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Voeu déposé par Mme SIMONNET relatif aux trottinettes en free-floating.


Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au v?u n��87 relatif aux trottinettes en "free floating". La parole est � Mme�SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Je vous remercie.

Ecoutez, je ne crois pas une seule seconde que les emplacements d�di�s seront respect�s. Regardez les derni�res d�cisions que vous avez prises. Est-ce que, pour autant, on ne voit plus de trottinettes envahir les trottoirs, les sorties de m�tro, les passages pi�tons�? �a continue � �tre un enfer. Il faut bien comprendre que l?ub�risation des mobilit�s, qu?il s?agisse des trottinettes ou d?autres modalit�s, n?est ni sociale, ni �cologique. Ce n?est pas social parce que personne, ici, dans cette Assembl�e, ne se pr�occupe des travailleurs surexploit�s qui vont ensuite chercher les trottinettes, les ramener chez eux pour essayer de les recharger et pour �tre pay� � la t�che comme au XIXe�si�cle. Ce n?est pas �cologique parce que la dur�e de vie des trottinettes? J?aimerais que l?on me dise combien on en retrouve, par ailleurs, dans la Seine ou dans le canal. C?est une aberration.

Vous savez pertinemment que ceux qui utilisent ces trottinettes ne le choisissent pas par un report modal de la voiture sur la trottinette. Prenons plut�t exemple, une fois n?est pas coutume, sur le conseil territorial des communes de Grand Paris Seine Ouest�: Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, S�vres, Vanves et Ville-d?Avray, ont interdit le stationnement des trottinettes en "free floating" sur l?ensemble du territoire de leurs communes. Cela r�gle une fois pour toutes la question du "free floating" de trottinette.

Je propose que le stationnement des trottinettes en "free floating" sur le territoire de la Capitale soit interdit et que l?on en finisse avec cela. Je vous remercie. S?il y a un vrai besoin, on aura toujours la possibilit� d?envisager le d�veloppement en type V�lib? pour les trottinettes. Mais aujourd'hui, on voit bien que cela ne correspond pas � un besoin qui fait que l?on sort de la voiture pour prendre une trottinette. Aujourd?hui, on arr�te la marche pour prendre une trottinette. Ce n?est pas pertinent. Donc je vous invite vraiment � repenser cela. J?esp�re qu?un jour, Monsieur NAJDOVSKI, on parlera aussi des V.T.C. qui roulent � vide. Une ub�risation des mobilit�s est totalement antisociale et anti-�cologique.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame SIMONNET. Pour vous r�pondre, Monsieur NAJDOVSKI.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Face � l?irruption des nouveaux services de mobilit�, deux solutions s?offrent � nous�: l?interdiction ou la r�gulation. Nous avons fait le choix de l?encadrement et de la r�gulation. Vous citez Grand Paris Seine Ouest qui a fait le choix de l?interdiction, mais il faut rappeler que l?usage des trottinettes y est beaucoup moins d�velopp� qu?� Paris. Quant aux villes am�ricaines que vous citez, Miami et San Francisco, elles n?ont pas interdit leur usage, ainsi que vous l?affirmez, mais elles l?ont r�gul�. Dans le cadre de San Francisco, par exemple, un appel d?offres a �t� lanc� et deux op�rateurs retenus. C?est ce que nous souhaitons faire � Paris, en limitant les possibilit�s de stationnement � des emplacements d�di�s.

D?ores et d�j�, le dialogue que nous avons instaur� avec la signature de la charte de bonne conduite, la mise en place d?une redevance, l?annonce du lancement d?une proc�dure d?appel d?offres et la politique de verbalisation du stationnement g�nant, avec possibilit� de mise en fourri�re et de verbalisation de la circulation sur trottoir, porte leurs fruits, contrairement � ce que vous affirmez dans votre v?u. Le nombre de trottinettes est redescendu aux alentours de 15.000. Tous les op�rateurs ont ainsi gel� la taille de leur flotte pour la ramener � la taille qu?elle avait au moment de la signature de la charte. Plusieurs op�rateurs - vous l?avez remarqu� - ont cess� leur activit� � Paris. Tous les op�rateurs restants ont brid� la vitesse de leurs engins � 20�kilom�tres/heure au lieu de 25, comme nous l?avons demand�, � 8�kilom�tres/heure dans les zones pi�tonnes. Les parcs et jardins ont �t� mis en zone interdite de circulation dans les applications des op�rateurs. De nouvelles zones interdites, telles que les grandes esplanades, sont en cours de d�finition. Nous avons �galement demand� l?interdiction du stationnement des trottinettes sur les berges et sur les ponts. Tous les op�rateurs assurent d�sormais les clients. Enfin, les alarmes sonores sont d�sactiv�es la nuit. Certains op�rateurs l?ont d�j� fait pour la journ�e.

Parall�lement, je pr�cise que pour ce qui est de l?appel d?offres, nous int�grerons des clauses sociales et environnementales de mani�re que l?ub�risation, que vous �voquez, soit contrecarr�e. D�j�, le recours aux "juicers" n?a plus cours aujourd'hui, Madame. C?est d�j� l?un des premiers acquis de la charte de bonne conduite qui a �t� sign�e en mai dernier.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci. Madame SIMONNET, est-ce que? D?abord, j?ai une explication de vote de M.�LAURET.

M.�Thomas LAURET. - Cette position de "La France insoumise" est parfaitement conservatrice. Il faut que tous les jeunes Parisiens connaissent la position de Danielle SIMONNET et de "La France insoumise" sur cette question. C?est un refus absolu du progr�s, de la jeunesse et de la capacit� � d�velopper de nouvelles mobilit�s.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Madame SIMONNET?

M.�Thomas LAURET. - Nous voterons �videmment contre et nous voulons que cela se sache.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - S'il vous pla�t.

J?ai une demande d?explication de vote, c?est �a�? Monsieur LE RESTE.

M.�Didier LE RESTE. - C?est tout � fait cela. D'ailleurs, pour pr�ciser que c?est le groupe Communiste - Front de Gauche qui avait demand� d?int�grer des clauses sociales et environnementales dans ce dossier. Et puis, je dirai � Mme�SIMONNET qu?elle ne d�tient pas le monopole de la d�fense des salari�s exploit�s dans cet h�micycle. Nous voterons contre ce v?u.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - J?imagine que vous ne le retirez pas, Madame SIMONNET�?

Mme�Danielle SIMONNET. - Je ne souhaite pas du tout avoir le monopole de quoi que ce soit.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Madame SIMONNET, je vous demande simplement si vous retirez ou pas le v?u.

Je vais le mettre aux voix avec?

Excusez-moi. Monsieur DUBUS pour une explication de vote. Madame SIMONNET, s'il vous pla�t. Monsieur DUBUS, pour une explication de vote. M. DUBUS tout seul.

M.�J�r�me DUBUS. - Simplement pour dire que notre groupe votera �galement contre ce v?u, qui, � mon avis, est totalement � c�t� de la plaque.

Quant aux clauses sociales et environnementales que l?on met dans les contrats, elles ne sont pas actuellement respect�es sur V�lib?. Vous le savez tr�s bien. Au fond, le probl�me est de savoir comment on respecte les clauses plut�t que d?en inscrire, car sur V�lib?, c?est la d�monstration totale que ces clauses ne servent strictement � rien. Je rappelle qu?aujourd?hui, les sous-traitants de "Smovengo" livrent avec des camionnettes diesel un certain nombre de v�los pour faire en sorte qu?ils soient install�s dans les stations. C?est totalement proscrit par le contrat qui a �t� sign� par le syndicat mixte.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Bien.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��87, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u n� 87 est rejet�. Voeu d�pos� par le groupe PPCI relatif � la climatisation des transports en commun parisiens et r�gionaux. Voeu d�pos� par l'Ex�cutif.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant aux v?ux n��88 et n��88�bis relatifs � la climatisation des transports en commun parisiens et r�gionaux. La parole est � M.�DUBUS.

M.�J�r�me DUBUS. - Merci, Madame la Maire.

Nous avions apport� un certain nombre d?�l�ments il y a un an sur ce sujet, en faisant adopter ici un v?u sur la climatisation dans les transports en communs parisiens. Je rappelle qu?aujourd?hui, il n?y a que 5�lignes de m�tro qui sont climatis�es ou rafra�chies�: 1, 2, 5, 9 et pour partie la 14. Le tramway l?est et une portion du RER�B. Et encore, le tramway, le T1 est en cours de r�novation. C?est donc tr�s insuffisant. C?est la raison pour laquelle la pr�sidente de R�gion, Val�rie P�CRESSE, a annonc� un plan de climatisation de l?ensemble des transports en commun sur la R�gion parisienne au mois de juin dernier, un plan qui durera sur 5�ans. Effectivement, la climatisation pose un probl�me. On le sait tr�s bien. Il y a des contestations. Des �tudes ont montr� que c?�tait trop consommateur d?�nergie, etc. Ce n?est s�rement pas non plus la panac�e, mais, de notre point de vue, c?est tout de m�me une am�lioration des conditions de transport des usagers dans les ann�es qui viennent. On sait tr�s bien que nous allons avoir un certain nombre de degr�s suppl�mentaires qui vont faire en sorte que les conditions de transport dans les transports en commun seront de plus en plus difficiles pour les usagers. Forts de tous ces �l�ments, nous avons d�pos� ce v?u de mani�re que, dans ce plan, la Ville de Paris demande que ce soient les transports enterr�s qui aient la priorit� et non pas les transports de surface, dans l?application de ce plan � 5�ans, et que, deuxi�mement, l?on prenne en compte l?impact environnemental de la mesure en faisant en sorte que des techniques nouvelles soient �tudi�es pour la climatisation de ces nouvelles rames. Je vous remercie. Je crois qu?il y a un v?u bis de l?Ex�cutif, que nous voterons, bien �videmment.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, la parole est � M.�NAJDOVSKI.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Oui, vous l?avez not�. D'ailleurs, le terme de "climatisation" nous pose un probl�me, parce que la climatisation, en r�alit� loin de r�soudre le probl�me, ne fait que l?aggraver. Parlons plut�t de "rafra�chissement". C?est d?ailleurs le sens du v?u que l?Ex�cutif va proposer.

Nous partageons tous l?objectif de d�velopper le confort climatique dans les transports en commun. Nous savons qu?il appartient � la R�gion, qui pilote "Ile-de-France Mobilit�s", d?acqu�rir le mat�riel roulant, et donc, de se saisir de la question. Nous avons, en tant qu?administrateur d?"Ile-de-France Mobilit�s", saisi � de nombreuses reprises la pr�sidente de la R�gion � ce sujet. Contrairement � ce que vous proposez, nous ne souhaitons pas n�cessairement privil�gier les transports enterr�s. Prendre un bus bond� en p�riode caniculaire constitue �galement une exp�rience difficile. Nous devons donc donner la priorit� au rafra�chissement de l?ensemble des transports collectifs, sans forc�ment oublier le transport de surface.

C?est pourquoi nous proposons, dans le v?u de l?Ex�cutif qui r�pond au v�tre, d?engager un plan d?urgence pour am�liorer les conditions climatiques des mat�riels roulants existants, d?acc�l�rer le d�ploiement du nouveau mat�riel roulant qui offre de bonnes conditions climatiques et d?int�grer l?imp�ratif environnemental dans l?adaptation et le renouvellement du mat�riel roulant, sans avoir recours forc�ment � la climatisation, qui, je le rappelle, a pour cons�quence des rejets d?air chaud dans l?atmosph�re, ce qui contribue � l?augmentation encore plus forte de la temp�rature ext�rieure. Nous devons donc identifier la meilleure solution possible au vu des effets sur l?environnement. Je pense notamment aux m�thodes de rafra�chissement qui sont utilis�es sur les lignes 2, 5 et 9 du m�tro. Elles ne sont pas un recours � la climatisation, mais sont tout aussi efficaces en termes de confort climatique. C?est la raison pour laquelle nous vous proposons de retirer votre v?u au profit du v?u de l?Ex�cutif.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Monsieur DUBUS, vous retirez votre v?u�?

M.�J�r�me DUBUS. - Oui, nous retirons ce v?u et voterons celui de l?Ex�cutif.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��88�bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 313).

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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