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2019 SG 39 - Arena porte de la Chapelle (18e). - Délégation de service public pour l’exploitation commerciale et protocole d'accord avec le "Paris Basketball".


Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration SG�39 et l?amendement technique n��160 d�pos� par l?Ex�cutif. La parole est � M.�Jacques BOUTAULT, M.�Nicolas BONNET-OULALDJ, Mme�Dani�le PREMEL. Jacques BOUTAULT, la parole est � vous.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Au nom des �cologistes, je voudrais attirer l?attention de notre Assembl�e sur ce projet d?Ar�na porte de la Chapelle qui pose quelques questions - mon coll�gue Pascal JULIEN compl�tera mes propos - sur le succ�s de l?op�ration qui me semble assez p�rilleux. Nous comprenons bien qu?il s?agit de g�rer l?h�ritage des Jeux puisque cette Ar�na est construite pour organiser des matchs de basket-ball durant les 15�journ�es des Jeux olympiques. Mais comme la Ville redoute, � juste titre, de laisser un �l�phant blanc, elle cherche un club de basket pour exploiter, au fil des ann�es suivantes, apr�s 2024, cet �quipement public. On comprend bien ce souci que l?h�ritage des Jeux puisse se perp�tuer et ne pas laisser des �quipements vides.

Seulement, la Ville de Paris a-t-elle besoin d?un club de basket professionnel suppl�mentaire�? Nous en doutons. Au passage, un club de basket dont le projet est de nous faire vivre une exp�rience de jeu - pourquoi pas - mais en oubliant de promouvoir toute forme de basket f�minin ou handi-basket. Nous sommes donc un peu sceptiques sur la r�ussite de ce nouveau club de basket professionnel � Paris, qui, pour perdurer, devra, sur la dizaine de rencontres qu?il va organiser par an dans cet Ar�na, pratiquer des tarifs prohibitifs et qui ne trouveront leur �quilibre financier que si l?�quipement est lui-m�me dot� de la possibilit� de faire du "naming", c?est-�-dire d?avoir une appellation de marque afin de g�n�rer des recettes suppl�mentaires, malgr� ce co�t du billet prohibitif.

Pour toutes ces raisons, nous sommes tout � fait sceptiques par rapport � l?int�r�t g�n�ral de cet �quipement. J?ajoute qu?il y a tout de m�me quelques �l�ments positifs qui sont li�s � l?existence de deux salles qui vont �tre destin�es au public scolaire. Mais comme l?�quilibre financier de l?�quipement passe aussi par l?organisation de concerts et autres "entertainments", distractions, "divertissements" - merci pour le terme exact - nous sommes inquiets de la disponibilit� d?acc�s aux scolaires de ces �quipements qui risquent de ne plus pouvoir �tre disponibles pour des raisons d?organisation des spectacles un nombre de fois important dans l?ann�e. Nous avons �galement un doute sur cette question.

C?est la raison pour laquelle les �cologistes ne voteront pas favorablement ce projet de d�lib�ration, consid�rant que l?�quipement n?est pas n�cessaire ni adapt� au public auquel il est destin�, en tout cas aux Parisiennes et aux Parisiens du Nord de Paris, qui ne pourront pas utiliser l?�quipement comme ils le souhaitent. Leur construire un �quipement d�di� nous semblerait beaucoup plus pertinent. Je vous remercie.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Mme�Dani�le PREMEL.

Mme�Dani�le PREMEL. - Merci, Madame, la Maire.

Chers coll�gues, que les choses soient bien claires. Nous approuvons la construction de la nouvelle Ar�na � Paris. Celle-ci figurait dans nos engagements au d�but du mandat, d?abord sous la forme d?une r�faction de la halle Carpentier, puis sous les traits d?une seconde salle accord�e � Bercy, et maintenant, comme une salle de 8.000�places implant�e porte de la Chapelle. Cet �quipement, qui comportera en son sein deux �quipements de proximit�, participera � la r�habilitation et � la requalification de tout un quartier, et c?est une tr�s bonne chose. Nous esp�rons que le "March� des 5 continents", qui �tait pr�vu au d�part dans ce lieu, trouvera toute sa place.

Il y a une demande sportive avec le soutien au d�veloppement d?un club de basket de premier plan � Paris, avec ce protocole et avec le "Paris Basketball", et celui plus ponctuel du "PSG Handball". Par ailleurs, cette nouvelle salle peut repr�senter une alternative pour une offre artistique de concerts qui ne trouvaient pas leur place compl�tement � Bercy et si sa gestion est coordonn�e avec Bercy. J?y reviendrai.

Faut-il le rappeler, cette salle sera un �quipement olympique et paralympique, le temps de l?olympiade de 2024. En cela, nous ne pouvons qu?approuver sa construction. Ce qui nous d�range dans ce projet de d�lib�ration, c?est, encore une fois, le choix du mode de gestion et le mod�le �conomique d?ores et d�j� propos�. Il semble qu?aujourd?hui, le seul mod�le qui vaille aux yeux de la Ville de Paris pour tout nouvel �quipement, et lorsqu?il s?agit plus particuli�rement d?un �quipement sportif, ce soit la d�l�gation de service public � un op�rateur toujours priv�, avec l?autorisation du recours au "naming".

Pour nous, c?est non. On ne peut pas se r�soudre � l?argument selon lequel on d�l�gue au priv� parce que l?on ne sait pas faire. Si, nous savons. Oui, nous savons faire. Nous avons une S.E.M. de la Ville qui g�re aujourd'hui Bercy, qui est d'ailleurs pr�sid�e par le premier adjoint, Emmanuel GR�GOIRE. Je ne remettrai pas ses qualit�s en doute. Qui remettrait aujourd?hui en cause la gestion de Bercy faite par la S.E.M.�? La proc�dure de D.S.P. nous fait craindre que le sc�nario que l?on a connu le mois dernier � propos du fun�rarium, ne se r�p�te. La S.E.M., m�me si elle a d�sormais la possibilit�, suite � un changement de statut, de postuler pour la gestion de la future Ar�na�2, risque de se faire rafler la mise par un op�rateur priv�. Ceci serait regrettable.

Deux salles comme Bercy et la future Ar�na�2 m�ritent une gestion coordonn�e. La S.E.M. qui g�re Bercy est la plus � m�me de le faire. La multiplication des salles qui ont vocation � recevoir des offres de spectacles � Paris et � l?�chelle m�tropolitaine, ne manque pas�: Bercy, La D�fense Ar�na, Jean-Bouin depuis peu, Ar�na�2 et m�me le Stade de France.

Avec la fragilit� des mod�les �conomiques propos�s et la concurrence accrue entre toutes, il y a fort � parier qu?une ou plusieurs d?entre elles ne puissent, in fine, atteindre un �quilibre �conomique. De plus, et je ne surprendrai personne dans notre Assembl�e, nous sommes fondamentalement oppos�s au "naming". Le patrimoine que repr�sentent les �quipements sportifs n?est pas un encart publicitaire g�ant. Leur vocation peut et doit �tre plus noble que cela. Ils sont des vecteurs importants de m�moire et de valeur. Le recours au "naming" peut aller jusqu?au ridicule. Qui sait ce que je vais voir quand je vais aux "Rolex Paris Masters" � l?AccorHotels Arena�? Eh bien, non, il ne s?agit pas d?un salon de l?horlogerie - j?en b�gaye, tellement c?est �pouvantable - dans un h�tel. Eh oui, il ne s?agit pas de montres, mais d?un tournoi majeur du circuit mondial de tennis. Nous recevons les Jeux olympiques et paralympiques. Nous voulons laisser un h�ritage et nous balayons, avec le "naming", l?h�ritage des figures embl�matiques du sport fran�ais, que nous pourrions et devrions mettre � l?honneur.

Je le rappelle�: lors de notre dernier Conseil de Paris, vous avez d�cid� d?accepter que le nom de Jean Bouin, pourtant athl�te fran�ais, pourtant m�daill� olympique, soit effac� au profit d?une marque.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Il va falloir conclure, Madame PREMEL.

Mme�Dani�le PREMEL. - Pour toutes ces raisons et sans surprise, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie. La parole est � Mme�L�a FILOCHE.

Mme�L�a FILOCHE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, plusieurs interventions avant moi ont d�j� pu exprimer leur d�saccord avec ce projet de d�lib�ration, qui va lancer la d�l�gation de service public pour l?exploitation commerciale de la future Ar�na�2. Comme eux, les �lus du groupe "G�n�ration.s" vont voter contre ce projet de d�lib�ration. Notre position n?est pas au niveau du protocole d?accord avec le "Paris Basketball", que nous trouvons int�ressant pour l?avenir de ce nouvel �quipement et int�ressant pour la mise en lumi�re de cette discipline. En fait, notre opposition r�side presque seulement sur le mod�le �conomique qui est propos� pour g�rer cet �quipement pour le futur d�l�gataire.

Vous l?aurez compris, nous ne nous opposons pas � la construction d?une nouvelle salle interm�diaire dans notre ville qui en a besoin. Nous ne nous opposons pas au calendrier pour que cet �quipement soit utilis� pour les Jeux olympiques, car cela permettra notamment d?en h�riter et d?en faire profiter un grand nombre de jeunes Parisiennes et Parisiens. Nous ne nous opposons pas � sa localisation au c?ur d?un quartier qui en a grand besoin. Nous nous opposons seulement au mod�le �conomique qui est sugg�r� aux futurs candidats � la d�l�gation. Ce n?est pas la premi�re fois que nous d�battons dans cet h�micycle de la pertinence du nommage, le mot fran�ais de "naming". En effet, nous continuons de consid�rer que ce mod�le �conomique n?est pas celui de notre si�cle, mais bien du si�cle pr�c�dent. J?ai cru comprendre, d?ailleurs, que je n?�tais pas la seule � le penser dans cet h�micycle.

Les Parisiennes et les Parisiens sont victimes de la pollution visuelle�: avoir des publicit�s, des placements de marques de produits � tous les coins de rue, partout, dans tout l?espace public. Quand un �quipement prend le nom d?une marque, qu?il change de nom au mieux tous les 10�ans, sa nature change et il en perd lisibilit� et sens. Quand nous impulsons la cr�ation de nouveaux �quipements et que nous les cofinan�ons, que nous en sommes parfois m�me propri�taires et que nous avons la cogestion, les Parisiennes et les Parisiens souvent l?ignorent. Je vous mets au d�fi un soir d?aller devant les portes de Bercy, de l?AccorHotels Arena, dont tous les noms m?�chappent, et de demander aux spectateurs s?ils savent que cette salle est g�r�e par la Ville de Paris. Ils ne le savent pas. La plupart des spectateurs pensent que le groupe Accor a construit et g�re cette salle. Ce sera pareil pour le stade Jean-Bouin, et �videmment, pour l?Ar�na�2.

Tout ce travail que nous faisons ensemble ici pour qu?une multinationale en r�colte le m�rite�? C?est tout de m�me bien dommage. Ce sont les collectivit�s territoriales qui permettent � notre pays de maintenir un haut niveau d?investissement et de dynamisme �conomique. C?est parce que nous consid�rons que nous avons les moyens, que nous sommes la base d?une soci�t� juste et �mancipatrice, que nous voulons que les Parisiennes et les Parisiens sachent que les investissements que nous faisons en leur nom, les dispositifs que nous impulsons en leur nom, sont bien pour elles et pour ceux, qu?ils et elles ont toute leur place dans les dispositifs que nous mettons en place pour les accompagner, de la naissance � la mort, en passant par leurs loisirs. Nous restons donc assez fermes sur notre vote d?aujourd'hui et sur les prochains. Nous esp�rons qu?ensemble, nous r�fl�chirons � la valorisation de mod�les �conomiques alternatifs qui permettront de valoriser les actions que nous portons pour les Parisiennes et les Parisiens, et de ne pas associer nos �quipements � des marques relevant d?un mod�le �conomique qui, tr�s clairement, date du vieux monde. Je vous remercie.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Mme�Danielle SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, je vois, j?entends plut�t, que tout a �t� dit. D?ailleurs, c?est �tonnant, je n?ai pas entendu d?inscription pour soutenir cette grande braderie anticip�e avant m�me la construction du b�timent. Eh bien, moi, mes chers coll�gues, j?adh�re � tout ce que je viens d?entendre. Oui, la salle des ench�res est � nouveau ouverte. Les commissaires-priseurs sont invit�s � la vente d?un �quipement pas encore construit.

Apr�s le stade Jean-Bouin du mois pass�, voici l?Ar�na de la porte de la Chapelle, o� l�, nous allons pouvoir faire une double op�ration. Eh oui, mes chers coll�gues, nous avons d�j� la possibilit� d?avoir un march� global de performance pour confier � un op�rateur unique la conception, la r�alisation, l?exploitation technique et la maintenance de la nouvelle Ar�na. Dans le m�me temps, on met en place tout de suite une d�l�gation de service public pour qu?un op�rateur priv� se charge de l?exploitation commerciale. Il y a, n�anmoins, un petit d�but de lucidit�. On est tout de m�me assez lucide. On sait qu?apr�s le stade Jean-Bouin, le Stade de France, La D�fense Ar�na, on a d�j� une profusion de grandes salles, qui sont autant d?�l�phants blancs qui peinent � trouver leur public. Eh bien, on consid�re cette fois-ci que c?est forc�ment un transfert de risques d?exploitation qu?il faut op�rer.

Je suis toujours �tonn�e par ces phrases lapidaires dans vos projets de d�lib�ration, o� vous d�cr�tez, comme je le lis l�: "La technicit� et la r�activit� requises pour sa gestion ne peuvent trouver de r�ponse adapt�e dans une exploitation directe en r�gie municipale". Mais quel m�pris pour l?administration parisienne�! Quel m�pris pour nos services�! Alors quoi�? On n?a pas �t� capable de faire la r�gie publique de l?eau et d?acqu�rir, justement, toute la comp�tence pour g�rer l?eau en r�gie publique�? On devrait l?�tre pour l?ensemble de ces �quipements s?ils r�pondent � l?int�r�t g�n�ral et � des besoins s�rieux. Mais voil�.

Ecoutez, bienvenue dans la "start-up" Paris. On vous invite � la grande braderie de nos communs, y compris des communs que nous n?avons pas encore construits, b�tis. Mais c?est normal, parce que c?est dans le cadre des Jeux olympiques. Comme il va y avoir besoin de chercher un nom pour le "naming", pour le nommage - notre coll�gue a bien raison de franciser le terme - j?ai cru comprendre qu?il y avait encore un grand d�bat. Ce matin m�me, le nouveau candidat lobbyiste du parti des lobbys pour les �lections municipales LREM, a dit, dans l?�mission de Jean-Jacques BOURDIN, qu?il regrettait que "Total" ne soit pas sponsor des Jeux olympiques. Parce qu?il est vrai que pour Mme�HIDALGO, c?est scandaleux que "Total" soit sponsor des Jeux olympiques. En revanche, qu?ils financent les travaux du th��tre du Ch�telet, c?est moins visible. Il faudra m?expliquer la coh�rence de tout cela.

Je pense que M.�GRIVEAUX va peut-�tre d�fendre "Total" pour le "naming" de l?Ar�na de la porte de la Chapelle. Je serai donc tr�s surprise de savoir pourquoi l?on accepte le m�c�nat de "Total" pour le th��tre du Ch�telet, mais qu?on ne l?acceptera pas en "naming" de l?Ar�na porte de la Chapelle. Moi, vous savez, j?ai mon petit chouchou�: c?est "Lafarge", comme je vous l?ai dit le mois dernier. "Lafarge", au moins, coche toutes les cases. Il encaisse du C.I.C.E. tout en supprimant des emplois. Il r�cup�re plein d?argent de l?Union europ�enne sur l?�conomie circulaire, parce qu?il a des droits � polluer, parce qu?il est extr�mement polluant et que l?on r�mun�re les pollueurs. En plus, il a financ� Daesh. Je n?oublierai jamais le silence de cette Assembl�e lorsque nous avons appris la nouvelle et la convention "Lafarge" qui avait �t�, h�las, renouvel�e pour "Paris Plages".

Vous aurez compris que je vote contre ce projet de d�lib�ration, car, premi�rement, j?estime que nous n?avons pas eu les �tudes approfondies pour justifier si nous avions besoin de cet �quipement et que nous avons une difficult� dans la gestion des autres �quipements. Deuxi�mement, parce que l?objectif de cet �quipement est insuffisant pour le sport pour tous, et de toutes et tous. Troisi�mement surtout, mon gros d�saccord est sur le choix du mode de gestion. Dani�le PREMEL a tout � fait raison d?alerter et de dire�: "Ne choisissons pas un mode de d�l�gation D.S.P. tout en nous racontant que la soci�t� d?�conomie mixte va pouvoir r�cup�rer". Parce que j?avais alert� justement sur le cr�matorium du P�re-Lachaise et le nouveau cr�matorium de Pantin, il y a un an, quand vous aviez choisi le mode de d�l�gation D.S.P.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Il va falloir conclure, Madame SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Oui, oui, dans deux secondes.

Et j?avais vot� contre. R�sultat�: un an auparavant, c?est bien un partenaire priv� qui avait �t� choisi. Donc, non aux int�r�ts priv�s. D�fendons nos communs de la Ville.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Jean-Fran�ois MARTINS.

M.�Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci � tous.

Ayant adopt�, lors de la pr�c�dente s�ance, le projet de d�lib�ration qui adoptait le march� global de performance pour la construction de la salle, je ne serai pas trop long sur le besoin de la salle. Contrairement � ce que dit Mme�SIMONNET, les �tudes sur le besoin d?une salle de�5.000 � 8.000�places sont largement d�montr�es. Rapport ANDES sign�, rapport Ar�na, rapport parlementaire sur les besoins de salles en France. Le besoin d?une salle interm�diaire de�5.000 � 8.000 places est largement d�montr� � Paris. Premi�rement.

Deuxi�mement, cette capacit� n?est donc, du coup, ni en comp�tition avec Bercy, ni avec Jean-Bouin pour ceux que vous avez cit�s. Si cette cat�gorie de�5.000 � 8.000�places devait �tre en comp�tition, ce serait � la rigueur avec le Z�nith, encore que cette jauge � 8.000�places est en fait assez singuli�re et r�pond � un besoin r�el � Paris.

Troisi�me contrev�rit�, et Monsieur BOUTAULT, on s?est d�j� chamaill� en Conseil. Je respecte absolument votre opposition aux Jeux olympiques, mais je vous en supplie, faites-la se fonder sur des faits r�els. Demandez � vos collaborateurs de bosser. Non, il n?y aura pas de basket de Jeux olympiques � l?Ar�na�2. Ce sera le badminton et le parabadminton. C?est idiot, mais cela donne parfois � votre opposition? et comme je ne doute pas de votre bonne foi. Deuxi�mement, vous dites que cette Ar�na est construite pour l?h�ritage des Jeux olympiques. Non. Mme PREMEL l?a rappel�. Cette Ar�na �tait au programme de mandature commun. Nous avons besoin d?une salle de�7.000 � 8.000�places, qui �tait initialement la r�novation de la halle Carpentier et est devenue, au gr� du travail, une Ar�na � la porte de la Chapelle afin de contribuer � la requalification du quartier.

Une fois que l?on a cet objet - on l?a vot� la derni�re fois sur la cr�ation - il y a la question de son mode de gestion et du p�rim�tre du service public. Au-del� de la comp�tence de nos agents, que je respecte, je ne sais pas s?il est fondamentalement dans le r�le de la r�gie publique municipale d?aller discuter avec le producteur de "U2" pour le convaincre de venir prendre un concert � la porte de la Chapelle. Je ne sais pas si c?est le p�rim�tre de travail d?un fonctionnaire public parisien que d?aller convaincre la N.B.A. de venir mettre son match ici, et apr�s, de n�gocier le prix de la buvette et la concession du restaurant. Je ne suis pas s�r que ce soit le cas et dans notre p�rim�tre.

Cependant, ce qui est notre p�rim�tre et notre singularit� - notre singularit� fran�aise et sans doute europ�enne - c?est que nous faisons le choix de garder une part de service public dans ces �quipements, de sorte que nous imposions des jours d�di�s aux sports amateurs, aux sports de proximit�, et une tarification sp�cifique pour les sports d�l�gataires du service public, donc pour les f�d�rations olympiques. Qu?est-ce que cela veut dire�? Cela veut dire que, contrairement � l?"O2 Arena" � Londres, o� c?est une salle de concerts et de sport, mais comme le sport et les concerts sont au m�me tarif, ce sont les concerts qui ont tout gagn�, parce que, par exemple, sans la protection du service public que nous op�rons ici en demandant aux d�l�gataires de garantir un prix bas pour le sport, d?une part, et d?autre part, un nombre de dates par an, nous n?aurions que du concert.

C?est le mod�le de Bercy. Celles et ceux d?entre vous qui sont satisfaits du mod�le de Bercy, propri�t� publique de la Ville, contrat de d�l�gation qui dit 35�dates par an, plus une tarification de service public pour les f�d�rations d�l�gataires, alors, c?est exactement le m�me mod�le que nous reproduisons sur cette Ar�na. La protection du service public pour le nombre de dates de sport, un tarif r�duit et, m�me mod�le que Bercy, les deux salles, de mani�re � favoriser l?unit� de lieu et de profiter de l?op�ration olympique pour cr�er du sport de proximit� et du sport pour tous, puisque cela nous permet de cr�er deux gymnases en quartier populaire � la porte de la Chapelle. En revanche, c?est vrai que l?unicit� de gestion fait que l?on va le d�l�guer, mais dans le cadre du service public, et que les concerts - Monsieur BOUTAULT - � 20�heures ou � 21�heures, s?ils ont lieu, n?emp�cheront pas les scolaires, � 9�heures ou � 14�heures, d?avoir acc�s aux salles qui sont les gymnases, qui ne sont pas les salles annexes de la grande Ar�na et dont nous n?avons pas besoin, en tout cas pour l?exploitation r�guli�re de la salle.

Donc, l� encore, je dois vous dire que, non, ce n?est pas une d�l�gation au priv�. C?est une d�l�gation � la concurrence, qui nous est impos�e. Nous verrons bien ce que la mise en concurrence nous dira, mais ce n?est pas forc�ment le priv� qui gagne. Nous faisons une d�l�gation de service public pour nos piscines et c?est parfois l?U.C.P.A. qui gagne, acteur associatif de l?�conomie sociale et solidaire. Ce n?est donc pas une d�l�gation au priv�, mais une d�l�gation � la mise en concurrence. Nous verrons bien quel op�rateur est le plus capable d?y r�pondre.

Enfin, dernier �l�ment, �videmment, je connais les positions des uns et des autres sur la publicit�, et donc, par extension, sur le droit de nommage. Je veux dire une fois de plus�: interrogeons-nous sur ce qu?est le p�rim�tre du service public. Nous imposons � ces exploitants des jours pour les sports et un prix moins �lev� pour les sports d�l�gataires du service public. Cette baisse de recettes a un co�t pour lui. Il faut trouver les recettes quelque part. D'abord, le nommage n?est pas obligatoire. L?exploitant pourra l?utiliser, mais il n?y est pas oblig�. Premi�rement. Et deuxi�mement - pour conclure, Madame la Maire - si demain un droit de nommage � l?Ar�na�2 rapporte 1�million d?euros qui �quilibrent l?exploitation, sommes-nous pr�ts � mettre � la place de notre poche 1�million d?euros pour que des clubs de basket professionnel jouent dans cette salle�? Je ne le crois pas. Je pr�f�re que le priv� le mette plut�t que l?imp�t des Parisiens.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, l?amendement technique n��160 d�pos� par l?Ex�cutif, avec, �videmment, un avis favorable.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement technique n��160 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG�39 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2019, SG 39). 2019 SG 41 - Convention d?objectifs entre la Ville de Paris, la SOLIDEO et "Paris 2024" relative � la construction de l?Ar�na de la porte de la Chapelle (18e) et demande de subventions.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration SG�41 relatif � une convention d?objectifs entre la Ville de Paris, la SOLIDEO et "Paris 2024". La parole est � M.�Eric LEJOINDRE.

M.�Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Beaucoup a �t� dit sur l?Ar�na. J?aurais pu m?inscrire sur le projet de d�lib�ration pr�c�dent, puisque je voulais saluer le travail qui a �t� fait pour faire en sorte que cet �quipement indispensable pour les Jeux olympiques, mais, Jean-Fran�ois MARTINS l?a rappel�, qui faisait partie de nos engagements de mandature, trouve sa place dans le 18e arrondissement et notamment � la porte de la Chapelle. C?est une nouvelle infrastructure importante qui verra le jour d�s 2022 ou 2023. C?est un �quipement utile, indispensable m�me, pour la requalification de ce quartier de la porte de la Chapelle, qui sera, et le quartier en a besoin, un lieu de destination pour le sport et la culture et un �quipement de proximit� nous permettant d?augmenter encore l?offre sportive dans le quartier.

Je voulais rassurer Jacques BOUTAULT sur le fait qu?un travail est en cours avec le "Paris Basket�18", qui est sans doute l?une des plus belles �quipes de basket-ball f�minin qui travaille dans le 18e arrondissement depuis longtemps et discute sur la capacit� d?�tre �galement partenaire de cette Ar�na, ce qui est un �l�ment important. C?est une pierre, un �l�ment suppl�mentaire � la requalification de ce quartier de la porte de la Chapelle, avec, nous en parlions hier, le nouveau grand parc de Chapelle-Charbon, l?ensemble du quartier de Chapelle International. C?est la d�monstration de notre investissement et de celui de la Maire de Paris pour ce quartier. C?est une offre sportive qui sera compl�t�e par l?am�nagement de la gare des Mines. Bref, c?est un �quipement central, utile, indispensable pour ce quartier.

Je suis donc tr�s heureux que nous puissions avancer, et vite, pour que l?Ar�na soit cr�� et que nous puissions, bien s�r, le faire en partenariat et avec le financement de tous les acteurs, notamment du monde sportif, de la SOLIDEO, de Paris 2024, parce que c?est cette co-construction qui prend tout son sens dans ce lieu.

Voil� pourquoi je voterai avec beaucoup de plaisir et de d�termination ce projet de d�lib�ration.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � M.�Pascal JULIEN.

M.�Pascal JULIEN. - Il n?y aura pas de consensus non plus sur ce projet de d�lib�ration puisque nous allons nous abstenir. Nous allons nous abstenir parce que nous avons quelques r�serves. D?abord, malgr� tout, il y a un lien avec ce qui a �t� dit pr�c�demment. On va h�berger dans cette Ar�na un club pro r�cemment cr�� par un businessman am�ricain, David KAHN, qui, en carte de visite, affiche qu?il a coul� son pr�c�dent club, les Minnesota Timberwolves. On comprend ce chef d?entreprise, parce que la r�gion parisienne est consid�r�e par les dirigeants de la NBA comme le second bassin de recrutement mondial apr�s les Etats-Unis. Mais, nous, �lus parisiens, voulons-nous que Paris ait un �ni�me club de basket professionnel ou voulons-nous un �quipement pour nos enfants, et plus largement, pour les Parisiennes et les Parisiens�? Ce qui a �t� dit tout � l'heure par Jean-Fran�ois MARTINS ne suffit vraiment pas � nous rassurer.

Mais nous avons d?autres sujets d?inqui�tude que le fait de risquer peut-�tre d?avoir un �l�phant blanc, comme on dit, un tiers �quipement une fois que les Jeux olympiques seront pass�s. On voit bien le mod�le �conomique qui est adopt� pour essayer que cela tienne la route, mais on n?est vraiment pas convaincu.

Les autres sujets d?inqui�tude. En premier lieu, il y a l?enjeu de sant� publique du fait de la proximit� du p�riph�rique. Nous ne cessons d?alerter sur les dangers de poursuivre des projets pr�voyant des �quipements sensibles et des logements sur des emprises qui d�passent les taux fix�s par l?O.M.S. C?est le cas de la Z.A.C. "Gare des Mines-Fillettes", justement. C?est une r�alit� que l?on ne peut pas ignorer, m�me si vous vous gardez bien de la mentionner dans vos interventions. On ne peut pas la balayer d?un revers de main, surtout apr�s l?avis r�cent et tr�s inqui�tant de l?Autorit� environnementale sur ce sujet.

Deuxi�mement, il y a un sujet avec le volet d�placement du projet. Il y a, certes, la gare Rosa-Parks, R.E.R. et tram, la ligne�12 et son d�bouch� porte de la Chapelle. Mais est-ce que cela suffira � absorber les flux�? On n?en sait rien. Force est de constater que l?on ne voit pas la place du v�lo actuellement dans le projet.

Puis, il y a le sujet du "March� des 5 continents". Cela a d�j� �t� mentionn� par Dani�le PREMEL. L?Ar�na est construit pour les Jeux olympiques, dont nous ne voulions pas, � la place du "March� des 5 continents", que nous voulions. Nous prenons acte que l?Ar�na existe. En revanche, o� ira le "March� des 5 continents"�? Il n?y a toujours pas de r�ponse � cette question. A moins que vous ayez d?autres r�ponses � apporter pour d�sengorger le quartier de la Goutte-d?Or de ces magasins qui font grossistes ou semi-grossistes, qui attirent des camionnettes et des camions de toute la r�gion parisienne et, parfois m�me, de bien au-del�. La situation continuera tant que l?on n?offrira pas une issue � ce quartier. Il y avait une id�e, un projet, qui �tait le "March� des 5 continents". Il s?est �vapor� avec la Z.A.C. "Gare des Mines-Fillettes". Nous le regrettons. Pour toutes ces raisons, on s?abstient. Merci.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � M.�Christian HONOR�.

M.�Christian HONOR�. - Madame la Maire, le groupe "100% Paris" va voter ce projet de d�lib�ration qui entre dans le processus de ce grand �quipement olympique Ar�na�2, situ� au c?ur de la Z.A.C. "Gare des Mines-Fillettes", porte de la Chapelle.

Je voudrais cependant �voquer le r�cent rapport de l?Autorit� environnementale qui porte un jugement assez critique sur l?�tude d?impact du projet dans son ensemble. A propos de l?Ar�na�2, l?Autorit� environnementale fait plusieurs recommandations, notamment celle de - je cite�: "pr�senter des �l�ments d?information actualis�s sur l?organisation des Jeux et de mettre en perspective le fonctionnement simultan� des diff�rents sites et am�nagements pendant la p�riode, en particulier concernant la gestion des flux suppl�mentaires de population et l?impact attendu sur ces d�placements".

Au-del� des Jeux olympiques, l?Autorit� remarque que les sp�cificit�s des besoins de transport li�es au fonctionnement d?un site �v�nementiel tel que l?Ar�na�2, sont insuffisamment d�velopp�es. Elle demande en cons�quence que soient pr�cis�s les besoins de transport et d?accueil du public sp�cifique au fonctionnement de l?Ar�na�2. De plus, l?Autorit� environnementale indique que les �l�ments soumis en mati�re de paysage et de patrimoine ne permettent pas d?appr�cier un �ventuel effet de d�senclavement par le projet.

A titre d?exemple, l?Autorit� rel�ve que l?espace autour de l?Ar�na�2 est extr�mement contraint par le r�seau routier au niveau de la porte de la Chapelle. L?accueil du public n�cessitera vraisemblablement un parvis de taille plus cons�quente. C?est ce que l?association "ASA PNE" a demand� d�s l?automne 2018. Je rappelle, quant � moi, les amendements que nous avons pr�sent�s avec Pierre-Yves BOURNAZEL portant sur plus de v�g�talisation dans le secteur et l?am�nagement d?un parvis devant l?Ar�na�2. Encore une fois, nous soutenons la cr�ation de cet �quipement, mais nous vous appelons � prendre plus en consid�ration l?�l�ment environnemental, surtout dans un quartier populaire particuli�rement sensible, dense, situ� � proximit� du p�riph�rique et soumis aux pollutions de toute nature. Je vous remercie.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Jean-Fran�ois MARTINS. Pardon. Monsieur Nicolas BONNET-OULALDJ, d?abord.

M.�Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

Cher Jean-Fran�ois, �videmment, nous sommes en d�saccord sur le mod�le �conomique de gestion. Je me suis exprim� � plusieurs reprises dans ce Conseil de Paris, que ce soit sur l?Ar�na du P.O.P.B. Bercy, que ce soit sur le stade Jean-Bouin. Nous devons changer de mod�le �conomique, o� l?h�g�monie c?est le "naming" et la d�l�gation de service public. Ce d�saccord, nous essayerons de le clarifier.

J?esp�re que nous gagnerons sur un autre mod�le, notamment avec une soci�t� d?�conomie mixte, avec un nom qui portera tr�s haut l?h�ritage, le savoir-faire et la technicit� que portent certains athl�tes, comme c?est le cas de Jean Bouin, ou d?Alain Mimoun, ou d?Alice Milliat, premi�re femme � avoir cr�� les Jeux olympiques f�minins et s?�tre battue pour que les femmes soient aux Jeux olympiques.

En revanche, ce projet de d�lib�ration marque l?entr�e dans la phase op�rationnelle de l?Ar�na, avec une convention tripartite qui formalise le cadre de partenariat � m�me de garantir la bonne conduite de ce projet. Nous voterons pour.

Nous voterons pour, car nous sommes particuli�rement attach�s � la construction de cette nouvelle salle � Paris. Nous nous y �tions engag�s en d�but de mandature. Il �tait, � un moment donn�, question de refaire Carpentier, de faire une extension du palais omnisports de Paris-Bercy. Finalement, ce sera une nouvelle salle dans l?un des quartiers les plus populaires, porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement. C?est une bonne nouvelle. Nous serons particuli�rement attentifs au respect des ambitions des Jeux olympiques et paralympiques, et notamment la charte pour l?emploi et le d�veloppement territorial, que j?avais port�e dans un v?u d�s 2015 et qui aura �t� mise en ?uvre, notamment par Bernard THIBAULT et d?autres syndicalistes. M�me le MEDEF l?a sign�e. C?est historique dans l?histoire des Jeux olympiques. C?est une grande nouvelle pour les travailleurs.

Nous saluons le choix d?implanter la nouvelle Ar�na porte de la Chapelle, dans un quartier populaire. La mutation de la porte de la Chapelle et la proximit� de la parcelle avec la Seine-Saint-Denis et le Stade de France, en font un endroit strat�gique. Vous savez que notre groupe a port� fort l?h�ritage des Jeux olympiques et paralympiques. C?est le c?ur de notre candidature.

Le fait que le quartier des Mines-Fillettes accueille dor�navant un �quipement olympique va jouer un r�le d?acc�l�rateur dans la r�novation de ce quartier. Nous portons l?id�e de rattrapage n�cessaire des �quipements sportifs sur notre territoire et nous esp�rons qu?au-del� de cette Ar�na, nous continuerons � investir pour des �quipements sportifs de proximit�. C?est le cas, puisque cette salle permettra d?accompagner l?�mergence d?un club parisien de basket d�sireux de disposer d?une salle qui garantira une activit� indispensable, mais aussi d?offrir deux nouveaux gymnases pour le sport de proximit� aux Parisiennes et aux Parisiens, et singuli�rement dans le 18e arrondissement qui est en carence d?�quipement. Le maire et les �lus du 18e arrondissement se cassent la t�te � toutes les rentr�es pour l?attribution des cr�neaux horaires. L�, ce sera un nouveau souffle pour le d�veloppement du sport de proximit�.

Je voudrais profiter de ce projet de d�lib�ration pour des compl�ments d?information. Le stade des Fillettes comporte aujourd?hui une piste d?athl�tisme. Je sais qu?il n?est pas pr�vu une telle structure dans l?�quipement sportif accol� � l?Ar�na. Pouvez-vous nous apporter des garanties sur la possibilit� pour les usagers de continuer � pratiquer l?une des disciplines reines de l?olympisme, qui est l?athl�tisme�? La situation g�ographique de l?Ar�na en fait un point n�vralgique en mati�re de transport. Il faudra renforcer l?acc�s en transport. Evidemment, il y aura le public qui viendra sur cette Ar�na, et les pratiquants. Mais il y a aussi deux grands projets urbains, que sont la gare de la Chapelle, enfin, Chapelle International, et Condorcet. Pour Condorcet, je pense que nous avons besoin d?une am�lioration des m�tros, des tramways, des bus.

Je l?ai dit � plusieurs reprises�: c?est la question des deux-roues, des capacit�s de garage des cyclistes. Aujourd?hui, si nous consid�rons qu?il y aura 8.000�spectateurs, et si l?on veut, par exemple, 10�% de d�placements � v�lo, cela veut dire 800�personnes qui viennent � v�lo. Comment vont-ils se garer�? Je repose la question de cette possibilit� de venir � v�lo et de les garer, des am�nagements, des pistes cyclables qui correspondent � notre engagement de r�duire la place de la voiture � Paris et en fait une ambition. Anne HIDALGO s?est exprim�e encore cette semaine pour dire que Paris doit �tre la capitale du v�lo. J?en parlerai tout � l'heure avec une grande nouvelle�: le Polygone, dans le bois de Vincennes. Je vous remercie.

(M.�Patrick BLOCHE, adjoint, remplace Mme�C�lia BLAUEL au fauteuil de la pr�sidence).

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Nicolas BONNET-OULALDJ. Je donne la parole � M.�Jean-Fran�ois MARTINS pour r�pondre aux oratrices et orateurs.

M.�Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Il s?agit ici de d�lib�rer sur la convention avec SOLIDEO. Je veux souligner ici, pour que chacun en ait bien conscience, que, par ailleurs, cette salle, dont nous avions besoin, qui �tait inscrite d�s le d�but de la mandature comme un besoin municipal, gr�ce � ladite convention, se retrouve cofinanc�e par SOLIDEO. Sur une salle qui co�te 90�millions d?euros, 45�millions d?euros viendront de SOLIDEO. Je veux saluer ici le bon effort budg�taire que le projet olympique permet pour la livraison de cette salle.

L?Autorit� environnementale a effectivement rendu un avis, dont la presse s?est fait l?�cho hier et ce matin, sur l?am�nagement de l?Ar�na porte de la Chapelle. Je veux dire, et je le r�p�te �galement � Pascal JULIEN, que, comme vous, j?ai, durant ces cinq derni�res ann�es, fait beaucoup de concertations et de r�unions publiques. Je n?en ai connu aucune avec l?unanimit� de l?Ar�na aupr�s des habitants de la porte de la Chapelle et de Charles-Hermite. J?en ai fait beaucoup. Pas une remarque. Simplement un�: "Merci d?amener � notre quartier quelque chose de symbolique, d?embl�matique, on l?esp�re de beau, qui va montrer que l?on peut faire autre chose dans notre quartier que d?en dire du mal". Et donc, il y a vraiment un soutien populaire tr�s important au-del� du grand sujet de requalification de la gare des Mines-Fillettes, de faire un geste qui dit quelque chose du fait qu?un �quipement d?envergure m�tropolitaine peut �tre install� porte de la Chapelle. C?est un message. Les gens nous en �taient objectivement tr�s reconnaissants.

Il s?est fait parce que le projet du "March� des 5 continents" n?a pas pu se faire l�. On conna�t les positions des uns et des autres. Je ne pense pas qu?il faille tuer ce projet-l� sous pr�texte que l?on en aurait pr�f�r� un autre. Il est bon et soutenu par les habitants, et va participer � requalifier la porte de la Chapelle. Il faut maintenant l?ins�rer correctement, d'abord en mati�re de transport. On va redonner � l?Autorit� environnementale les �l�ments n�cessaires, lui rappeler que cet �quipement, qui ne sera que de 8.000�places maximum, est � proximit� de la ligne�12 du m�tro, de la ligne�T3B du tramway, de la ligne de bus�38, et que, dans un rayon d?un kilom�tre, se trouve la station Rosa-Parks du R.E.R., la ligne�4, porte de Clignancourt, et les lignes de bus�35, 45, 54, 56 et 85, et qu?� terme, le tramway�T8 porte d?Aubervilliers viendra renforcer cette offre. C?est, � titre de comparaison, bien plus que le Parc des Princes ou que le Stade Charl�ty qui font respectivement 45.500�places et 20.000�places. Cela veut dire que l?on est plut�t sur une offre densifi�e.

A laquelle j?ajoute, Pascal JULIEN, et toute la majorit� sera d?accord sur ce point, qu?�videmment, nous ne pr�voyons pas d?inviter les spectateurs � se rendre � l?Ar�na en voiture. Il y a un parking qui sera n�cessaire pour des conditions r�glementaires d?un certain nombre de comp�titions, et c?est tout. Nicolas BONNET-OULALDJ nous a fait remarquer dans d?autres r�unions le besoin de renfort, notamment de parkings v�los sur le site. Ils seront renforc�s sur l?ensemble de la zone, permettant tant aux �tudiants du futur campus Condorcet, qu?� ceux qui viendraient pour un spectacle � l?Ar�na, de s?y rendre � v�lo et de le s�curiser durant la dur�e de leur pr�sence. C?est le mode de transport que nous souhaitons favoriser�: les transports en commun, les mobilit�s douces et le v�lo pour se rendre dans cet ar�na.

L?Autorit� environnementale interroge sur la question du parvis. Depuis qu?elle a rendu son avis, le dossier a �t� d�pos� et le projet a �t� l�g�rement revu, puisque l?un des b�timents qui avait vocation � �tre constructible sur le sud de la porte de la Chapelle, le long du boulevard, dans un objectif de d�densification, a finalement �t� abandonn�, et donc lib�re 8.000�m�tres carr�s suppl�mentaires, avec un parvis qui sera plus large. Cependant, j?assume et je pense que nous aurons � nouveau cette discussion. Nous connaissons tous la situation actuelle de la porte de la Chapelle. Je crois qu?aucun d?entre nous n?a envie d?offrir un espace public trop grand, sans fonction, sans vocation sur la porte de la Chapelle, un grand espace facilement appropriable pour d?autres usages que celui d?�tre le parvis d?une salle de spectacle.

Donc, quel que soit le fait, je ne pense pas, Monsieur JULIEN, que ce sera un �l�phant blanc et aujourd'hui, nous sommes d�j� s�rs d?avoir une centaine de dates remplies par an. Je dis juste que, par d�finition, une telle salle vit quatre heures par jour, c?est-�-dire le soir, sauf quand vous avez des journ�es enti�res de comp�tition. Laisser ce parvis sans occupation, sans fonction tout le reste de l?ann�e, me para�t un peu dangereux, eu �gard � l?exp�rience que nous avons de la porte de la Chapelle et � la vocation que nous esp�rons donner � ce b�timent, c'est-�-dire de participer, avec l?ensemble des investissements, � la requalification de la porte, � r�soudre les sujets de la colline du "crack" d?un c�t�, du n?ud de transport un peu "paquet de nouilles", comme dirait mon coll�gue Jean-Louis MISSIKA, qui s?y trouve, mais aussi de trouver une requalification urbaine de l?ensemble de l?espace public - Monsieur BONNET-OULALDJ - sans tourner le dos � nos engagements de solidarit�, d?accueil des r�fugi�s, d?accueil des plus faibles, qui ont �t� faits porte de la Chapelle parce que c?est l� que l?on avait de l?espace, mais qui ne changeront pas quel que soit l?am�nagement de la place.

Au-del� du d�bat sur l?exploitation ou sur la n�cessit�, maintenant, nous avons d�cid� d?avoir ce b�timent. Il faut qu?il soit beau, qu?il soit le visage, l?incarnation de ce que le Nord de Paris se transforme, de ce que nous croyons dans la capacit� des quartiers populaires � �tre des lieux d?habitation mixtes, des lieux de vie pour des �tudiants qui viennent � la "fac" et des lieux de c�l�bration olympique, domestique et nationale, dont nous serons tous fiers.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. Merci, Jean-Fran�ois MARTINS.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG�41.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, SG 41).

Voeu d�pos� par le groupe SOCA relatif aux terrains de la plaine de jeux de Polygone.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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