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Voeu déposé par le groupe PCF-FG relatif à la gestion de la restauration scolaire dans le 18e.


M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��149 est relatif � la gestion de la restauration scolaire. La parole est � M.�Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement.

M.�Eric LEJOINDRE, maire du 18e�arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

La question de la restauration scolaire, on l?a vu encore ce matin, est une question importante qui fait l?objet de nombreux d�bats, notamment dans le 18e arrondissement, et ce, pour de bonnes raisons. Parce que la cantine est, pour beaucoup des enfants du 18e arrondissement, l?un des repas les plus importants de la journ�e, voire de la semaine. Ce d�bat se pr�te mal au simplisme et aux simplifications. C?est un sujet important.

Voil� pourquoi j?ai souhait� que, sans attendre, nous puissions, dans le 18e arrondissement, gr�ce au renouvellement du contrat qui s?est effectu� l?ann�e derni�re, atteindre et m�me d�passer les crit�res fix�s par le "Plan Alimentation durable". Depuis la rentr�e 2018, dans le 18e arrondissement, nous servons 60�% de produits "bio" et 80�% de produits issus du d�veloppement durable. Nous avons pu obtenir des contenants de r�chauffe sans plastique. Nous irons plus loin encore dans l?ann�e 2019, puisque nous devrions atteindre la certification Ecocert. Nous sommes, bien s�r, engag�s dans le dispositif "Mon restau responsable" lanc� avec la Ville de Paris.

Au-del� de ces �volutions imm�diates et importantes, nous avons souhait� aussi, dans le 18e�arrondissement, engager une d�marche d?�volution de plus long terme, en lan�ant cette ann�e une grande consultation qui a rassembl� de nombreux parents d?�l�ves, des experts, des scientifiques et des personnes qui ont pu nous aider � r�fl�chir sur l?�volution de la restauration scolaire. Plusieurs mois de travail, d?auditions, de comparaisons se sont achev�s il y a quelques jours. De cette concertation, ressortent des pistes de travail. Certaines sont identifi�es, d?autres prendront un peu plus de temps � trouver leur concr�tisation.

C?est le sens du v?u que nous avons d�pos�, qui a �t� vot� � l?unanimit� au conseil d?arrondissement du 18e arrondissement pour faire �voluer la restauration scolaire dans le 18e�arrondissement, en travaillant sur les questions des modes de production et de gestion. Ce v?u �voque, parmi les pistes sur lesquelles nous travaillons, trois �l�ments importants qui exigent un engagement de la Ville pour nous accompagner dans la r�flexion sur la cr�ation de nouveaux lieux de production, dans l?�volution pour avancer sur une remunicipalisation de la restauration scolaire dans le 18e arrondissement, et puis, pour que nous puissions, d�s la rentr�e 2020, utiliser l?outil de production du coll�ge Aim� C�saire qui existe d�j�. Nous l?avons �voqu� au cours du d�bat budg�taire, mais ce sont des �l�ments importants pour nous. C?est le sens du v?u que nous avons d�pos�, qui doit nous permettre de continuer � faire �voluer l?offre de restauration scolaire dans le 18e arrondissement.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je pr�cise que nous avons une pr�sentation group�e de trois v?ux�: les v?ux n��150 et n��151 vont �tre pr�sent�s avec le v?u n��149.

Je donne d?embl�e la parole � M.�Pascal JULIEN, pour le groupe Ecologiste de Paris, qui pourra pr�senter le v?u n��150 relatif � la cuisine du coll�ge Aim� C�saire.

M.�Pascal JULIEN. - Si je comprends bien, j?ai deux minutes pour deux v?ux�?

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour la pr�sentation du v?u n��150, le v?u sur la cuisine du coll�ge Aim� C�saire.

M.�Pascal JULIEN. - Mais je voudrais faire une explication de vote sur le?

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - A la fin.

M.�Pascal JULIEN. - A la fin�?

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Vous pr�sentez d?abord les trois v?ux group�s, et ensuite, il pourrait y avoir les explications de vote.

M.�Pascal JULIEN. - D?accord. Donc je vous pr�sente simplement mon v?u, et apr�s, je pourrai avoir une explication�?

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Voil�.

M.�Pascal JULIEN. - Voil�. Bon, on y arrive.

C?est tout de m�me �tonnant qu?un coll�ge livr� il y a moins d?une dizaine d?ann�es ait �t� livr� avec une cuisine impeccable, plus spacieuse que la cuisine centrale qui fournit actuellement 14.000�repas par jour, et que cette cuisine n?ait jamais �t� utilis�e. Vous avouerez que c?est une gestion des deniers publics un peu �trange, parce que cela co�te cher. Elle est toute �quip�e, je l?ai visit�e, et elle est toute neuve. Depuis dix ans, on n?y a pas touch�. Or, depuis bien plus de dix ans, les �cologistes remettent en cause le mod�le qui a �t� impos� par Roger CHINAUD, droite lib�rale, dans les ann�es 1990, mais assum� par les maires socialistes ensuite.

Nous remettons en cause ce mod�le de cuisine industrielle qui ne peut pas faire de cuisine de qualit�. Quand on est en cuisine centrale avec 14.000�repas par jour, on ne peut faire que de la cuisine industrielle d?assemblage. Nous demandons depuis longtemps � revenir � une gestion de cuisine de proximit�. Evidemment, cette cuisine Aim� C�saire pourrait �tre l?occasion d?amorcer ce retour. De toute fa�on, dans le 18e�arrondissement, il y a actuellement un mouvement important chez les parents et les �lus, qui fait que le mod�le actuel a du plomb dans l?aile et qu?il faudra bien commencer � le remettre en question s�rieusement. J?ai d�pos� un amendement budg�taire qui a �t� adopt�, pr�cis�ment pour qu?un audit soit fait qui envisage cette �volution.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u n��151 relatif � la gestion de la restauration scolaire dans le 18e arrondissement. La parole est � Mme�Dani�le PREMEL pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme�Dani�le PREMEL. - D�cid�ment, la restauration scolaire du 18e arrondissement fait parler d?elle par une s�rie de questions qui posent plusieurs types de probl�mes, qui ne se r�sument pas � sa nature priv�e, mais aussi s?ajoutent � celle-ci. Le choix de la liaison froide ne permet pas aux enfants d?avoir des repas frais et de qualit�. La r�alisation de plus de 14.000�repas par jour dans une seule cuisine centrale. Le repas servi�: je parlerai, pour le c�t� anecdotique, du repas du 3�juin dernier, comprenant des emballages plastiques, des produits industriels et non locaux. La caricature�: repas pr�sent� sous la nature d?une f�te champ�tre au pique-nique.

Pour nous, le prestataire SOGERES ne pense que repas et prestation, alors que la nourriture n?est pas qu?une prestation. Elle est une relation au monde et une dimension �ducative et de sant�. Je n?oublie pas que le service de restauration, ce sont aussi des travailleurs, des hommes et des femmes. L� aussi, la SOGERES n?est pas forc�ment exemplaire, comme certains mouvements de lutte l?ont montr�. Enfin, les parents se sont mobilis�s depuis plusieurs mois contre le d�l�gataire et pour une am�lioration de la qualit� et de la quantit� des repas servis. Aujourd?hui, il y a unit� au Conseil du 18e arrondissement pour la mise en place d?une �tude approfondie pour l?avenir de la d�l�gation. Nous d�fendrons, comme nous l?avons d�fendue depuis fort longtemps, la municipalisation de la restauration scolaire, qui est, pour nous, la meilleure solution.

C?est pour toutes ces raisons que nous soumettons ce v?u, qui va rejoindre le v?u de M.�LEJOINDRE�: que la caisse des �coles �tudie la remise en question de la d�l�gation de service public en vue d?une mise en r�gie de la restauration scolaire�; que la caisse des �coles diligente des �tudes techniques afin de r�fl�chir � un nouveau mode de production. Je vous remercie.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre aux trois v?ux, la parole est � M.�Patrick BLOCHE.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, l?int�r�t pour la restauration scolaire se confirme et le d�bat est particuli�rement actif. J?ai pu le constater dans le 18e�arrondissement. J?ai d?ailleurs d�j� eu l?occasion de m?exprimer sur le sujet. Je le rappelle, comme je le fais � chaque fois�: l?autonomie des caisses des �coles, dont celle du 18e arrondissement, est, pour moi, un pr�alable. Tous les sujets peuvent faire l?objet de questionnements. C?est ce que je constate dans ces trois v?ux. J?y suis, pour ma part, tr�s favorable. Je ferai simplement une observation�: � la base de toute initiative politique, il y a une volont�. Comme le disait Jaur�s�: "L� o� il y a une volont�, il y a un chemin". Rien ne se fait, donc, sans une ambition forte, et il en faut pour aborder le sujet de la refonte de l?outil de production de la restauration scolaire dans un arrondissement comme le 18e�arrondissement.

En l?occurrence, et �videmment dans la perspective de la prochaine mandature, je pense que c?est un d�bat incontournable�: le mode de production, non seulement dans le 18e arrondissement mais dans chaque arrondissement, � l?heure o� nous avons des objectifs tr�s ambitieux sur la qualit� de l?alimentation en durable et en "bio", l� o� il s?agit de r�duire la production des d�chets, de lutter contre le gaspillage alimentaire, d?�liminer les contenants plastiques. Bref, quand on prend tous ces sujets, incontestablement, la question du mode de production est centrale, et nous devons collectivement y r�fl�chir.

J?entends, en ce qui concerne le 18e�arrondissement, les critiques contre le mod�le de la cuisine centrale. Ces critiques sont �videmment, compte tenu de ce que je viens d?exprimer, parfaitement acceptables. Mais je vous pose simplement une question pour notre r�flexion commune�: avons-nous la place de cr�er une cuisine dans chaque �cole, ou en �tant moins ambitieux, ne serait-ce que dans une �cole sur cinq, lorsque l?on sait la faible disponibilit� des surfaces libres dans nos �coles parisiennes et les contraintes tr�s fortes des normes qui r�gissent les cuisines de la restauration collective�?

En tout �tat de cause, et je ne peux en deux minutes aller plus loin dans ce d�bat qui nous anime, je vous confirme la disponibilit� de la DASCO pour assister la caisse des �coles du 18e�arrondissement pour lancer les audits demand�s, incluant en cela, cher Pascal JULIEN, l?utilisation de la cuisine Aim� C�saire que vous �voquez dans votre v?u. Il me semblerait coh�rent, � cet instant du d�bat qui n?est qu?un moment, que nous puissions nous rassembler autour du v?u pr�sent� par le maire du 18e arrondissement et adopt� par le Conseil du 18e�arrondissement. Il m?agr�erait qu?il n?y ait qu?un seul v?u vot�, le n��149, mais je n?ai aucune demande, surtout contraignante, en ce qui concerne le devenir des deux autres v?ux.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - J?ai une demande d?explication de vote sur le v?u n��149 de M.�Pascal JULIEN.

M.�Pascal JULIEN. - Il y a deux questions. Il y a la question du mod�le de production. L�-dessus, je vous rassure�: on ne demande pas une cuisine par �cole, mais une d�centralisation de la production. Une cuisine pour deux, trois, quatre, cinq �coles. A discuter, � voir. Et puis, il y a le mode de gestion�: D.S.P. ou municipalisation. On a toujours vot� contre la D.S.P., mais, pour autant, pour nous, ce n?est pas un dogme et une cuisine municipale n?est pas forc�ment une cuisine de qualit�. On a cela en t�te. Il n?y a pas d?ad�quation. Cependant, il y a ces deux questions. Nous sommes conscients que cette �volution sera lente. Il faut �laborer un plan de sortie. Il sera pluriannuel parce que cela a un co�t. Cela va prendre du temps. Comme le disait de Gaulle�: "La route est longue, mais qu?elle est belle�!".

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Sur la citation "L� o� il y a une volont�, il existe un chemin", il y a une question sur la paternit� du terme, puisqu?on l?attribue parfois � L�nine ou encore � Churchill. Il faudra certainement investiguer pour savoir � qui en revient exactement la paternit�. Madame Dani�le PREMEL, vous avez la parole pour l?explication de vote.

Mme Dani�le PREMEL. - Je vous �pargnerai une phrase de L�nine, pour dire que nous retirons notre v?u, parce que dans le v?u du maire du 18e arrondissement, on retrouve les modalit�s que nous avions demand�es. Je dis � Pascal JULIEN que j?ai toute confiance dans la municipalisation et je pense que l?on peut faire de la qualit� quand les cuisines sont municipalis�es.

D?autre part, sur ce sujet complexe qui nous a remu�s pendant des mois, je crois qu?�tre ensemble, l�, c?est une bonne bataille que nous pouvons gagner.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Merci pour ces explications de vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��149 du groupe Socialiste et Apparent�s, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 341).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��150 du groupe Ecologiste de Paris, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 342).

Le v?u n��151 du groupe Communiste - Front de Gauche est retir�. Tr�s bien. Merci beaucoup. Merci pour ce dialogue tr�s constructif.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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