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Voeu déposé par les groupes "Génération.s" et PCF-FG relatif au service parisien de santé scolaire.


M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Je vous propose de passer au v?u n��101 relatif au service parisien de sant� scolaire. La parole est, dans un premier temps, � M.�Yves CONTASSOT.

M.�Yves CONTASSOT. - Merci, Monsieur le Maire, et est avec tous les regrets que ce v?u ait �t� retir�.

Sur la m�decine scolaire, moins d?un millier de m�decins scolaires pour plus de 12�millions d?�l�ves. C?est le chiffre effarant que d�voile un rapport de l?Acad�mie nationale de m�decine d?octobre�2017. Un ratio qui ne permet plus aux m�decins scolaires de r�aliser l?ensemble des bilans de sant� l�gaux permettant pourtant de d�tecter des probl�mes de sant� ou bien des troubles d?apprentissage. Voici les cons�quences r�elles de la p�nurie de professionnels du corps m�dical et il faut s?en inqui�ter.

La crise que conna�t la m�decine scolaire touche l?ensemble du territoire. La Capitale n?est pas exon�r�e et cela se fait particuli�rement ressentir dans le 12e arrondissement. Les difficult�s rencontr�es dans les �coles sont sans appel. Entre allongement des d�lais, r�duction des actions de pr�vention, d?�ducation, qu?il est au contraire n�cessaire de renforcer, les services de sant� scolaire souffrent du manque de personnel. S?y conduit in�vitablement un service scolaire m�dical mal assur� pour les petites Parisiennes et les petits Parisiens.

Nous ne pouvons nous satisfaire des solutions avanc�es par le Gouvernement, qui ne sont pas � la hauteur de cette crise alarmante. En effet, plut�t que de r�ellement pallier les probl�mes de recrutement qui touchent la m�decine scolaire, les Ministres de la Sant� et de l?Education se contentent de proposer d?associer les m�decins de ville aux visites m�dicales scolaires. C?est nier les sp�cificit�s de la m�decine scolaire sans compter le fait que ces m�decins sont eux-m�mes confront�s � la d�sertification m�dicale. Dans un contexte de besoin croissant d?expertise m�dicale pour les situations complexes, de la n�cessit� de renforcer la pr�vention pour toutes et tous, il est urgent de pallier la raret� des comp�tences m�dicales dans nos �coles. Rappelons �galement que la sp�cificit� du service de sant� scolaire parisien le place sous la tutelle de la collectivit� parisienne. Il est n�cessaire d?utiliser nos moyens d?intervention pour r�guler ce domaine en crise et permettre le meilleur accompagnement possible pour les �l�ves � besoins sp�cifiques. Pour ces raisons, nous demandons au Gouvernement de prendre de r�elles mesures en faveur de la m�decine scolaire, notamment par la revalorisation du statut des salaires des m�decins scolaires, et de travailler � une meilleure articulation avec les autres personnels de la m�decine scolaire, comme les infirmi�res et les infirmiers. En tant qu?�lus, nous demandons � �tre inform�s sur le projet de service en cours d?�laboration, tout comme la communaut� �ducative. Je vous remercie.

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CONTASSOT. Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme�Anne SOUYRIS.

Mme�Anne SOUYRIS, adjointe. - Monsieur le Maire, cher Yves CONTASSOT, comme vous le pointez dans votre v?u, la sant� scolaire va mal en France. Elle souffre d?un manque de reconnaissance et de moyens, comme la plupart des secteurs de la m�decine pr�ventive. C?est pourtant un maillon essentiel de notre syst�me de sant� publique qui doit �tre d�fendu et d�velopp�, et qu?� Paris nous d�fendons et nous souhaitons d�velopper. Plus de d�tection pr�coce des probl�mes de sant�, plus de promotion de la sant�, plus d?accompagnement des familles �loign�es du syst�me de soins, c?est en ce sens qu?il faut orienter notre politique de sant� et en ce sens que je souhaite et travaille avec les professionnels de sant�, les �ducateurs et les organisations syndicales, que j?ai rencontr�es � plusieurs reprises, pour avancer sur ce sujet.

Aujourd?hui, faute de statut et de reconnaissance suffisante des m�tiers de la sant� scolaire et faute de moyens, le syst�me de sant� scolaire est menac� et peine � attirer de nouveaux m�decins, a fortiori dans un contexte de p�nurie, comme l?a d�nonc� de mani�re virulente l?Acad�mie nationale de m�decine dans un rapport que vous mentionnez dans votre v?u. A Paris, la situation est plus favorable, n�anmoins, que dans le reste de la France, et ce, parce que la Ville de Paris a historiquement choisi d?y consacrer des moyens. Paris fait partie des quelques villes fran�aises, avec Strasbourg, Rennes et Grenoble, qui ont choisi d?exercer cette comp�tence d?Etat par d�l�gation, l� o� c?est l?Education nationale qui g�re les services de sant� scolaire des �tablissements du premier degr� dans la tr�s grande majorit� du pays.

En effet, � Paris, les ratios d?encadrement sont bien plus �lev�s qu?ailleurs, avec 2,5�fois plus de personnels en moyenne qu?en France, parce que la Ville compl�te par ses propres moyens les cr�dits insuffisants allou�s par l?Etat. Pour autant, la situation actuelle n?est pas satisfaisante, car les missions d�volues aux professionnels dans les 662 �coles parisiennes ont �volu� et se sont multipli�es sans que les moyens et l?organisation ne soient adapt�s.

Plus de d�tection et de d�pistages pr�coces, donc plus d?actions pr�ventives de promotion de la sant�, plus d?examens individuels � la demande des familles ou des �quipes enseignantes pour traiter les situations particuli�res�: c?est ce que nous voulons faire actuellement dans notre projet de sant�.

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Il faudrait conclure, Madame SOUYRIS.

Mme�Anne SOUYRIS, adjointe. - J?ai fini.

Nous avons d�cid� de renforcer les �quipes avec du personnel infirmier et de revoir l?organisation des services dans un fonctionnement plus coll�gial entre m�decins, infirmiers et secr�taires m�dico-sociales. J?aurai l?occasion de pr�senter, avec Patrick BLOCHE, les �volutions du service devant les �lus d?arrondissement en charge de la sant� et ceux en charge des affaires scolaires, dans une r�union que nous avons programm�e � la rentr�e. Cette �volution sera progressive, et surtout, sera faite petit � petit et dans un esprit d?adaptation locale au terrain et au territoire, avec l?accord des professionnels de sant� et de tous. J?esp�re que nous pourrons revenir vers vous avec quelque chose qui vous satisfera.

Je veux juste apporter un amendement sur le titre de votre v?u en modifiant son intitul�: "L?activit� et les missions de la sant� scolaire" et non "de la m�decine scolaire".

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��101 ainsi amend�, si l?amendement est accept�. Et c?est le cas.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 319).

Voeu d�pos� par Mme SIMONNET relatif � l'avenir du centre "Victor Smirnoff".

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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