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2019 DJS 153 - Demande de subventions à l'Agence nationale du sport pour la rénovation des piscines Mathis et Rouvet (19e), du centre sportif Moureu (13e), et le réaménagement des T.E.P. des Amandiers (20e).


Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DJS�153�: demande de subventions � l?Agence nationale du sport pour la r�novation des piscines Mathis et Rouvet, dans le 19e arrondissement, du centre sportif Moureu, dans le 13e arrondissement, et le r�am�nagement des T.E.P. des Amandiers, dans le 20e arrondissement.

La parole est � Mme�L�a FILOCHE.

Mme�L�a FILOCHE. - Ce projet de d�lib�ration permet de rappeler l?importance des �quipements et des infrastructures sportives. En effet, il est absolument n�cessaire de r�nover ces lieux lorsque cela est n�cessaire. L?organisation des Jeux olympiques de 2024 � Paris est d�j� l?occasion de r�nover de nombreux �difices, notamment 15�centres sportifs. Pens�s pour les entra�nements des athl�tes, les travaux r�alis�s b�n�ficieront ensuite aux habitants de la M�tropole. C?est donc un investissement qu?il faut poursuivre.

L?attention porte aussi sur la r�novation des piscines Mathis et Rouvet dans le 19e�arrondissement, du centre sportif Moureu, dans le 13e arrondissement, et du r�am�nagement des T.E.P. des Amandiers, dans le 20e arrondissement. En effet, l?�pisode caniculaire r�cemment travers� le d�montre, s?il fallait le faire. Les �quipements sportifs sont essentiels et leur r�novation ne devrait pas attendre. "SOLIDEO", la soci�t� de livraison des Jeux olympiques, a d�j� act� un plan de r�novation et de construction pour de futurs sites d?entra�nement olympique situ�s dans les quartiers populaires, dont quatre � Paris. L?effort doit s?�tendre � l?ensemble des infrastructures, dont la plupart n�cessitent des r�novations depuis plusieurs ann�es.

Rappelons-le�: le sport est un bienfait commun pour toutes et tous, et peut jouer un r�le particuli�rement important aupr�s des jeunes comme des plus �g�s. Si Paris regorge d?infrastructures de tr�s haut niveau, qui font aussi son attractivit�, � l?instar des hippodromes ou du Parc des Princes, on ne peut sous-estimer l?importance de d�velopper le sport de proximit� � l?�chelle locale.

Pour toutes ces raisons �voqu�es, nous soutenons ce projet de d�lib�ration qui vise � poursuivre le processus de r�novation des �quipements sportifs, en particulier de ceux mentionn�s. Cependant, rappelons que ces actions se doivent d?�tre associ�es � une r�elle politique municipale du sport�: encourager � l?activit� sportive via les animateurs sportifs, d�velopper davantage de programmes sportifs destin�s aux jeunes, favoriser la pratique sportive en milieu scolaire, etc.

Ce projet de d�lib�ration est aussi l?occasion d?aborder un sujet d?actualit�, celui de la r�forme des conseill�res et conseillers techniques fran�ais, dits les "C.T.F.". En effet, la r�forme du Minist�re des Sports vise � modifier la nature de leurs contrats. Actuellement, les 1.600�CTS sont des fonctionnaires pay�s par l?Etat, plac�s aupr�s des f�d�rations o� ils exercent un r�le essentiel pour le haut niveau et le d�veloppement des pratiques sportives. Par exemple, les entra�neurs nationaux comme ceux de Teddy RINER ou Martin FOURCADE, conseillers techniques nationaux et r�gionaux, contribuent fortement � la r�ussite des athl�tes fran�ais. Le projet du Gouvernement est de d�sormais confier leur gestion aux f�d�rations sportives par l?interm�diaire de contrats de d�tachement.

Pour les acteurs du monde sportif, cette d�cision est vue comme l?expression d?un d�sengagement de l?Etat, et donc, de l?affaiblissement du sport fran�ais. Ce changement de hi�rarchie - les CTS sont d�sormais � la charge des f�d�rations - pourrait bel et bien accentuer aussi les in�galit�s entre les f�d�rations aux moyens suffisants pour assurer l?avenir des C.T.F., et d?autres, notamment les f�d�rations non olympiques qui auraient du mal � maintenir dans le temps tous leurs postes. Malgr� le courrier des pr�sidents de f�d�rations qui refusent ce d�tachement des C.T.F., malgr� l?appel des sportifs et des sportives, cette d�cision devrait conduire � une diminution de 25�% de leur nombre d?ici 5�ans, de 50�% en 10�ans. Aux yeux du monde sportif et avec les Jeux olympiques de 2024, cela risque d?avoir des cons�quences directes sur l?affaiblissement du niveau sportif et peut favoriser la fuite de nos comp�tences vers l?�tranger, et nous le regrettons. Je vous remercie.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Mme�Fatoumata KON�.

Mme�Fatoumata KON�. - Merci.

Madame la Maire, chers coll�gues, Paris compte 39�piscines, plus de 140�gymnases et autres salles dites "sp�cialis�es", car d�di�es � des pratiques et des besoins sportifs particuliers. Par exemple, les dojos et les salles de danse. Et pourtant, du fait d?une population �lev�e, d?une densit� accrue et d?habitudes sportives plus fortes que la moyenne nationale, les Parisiens sont victimes d?un taux d?�quipement sportif tr�s faible par habitant, l?un des taux les plus faibles de France.

Nous partageons, bien �videmment, ce constat avec vous. Ces infrastructures sportives sont vieillissantes, ab�m�es par la pratique intensive, et ce, malgr� des efforts budg�taires importants allou�s par notre majorit�, comme en t�moigne le "Plan Nager � Paris". Cependant, � la vue des baisses r�p�t�es des dotations de l?Etat dans le domaine du sport de proximit� et de la pratique amateur, nous nous inqui�tons. Quand nous prenons connaissance de l?�tat de certains de nos stades, de nos gymnases - rev�tements us�s, probl�mes de chauffage, d?a�ration, d?humidit� -, de nos piscines - filtres � eau qui devraient �tre chang�s depuis dix ans � Rouvet, dans le 19e arrondissement, morceaux de carrelage dans les douches, Mathis trop fr�quent�e, fr�quemment ferm�e pour des questions de mauvaise qualit� de l?eau due encore � un filtre trop vieux, morceaux de plafond qui tombent -, nous observons, du fait des remont�es des usagers, que les plus grandes d�t�riorations se trouvent dans les quartiers populaires.

Nous nous alarmons du d�dain gouvernemental sur la question sportive, alors qu?en m�me temps, certains se gargarisent et promeuvent la tenue des Jeux olympiques de 2024 � Paris. Nous venons appuyer ici la demande de la Mairie de Paris pour que l?Etat agisse, et vite, pour que le budget allou� aux collectivit�s sur la question des sports soit revu � la hausse, notamment apr�s une baisse drastique accus�e en 2018. Le manque � gagner pour Paris a �t� combl� sur le budget de la Ville. Les choix douteux en mati�re de pratique sportive individuelle et associative se sont encore illustr�s par le risque d'une suspension de l?Agence nationale du sport annonc� en d�but de semaine. Nous esp�rons que les troubles de constitution de cette agence n?emp�cheront pas notre demande � l?heure o� la r�novation et la mise en accessibilit� de nos �quipements sportifs sont une urgence.

Enfin, nous serons vigilants tout de m�me � ce que les r�novations d�sir�es de Moureu, dans le 13e arrondissement, et des Amandiers, dans le 20e arrondissement, n?encouragent ni une couverture massive du T.E.P., ni le recours � des pelouses synth�tiques. Je vous remercie.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci, Madame la Pr�sidente, L�a FILOCHE. Merci, Madame KON�.

Je tiens d'abord, en dehors de mon temps de parole, � souhaiter un tr�s bon anniversaire � notre coll�gue Patrick KLUGMAN, qui f�te aujourd'hui ses 26�ans, � qui, pour cette raison, j?ai eu l?honneur d'offrir ma voix pour porter un petit bout des? Voil�. Toute notre amiti� � Patrick KLUGMAN.

Sur le sujet, plus s�rieux, du projet de d�lib�ration DJS�153, qui concerne la r�novation de deux piscines dans le 19e arrondissement, d?un centre sportif dans le 13e arrondissement et d?un T.E.P. dans le 20e�arrondissement de Paris. Il s'agit avant tout d?une demande de subvention sur des op�rations programm�es, mais sur lesquelles nous esp�rons que l?Agence nationale du sport, qui est, comme vous le savez, le nouveau format de ce qu?�tait avant le C.N.D.S. qui permettait le financement d?�quipements sportifs de proximit�, puisse concourir, notamment en quartier populaire, � la r�novation d?un certain nombre de terrains sportifs.

Comme l?intervention de l?une comme de l?autre ne s?est pas particuli�rement concentr�e sur le programme de ces op�rations, je vais r�pondre plut�t au contenu de vos interventions. La Ville de Paris a, sur cette mandature, d�pens� plus de 400 millions d?euros d?investissements pour les �quipements de proximit�: 150�millions d?euros pour les piscines, dont 50 millions d?euros pour les cr�ations, 50�millions pour de grands entretiens et r�novations, et 50�millions pour l?entretien quotidien de nos piscines. Avec la livraison d?ici la fin de la mandature de pr�s d?une vingtaine d?�quipements nouveaux, � la fois grands sites, comme le futur gymnase Victor-Perez � la porte de Vincennes, ou le gymnase Alexandre-Lippmann, que nous avons inaugur� il y a peu de temps dans le 17e�arrondissement, ou bient�t celui du 122�Poissonniers. Mais �galement des salles plus petites, y compris, ch�re L�a, ch�re Fatoumata, des reprises en r�gie de sites d�l�gu�s.

Je pense au site de Bobigny, dont nous reprenons la gestion en r�gie au 1er�septembre prochain, mais aussi au quatri�me �tage de Ladoum�gue, qui �tait un espace de remise en forme conc�d� et est devenu un espace de boxe, un espace de dojo, une salle de danse et une salle de pratique de badminton pour la ligue r�gionale. Au gymnase Bercy-Bastille, qui, lui aussi, �tait une concession priv�e d?un espace de remise en forme et devient une salle de boxe, pour le 12e arrondissement � l?est de Paris, ch�re Catherine BARATTI-ELBAZ.

Nous avons insist� sur la r�novation lourde et l?investissement � la hauteur de ce que nous pouvions et sans refaire le d�bat que nous avons eu sur "Paris+sportive", en optimisant autant que possible les m�tres carr�s qui sont � notre disposition. Il a �t� adjoint depuis l?�t� 2017, dans le cadre du plan d?am�lioration de la qualit� de service de la direction des sports, un grand programme de petits travaux, qui, pr�cis�ment, comme ceux que vous citiez, Madame KON�, la surutilisation de nos �quipements li�e sans doute au sous-�quipement et � l?excellente politique que nous menons qui donne envie aux Parisiens de faire du sport, fait que le petit entretien courant - l�, une poign�e de porte, l�, un bouton dans une douche, l�, un bout de carrelage - n�cessite un surentretien qui m�rite des moyens nouveaux dans les circonscriptions, des moyens d�concentr�s pour ces petits travaux du quotidien fid�les � la doctrine du premier carreau cass� de l?ancien maire de New York, que chacun a en t�te.

C?est fort de ce plan que, depuis deux ans, les circonscriptions doivent nous apporter des �l�ments sur les petits travaux, qui conduiront, d?ailleurs, cet �t�, � une embauche exceptionnelle de peintres vacataires suppl�mentaires pour des travaux de peinture rendus n�cessaires dans des �tablissements. Je veux dire que la quasi-totalit�, � une exception pr�s, de ce programme de peinture compl�mentaire, le sera dans les quartiers populaires.

J?ajoute que, sur ce point, je suis heureux que l?ensemble des groupes, notamment de la majorit�, et j?esp�re de l?Assembl�e, nous aide � plaider pour que l?Etat nous aide, nous, Ville de Paris, � financer nos �quipements. Mais ce n?est pas ici que se situe ma plus grande inqui�tude. Mon inqui�tude concerne �videmment l?avenir des C.N.D.S., financement de nos associations, et sur la cons�quence � long terme qu?a eu la baisse drastique des emplois aid�s dans le milieu sportif, qui a conduit un certain nombre de clubs � ne plus pouvoir assumer des �ducateurs sportifs, et donc, � fermer des sections ou des activit�s �ducatives autour du sport. Je pense notamment au quartier de la Goutte-d?Or, o� la baisse des emplois aid�s a d�j� eu des cons�quences dramatiques sur le secteur sportif.

Je termine sur un point, Madame FILOCHE. On pourrait d�battre � la rentr�e, un jour, de la nouvelle organisation et gouvernance du sport, et peut-�tre que l?on aurait un d�bat sur la question des C.T.F. Moi qui viens, comme vous, du champ associatif, j?ai toujours �t� choqu� que les f�d�rations sportives soient le seul champ associatif o� l?Etat met des fonctionnaires titulaires � l?int�rieur de mouvements sportifs autonomes pour en contr�ler l?ex�cution. M�me dans le champ social, ch�re Dominique, qui est contr�l� par l?Etat, que l?on regarde par le prisme public, on n?y envoie pas des fonctionnaires titulaires � l?int�rieur pour faire le travail. Le monde sportif est le seul o� l?Etat envoie ses agents faire le travail chez des tiers de droit priv�, d?association, que sont les mouvements sportifs. C?est une situation qui devait interroger. Les C.T.F. sont utiles. Leur expertise est reconnue.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Il va falloir conclure, Monsieur le Maire.

M.�Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Leur cha�ne hi�rarchique n?�tait absolument pas simple, entre �tre des agents de l?Etat et travailler dans une f�d�ration sportive. En revanche, je pense qu?il y a un mod�le � assurer, ce qui n?est pas assur� par ce Gouvernement. Il s'agit du financement p�renne de ces emplois, quelle qu?en soit la tutelle. L�-dessus, nous nous rejoindrons.

Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS�153.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 153).

2019 DJS 164 - Stade de la porte de la Muette (16e). - Construction d?une salle de tennis de table et d?une couverture d?un terrain d?�ducation physique. - D�pose d?une demande de permis de construire.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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