retour Retour

Vœu déposé par le groupe UDI-MODEM relatif à la sécurisation des bouches à incendie.


M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Nous allons maintenant examiner le v?u r�f�renc� n��56 relatif � la s�curisation des bouches � incendie qui servent � �teindre les incendies et non � rafra�chir.

La parole est � M. �ric H�LARD.

M. ric H�LARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, avec le retour des chaleurs estivales aggrav�es par la r�cente canicule, effectivement, le ph�nom�ne du "street pooling", qui n'est pas un art de rue, une mode aussi dangereuse que co�teuse dont le principe est d'ouvrir les bouches � incendie pour les transformer en v�ritables geysers urbains, si on ne s?y attaque pas s�rieusement, ce ph�nom�ne risque de perdurer avec les �pisodes de chaleur intense auxquels nous risquons, h�las, d'�tre fr�quemment confront�s � l'avenir.

L'eau est une denr�e rare qu'il nous faut �conomiser. Cette pratique s'apparente � un v�ritable gaspillage �cologique qui a fait d�j� perdre 600.000 m�tres cubes d?eau en Ile-de-France en 2017, pour un co�t estim� entre 600.000 et 800.000 euros pour la collectivit�.

Cette pratique met en p�ril la capacit� d'intervention des sapeurs-pompiers, que nous avons justement honor�s hier, car ils peuvent �tre contraints de se rabattre sur d'autres points d'eau plus �loign�s, si le d�bit en eau de la bouche la plus proche n'est pas suffisant. Le danger est r�el pour les jeunes qui manipulent ces bouches � incendie, comme nous le rappelle l'accident d'un jeune enfant de 6 ans, survenu il y a quelques jours � Saint-Denis. L'exp�rimentation de fontaines brumisateurs, raccord�es aux bornes incendie et d�ploy�es en partenariat avec les pompiers, est une premi�re piste int�ressante pour r�duire le ph�nom�ne de "street pooling", mais elle ne saurait se substituer � une v�ritable s�curisation de l'ensemble du r�seau de bouches � incendie parisien. Avec ce v?u, nous demandons que soit mis en place un plan de s�curisation des bouches � incendie � Paris, en �tudiant la possibilit� d'installer des kits anti-effraction sur celles-ci, � l'instar de ce qui a �t� fait dans d'autres villes riveraines. Je vous remercie.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme C�lia BLAUEL, puis � Mme la Repr�sentante du Pr�fet de police.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe. - Effectivement, le ph�nom�ne de "street pooling" a gagn� nos rues depuis plusieurs �t�s, et particuli�rement dans les quartiers o� l?�lot de chaleur urbain se fait le plus ressentir.

C'est un ph�nom�ne qui n'est pas sans poser probl�me de s�curit� et de disponibilit� des bornes incendie pour les pompiers, aussi de s�curit� puisqu?effectivement les gens ne mesurent pas la pression � la sortie de ces bouches. On a vu que certains accidents sont intervenus, mais cela a aussi d'autres cons�quences comme des inondations de cave qui sont fort malheureuses.

Dans ce contexte, nous avons engag� un travail important, � la fois, avec la casquette Ville et celle de la r�gie "Eau de Paris", responsable du service de d�fense ext�rieure contre l'incendie depuis 2017. D'une part, en partenariat avec l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, "Eau de Paris" pose et teste actuellement des kits de s�curisation sur environ 200 points d'eau dans la capitale, pour voir si nous pouvons �largir ce dispositif. Mais comme malheureusement, l'histoire l'a d�montr� sur de nombreux sujets, tout type de s�curisation peut avoir des faiblesses.

D?autre part, nous avons lanc� une exp�rimentation d'envergure avec "Eau de Paris", avec le d�ploiement d?une quarantaine de fontaines tr�s innovantes, qui se "pluggent" sur les bouches � incendie dans les quartiers les plus chauds, qui ont une double fonction de fontaines � boire mais qui permettent aussi de s?arroser et de se rafra�chir, mais surtout qui ont �t� invent�es en lien �troit avec les pompiers pour �tre compatibles avec les besoins d'intervention en cas d'incendie. Si cette exp�rimentation devait donner des effets positifs, nous verrons pour une mont�e en charge dans les ann�es qui viennent. Au vu de ces �l�ments qui, je crois, r�pondent totalement � votre v?u, je vous propose de le retirer.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame la Repr�sentante du Pr�fet de police, vous avez la parole.

Mme LA REPR�SENTANTE DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire. Je ne reviens pas sur l'ensemble des mesures qui viennent d'�tre rappel�es par Mme BLAUEL. Ces mesures ont d�j� permis d?obtenir des r�sultats puisque, depuis 2017, date � laquelle nous avons commenc� � mettre en place l'ensemble de ces mesures, les ouvertures intempestives r�pertori�es par la B.S.P.P. d?avril � ao�t sont pass�es de 2.526 en 2017 � 679 en 2018, sur la m�me p�riode, donc une division par quatre du nombre d'ouvertures intempestives de ces bouches � incendie. En 2019, au 23 juin, 81 faits avaient �t� recens�s, ce qui constitue encore une fois une baisse importante. Donc nous esp�rons et nous souhaitons que toutes ces mesures puissent aboutir � des r�sultats concrets. Malheureusement, l'accident grave dont a �t� victime cet enfant a �t� aussi une prise de conscience de la dangerosit� de cette pratique.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Monsieur H�LARD, le v?u est-il maintenu�?

M. ric HLARD. - Je le retire, mais dans un an, il faudra refaire un bilan pour voir o� on en est exactement.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien. Je vous remercie.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour