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le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants à Mme la Maire de Paris relative aux interventions de groupes d'influence dans les écoles.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - La 5e question d'actualit� est pos�e par Mme la Pr�sidente du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants. Madame GOLDGRAB, vous avez la parole.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Madame la Maire, merci.

Monsieur l?adjoint en charge de l?�ducation, chers coll�gues, ce week-end, un journaliste expliquait que, en allant chercher la fille de 8 ans de son ami � la sortie de l?�cole, celle-ci lui avait expliqu� que, dans la journ�e, une dame �tait venue parler � sa classe pour leur dire qu?il fallait manger trois produits laitiers par jour et que les fruits �taient mauvais le matin.

En creusant un peu, celui-ci a compris que cette fameuse dame, qui s?�tait pr�sent�e comme nutritionniste aupr�s de la directrice d?�cole, �tait li�e au C.N.I.E.L., le Centre national de l?�conomie laiti�re, mais ne l?avait pas mentionn�. Ce n?est pas la premi�re fois que la question est abord�e dans cet h�micycle�: en 2016, nous avions d�j� d�battu de la pr�sence des lobbies dans l?�cole. En mars dernier, la question �tait pos�e dans les m�dias de la pr�sence de documents de lobbies du vin dans les cartables des zones viticoles.

Dans le monde du marketing, les enfants sont consid�r�s comme des prescripteurs. Ils sont donc une audience de premier choix pour les lobbies qui, certes, n?influenceront pas une future loi mais qui, en revanche, trouveront de nouveaux ambassadeurs pour promouvoir leurs produits aupr�s des acheteurs�: les parents.

Les seules � bl�mer sont les lobbies qui ne reculent devant rien. Que cela soit pour une cause ou pour une autre, nos enfants ne devraient jamais �tre instrumentalis�s dans nos �coles. Je sais que nous partageons ce point de vue et que ce probl�me n?est pas que parisien. Je sais qu?il existe des listes de lobbies r�f�renc�s par le minist�re, mais les enseignants en sont-ils toujours inform�s�?

Quelles dispositions existent pour pr�munir au mieux les enfants et les enseignants de ces pratiques�? Quels outils sont � la disposition du corps enseignant pour d�tecter et identifier les propositions d?intervention qui rel�vent de groupes d?influence, car ils ne se pr�sentent pas toujours ainsi�?

Ne pourrait-on pas envisager, pour la rentr�e, la diffusion d?une note, � l?attention de toutes et tous et des directrices et directeurs d?�cole, pour leur rappeler que ces pratiques existent, o� trouver la liste d?influence et quelles sont les bonnes pratiques � effectuer�? Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente.

La parole est � Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Merci pour votre question, Madame la Pr�sidente.

Vous l?avez dit vous-m�me, votre question d?actualit� fait r�f�rence au signalement d?un journaliste qui s?est �mu d?une intervention du C.N.I.E.L., repr�sentant les industries laiti�res, dans une �cole du 10e arrondissement�- je pr�cise - durant le temps scolaire.

Il se trouve que le C.N.I.E.L. est r�f�renc� par l?Acad�mie de Paris comme intervenant dans le cadre de programmes d?�ducation au go�t. Je vous rassure parce que je vous sentais inqui�te�: cette intervention est donc parfaitement l�gale. Comme c?�tait sur le temps scolaire, je vous invite � interroger l?Education nationale, ne voulant pas m?immiscer sur un temps qui n?est pas directement de ma responsabilit�.

Du coup, j?en profite pour vous dire que, sur le temps p�riscolaire, nous sommes prot�g�s des risques d?influence des lobbies alimentaires que vous �voquez tr�s s�rieusement dans votre question pour deux raisons. D?abord, parce que l?ensemble des activit�s p�riscolaires est assur� soit par des animateurs de la Ville, soit par des associations, de ce fait, les entreprises ou les repr�sentants d?int�r�ts n?y ont �videmment pas de place. Ensuite, il se trouve que, � ce jour, ces activit�s sont peu per�ues - c?est une chance, j?esp�re que cela le restera�- comme une cible par ces repr�sentants d?int�r�ts alimentaires bien r�f�renc�s.

Pour autant, je vous dis mon engagement � rester vigilant. Il nous est d�j� arriv� de refuser une activit� car trop proche d?int�r�ts commerciaux.

Voil� tous les �l�ments d?information que je voulais vous apporter. Cela dit, on ne saurait, au nom d?une meilleure alimentation et par rapport � des objectifs d?alimentation durable et "bio" toujours plus importants - 50�% en 2020 dans les �coles parisiennes -, �viter toute promotion des fruits et des l�gumes ou du lait.

Comme cette question m?a �t� pos�e par le groupe RG-CI, comment ne pas �voquer en conclusion la grande figure de Pierre Mend�s France qui assurait lui-m�me la promotion de la consommation du lait dans les �coles en France alors m�me que - je me souviens d?une coupure de presse de 1956 -�l?on annon�ait que la consommation d?alcool n?�tait plus autoris�e dans les �coles. Voyez comme nous avons beaucoup progress� depuis ces six derni�res d�cennies�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Patrick BLOCHE.

Madame la Pr�sidente, souhaitez-vous reprendre la parole�?

Mme Laurence GOLDGRAB. - Au grand dam de beaucoup de nos parents qui n?aimaient pas le lait, je me souviens de cela. Merci de vos explications.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous.

VI - Question d'actualit� pos�e par le groupe

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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