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Voeu déposé par l'Exécutif.


Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Les v?ux n��140 et n��140�bis sont relatifs au projet de Z.A.C. "Bercy-Charenton". La parole est � Mme�MONTANDON. Pour vous r�pondre, la parole sera � M.�Jean-Louis MISSIKA, avec des explications de vote apr�s.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Merci, Madame la Maire.

Je profite d?avoir encore la parole pour rebondir sur ce que vous venez de dire, Monsieur MISSIKA. Le Centre hospitalier national d?ophtalmologie des Quinze-Vingts a manifest�, en effet, les probl�mes qu?il rencontre avec ce projet. Vous pouvez d'ailleurs le lire sur l?enqu�te publique puisqu?ils ont d�pos� toutes leurs remarques � ce sujet en ligne.

Concernant la Z.A.C. de "Bercy-Charenton", vous savez que le projet suscite une forte mobilisation des habitants et des associations. Nous vous avons alert� � plusieurs reprises sur cette question. Vous savez que six tours enclav�es seront �nergivores et anti-�cologiques. Ces constructions ne s?inscrivent pas dans un mod�le urbain de la ville �cologique et durable. Toutefois, nous avons cru comprendre, il y a un mois par voie de presse, que le premier adjoint de Mme la Maire estimait qu?il faudrait peut-�tre d�densifier le projet. S?il faut, du moins, on le fera.

Hier, Monsieur MISSIKA, vous avez, au contraire, continu� � nous faire croire que vous allez continuer ce sujet en l?�tat. C?est une question d?actualit�. Qui croire en fait�? Y a-t-il une possibilit�, en effet, de revoir ou de rediscuter certains points de ce projet, ou au contraire, est-ce que vous restez sur votre position�?

C?est pourquoi, avec mon coll�gue Pierre-Yves BOURNAZEL, nous vous demandons de pr�ciser vos intentions et d?avoir la possibilit� d?interroger les Parisiens. Il me semble que cela est une �vidence, comme vous l?aviez fait sur le "Plan Climat", qui, au contraire, a �t� beaucoup plus consensuel. C?est donc le sens de notre deuxi�me demande. Je vous remercie.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Jean-Louis MISSIKA.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Madame MONTANDON, je vais pr�ciser, encore une fois, ma vision des choses. Mais si vous lisez les consid�rants du v?u de l?Ex�cutif, vous comprendrez pourquoi je consid�re que ce v?u, auquel je vais proposer un avis d�favorable au profit du v?u de l?Ex�cutif, me para�t command� par une strat�gie qui a � voir avec la proximit� des �lections. Il faut comprendre une chose�: une Z.A.C., et donc, un projet urbain de cette taille, cela se d�ploie sur deux, trois, parfois quatre mandatures. Je dirai m�me six mandatures en ce qui concerne la Z.A.C. "Paris Rive gauche".

C?est pourquoi je me suis permis de vous citer toutes les r�visions, tous les avenants qui ont �t� vot�s par les diff�rents Conseils de Paris au cours des diff�rentes mandatures en ce qui concerne la Z.A.C. "Paris Rive gauche". Il faut savoir que ce projet de "Bercy-Charenton" a d�j� connu un certain nombre d?avenants et de modifications, et vous les connaissez bien. Vous savez bien que pour ce projet, � l?origine, lors de la pr�c�dente mandature, on envisageait un centre de traitement des d�chets � la place de la gare souterraine et qu?il y a eu une modification de ce projet, et que maintenant nous essayons de conserver la totalit� de la gare souterraine de la Rap�e. Tout le monde sait bien que ces projets, justement parce qu?ils sont au long cours, sont modifi�s par diff�rents Conseils de Paris, et parfois m�me, avec des changements spectaculaires. Par exemple, en ce qui concerne le projet de la Z.A.C. "Paris Rive gauche", je pense aux 210.000�m�tres carr�s de b�timents universitaires qui ont �t� ajout�s apr�s 2001.

Que ce projet change, oui, bien s�r qu?il va changer. J?ai propos� de mettre au clair, dans mon v?u de l?Ex�cutif, la fa�on dont cela va se produire. J?esp�re que vous retirerez votre v?u au profit de celui de l?Ex�cutif. Il n?y a aucun doute que le projet "Bercy-Charenton" va conna�tre beaucoup de changements dans les 30�ans qui viennent.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Madame MONTANDON, est-ce que vous retirez le v?u�?

Mme�Val�rie MONTANDON. - Non, je ne retire pas le v?u.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - D?accord.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Je veux juste faire une explication de vote sur le v?u n��140�bis, s'il vous pla�t.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Je vais le faire dans l?ordre, mais je vous ai bien dans ma liste. J?ai �t� saisie d?une demande d?intervention de la maire du 12e�arrondissement, Mme�Catherine BARATTI-ELBAZ, et d?explication de vote de Mme�Val�rie MONTANDON, de M.�J�r�me GLEIZES, puis de M.�Yves CONTASSOT. Ensuite, nous passerons au vote.

Mme�Catherine BARATTI-ELBAZ, maire du 12e�arrondissement. - Pour aller dans le sens de ce que dit Jean-Louis MISSIKA, cela fait plus de 10�ans que les �lus du 12e�arrondissement parlent de "Bercy-Charenton" et je pense que l?on continuera � en parler encore dans 10�ans. Ce n?est pas le cas de notre voisin, maire de Charenton, qui a un projet d?une envergure �quivalente et commence � peine � concerter avec ses habitants. Regardons ce qui se passe partout. Je crois que, sur ce projet, nous sommes pr�ts � discuter de tout, mais il faut �tre honn�te, sinc�re et regarder la r�alit� des faits. Tant que vous continuerez � dire que c?est un espace de respiration magnifique, avec plein d?espaces verts, on ne va pas pouvoir discuter longtemps. Factuellement, c?est un espace de 80�hectares, mais il y en a plus de 50 qui ne vont pas bouger, parce que c?est le p�rim�tre et la friche ferroviaire. Il y a d'�normes contraintes sur ce site.

Oui, nous allons continuer � discuter, mais s'il vous pla�t, les Parisiens le m�ritent, je l?ai dit dans mon intervention de lundi sur l?enrichissement de la ville, en toute sinc�rit�, en toute honn�tet�, sur la r�alit� de ce qu?est ce p�rim�tre aujourd?hui, on peut tout � fait avoir un d�bat int�ressant en �vitant les mensonges.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Madame MONTANDON, sur le v?u de l?Ex�cutif�?

Mme�Val�rie MONTANDON. - M�me si je conc�de, Monsieur MISSIKA, que ce n?�tait pas le m�me cas pour le v?u de la T.E.P. M�nilmontant, vous nous dites que vous ouvrez la concertation, mais quand on lit � la fin le v?u, vous dites que tous les points structurants de ce projet ne changeront pas, et notamment "tous les points structurants du projet ne changeront pas". Les tours, c?est tout de m�me un point structurant.

Quoi qu?il en soit, il y a une chose que j?appr�cie dans votre v?u, c?est que vous souhaitez reprendre des �tudes d?impact en mati�re d?�lot de chaleur. C?est vrai que cela manquait �norm�ment lors du d�bat de la Z.A.C., donc je l?appr�cie. J?appr�cie aussi forc�ment la concertation. Mais nous allons nous abstenir parce que, justement, nous trouvons que ce sera quand m�me trop fig� par rapport � ce que nous avons �voqu� dans notre v?u.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. J?ai �t� saisie d?une explication de vote, avec un effet Larsen, de la part de M.�J�r�me GLEIZES.

M.�J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire.

Nous allons aussi nous abstenir sur les deux v?ux. Le premier v?u, parce qu?il ne dit pas grand-chose, en fait. Il demande uniquement les intentions de Mme�la Maire. On voit qu?il y a une �volution dans les propos de M.�MISSIKA � travers cette intervention et les interventions pr�c�dentes. N�anmoins, pour nous, c?est l?une des derni�res grandes emprises libres de Paris. Bien s�r, nous savons que ce n?est pas un espace vert. Sinon, la bataille serait plus facile encore � mener.

Nous savons que c?est la derni�re grande Z.A.C. � faire sur Paris, et donc, � ce titre, le projet actuel, notamment dans sa structuration principale avec les tours, nous para�t tr�s probl�matique. Il faut, bien s�r, faire un r��quilibrage entre les bureaux et les logements, mais tout de m�me, faut-il vraiment faire des bureaux dans l?�conomie du XXIe�si�cle�? Ne faut-il pas penser � d?autres activit�s sur les questions de logistique�? Nous avons bien compris pourquoi on fermait le tunnel Baron Le Roy. Il y a tout de m�me des choses qui sont? Il y a six vo�tes et l?on ne maintient pas les six. Peut-�tre que cela a encore chang� depuis. Je suis peut-�tre en retard des �volutions. Pour moi, une partie des vo�tes allait �tre ferm�e. Nous avons bien not� qu?il y avait un d�but d?ouverture, donc nous allons attendre de voir si tout cela se confirme dans les mois � venir. En attendant, nous nous abstenons.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � M.�Yves CONTASSOT.

M.�Yves CONTASSOT. - Merci, Madame la Maire.

Nous aussi, nous allons nous abstenir, mais pour d?autres raisons. D?abord, sur le premier point, Madame MONTANDON, le d�bat aura lieu. Vous demandez une concertation, mais il y a une p�riode �lectorale qui s?ouvre. Je pense que vous aurez la concertation. Je n?imagine pas une seconde que cela ne soit pas l?un des �l�ments, pas le seul sans doute, du d�bat dans le 12e�arrondissement. Vous l?aurez sans limite. C?est le premier point.

Le deuxi�me point, c?est que, pour nous, il y a un vrai souci depuis le d�part, et on l?a dit�: c?est qu?une telle op�ration ne devrait pas �tre dissoci�e de ce qui se passe de l?autre c�t� du p�riph�rique sur la commune de Charenton. C?est pourquoi nous avons dit d�s le d�part que cette Z.A.C. aurait d� �tre confi�e � la M�tropole pour que ce soit un projet d?am�nagement global, d�s lors que cela concerne plusieurs communes.

Le fait d?avoir des approches s�par�es, commune par commune, m�me si c?est le p�riph�rique, n?a plus de sens aujourd?hui. On parle de supprimer le p�riph�rique pour retisser les coutures entre territoires, et chacun continue d?am�nager de son c�t� sans coh�rence, y compris avec les cons�quences financi�res que cela a, puisque chacune doit trouver son �quilibre ind�pendamment d?une mutualisation possible. L� encore, nous pensons qu?il devrait y avoir une autre dimension prise en consid�ration � l?heure de la M�tropole. Et donc, nous nous abstiendrons sur les deux v?ux.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��140, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u n��140 est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��140�bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 335).

Voeu d�pos� par le groupe "100% Paris" relatif au classement des terrains d'�ducation physique en zone verte urbaine.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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