retour Retour

II - Question d’actualité posée par le groupe "Génération.s" à Mme la Maire de Paris et à M. le Préfet de police relative aux critères de priorisation des actions de la Préfecture de police pour assurer la sécurité des Parisien.nes. V - Question d’actualité posée par le groupe Socialiste et Apparentés à Mme la Maire de Paris et à M. le Préfet de police relative aux modalités d’action de la Préfecture de police, à la sécurité du quotidien et aux relations avec les élus de Paris. IX - Question d’actualité posée par le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants à M. le Préfet de police sur son engagement concernant la création de nouveaux postes d’intervenants sociaux dans les commissariats.


Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons aux questions suivantes. Nous allons regrouper trois questions qui s?adressent � M.�le Pr�fet de police. La premi�re est d�pos�e par le groupe "G�n�ration.s", Madame L�a FILOCHE.

Mme�L�a FILOCHE. - Merci.

Madame la Maire, chers coll�gues, Monsieur le Pr�fet, j?aime ma ville, Paris, j?aime mon arrondissement, le 19e, et j?aime m�me le quartier dans lequel j?habite, Belleville. C?est s�rement le cas pour beaucoup d?entre nous ici, pour toutes celles et ceux qui vivent � Paris, sont de passage, ou m�me parfois contraints d?�tre l�. Notre ville concentre une forte densit�, une ouverture sur le monde, un r�seau solidaire et �conomique. L?un des effets de tout cela, de notre m�tropole mondiale, m�ne � ce que Paris soit en mouvement permanent, de jour comme de nuit. Les joggers matinaux croisent les travailleurs de la nuit, les jeunes scolaris�s d�s le matin emplissent nos trottoirs, les travailleurs du jour croisent les nombreux touristes dans les transports comme dans les lieux culturels. Les promeneurs du week-end croisent les manifestants du jour. D�s le d�but des soir�es, les lieux partag�s et de loisir se remplissent jusqu?au milieu de la nuit.

Nous veillons ici � ce que notre ville puisse � tout moment offrir la possibilit�, � toutes et � tous, de participer � tous ces temps de la ville en toute s�r�nit� et s�curit�. Cependant, depuis quelques mois, nous sentons que la libert� d?aller et venir sur l?espace public se restreint s�rieusement. En parall�le, nous constatons que les forces de police sont � bout, �puis�es moralement et physiquement. Une marche de la col�re est d?ailleurs en cours, au moment o� nous d�battons.

La question que le groupe "G�n�ration.s" souhaite vous poser est donc assez simple. Nous esp�rons qu?elle trouvera une r�ponse claire ici m�me ou en 3e�Commission, o� vous �tes toujours invit�. Quels sont les crit�res de priorisation qui guident le d�ploiement de vos effectifs humains et de vos moyens mat�riels sur le territoire parisien�? Il nous semble important que vous puissiez les partager au moins dans cet h�micycle, car l?objectif commun que nous avons est bien de garantir la s�curit� de toutes et de tous, tout en laissant vivre notre ville et laisser libres les Parisiennes et les Parisiens de vivre la ville. La Ville de Paris a pris ses responsabilit�s depuis les derni�res �volutions l�gislatives concernant la r�partition des responsabilit�s de s�curit�, que nous partageons avec vous. L?id�e est de mieux coordonner, de mieux clarifier et surtout, de renforcer le service public de s�curit� dans notre espace commun. Reste � vous de veiller � la s�curit� des biens et des personnes en bonne intelligence, avec nos services municipaux et la r�alit� quotidienne de notre territoire.

C?est dans ce cadre que nous avons des questionnements sur vos choix strat�giques et tactiques. Pourquoi la situation des personnes � la rue, particuli�rement pour les exil�s, s?aggrave de jour en jour sans que ne soit envisag� un plan coordonn� d?actions et de moyens ad�quats�? Pourquoi avoir rendu difficile l?acc�s des pi�tons aux Champs-Elys�es lors de la derni�re journ�e sans voiture avec du mat�riel anti-�meute, et la fermeture de toutes les stations de m�tro�? Pourquoi baisser les moyens d?accompagnement des �v�nements qui se d�roulent sur la voie publique, sportifs ou culturels, tout en renfor�ant la liste des pr�conisations de s�curit� que vous conditionnez � l?accord de la tenue de la manifestation diurne ou nocturne�? Pourquoi mobiliser non pas un, mais plusieurs camions de C.R.S. pour s�curiser les abords d?une r�union d?un candidat � l?�lection municipale�? Pourquoi s?ent�ter dans une strat�gie contestable du maintien de l?ordre pendant les manifestations, mettant en danger le droit m�me de manifester�? Pourquoi les services de la Ville semblent d�couvrir tr�s r�guli�rement les d�cisions prises par vos propres services d�s qu?il s?agit de laisser les Parisiennes et les Parisiens vivre leur ville comme ils l?entendent�? Nous voulons, par cette question, rappeler que ce qui est fait � Paris, fait aussi sa diversit� d?actions, d?�v�nements, de protestations parfois, certes, de solidarit� tr�s souvent. Nous tenons � ce que cela puisse le rester de jour comme de nuit. Je vous remercie.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame la Pr�sidente. Je donne la parole � pr�sent � Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

Mme�Marie-Pierre de LA GONTRIE. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet, permettez-moi de revenir sur les �v�nements du week-end des�21 et 22�septembre � Paris, dont la gestion me semble m�riter que l?on s?y arr�te pour prendre un peu de recul. Je veux parler de l?encadrement des manifestations, des relations avec les �lus parisiens, de l?attention port�e aux habitants de notre ville. Nous verrons que les trois sont li�s.

Le 21�septembre, plusieurs manifestations �taient pr�vues�: une mobilisation des "Gilets jaunes", comme chaque samedi, une marche pour le climat et une mobilisation contre la r�forme des retraites. Un dispositif policier cons�quent avait �t� mobilis�. De nombreux t�moignages ont fait �tat de la surprise des manifestants pacifiques, des familles avec des enfants, pris dans des nasses sans pouvoir s?en extraire, victimes de tirs de grenades lacrymog�nes et la panique de ceux qui souhaitaient s?extraire. Le Conseil de Paris vous avait adress� une invitation, demandant que vous veniez pr�senter un bilan des manifestations, sans que cela ne soit jamais suivi d?effet. Nous r�it�rons cette demande afin que nous puissions �tre �clair�s sur la proportionnalit� de l?action des forces de l?ordre devant ce Conseil de Paris.

Ceci m?am�ne, Monsieur le Pr�fet, � vous faire part de ma deuxi�me interrogation. Des garanties avaient �t� donn�es devant notre repr�sentation sur la bonne coop�ration avec la Municipalit�. Nous nous attendions � ce qu?elles soient honor�es. Or, nous avons constat� des d�cisions unilat�rales de la Pr�fecture de police prises sans concertation avec les municipalit�s. Par exemple, cela a �t� rappel� � l?instant, celle de proc�der � des fermetures de stations de m�tro le 22�septembre, co�ncidant avec la journ�e du patrimoine, la journ�e sans voiture. Et donc, nous nous interrogeons sur les raisons de cette d�cision. Une troisi�me interrogation me traverse. Ici m�me, des maires d?arrondissement ont t�moign� devant vous de leur inqui�tude devant le manque d?effectifs sur le terrain. Vous le savez, les attentes sont fortes. Nous avons vot� � plusieurs reprises pour demander la transparence en mati�re d?effectifs. Le pr�c�dent Pr�fet de police s?y �tait engag�. Nous demandons que les effectifs soient maintenus, voire augment�s. Nous connaissons la tr�s forte mobilisation des forces de l?ordre, qui, d?ailleurs, manifestent aujourd?hui. Il nous faut aujourd?hui conna�tre avec pr�cision les raisons qui conduisent � d�laisser le terrain au profit de l?encadrement des manifestations. D?autant que le projet de loi de finances pour 2020 pr�voit une diminution de 2.500�postes de policiers en France et une diminution du budget d?investissement, alors m�me qu?aujourd?hui, les policiers manifestent et demandent des garanties sur leurs conditions de travail. Enfin, et j?en terminerai l�, a �t� pr�sent� le 17�septembre un nouveau "Plan Stups". Vous le savez, les lieux qui subissent ces difficult�s sont tr�s bien connus et identifi�s. Nous avons besoin que les efforts soient port�s sur cette probl�matique avec les effectifs de voie publique, mais aussi les services sp�cialis�s de la Pr�fecture de police. Monsieur le Pr�fet, nos interrogations sont nombreuses, nos craintes sont r�elles. C?est pourquoi nous souhaitons que ces diff�rents sujets fassent l?objet aujourd?hui, ici, de clarifications.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame de LA GONTRIE. Je donne la parole � Mme la pr�sidente du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, Madame Laurence GOLDGRAB.

Mme�Laurence GOLDGRAB. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet, 110�femmes sont mortes depuis le 1er�janvier�2019, tu�es par leur conjoint ou leur ex-conjoint. 2018 a �t� aussi une ann�e noire pour les personnes LGBT, avec une augmentation significative et inqui�tante des actes LGBTphobes. Ces meurtres, ces agressions ne sont pas juste des chiffres. Ils sont la r�alit� de trop nombreuses victimes. Dans le r�cit des victimes, un �l�ment revient malheureusement trop souvent�: la difficult�, pour elles, de pousser les portes des commissariats. Des commissariats, on le sait, d�bord�s et manquant cruellement de moyens humains et mat�riels. Des fonctionnaires de police � bout. En t�moignent les manifestations de ce jour en r�ponse aux drames des mois pass�s.

Je sais l?engagement de la Ville sur ces probl�matiques et la mobilisation dont elle fait preuve, notamment � travers le "Sch�ma d�partemental d?aide aux victimes" auquel les maires d?arrondissement sont associ�s, tout comme je connais celui de la Pr�fecture de police, qui a notamment lanc� un groupe de travail sur l?accueil des victimes dans le cadre du Grenelle sur les violences conjugales, lanc� en septembre par le Gouvernement. Aussi, le r�le des intervenants sociaux dans les commissariats, les I.S.C., est devenu un enjeu primordial dans l?accueil des victimes de violence. Il existe actuellement 7�I.S.C. et leur pr�sence dans les commissariats est un levier pour l?am�lioration de l?accueil des victimes. Depuis 2015, on d�nombre plus de 4.200�b�n�ficiaires de ce dispositif. Ces postes sont cofinanc�s par la Ville et le fonds interminist�riel de pr�vention de la d�linquance. Je connais la volont� de la Municipalit� de voir leur nombre augmenter au plus vite pour r�pondre � l?urgence.

En effet, la Municipalit� a propos� la cr�ation d?un poste pour le commissariat du futur grand arrondissement central, o� de nombreux actes de LGBTphobie ont �t� d�nombr�s, mais �galement dans le 10e arrondissement, territoire dense qui, en raison de l?implantation des gares, voit de tr�s importants flux de population et o� les faits de violence sont plus nombreux. Enfin, le 12e arrondissement, ce grand arrondissement qui abrite le bois de Vincennes et qui n?est pas couvert actuellement par ce dispositif.

La Ville a �galement propos� d?�largir l?action de ces intervenants � toutes les personnes victimes vuln�rables. Pour aller plus loin, la Ville a propos� un projet de convention sur l?accueil des victimes d?actes LGBTphobes en commissariat, en lien avec les associations et, bien �videmment, les I.S.C. Car, si des progr�s ont �t� faits ces derni�res ann�es, il reste du chemin � parcourir.

Par cons�quent, Monsieur le Pr�fet de police, pouvez-vous nous confirmer votre engagement concernant la cr�ation de nouveaux postes d?intervenants sociaux dans les commissariats et le calendrier de leur cr�ation�? Pouvez-vous nous indiquer, Monsieur le Pr�fet de police, si la Pr�fecture de police s?associera � la convention propos�e par la Ville�? Je vous remercie.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente.

Je donne la parole � M. le Pr�fet de police, puis � Colombe BROSSEL.

M.�LE PR�FET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire. Mesdames et Messieurs les conseillers, permettez-moi en pr�alable de regretter, dans les diff�rentes interventions, qu?il n?y ait pas un mot de remerciement pour les fonctionnaires et les militaires qui, depuis des semaines, s?investissent dans la s�curit�.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Monsieur le Pr�fet, pardon, mais les trois orateurs en ont parl�.

M.�LE PRFET DE POLICE. - Madame la Maire, si vous voulez entendre mes r�ponses, laissez-moi parler.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Allez-y.

M.�LE PRFET DE POLICE. - Je crois que l?ensemble de ces fonctionnaires et de ces militaires s?investissent pleinement. Le 21�septembre, ils se sont investis pour faire r�ussir les manifestations qui se sont d�roul�es. Je dis bien�: "pour faire r�ussir les manifestations". Car vous avez not� que les manifestations �taient emp�ch�es par des gens qui veulent d�grader la cause m�me de ceux qui essaient de manifester pacifiquement. Nous sommes face � des processus de subversion des id�es m�mes de ceux qui veulent les d�fendre. Ce sont des choses d?une extr�me gravit�, que je traite comme telle.

Pour reprendre les questions. Depuis mon arriv�e, je m?emploie, nous nous employons � sortir de la spirale de violence, de la spirale de destruction qui s?�tait abattue sur cette ville depuis des mois et qui mettait un coup d?arr�t � la vie �conomique, � la vie touristique, � la vie sociale. Vous vous en �tiez plaint, et � juste titre d?ailleurs. Au-del�, je crois pouvoir dire�: qui donnait une image d�testable de Paris. Nous avons, en la mati�re, rempli notre mission. Nous avons r�ussi � mettre fin � ce d�sordre et � ce chaos. Et c?est ce remerciement-l� que je veux tout simplement faire aux fonctionnaires et aux militaires, car il est pleinement m�rit�. Je ne m?en arroge aucun b�n�fice. Je ne dis pas que c?est gr�ce � moi. Je dis que c?est gr�ce � l?engagement de celles et de ceux que je cite l�.

En mati�re de maintien de l?ordre, j?ai eu l?occasion, depuis que je suis arriv�, de m?exprimer des dizaines de fois sur la strat�gie mise en place. Elle avait d?ailleurs �t� d�crite par le Premier Ministre, d�s le mois de janvier, rappel�e de nombreuses fois par le Ministre de l?Int�rieur. Donc, rien de ce que je ne fais n?est v�ritablement une surprise. J?applique effectivement, comme dans toute chose d?ailleurs, les instructions du Gouvernement. Le dispositif consiste � �tre r�actif et mobile. Vous l?aviez, je crois, pour certains d?entre vous, demand�. Nous sommes r�actifs et mobiles, c?est-�-dire faire en sorte de ne plus laisser faire les casseurs, d?intervenir d�s le d�but, d�s que se forment des regroupements susceptibles de provoquer la violence et la destruction. Il y a donc, dans le maintien de l?ordre tel qu?il est pratiqu�, aucun secret cach�, aucune chose qui ne serait pas connue des uns et des autres. Elles sont parfaitement claires. Elles ont d?ailleurs �t� dites devant le Parlement et dans l?ensemble des composantes de la repr�sentation d�mocratique.

Cette r�action imm�diate et rapide - et je crois que c?est un �l�ment qui vous int�resse particuli�rement - nous a permis, nous permet de limiter l?utilisation de la force. Il n?y a pas eu, le 21�septembre, de bless�s graves. Il y a eu quelques bless�s l�gers, c?est tout � fait juste. Mais, plus fondamentalement, car je vous sais attach�e � cette discussion, le nombre de tirs de L.B.D. est, depuis que j?ai mis en place ce dispositif sur instruction du Gouvernement, tr�s limit�. Rappelez-vous ces chiffres. Le 8�d�cembre, 1.000�tirs de L.B.D. lors des manifestations. Lors de la manifestation, Madame la S�natrice, du 21�septembre, 7�tirs de L.B.D. dans les manifestations de la journ�e. Ce sont 7�tirs de trop, mais 7�tirs n�cessaires. Vous voyez bien que cette nouvelle tactique, ce nouveau dispositif, r�pond pleinement aux objectifs�: limiter la casse, faire en sorte qu?il n?y ait pas de bless�s. Et dernier �l�ment, pas le moindre�: faire en sorte que les manifestations arrivent � bon port. Tant la manifestation du 1er�mai que celle du 21�septembre, ont abouti, sont arriv�es. Ce n?�tait pas gagn� d?avance, ni le 1er�mai, ni le 21�septembre, puisque je le dis ici tr�s solennellement�: certains voulaient que cela ne se fasse pas ainsi. Certains voulaient emp�cher la tenue des manifestations. Nous avons permis que les manifestations se fassent.

Je suis tout � fait pr�t - pour r�pondre � votre demande, Madame la Maire - � recevoir des conseillers de votre Assembl�e, dans la formation qui vous semblera la bonne, comme je le fais d?ailleurs d�j�. Il y a dans cette salle un certain nombre de ceux que j?ai d�j� re�us. Je suis pr�t � les recevoir, y compris dans la formation de commission, si vous le souhaitez, pour revenir point par point sur le d�roulement de la journ�e du 21�septembre, qui est, encore une fois, une v�ritable r�ussite. J?en f�licite chacun des fonctionnaires et des militaires, y compris les sapeurs-pompiers, qui y ont particip�.

Vous m?interrogez, au-del� du maintien de l?ordre, sur la fa�on dont nous nous organisons. C?est vrai, je l?assume parfaitement ici � cette tribune, parce que je n?ai pas l?habitude de renvoyer sur d?autres mes responsabilit�s. C?est de ma responsabilit�. J?assume parfaitement avoir demand� aux organisateurs de soir�es, de f�tes, de concerts, d?assurer ce qui est le minima en mati�re de s�curisation, leur propre s�curisation d?�v�nement, que nous accompagnons bien �videmment, mais leur s�curisation de proximit�. Cela se passe comme cela dans l?ensemble des villes de France. Il est normal, � partir du moment o� la s�curit� est une co-production, que l?ensemble de ceux qui concourent � l?organisation concourent �galement � la s�curit�. C?est vrai que ces forces, que je peux ainsi red�ployer, je les mets tout � fait sur la s�curit� de proximit�. Vous pouvez d?ailleurs observer les r�sultats que nous obtenons, avec ce nouveau dispositif, sur la place de la Chapelle et sur un certain nombre de Q.R.R. J?y reviendrai dans les semaines qui viennent.

Vous m?aviez demand� - sans doute le temps qui se refroidit, j?imagine - de vous transmettre les statistiques de la d�linquance. Je vous les transmettrai au d�but du mois d?octobre, comme je m?y �tais engag�. D?ailleurs, vous pourrez noter un certain nombre d?�volutions, dont nous pourrons discuter tous ensemble.

Red�ployer les effectifs en mati�re de s�curisation est une n�cessit�. J?ai m�me r�pondu � un certain nombre de vos demandes, tout � fait fond�es d?ailleurs. Quand vous m?avez demand�, sur certains commissariats, de ne plus engager les fonctionnaires lors de manifestations, par exemple pour les commissariats du Nord-Est, Madame la Maire, je l?ai fait. Je n?utilise, par exemple, plus la BAC du commissariat du 18e dans les manifestations, parce qu?il est vrai que les fonctionnaires sont tout � fait utiles sur le terrain.

Sur la fa�on dont je vous informe, je reconnais que le�22, les choses n?�taient pas parfaites. L?information ne vous est pas arriv�e, ni au bon niveau, ni avec la bonne formulation. Je l?assume pleinement. J?ai la responsabilit� de la Pr�fecture de police et, en la mati�re, l?ensemble des informations ne vous sont pas arriv�es. Etait-il n�cessaire, ce d�ploiement�? Oui, il �tait n�cessaire, car il y avait des menaces. Vous ne pensez quand m�me pas que je mobilise des fonctionnaires pour le plaisir de les mobiliser, ou par rapport � je ne sais quel objectif dont vous imagineriez qu?il fait partie de mes pr�occupations. Je mobilise les fonctionnaires parce qu?il y a une menace. Tout au long du week-end, il y en a eu, y compris, vous le savez tr�s bien, le samedi soir. Un certain nombre d?�chauffour�es ont continu� dans la soir�e de samedi sur les Champs-Elys�es, avec des destructions, heureusement limit�es, sur les Champs-Elys�es, en particulier de kiosques. Face � une menace, nous nous sommes d�ploy�s. Vous avez not� que nous l?avons dissuad�e. En permanence, c?est ce que nous faisons. Souplesse et r�activit�. Je me f�licite qu?une fois de plus, ce dispositif ait eu des effets le dimanche et ait permis d?ouvrir assez rapidement les stations de m�tro qui avaient �t� ferm�es d�s le matin.

Vos informations, la fa�on de vous informer est une chose importante pour moi. Je tiens personnellement, tous les vendredis. Je redis ce que je viens de dire�: je tiens personnellement, tous les vendredis, une r�union d?information � laquelle vous �tes toutes et tous invit�s. Je ne suis pas s�r qu?un Pr�fet de police l?a fait avant moi, mais peu importe. Depuis que je suis l�, tous les vendredis. Bien s�r que cela a �t� lanc� avant, mais je vous parle de mon mandat. Depuis que je suis arriv� dans ces fonctions, tous les vendredis, je tiens une r�union � laquelle j?associe �galement, depuis peu, les forces �conomiques. Je veux dire�: "depuis peu, dans la m�me r�union". Je pense qu?il est tr�s important que vous y soyez, Madame la Maire, en permanence repr�sent�e. C?est une chose importante, car cela permet de donner de l?information. Mais pas plus que vous, je ne pr�dis l?avenir. Car je ne sais pas exactement ce qui va se passer. Je donne un certain nombre d?indications sur les types de mobilisation, sur l?�tat de la menace, la fa�on de la traiter �tant, comme je viens de le rappeler, largement connue. Donc, je crois que c?est un �l�ment assez fondamental de la fa�on dont nous discutons.

Je me suis employ�, par exemple pour les activit�s �conomiques, � normaliser la situation pour eux. C?est-�-dire que j?ai bien conscience que l?ambiance insurrectionnelle qui r�gnait se faisait notamment au d�triment de l?activit� �conomique. Lorsque je mets en place aujourd?hui des p�rim�tres, je veille d?abord � essayer de les lever tr�s rapidement. Je crois pouvoir dire, sur les derni�res semaines, que cette normalisation a des effets puisque la plupart des commerces sur les Champs-Elys�es sont ouverts tout � fait normalement et qu?il n?y a pas de difficult� en la mati�re.

Je tiens � informer les commer�ants au travers d?une boucle num�rique, qui permet, au fur et � mesure du d�roulement des manifestations, comme vous d?ailleurs, de vous dire ce qui se passe. Car, � chaque manifestation, nous d�couvrons la fa�on dont cela se passe. J?ai, par exemple, �t� tr�s surpris de voir la semaine derni�re, sur la Technoparade, un groupe assez important de "Gilets jaunes" se former � l?avant de cette manifestation. Vous voyez bien que les pratiques des manifestants changent. Ce sont � la fois des manifestations autonomes, mais elles �voluent de plus en plus vers l?appropriation des manifestations des autres, comme d?ailleurs pour la manifestation sur le climat. Est-ce que c?est d�sormais un type de pratique auquel nous allons �tre confront�s�? Je n?en sais rien. Peut-�tre, peut-�tre pas. Peut-�tre que toutes les manifestations qui se d�rouleront verront s?installer des gens qui n?ont rien � voir avec la manifestation et qui veulent effectivement provoquer des destructions. Nous verrons ensemble. Tout cela fait qu?au jour le jour, il faut, en pratique, �tre tr�s attentif � l?�volution des choses. Je crois pouvoir vous dire, encore une fois, mais je me trompe peut-�tre et peut-�tre me donnerez-vous une autre impression, qu?en mati�re d?ordre public, les objectifs fix�s par le Gouvernement ont �t� atteints et que les choses vont, Madame la Maire, beaucoup mieux dans cette commune au moins qu?avant que je n?arrive.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Je ne me permettrai pas de faire un commentaire sur le travail de vos pr�d�cesseurs, avec lesquels je travaillais pourtant tr�s bien. Peut-�tre qu?il y a aussi un fait que vous n?avez pas repris, � savoir notamment la diminution constante, et tant mieux, pour notre plus grand bonheur, de la mobilisation des "Gilets jaunes" et des manifestations de "Gilets jaunes", que nous avons subies des semaines durant et sur lesquelles nous avons travaill� avec votre pr�d�cesseur.

Je vais donner la parole � Colombe BROSSEL, mais je voudrais tout d?abord vous dire deux choses.

D?abord, ici, � cette tribune, et je crois de tout temps, les �lus parisiens, les maires, la maire que je suis, ont toujours manifest� � l?�gard des forces de s�curit� la plus grande gratitude et le plus grand respect. Nous avons toujours eu l?occasion de le dire, de l?exprimer, y compris debout, ici, lorsque nous avons presque tous salu� le travail des pompiers de Paris. Mais pas que les pompiers de Paris, d?ailleurs. Les policiers, dont nous savons, parce que nous avons ici, nous, les �lus parisiens, un profond respect pour la police nationale et pour ce qu?elle apporte � notre Capitale de s�curit�. Sur ce point, je pense qu?il n?est pas besoin d?y revenir et que l?ensemble des forces de s�curit�, qu?il s?agisse de la police, des militaires, des pompiers, tous savent l?attachement qui est le n�tre � leur fonction et le respect et l?affection que nous leur portons. C?est un premier point, pour qu?il n?y ait pas de sujet l�-dessus.

Deuxi�mement, cette ville est une ville �prise de libert�. Ce n?est pas nouveau. Cela fait partie de l?A.D.N. de Paris. C?est une ville qui a toujours consid�r� que, oui, la s�curit� est la premi�re des libert�s. Mais je l?ai dit ici, � cette tribune, apr�s les attentats de 2015 notamment�: cette ville ne choisit jamais entre la s�curit� et la libert�. Les deux font partie de notre vie, de notre patrimoine et de notre art de vivre. Et si, aujourd?hui, il y a un certain nombre de questions, c?est que nous avons des inqui�tudes. Ces inqui�tudes ne peuvent pas �tre lev�es par une r�union du vendredi apr�s-midi � laquelle tous ici sont invit�s, y compris les forces �conomiques. Il se trouve que je suis Maire de Paris et que j?ai aussi quelques responsabilit�s en mati�re de s�curit�. Jusqu?� pr�sent, avec tous les pr�fets de police, nous avons eu la possibilit� d?avoir ce travail r�publicain, approfondi, dans le respect des fonctions des uns et des autres pour l?int�r�t des Parisiens. J?esp�re que nous arriverons � trouver cette fa�on de travailler qui, �videmment, ne peut pas passer par la r�union que votre pr�d�cesseur tenait, et que vous avez poursuivie, le vendredi apr�s-midi.

Ensuite, cela veut dire qu?entre le Pr�fet de police de Paris et le Maire de Paris, il y a d?autres temps, qui sont des temps de travail qui doivent s?organiser parce que les institutions nous commandent de les organiser, et comme, d?ailleurs, vous pr�senter devant la 3e Commission ce que tous vos pr�d�cesseurs ont fait. Vous pr�senter devant la 3e Commission du Conseil de Paris�: tous vos pr�d�cesseurs l?ont fait. Il ne s?agit pas de mettre le Pr�fet au banc ou dans une situation qui serait inconfortable, mais de travailler tout simplement dans les lieux qui sont organis�s pour que ce travail puisse se faire.

Enfin, le fait de d�couvrir des stations de m�tro ferm�es le jour de la journ�e sans voiture, toute la ligne�1, et un dispositif anti-�meute fermant tout le bas des Champs-Elys�es, emp�chant les Parisiens, les visiteurs de pouvoir s?y promener, me para�t quelque peu disproportionn�. En tous les cas, j?aurais aim� pouvoir vous le dire avant et y travailler efficacement avant. Je ne pense pas que l?on ait eu � craindre une �meute provenant de cyclistes ou de familles capables de faire tomber les grandes herses qui �taient positionn�es sur le bas des Champs-Elys�es. Par ailleurs, pour ce qui est du m�tro, cela nous �tait d�j� arriv� lors du 14�juillet, o� toutes les stations de m�tro avaient �t� ferm�es, ce qui, pour le coup, peut poser aussi un probl�me de fluidit�, de s�curit� et d?�vacuation des personnes. Mais l�, pour la journ�e sans voiture, j?avoue que fermer toute la ligne�1? Nous avons eu l?occasion d?�changer. Je ne veux pas trahir les �changes que nous avons eus avec Eric AZI�RE, qui n?est pas de ma majorit�, sur ce qui s?est pass� le jour? Mais l?excellent Eric AZI�RE? Sur la journ�e sans voiture, mais nous �tions nombreux � nous demander ce qui se passait exactement.

Donc, puisqu?il faut �tre positif, regarder l?avenir et toujours tirer les le�ons de ce qui n?a pas fonctionn�, j?imagine que pour la "Nuit Blanche" de samedi prochain, les stations de m�tro ne seront pas ferm�es pour permettre aux Parisiens de venir profiter de cette "Nuit Blanche". J?esp�re qu?elles seront ouvertes et permettront � la Ville - parce qu?il y aurait disproportion, l� aussi - de profiter de cela.

Je pense qu?il faut avancer dans le travail qui est le n�tre et adopter chacun, dans le respect, la position qui est la sienne. J?ai toujours consid�r� qu?�tre Maire de Paris, c?est travailler en �troite liaison, en symbiose avec les institutions nationales, notamment sur les questions de s�curit�. Et d?ailleurs, je n?ai m�me pas � le dire, puisqu?au pire moment de notre vie, nous, les Parisiens, nous avons �prouv� justement combien cette relation de respect et de travail en commun a �t� profitable, parce que cela a permis, peut-�tre aussi, aux Parisiens de se relever plus rapidement des drames que nous avons connus.

Moi, j?ai cette r�f�rence, qui est une r�f�rence r�ussie. Bien s�r, ce n?est pas toujours rose, ni dans la vie d?un Maire de Paris, ni dans celle d?un pr�fet de police, de voir des manifestations d�vier vers la violence, et la vie sociale et �conomique de notre Capitale emp�ch�e par ces violences. Mais nous avons toujours r�ussi � surmonter cela. Je ne doute pas que nous y arriverons si? Monsieur le Pr�fet, ce serait pr�f�rable, d?ailleurs, parce que si nous n?y arrivions pas, ceux qui en subiraient les cons�quences seraient les Parisiens. Et moi, je pense � eux. Comme je pense � eux lorsque nous demandons qu?il y ait plus de policiers dans les diff�rents commissariats, plus de policiers sur le terrain. Comme je pense � eux lorsqu?effectivement, nous vous proposons de lib�rer les policiers de t�ches qui, peut-�tre � certains endroits, ont moins d?importance que d?�tre au front pour lutter contre la d�linquance, les trafics de drogue, etc.

Non, la situation ne s?est pas am�lior�e dans la Capitale. Elle ne s?est pas am�lior�e. Il y a des quartiers entiers o� cette situation est de plus en plus intenable. Dans tous les quartiers de Paris, il y a des situations intenables, que ce soit � Balard, dans le 15e arrondissement, que ce soit dans le 18e arrondissement, dans le 10e arrondissement. Partout, la situation s?est d�t�rior�e. C?est pourquoi, d?ailleurs, pour soulager une partie du travail qui rel�ve de la police nationale, je souhaite avancer rapidement sur la police municipale. Pour pouvoir justement apporter cette r�ponse qu?attendent les Parisiens, c?est-�-dire une pr�sence de femmes et d?hommes qui font r�gner la tranquillit� publique, et que la police nationale puisse se consacrer � ce qui est son travail. Mais, non, la situation ne s?est pas am�lior�e. Et j?esp�re que nous contribuerons tous � son am�lioration. Colombe BROSSEL.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Un mot en compl�ment, parce que les sujets �voqu�s sont trop graves pour que nous nous laissions aller.

Je ne prendrai finalement qu?un exemple important sur la n�cessit� imp�rative, qui s?impose � chacun et chacune d?entre nous, dans cet h�micycle et ailleurs, de poser le cadre de coop�ration. Cela n�cessite parfois de reconna�tre que l?on n?a pas seul, soi-m�me ou son institution, la seule r�ponse et la seule clef. Par exemple, je me f�licite que nous ayons �t� pr�curseurs, � Paris, sur le d�ploiement des intervenants sociaux en commissariat, ch�re Laurence. Pourquoi�? Ah, ce n?est pas un sujet qui fera la une des J.T. ou qui envahira votre fil Twitter�: c?est l?accueil des victimes. C?est la possibilit� donn�e aux institutions de travailler ensemble pour que le service public prenne tout son sens, pour faire en sorte que chaque personne, dans les moments de plus grande fragilit�, ait acc�s � une main tendue. La main tendue de l?ensemble de ceux qui se disent "On fait ensemble", pour pouvoir �tre au service de celles et ceux qui, � ce moment-l�, ont besoin de la puissance publique, du service public. Ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des personnes.

Je suis fi�re d?�tre �lue dans cette ville et d?avoir pu tr�s modestement - parce qu?on est toujours tr�s modeste dans des processus collectifs - fi�re d?�tre �lue � Paris o�, gr�ce � ce dispositif partag� - tr�s partag� puisque nous le cofinan�ons avec le Minist�re de l?Int�rieur via le F.I.P.D. - 4.200�victimes ont �t� re�ues par les intervenants sociaux dans les commissariats � Paris. 20�% de ces personnes, alors qu?elles n?avaient pas port� plainte, y sont ensuite all�es. En ce jour o� nous apprenons que la 113e�femme victime des coups de son conjoint est d�c�d�e, oui, je suis fi�re d?appartenir � une collectivit� qui �tait pr�curseur en la mati�re. Je ferai tout pour que nous continuions � l?�tre, pour que jamais nous ne nous arr�tions en disant "On a bien fait le travail. C?est mieux qu?ailleurs". Non, chers amis, ce ne sera jamais mieux qu?ailleurs. A Paris, nous avons le devoir de nous d�passer, de r�pondre en permanence, non pas aux d�fis d?hier, mais � ceux d?aujourd?hui et de demain. Oui, nous avancerons, parce que oui, nous le devons. Parce que lutter contre les in�galit�s, notamment celles-ci, c?est ce qui fait le c?ur de notre engagement, nous continuerons.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Est-ce que vous souhaitez reprendre la parole, Madame FILOCHE�?

Mme�L�a FILOCHE. - Oui, quelques mots, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet, d?abord, je souhaitais tout de m�me, si ce n?�tait pas clair dans mon propos, vous dire qu?�videmment, je rends hommage en permanence aux policiers, quel que soit leur statut, qui sont charg�s de la s�curit� des Parisiennes et des Parisiens. D?ailleurs, je vais vous lire une petite phrase que j?ai trouv�e dans les journaux, de certains d?entre eux qui disent�: "Il y a des consignes tr�s verticales, voire aberrantes, mais la hi�rarchie les fait appliquer. A l?inverse, les bonnes id�es de la base ne remontent jamais". C?est aussi, je pense, un conseil que vous devriez �couter.

Par ailleurs, il y a des m�langes dans les manifestations. Moi, j?ai toujours manifest� � Paris depuis 25�ans. Il y a toujours eu des m�langes de manifestants, des convergences de luttes de toutes les mani�res qu?elles soient. Honn�tement. Des jeunes, des vieux, des "Gilets jaunes", des "Gilets roses", des "Gilets verts ". Paris a toujours �t� un lieu de m�lange, et je souhaite que cela continue. La question est de savoir comment vous faites en sorte de ne pas respecter ce m�lange-l� - en tout cas, c?est ce qui s?est pass� samedi dernier - de gazer la manifestation elle-m�me.

Je continue. Je me pose de vraies questions sur la question de la libert� de la presse et de la capacit� de la presse � pouvoir relayer les diff�rentes informations dans les cort�ges, parce qu?aujourd?hui, ils n?ont plus acc�s aux diff�rents cort�ges, et c?est un vrai probl�me de d�mocratie pour moi.

Je continue. La s�curisation des autres �v�nements � Paris. Evidemment, on ne peut pas comparer Paris avec le reste du monde. C?est une capitale, il y a beaucoup de monde, beaucoup d?activit�. Donc, �videmment, il y a des besoins particuliers en mati�re de s�curisation, notamment des �v�nements sportifs et culturels, ou des soir�es nocturnes. Il y a des fermetures administratives de clubs qui ne sont pas acceptables. Il y a des complexit�s pour r�guler les manifestations sportives qui ne sont pas acceptables. Donc, on peut red�ployer? Vous pouvez me dire que vous vous cachez derri�re le red�ploiement de vos effectifs, mais � la Chapelle, encore aujourd?hui, 2.600�personnes vivent dehors sous le p�riph�rique dans des conditions insupportables.

Je termine. Moi aussi, j?ai des comptes � rendre, Monsieur. D?accord�? Nous avons tous des comptes � rendre devant les Parisiens et les Parisiennes. Si nous ne sommes pas en ad�quation avec vous, les comptes que l?on aura � rendre ne seront pas bons et c?est collectivement que nous le paierons plus cher. Nous avons donc int�r�t, toutes et tous, � travailler main dans la main de fa�on � ce que le quotidien des Parisiennes et des Parisiens soit vraiment s�curis�. Je vous remercie.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame FILOCHE. Madame de LA GONTRIE.

Mme�Marie-Pierre de LA GONTRIE. - Monsieur le Pr�fet, vous occupez un poste singulier et la r�ponse tr�s compl�te qu?a faite la Maire de Paris l?illustre. Nous avons une tradition ici, depuis au moins 20�ans, qui est cette coproduction en mati�re de s�curit� entre la Ville et la Pr�fecture de police. Au fond, �tre contraint, dans une s�ance de questions, d?�changer avec vous est aussi le signe de ce qu?il faut am�liorer. Vous l?avez not� vous-m�me et je vous en remercie. Vous acceptez de venir devant la 3e Commission, de communiquer les chiffres de la d�linquance et vous reconnaissez que l?information n?a pas �t� satisfaisante le 22�septembre. Dont acte. Nous sommes d?accord, je pense, pour avoir assist� aux r�unions que vous avez continu� de tenir le vendredi, que ce sont des r�unions d?information, mais au cours desquelles le dialogue est assez relatif.

Sur cet �change, j?ai pos� des questions et je n?ai pas de r�ponses. Cela m?inqui�te. Par exemple, lorsque j?ai point� le fait que le budget annon�ait 2.500�suppressions de postes de policiers en 2020, lorsque je rappelais que le budget d?investissement pr�vu au projet de loi de finances diminuait. Nous savons aujourd?hui que les policiers sont mobilis�s. Ils le sont pour leur pouvoir d?achat, pour la reconnaissance et aussi pour avoir des conditions de travail dignes. Et puis, la question du lien avec les quartiers. Vous savez, Paris est une ville complexe, mais qui est compos�e d?arrondissements, de quartiers. Vous avez ici, quelle que soit leur couleur politique, des maires d?arrondissement qui connaissent mieux que chacun d?entre nous ne pourra le faire un jour, la situation dans leurs quartiers. Donc il faut travailler avec eux. Sur ce point, je ne vous ai pas non plus entendu. Je note tout de m�me, parce que je suis une incurable optimiste, des engagements positifs dans votre �tat d?esprit, mais je pense qu?il faut que nous puissions poursuivre de mani�re encore plus positive demain.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame de LA GONTRIE. Madame GOLDGRAB.

Mme�Laurence GOLDGRAB. - Je vais tout simplement reposer ma question. Allez-vous cr�er ces postes d?intervenants sociaux dans les commissariats�? Si je pouvais avoir une r�ponse. Merci beaucoup.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Normalement, on ne fait pas de r�ponse. Mais puisque c?est une question pr�cise, peut-�tre?

Disons que cela m?int�resse aussi. Voil�. On en parlera de mani�re bilat�rale. C?est tr�s bien. Merci beaucoup.

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour