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Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DGRI�32�: subvention � l?association "IBUKA France" pour son projet de transmission, m�moire et �ducation � l'occasion du 25e anniversaire du g�nocide des Tutsis au Rwanda. La parole est � Mme�L�a FILOCHE.

Mme�L�a FILOCHE. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, en ce mois de juillet�2019, nous comm�morons les 25 ans du g�nocide du Rwanda. D?avril � juillet�1994, ce sont 800.000�civils, majoritairement issus de la communaut� des Tutsis, qui ont �t� tu�s dans ce massacre de masse. Ce terrible �pisode de l?histoire a laiss� derri�re lui tout un peuple et une nation � reconstruire. Un quart de si�cle plus tard, le devoir d?inventaire et de m�moire reste encore inachev�. Pour le peuple du Rwanda comme pour nous, l?histoire est grav�e dans les m�moires collectives. Nous portons aujourd'hui une attention particuli�re, par ce projet de d�lib�ration, � l?association "IBUKA, M�moire et Justice, Section France". Cr��e en 2002, cette association se donne les objectifs de perp�tuer la m�moire des victimes du g�nocide, d?assister et de d�fendre les rescap�s des massacres, et de soutenir toute initiative pour traduire en justice les responsables des crimes g�nocidaires.

La Ville de Paris soutient pleinement ses actions, et nous nous retrouvons enti�rement dans ses combats. Les actions de sensibilisation que r�alise l?association m�lent p�dagogie et activisme. De nombreux coll�giens et lyc�ens ont pu b�n�ficier de l?implication d?"IBUKA" dans les �tablissements parisiens pour faire conna�tre l?histoire du g�nocide rwandais et r�fl�chir sur les m�canismes relatifs � la construction de la haine et de l?id�ologie g�nocidaire. L?association r�alise �galement un travail important concernant les formes de banalisation ou de n�gation de ces crimes en participant � des manifestations et des d�bats. L?association "IBUKA" est d?utilit� publique. La Ville de Paris est naturellement attach�e au devoir de m�moire ainsi qu?� la lutte contre l?oubli, � toutes formes de discrimination et de racisme, et entretient de ce fait une �troite collaboration avec "IBUKA".

En 2016, la mise en ?uvre du "jardin de la M�moire" dans le parc de Choisy a marqu� l?inauguration d?un lieu de recueillement d�di� � rendre hommage aux victimes et aux rescap�s de ce g�nocide. Au mois d?avril dernier, vous avez �galement pu remarquer la superbe exposition photographique "Rwanda, m�moire d?un g�nocide", qui �tait affich�e sur les grilles de l?H�tel de Ville. Ces actions sont t�moins de l?importance capitale que la Ville accorde � ces enjeux. La trag�die du g�nocide au Rwanda a encore de lourdes cons�quences sur la population rwandaise. Le devoir de m�moire est aussi important pour n?importe quel individu que pour les familles rwandaises qui ont directement �t� confront�es � l?horreur du g�nocide.

Nous saluons ici, encore une fois, l?action d?"IBUKA" qui a lanc� un nouveau projet visant � venir en aide aux rescap�s du g�nocide r�sidant d�sormais en France. Parer aux situations d?isolement et de pr�carit�, rep�rer les besoins psychologiques et sociaux�: telles sont les cl�s pour fournir un accompagnement adapt�. Face � cela, la France se doit �galement de faire un travail de clarification pour permettre d?apaiser d�finitivement les relations franco-rwandaises et de pouvoir se consacrer pleinement au devoir de m�moire. Nous appelons � lever l?omerta sur ce sujet, notamment en permettant l?acc�s aux Archives nationales aux chercheurs et aux chercheuses. C?est une �tape essentielle pour permettre des relations saines et apais�es entre la France et le Rwanda, et ainsi contribuer davantage au travail de m�moire.

Nous soutenons donc ce projet de d�lib�ration qui vise � accorder une subvention de 8.000�euros � l?association "IBUKA" pour son projet de transmission, m�moire et �ducation � l?occasion du 25e anniversaire du g�nocide. Cela nous tient particuli�rement � c?ur. Nous finirons sur les mots de Ga�l FAYE, chanteur et auteur franco-rwandais, qui dit�: "Je pense que la soci�t� rwandaise a r�ussi � se reconstruire sans oublier ce qui s?est pass�". Ces paroles illustrent la n�cessit� de la comm�moration dans la construction d?une soci�t� d�chir�e. Nous soulignons l?importance de l?action locale dans sa mission d?�tre � l?�coute des citoyennes et des citoyens, de contribuer aux actes comm�moratifs. Nous encourageons la Ville � poursuivre ses actions avec "IBUKA" afin de permettre la perp�tuation du devoir de m�moire du g�nocide du Rwanda en souvenir des centaines de milliers de victimes. Je vous remercie.

(Mme�Olivia POLSKI, adjointe, remplace Mme�C�lia BLAUEL au fauteuil de la pr�sidence).

Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Patrick KLUGMAN.

M.�Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Je voudrais, avant de commencer mon propos, remercier Jean-Fran�ois MARTINS qui m?a pr�t� quelques instants sa voix pour soutenir le premier projet de d�lib�ration des relations internationales. C?�tait un grand honneur pour moi. Mes excuses � vous tous pour cette arriv�e tardive.

Je voudrais vraiment souligner le plaisir que nous avons � soumettre ce projet de d�lib�ration au Conseil de Paris de subventionner "IBUKA France". Je voudrais saluer principalement son pr�sident et toute son �quipe. Nous accompagnons "IBUKA France", qui, effectivement, vous l?avez dit, regroupe la m�moire des victimes du g�nocide tutsi du Rwanda, qui font un travail remarquable � Paris, un travail de m�moire qui associe les Parisiens � ce g�nocide, et qui travaillent dans un climat de fraternit� et d?intelligence avec les autres m�moires du g�nocide. Dans un travail que nous avons fait, nous avons inaugur� un lieu de m�moire dans le parc de Choisy avec "IBUKA France", pour que, chaque ann�e, nous puissions tous ensemble y c�l�brer le triste anniversaire du g�nocide qui a commenc� le 7�avril�1994.

Nous avons poursuivi ce travail. Il y a eu, pour le 25e anniversaire, une exposition de photographies sur les grilles de l?H�tel de Ville. Des photographies que, j?esp�re, chacun a vu et que personne n?oubliera. Nous avons �galement permis � "IBUKA" de tenir dans cette salle, dans cet h�micycle, un colloque important sur le travail de m�moire et ses enjeux. C?�tait, encore une fois, une mani�re d?�tre associ�s �troitement � leurs travaux. Et enfin, c?est avec "IBUKA France" que nous avons fait un voyage important avec la Maire de Paris, il y a quelques semaines. Voyage qui nous a boulevers�s et va nous inciter � en faire toujours plus pour ce sujet, car les sujets de m�moire ne sont pas des sujets d�pass�s ni du pass� tant que l?on ne les a pas parfaitement trait�s. Nous sommes, vis-�-vis de nos amis Tutsis du Rwanda, de ceux qui vivent en France et s?y sont r�fugi�s pour sauver leur vie et celle des leurs, nous sommes des fr�res en humanit� et d�biteurs � leur �gard d?une dette qui ne s?�teindra jamais.

Je voudrais rappeler le travail formidable qu?ils font avec le m�morial de la Shoah, tout pr�s d?ici. C'est une association parisienne qui ?uvre avec d?autres associations parisiennes aupr�s des petits Parisiens. C?est un travail formidable qui est en train d?�tre fait et que je suis heureux de vous appeler � soutenir.

Mme�Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI�32.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DGRI 32). Je vous remercie.

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