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groupe Socialiste et Apparentés à Mme la Maire de Paris relative à la situation de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et des services d'urgences.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - La premi�re question d'actualit� est pos�e par M. R�mi F�RAUD, pr�sident du groupe Socialiste et Apparent�s.

M. R�mi F�RAUD. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, l?h�pital public fran�ais est un �l�ment d?excellence de notre pays. Il est malade aujourd?hui du manque de moyens et d?une organisation d�ficiente de notre syst�me de sant�. Il souffre aussi des effets pervers de certaines r�formes, comme la tarification � l?activit�, et surtout du sous-effectif chronique qui conduit � �puiser son personnel.

A Paris, nous savons que les personnels de l?A.P.-H.P. souffrent de cette situation intenable. Depuis plusieurs semaines et plusieurs mois, ils se font entendre et alertent l?opinion comme les pouvoirs publics, en particulier sur la situation difficile des services d?urgence. La Ministre de la Sant� et la direction g�n�rale de l?A.P.-H.P. ont r�cemment r�pondu aux appels au secours �manant de tous les acteurs de la sant� et des usagers. Des mesures tardives mais positives et, surtout, indispensables ont �t� annonc�es r�cemment.

Il s?agit notamment de renforcer les effectifs dans les urgences, de revaloriser certaines primes ou encore de r�organiser l?aval des urgences pour r�ussir � tenir l?objectif intitul� par l?A.P.-H.P. "Z�ro patient sur les brancards". De son c�t�, la Ville de Paris s?est engag�e aupr�s de l?A.P.-H.P. � soutenir la modernisation des services d?urgence et l?am�lioration de l?accueil des Parisiens dans ses services.

Au-del� de nos comp�tences l�gales, c?est un engagement que nous avions pris, avec Anne HIDALGO, en 2014. Ce soutien se traduit notamment par la volont� de participer au renforcement du dispositif de prise en charge des soins non programm�s pour contribuer � la r�duction du temps d?attente aux urgences et par une participation financi�re � des op�rations de travaux d?investissement qui visent � am�liorer l?accueil et la prise en charge des patients. Ainsi, � ce m�me Conseil, nous allons attribuer une subvention de 400.000�euros pour participer au financement de la restructuration des urgences de l?h�pital Lariboisi�re - je m?en f�licite.

Nous devons aussi affirmer fortement que l?A.P.-H.P. est un patrimoine unique auquel les Parisiens sont profond�ment attach�s. Se mobiliser pour l?universalit� du service public parisien de sant� doit �tre aujourd?hui l?affaire de tous les �lus de Paris et de tous les usagers, c?est-�-dire des citoyens de notre ville. C?est pourquoi je souhaiterais conna�tre, par cette question, les contours que vous envisagez pour la future Conf�rence citoyenne, r�cemment annonc�e, qui doit se tenir sur l?avenir du syst�me de soins � Paris et qui nous permettra de peser dans ce d�bat essentiel pour l?avenir de notre ville et pour ses habitants. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, Monsieur le Pr�sident.

Je donne la parole � Anne SOUYRIS, pour vous r�pondre.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Merci, R�mi F�RAUD, de cette question qui met le sujet du service public hospitalier au c?ur des d�bats de ce Conseil. Comme vous le soulignez, j?aurai l?occasion de m?exprimer demain, lors de l?examen des dossiers en 4e Commission, sur plusieurs sujets qui illustrent l?action de la Ville, notamment le renforcement de l?offre de soins accessible � tous � Paris et l'am�lioration de l?articulation entre les diff�rents acteurs de notre syst�me de sant�, qu?ils soient hospitaliers ou de la m�decine de ville.

Vous avez cit� la subvention pour r�nover le plus grand des services d?urgence parisiens qu?est l?h�pital Lariboisi�re�; l?aide � l?investissement du centre de sant� Richerand�; l?appui � un v?u pour une structure m�dicale de proximit� comme nous en avons d�j� appuy� une vingtaine - M.S.P. ou cabinets "Paris Med?" - depuis le d�but de la mandature.

Le sujet des urgences et de la transformation en cours du service public hospitalier a �t� abord� � plusieurs reprises lors de ce Conseil et, avec Anne HIDALGO, nous avons aussi souhait� intervenir sur cette question au conseil de surveillance de l?A.P.-H.P. pour que ce sujet soit non seulement � l?ordre du jour, mais aussi pour soutenir les personnels, montrer � quel point il �tait important de soutenir l?h�pital public et que nous �tions � leurs c�t�s.

Vous m?interrogez sur l?organisation de la Conf�rence citoyenne au travers de laquelle la Maire a souhait� associer directement les Parisiens et les Parisiennes pour que puisse �tre pris en compte l?avis des usagers, au sens le plus large, dans les projets de transformation en cours � l?A.P.-H.P. et plus largement sur la place de l?h�pital dans le syst�me de soins parisien. Ce processus doit nous permettre d?avoir un �clairage des Parisiennes et des Parisiens eux-m�mes sur ce qu?ils attendent de leur h�pital dans un contexte o� ce sont trop souvent les experts, le corps m�dical ou l?administration qui prennent les d�cisions sans suffisamment prendre en compte ceux qui sont les premiers acteurs de leur sant�: les citoyens.

Nous sommes en train de finaliser le cahier des charges qui sera confi� � un prestataire sp�cialis�, lequel sera charg� de constituer un panel repr�sentatif d?une vingtaine de citoyens parisiens, repr�sentants de diff�rentes classes d?�ge, cat�gories socioprofessionnelles et de diff�rents quartiers parisiens.

Ces citoyens et citoyennes seront amen�s � questionner une trentaine d?experts repr�sentant le secteur hospitalier, la m�decine de ville, les personnels, les associations d?usagers, des scientifiques, des sociologues et les organisations syndicales. A l?issue de deux ou trois week-ends de travail, ils feront des propositions qu?ils viendront, en toute ind�pendance, pr�senter devant le Conseil de Paris au mois de septembre.

Cette expression directe des Parisiens et des Parisiennes devrait permettre non seulement d?alimenter la r�flexion de la Ville sur ses priorit�s en mati�re d?organisation du syst�me de sant�, mais �galement enrichir le projet d?organisation future de l?A.P.-H.P. qui doit �tre traduit dans son futur projet strat�gique � partir de 2020.

Cette d�marche de d�mocratie participative, que nous avons souhait�e avec Anne HIDALGO, est totalement novatrice sur le champ de l?h�pital - cela n?a jamais �t� fait - mais s?inscrit en pleine coh�rence avec l?action de la Ville d�j� men�e depuis le d�but de la mandature avec l?organisation des Assises parisiennes de la sant� en 2016 et 2017 ou avec le d�veloppement des conseils locaux de sant�, des outils de d�mocratie sanitaire que la Ville n?a cess� de d�velopper et d?encourager.

En mati�re de politique publique, le sujet de la sant� et de l?attachement aux professionnels du soin est sans doute celui que les citoyennes et les citoyens ont le plus � c?ur. Cela se traduit par l?adh�sion massive aux mouvements qui ont secou� les h�pitaux ces derni�res semaines. Cette Conf�rence citoyenne remettra les Parisiennes et les Parisiens au c?ur de ces d�bats et de l?organisation de l?h�pital, ce qui est absolument majeur dans cette p�riode. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, Madame SOUYRIS.

En compl�ment, nous avons rencontr� les organisations syndicales de l?A.P.-H.P. si�geant � la commission de surveillance, mais aussi les m�decins-urgentistes engag�s dans ce mouvement de revendications. Au sein du conseil de surveillance, que j?ai l?honneur de pr�sider avec, comme vice-pr�sidente, Anne SOUYRIS, nous avons tout de m�me pu constater un consensus tr�s g�n�ral sur la situation actuelle pas simplement des urgences, mais de l?h�pital public d?une fa�on plus globale.

Ce consensus est, je crois, suffisamment fort pour que, � partir de cette Conf�rence de citoyens, avec les Parisiennes et les Parisiens, nous puissions nous pencher sur la situation de l?h�pital non pas pour g�rer � la place de, mais pour porter l?expertise des citoyens de leur syst�me de sant�, de celui qui leur est propos� et auquel ils tiennent. L?A.P.-H.P. fait v�ritablement partie du patrimoine des Parisiens, et m�me des grands Parisiens puisqu?un certain nombre de tr�s grands h�pitaux dessert aussi la M�tropole du Grand Paris.

Je voudrais remercier Anne SOUYRIS pour le travail qu?elle fait sur ces questions de sant� � mes c�t�s.

Monsieur le Pr�sident, souhaitez-vous reprendre la parole�?

M. R�mi F�RAUD. - Je vous remercie de vos r�ponses. Je pense qu?il est important que la Ville de Paris s?investisse dans ces questions hospitali�res et qu?elle participe financi�rement. Je veux aussi souligner que c?est un des domaines o� la Ville de Paris et la Municipalit� s?investissent au-del� de leurs comp�tences l�gales, en coop�ration avec l?Etat, dans l?int�r�t des Parisiens.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, Monsieur le Pr�sident.

II - Question d'actualit� pos�e par le

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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