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2019 SG 46 - Rapport C.R.C. sur la gestion de la coopération décentralisée et l’action internationale de la Ville de Paris concernant les exercices 2010 et suivants.


Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration SG�46�: le rapport de la Chambre r�gionale des comptes sur la gestion de la coop�ration d�centralis�e et l?action internationale de la Ville de Paris concernant les exercices 2010 et suivants.

La parole est � M.�Jean-Didier BERTHAULT.

M.�Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Madame la Maire.

Ce rapport de la Chambre r�gionale des comptes est �galement, et je souhaite le pr�senter ainsi, une fa�on constructive de parler de l?action internationale de la Ville de Paris. Je reviendrai sur quelques priorit�s essentielles et sur un certain nombre d?observations qui sont faites, et m�me sur des propositions constructives que le groupe "100% Paris" vous fait dans ce cadre.

Tout d'abord, pour souligner le cadre commun peu contraignant qui est rappel� dans ce rapport de l?action internationale de la Ville, puisqu?il y a plusieurs strates. Cela a commenc� par des jumelages, des pactes d?amiti� et de coop�ration, puis la coop�ration d�centralis�e, puis, dans le cadre de l?action internationale, le 1�% solidarit� sur l?eau, et plus r�cemment, la possibilit� de l?�largir sur les d�chets. Et enfin, une demande de coh�rence avec l?action diplomatique fran�aise. Je me permets d?insister sur ce point. Patrick KLUGMAN le sait�: je trouve que dans les travaux du Conseil de Paris, trop souvent, les �lus que nous sommes, nous mettons en contradiction dans nos demandes avec l?action diplomatique de l?Etat.

C?est toujours compliqu� pour une ville comme Paris de pouvoir ensuite s?immiscer dans des affaires diplomatiques souvent complexes. Je pense que nous devrions certainement avoir un peu plus de discernement dans les v?ux �mis. Nous ne sommes pas l?O.N.U., pas une instance internationale qui est capable d?avoir tous les �l�ments n�cessaires dans les jugements que nous portons. Je crois que malgr� les convictions des uns et des autres, cette coh�rence me semble pertinente dans la demande de la Chambre r�gionale des comptes.

Le deuxi�me point sur lequel je voudrais insister, c?est la diplomatie des villes. C?est une expression que je reprends bien volontiers � l?Ex�cutif puisque je pense qu?elle ne vous appartient pas. En tout cas, c?est une action � laquelle je crois vraiment, puisque, nous le savons, il y a des liens diplomatiques parfois tr�s complexes entre les Etats, et que, de gouvernance � gouvernance, de m�tropole � m�tropole, de ville � ville, nous pouvons partager un certain nombre de messages et avancer sur des voies concr�tes.

Je le dis sur les relations diplomatiques entre les Etats. Je le dis aussi parce qu?il se trouve que les ex�cutifs, les gouvernances m�tropolitaines sont souvent plus stables que les ministres eux-m�mes et que les liens peuvent se tisser plus facilement entre les ex�cutifs locaux, quelles que soient les couleurs ou les orientations politiques. L� aussi, j?aimerais, parfois, que l?on fasse preuve d?un peu plus d?esprit d?ouverture, parce que parler de diplomatie des villes et fermer la porte � certaines parce qu?elles seraient moins fr�quentables que d?autres, c?est dommage sur la fa�on que l?on peut avoir d?initier un certain nombre de ces relations.

Enfin, j?ai eu l?occasion de le dire, notamment � la pr�sidente de s�ance sur la communication sur le r�chauffement urbain�: je regrette encore que trop peu de r�f�rences internationales soient faites dans les communications, notamment les grandes communications sur l?environnement, sur le climat, souvent denses, vot�es � l?unanimit� de ce Conseil. Je me permets de le dire parce que nous y sommes �galement partie prenante parmi tout ce que nous pouvons proposer et faire. La Ville participe � des grands r�seaux d?actions. Je trouve dommageable que, parfois, ces r�f�rences ne soient pas faites ainsi que l?�valuation.

L?autre point porte sur l?action internationale et les interventions de diversit�. Je regrette le jugement qui est fait dans ce rapport sur la "Maison de l?Europe", sujet que nous connaissons particuli�rement bien. Je crois que nous avons tous les �l�ments pour r�pondre et dire qu?effectivement, la subvention qui a �t� donn�e l?a �t� dans des circonstances tr�s particuli�res et que ce soutien de la Ville est absolument n�cessaire � la "Maison de l?Europe".

Enfin, sur l?information financi�re, effectivement, elle devrait �tre plus exhaustive. Les conventions de financement distinguent assez mal aujourd'hui la partie fonctionnement de la partie r�ellement d?aide publique au d�veloppement. C?est un reproche qui est fait sur la lisibilit� de l?action de la Ville et sur la partie fonctionnement. Je le dis d?autant plus - n?y voyez aucune malice - que la Ville est assez donneuse de le�on dans des organismes auxquels elle appartient sur ces sujets. Je pense que l?on pourrait aller sur quelque chose d?un peu plus transparent. Je propose - et nous le ferons au groupe "100% Paris" - que la Ville puisse faire des projets de d�lib�ration � chaque d�placement d?�lu de la Ville de Paris, comme cela est fait ailleurs. Je trouve que ce serait une bonne pratique � g�n�raliser. Enfin, sur l?�valuation.

Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Il va falloir conclure, Monsieur BERTHAULT.

M.�Jean-Didier BERTHAULT. - Je conclus, Madame la Maire, je conclus.

Sur l?�valuation, je partage en tout point les recommandations de la Chambre r�gionale des comptes. Je voudrais souligner l?intervention de notre coll�gue Dominique STOPPA-LYONNET au sujet du projet de d�lib�ration sur le Sida, et ses demandes r�p�t�es. Je trouve que nous devons maintenant entrer davantage dans une culture de l?�valuation. C?est ce que je demande �galement de fa�on r�guli�re et qui est soulign� dans ce rapport. Je vous remercie de ces quelques secondes de plus.

Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Patrick KLUGMAN.

M.�Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Je voudrais remercier Jean-Didier BERTHAULT, mais, au-del�, c?est l?effet des circonstances, nous avons le rapport de la Chambre r�gionale des comptes qui est rendu public sur l?action internationale de la Ville de Paris. C?est la fin de la mandature. Ce rapport, d'ailleurs, portait principalement sur la pr�c�dente mandature, mais �videmment, sur celle que nous avons conduite ensemble. Suivant l?angle qui �tait forc�ment celui de la transparence et de l?angle budg�taire de la Chambre r�gionale des comptes, mais qui nous adresse tout de m�me un satisfecit, et plus qu?un satisfecit puisque ce rapport, � la place qui est la sienne, reconna�t la singularit� et l?influence de l?action internationale de la Ville de Paris.

Avant de vous r�pondre, Jean-Didier BERTHAULT, je voudrais vous dire combien je suis fier de cette action, parce que nous l?avons men�e d?une mani�re, je crois, remarquable et souvent, quelles que soient nos diff�rences et notre place dans cet h�micycle, de mani�re tr�s unie. Sur toutes les grandes affaires qui ont boulevers� le monde et sur lesquelles le Conseil s?est positionn� depuis le d�but de la mandature, et je suis heureux que la s�ance soit pr�sid�e par C�lia BLAUEL, parce que notamment, bien s�r, l?urgence face au changement climatique, que nous avons port� au niveau international, nous avons su le faire de mani�re extr�mement unie et c?�tait la condition pour que nous soyons �cout�s et influents. Et donc, je crois que, sur ce point, le satisfecit que la Chambre r�gionale des comptes nous donne, qui est sur un angle budg�taire, mais que je re�ois avec bonheur, je veux le partager avec l?ensemble de l?�quipe ex�cutive et les groupes du Conseil de Paris. Et sur les v?ux, notamment ceux des citoyennet�s d?honneur, c?est la singularit� de l?action internationale de la Ville de Paris.

Vous notez, Jean-Didier BERTHAULT, parfois un manque de coh�rence par rapport � l?action diplomatique de la France. Mais qu?est-ce que nous venons de faire � l?instant�? Nous venons de voter une subvention � "IBUKA France". "IBUKA France" a �t� re�ue par le Pr�sident Emmanuel MACRON. Mais je vous signale que le vice-pr�sident d?"IBUKA France" s?est vu refuser ses papiers par la Pr�fecture de police de Paris au motif qu?il �tait un dangereux agitateur � la solde d?un pays �tranger. Lorsque nous avons commenc� � les soutenir en 2014, ils �taient tr�s mal vus par le quai d?Orsay et les autorit�s de l?Etat. Finalement, on n?a pas d�vi� de notre ligne et la France nous a rejoints sur des valeurs qui nous sont, je pense, communes. La Ville de Paris porte son histoire et ses valeurs. Elle n?est pas tributaire de la raison d?Etat. Elle n?a pas des contrats internationaux dont elle doit se soucier. Pour cela, sa voix est importante et notamment dans les projets de d�lib�ration qui sont � l?ordre du jour de notre Conseil sur ceux qui sauvent des vies en mer M�diterran�e. Donc, heureusement que l?on a cr�� cette singularit� dont nous avons h�rit�e et que nous l?avons d�velopp�e.

C?est gr�ce � cela que, sur l?action climatique, nous avons port� la voix de la Ville de Paris et celle des autres villes. Nous avons fait entendre que les villes �taient des acteurs d�terminants. Je suis heureux que ce moment nous r�unisse, C�lia BLAUEL, toi � ta place et moi � la mienne, parce que quelque chose s?est pass�, pas seulement pour Paris, mais pour l?ensemble des villes dans un moment de bouleversement de l?humanit�.

Pour r�pondre plus pr�cis�ment aux questions, bien s�r que nous devons faire mieux. Il est pr�cis� que nous devons �tre plus fins en mati�re de transparence financi�re. Mais regardez, quel hommage, tout de m�me�! C?est quoi le budget de l?action internationale de la Ville de Paris�? Allez, pour prendre une moyenne, on va dire que c?est 5�millions d?euros. C?est combien le budget de la Ville de Paris�? C?est 8�milliards d?euros. Vous voyez le temps que cela nous prend�? Cela aussi, je le prends comme un hommage, probablement involontaire de la Chambre r�gionale des comptes, parce que notre action est singuli�re, unique en France et ailleurs, et remarquable et remarqu�e.

Nous pouvons effectivement faire mieux sur la mani�re de comptabiliser nos d�penses. Peut-�tre que nous pouvons progresser et nous mettre � faire des projets de d�lib�ration � chaque fois que nous faisons des d�placements d?�lus. Je dois dire que les conditions de d�placement d?�lus de tous les coll�gues qui font des d�placements se sont d�grad�es par souci d?�conomies budg�taires. Mais c?est normal et l?on est toujours tr�s heureux de soutenir la Ville de Paris. Je dois dire que, parfois, c?est dans des conditions de transport et de voyage difficiles. Nous avons tenu � associer � de nombreuses reprises les groupes du Conseil de Paris dans des d�placements que nous consid�rions comme �tant essentiels. Encore une fois, c?est une action que nous avons voulue la plus large et consensuelle possible. Vous nous indiquez, par ailleurs, que vous souhaiteriez mieux comprendre notre participation dans les grands r�seaux de villes. Je l?entends bien, mais qu?il s?agisse du C.G.L.U., du C40, de l?Association internationale des maires francophones?

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Il va falloir conclure, Monsieur le Maire.

M.�Patrick KLUGMAN, adjoint. - Nous collaborons. Vous verrez que, par des projets de d�lib�ration, nous y revenons sans cesse sous le contr�le exigeant et alerte du Conseil de Paris. Pour finir vraiment, je voudrais remercier l?�quipe merveilleuse de la DGRI qui a fabriqu� cette action internationale, l?�quipe actuelle de Patrizianna SPARACINO-THIELLAY et celle de ses pr�d�cesseurs, et adresser un amical salut � Pierre SCHAPIRA � la place duquel je suis assis ce matin et qui a bien ?uvr� avant que je ne lui succ�de. Merci � tous.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

S?agissant d?une communication, il n?y a pas de vote sur ce d�bat.

Voeu d�pos� par le groupe PCF-FG relatif au soutien de la Ville � Carola RACKETE.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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