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M. Jean-Bernard BROS, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 393 relatif � l'attribution d'une subvention de 2,417 millions d'euros et d'un avenant avec l?�tablissement public Maison des Pratiques Artistiques Amateurs (1er).

C'est M. Alexandre VESPERINI qui nous parle.

M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Monsieur le Maire, chers coll�gues, j'interviens r�guli�rement sur le budget et sur l'action de la Maison des pratiques artistiques amateurs en tant qu'administrateur depuis quelques ann�es.

Trois observations � ce sujet.

La premi�re concerne la direction que donne la nouvelle directrice, Sonia LEPLAT, � cet �tablissement public de coop�ration culturelle. C'est une direction que je trouve tr�s encourageante. Il fallait, je crois, redynamiser cette institution et Sonia LEPLAT s'y engage et y consacre beaucoup de temps.

Je retiendrai trois �l�ments importants qui ont attir� mon attention. D'abord, la r�organisation de la programmation qui permet d�sormais de maximiser l'utilisation des cr�neaux de location pour les associations et pour les amateurs.

Deuxi�me point important de la nouvelle gestion, c'est la mise en place d'une tarification responsable qui, je crois, est attendue par les amateurs et qui est mise en place par d'autres �quipements culturels. C'est une piste importante.

Le troisi�me �l�ment que je retiens de la direction actuellement mise en place par Sonia LEPLAT, c'est la refonte de l'organisation de l'E.P.C.C., de son staff, de son organigramme, qui �tait n�cessaire, en tout cas c'est ce que j'en comprends lorsque je lis les informations sur notamment la gestion administrative et financi�re, puisqu'il va y avoir l'embauche maintenant d'une D.A.F. en remplacement de la directrice adjointe qui est partie.

Et d'ailleurs j'avais fait �tat, lors du dernier Conseil d'administration de la M.P.A.A., de mon �tonnement quant aux conditions de r�mun�ration de la directrice adjointe, qui me paraissaient particuli�rement �lev�es, notamment pour le secteur dans lequel elle exer�ait ses fonctions.

Premi�re observation�: la direction actuelle va dans le bon sens et je tenais � le dire � l'occasion de ce projet de d�lib�ration.

Deuxi�me observation, elle concerne plus pr�cis�ment le budget pr�visionnel de la Maison des pratiques artistiques amateurs. J'ai r�guli�rement l'occasion d'intervenir en disant que les ressources propres de cet �tablissement sont encore trop faibles.

M�me si Sonia LEPLAT a d�cid� d'activer un certain nombre de leviers potentiels de ressources suppl�mentaires, on est � 310.000 euros de ressources propres pour un budget de 3,9 millions d'euros, globalement, on tangente les 8�% pour la part de ressources propres dans le budget, la part de produits, c'est encore un peu faible, il y a encore des leviers.

La Mairie de Paris, puisqu'en r�alit� on voit bien que la M.P.A.A. est d'un point de vue budg�taire extr�mement d�pendante de la Ville de Paris, doit � mon avis accorder une attention toute particuli�re au d�veloppement des ressources propres.

Il ne s'agit pas de dire que la Ville doit abandonner la M.P.A.A., ce n?est absolument pas le sens de mon propos, mais compte tenu des sites dont dispose la M.P.A.A., les sites historiques comme celui du march� Saint-Germain que je connais bien, compte tenu de ses atouts, probablement qu?une attention particuli�re doit �tre accord�e avec beaucoup de constance � la question des ressources propres.

La troisi�me et derni�re observation que je voudrais faire concerne la M.P.A.A., mais concerne de mani�re g�n�rale les E.P.C.C., et Philippe DUCLOUX en parlait il y a quelques instants pour la Maison des M�tallos, la loi maintenant am�ne la Ville de Paris � accueillir dans le capital ou dans le Conseil d'administration de ces organismes en g�n�ral, des collectivit�s voisines. C'est tr�s bien parce que cela permet de d�velopper l'approche m�tropolitaine de la politique culturelle que nous menons, mais je pense qu'il sera n�cessaire assez rapidement d'y voir clair et de mieux coordonner le pilotage de l'accueil de ces collectivit�s locales, pour qu?il y ait une v�ritable harmonisation, une v�ritable coh�rence. J'ajoute enfin une chose, il s'agit de d�fendre aussi par l� m�me les int�r�ts des Parisiens, les int�r�ts de la collectivit� parisienne, car il ne faudrait pas qu'en accueillant des collectivit�s, la Ville de Paris finalement fasse b�n�ficier � d'autres collectivit�s d?un acc�s et de l?utilisation d'�quipements culturels qui sont tr�s largement financ�s par le contribuable parisien. Il faudrait qu'il y ait une sorte d'�quilibre financier. Il faudra tenir compte de cette question, et je ne voudrais pas que l'on se retrouve confront� � ce probl�me dans quelques ann�es. D?une mani�re g�n�rale, au-del� des questions financi�res, il serait bon que nous puissions disposer d'un document global qui nous permette d'y voir clair sur les communes avec lesquelles nous travaillons et que nous accueillons dans les conseils d'administration des organismes associ�s � la Ville de Paris et en particulier des �tablissements publics de coop�ration culturelle. Cela me semblerait assez important, non seulement en termes de lecture budg�taire, mais aussi et surtout en termes de coh�rence politique pour la politique culturelle que nous menons. Je termine mon intervention en disant que nous voterons favorablement cette subvention.

M. Jean-Bernard BROS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur VESPERINI.

La parole est � M. Christophe GIRARD, pour vous r�pondre.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Merci, Alexandre VESPIRINI. Votre intervention va tout � fait dans le bon sens et je voudrais rappeler que beaucoup de Parisiens vivant et dormant � Paris travaillent dans la m�tropole, et beaucoup de M�tropolitains vivant et dormant dans les villes de la m�tropole travaillent � Paris, donc il est bien naturel que tous nos �tablissements, mus�es, biblioth�ques, th��tres, soient en effet des lieux partag�s et ouverts � toutes et � tous dans un esprit de rassemblement.

Un document bien s�r, c'est une tr�s bonne id�e. Aujourd'hui, je me souviens �videmment de l'inauguration de la premi�re maison, puisqu'elle �tait � Saint-Germain, il y a 10 ans, le travail accompli est tout � fait remarquable.

Une nouvelle direction avec Sonia LEPLAT est venue, apr�s Guillaume DESCAMPS, renforcer, et je salue d'ailleurs le travail de la pr�sidente du Conseil d'administration, Mme MAQUOI, qui veille en effet au dynamisme de cet �tablissement.

En effet, cela permet d'irriguer nos territoires, l'offre, et de r�pondre de mani�re beaucoup plus ambitieuse aux besoins des compagnies amateurs.

Fortes de cette exp�rience et de la proximit� avec les compagnies que je mentionnais, les maisons, des pratiques artistiques amateurs ont aujourd'hui vocation � �largir leur domaine de comp�tences pour accompagner celles et ceux qui le souhaitent vers une professionnalisation.

Amateur n?�tant pas un terme n�gatif. Amateur, c'est aimer.

Nous avons approuv� au Conseil de Paris de juin le principe de l'entr�e de la commune de Gentilly au conseil d'administration de la Maison des pratiques artistiques amateurs, cette collaboration vient consolider les liens tiss�s par la Maison Broussais dans le 14e arrondissement, qui est donc limitrophe de Gentilly et de son fameux "G�n�rateur". Comme en t�moigne le projet "Dansez-vous�?", qui sera pr�sent� ce 28 septembre, une grande parade dans�e entre Paris et Gentilly, un bel exemple de projet artistique � l'�chelle de la m�tropole.

J'ajouterai que Sonia LEPLAT, dynamique et cr�ative directrice, proposera dans le cadre du festival d'Avignon une journ�e de tables rondes autour de la notion d?amateur, avec de beaux panels d'intervenants. Cet �v�nement atteste de la place du rayonnement aujourd?hui de la Maison des pratiques artistiques amateurs dans le paysage culturel national, ce dont nous pouvons nous r�jouir.

Merci, mes chers coll�gues.

M. Jean-Bernard BROS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 393.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAC 393).

Je vous remercie. 2019 DAC 566 - Apposition d'une plaque comm�morative en hommage � Ra�l Damonte Botana dit Copi 10 rue Cauchois (18e).

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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