retour Retour

2019 DGRI 22 - Subventions (1.700.000 euros), conventions et avenants à conventions avec 17 associations dans le cadre de la lutte contre le V.I.H./Sida à l’international.


Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DGRI�22�: subventions, conventions et avenants � conventions avec 17�associations dans le cadre de la lutte contre le V.I.H./Sida � l?international.

La parole est � Mme�Dominique STOPPA-LYONNET, pour cinq minutes.

Mme�Dominique STOPPA-LYONNET. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, quand on d�bute un premier mandat de conseiller de Paris, on est submerg� par les centaines de projets de d�lib�ration et v?ux pr�sent�s � chaque Conseil. Et puis, la mandature passant, Conseil de Paris apr�s Conseil de Paris, on s?aper�oit qu?une partie des projets de d�lib�ration et v?ux des diff�rents groupes revient. Oui, les v?ux sont accept�s, mais rien ne bouge. Le conseiller docile ou exasp�r�, c?est selon, remet sur le m�tier, mobilise l?Assembl�e. Et les Conseils de Paris de deux jours passent � quatre jours.

Je remets sur le m�tier mon intervention � propos du projet de d�lib�ration DGRI�22, le troisi�me, avec toujours le m�me propos�: l?�valuation des actions soutenues par la Mairie de Paris � l?international sur la pr�vention et le d�pistage du Sida. Comme je le dis � chaque fois, avec mes coll�gues, il ne s?agit en aucun cas de ne pas soutenir la Ville de Paris dans ses actions de pr�vention, de d�pistage, d?accompagnement m�dical, psychologique et social des personnes atteintes ou � risque de Sida en dehors de notre pays.

Le groupe "100% Paris" votera le projet de d�lib�ration DGRI�22. Il s?agit en fait de garantir que l?action de la Ville soit juste et efficace. Cela passe, ne vous en d�plaise, par une �valuation externe et d�clarative. J?ai lu avec attention deux conventions �tablies - elles sont quasi identiques - fond�es sur un m�me mod�le, et c?est bien naturel. Je vois le titre�4�: "Contr�le et �valuation". Je me r�jouis. Je me dis que je vais trouver mon bonheur. Article�20, de ce titre�4�: "Contr�le de la Ville de Paris. Il ne concerne que les aspects financiers". Article�21�: "Evaluations". En fait, il y a simplement la mention d?un engagement � 3�mois avant le terme de la convention, � fournir un bilan quantitatif, qualitatif, mais c?est un bilan d�claratif. Il n?y a rien d?externe. Je suis bien d��ue. Vous allez me dire�: "Elle est tatillonne. C?est ce qu?elle fait dans la vie en dehors de son mandat d?�lue. C?est la scientifique qui d�borde. Elle pourrait mettre en avant les relations humaines, l?a priori de la confiance".

Je me souviens de l?intervention de Michel SIDIB�, directeur ex�cutif d?ONUSIDA, en juillet�2017, dans notre Assembl�e, ici m�me. Michel SIDIB� avait rapport� lui-m�me les difficult�s d?actions de lutte contre le Sida dans certains pays d?Afrique. Je le cite�: "Apathie politique, financements nationaux insuffisants, syst�me de sant� d�faillant, actes de discrimination et stigmatisation des malades, violences sexuelles et rapports parfois complexes entre pays r�cipiendaires et bailleurs de fonds internationaux". Michel SIDIB� �voquait l?activisme n�cessaire des grandes villes, activisme qui sera constructif s?il n?est pas isol�. C?est dire l?importance d?une action coordonn�e et appuy�e sur l?effort international que constitue ONUSIDA. En filigrane, j?y reviens�: � la n�cessit� qu?il y ait une �valuation.

Je d�sesp�re. Notre v?u de juillet�2018 demandait que soient fournies les �valuations de ces associations. Deux �valuations externes auraient �t� faites, promises en 4e et 7e Commissions. Mais rien, toujours rien. Je dirai que l?absence d?�valuation ne vaut pas que pour cette aide internationale importante, � laquelle nous souscrivons et qui pourrait m�me �tre renforc�e. D'ailleurs, je voudrais signaler l?appel r�cent qu?a fait le Conseil national de lutte contre le Sida et les h�patites virales, les COREVIH et de nombreuses associations fran�aises, demandant au Pr�sident de la R�publique d?augmenter la dotation de la France au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

J?ajouterai que nous, �lus, avons le devoir de veiller � ce que les financements de la Ville soient utilis�s au mieux. G�n�rosit� et �valuation ne sont pas incompatibles, et la g�n�rosit� de la Ville, et par-l�, des Parisiens, nous oblige.

Je vous remercie.

Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, je donne la parole � M.�Jean-Fran�ois MARTINS, au nom de Patrick KLUGMAN. Merci.

M.�Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci, Madame STOPPA-LYONNET.

Une nouvelle fois, en lieu et place de notre coll�gue Patrick KLUGMAN, je tenais � vous remercier, Madame STOPPA-LYONNET, pour votre intervention qui permet d?attirer l?attention, mais aussi parce qu?il ne faut pas se r�signer. Vous avez raison de mettre 100�fois sur le m�tier votre ouvrage, parce que, sur ce sujet, vous avez �t� largement entendue, Madame STOPPA-LYONNET. Avant de r�pondre et de vous prouver que nous n?avons au contraire rien � craindre de l?�valuation, mais que nous avons engag� ces d�marches, je voudrais rappeler, comme � chaque fois que nous le faisons, que contrairement � d?autres endroits, nous avons d�sormais � la Ville, depuis 2001, une strat�gie tr�s claire sur les relations internationales, qui, notamment, fait de la question de la lutte contre le VIH/Sida dans le monde l?une de ses priorit�s tr�s claires, avec 30�millions d?euros par an et pr�s de 90�projets mis en ?uvre.

Depuis 2015, cette action s?est ouverte � l?ensemble des continents, tout en gardant �videmment un point fort sur l?Afrique. En 2019, 5�projets seront mis en ?uvre en dehors du continent africain. Je pense � la Roumanie, � l?Ukraine, � Ha�ti, � l?Equateur ou au Bangladesh. La Ville de Paris s�lectionne ces projets parmi les projets d?O.N.G., dont l?expertise est reconnue de mani�re internationale par d?autres acteurs que nous, qui, eux-m�mes, participent � cet effort d?�valuation collective. Les programmes soutenus sont �labor�s et ex�cut�s en partenariat avec les acteurs locaux et s?int�grent aux politiques nationales d�finies par les Etats. Ces relations de proximit� avec les O.N.G. et les liens avec les institutions du Sud, nous permettent de jouer un r�le actif dans la lutte contre le VIH/Sida au-del� m�me de la simple fonction de bailleur de fonds. Cette ann�e, ce sont 17�associations qui sont reconnues par la communaut� internationale, qui m�ne des actions dans plus de 20�pays pour 1,695�million d?euros.

Nous avons �valu�, Madame STOPPA-LYONNET, avec deux �valuations mandat�es qui avaient pour double objectif d?appr�cier les capacit�s d?autonomisation des partenaires locaux et de d�finir des orientations pour l?avenir pour p�renniser ces programmes. Nous travaillons �galement avec les autres bailleurs, parce que nous ne sommes pas les seuls financeurs de ces op�rations, pour mutualiser les co�ts de ces �valuations. Ces �valuations que nous avons transmises aux membres de la 7e�Commission, aux r�sultats tr�s positifs et encourageants, ont permis d?appr�cier la qualit� des projets et l?impact qu?ils avaient r�ellement sur le terrain. Je cite les activit�s d?OPALS, au Togo, qui ont permis un r�el impact sur la vie de milliers de Togolaises et de Togolais, notamment dans la prise en charge du VIH/Sida, la diminution des risques de transmission de la m�re � l?enfant. Merci, Madame STOPPA-LYONNET, de votre combativit� et opini�tret� sur ce sujet. Croyez que, comme vous, l?Ex�cutif municipal est obs�d� par une seule chose�: l?efficacit� et l?impact r�el de nos programmes l� o� nous les d�ployons.

Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI�22.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2019, DGRI 22). Je vous remercie.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour