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2019 DEVE 111 - Extension du service public funéraire dans les cimetières parisiens - Approbation du principe d'extension.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je ne vois pas M. Jean-Baptiste MENGUY.

Nous passons donc � l?examen du projet de d�lib�ration DEVE 111 relatif � l'extension du service public fun�raire dans les cimeti�res parisiens.

La parole est tout d?abord � M. Pierre AURIACOMBE.

M. Pierre AURIACOMBE. - Merci, Madame la Maire.

Je me r�jouis de voir arriver ce projet de d�lib�ration sur l?extension du service public fun�raire dans les cimeti�res parisiens. Il va concr�tement permettre aujourd?hui d?avoir des convois fun�raires, des enterrements tous les jours de la semaine, notamment le dimanche. Je m?en r�jouis d?autant plus que je viens de la famille lib�rale et que l?on souhaite toujours ouvrir un maximum les services publics aux usagers.

Je me r�jouis encore plus de voir l?�volution de la Maire de Paris et de sa majorit�. Je ne sais pas si c?est la p�riode �lectorale qui fait cela, mais vous �voluez beaucoup, Madame la Maire. Vous �tiez contre la police municipale�; vous �tes maintenant pour. Vous n?�tiez pas tr�s favorable au recours au priv�; nous avons vu r�cemment le recours aux soci�t�s priv�es pour les cr�matoriums et nous l?avons vot�. S?agissant du travail le dimanche, je me souviens que la Maire de Paris �tait assez oppos�e, voire tr�s oppos�e au projet de M. MACRON sur les zones touristiques internationales, les Z.T.I.�; vous l?avez maintenant fait dans Paris et il faudrait peut-�tre le faire pour l?ensemble de Paris, comme nous le demandons. Je vois que vous �voluez et on ne peut que s?en satisfaire.

On ne peut que s?en satisfaire, bien s�r, sous la r�serve du volontariat�: cela doit �tre la r�gle. Ce sera la r�gle, d?apr�s ce que Mme�KOMIT�S nous a expliqu�, pour le personnel de la Ville, et c?est tant mieux�! C?est l?une des bases du travail le dimanche.

Les services publics doivent s?adapter aux nouveaux modes de vie aujourd?hui. Il faut ouvrir le dimanche�; il faut peut-�tre m�me, dans certains cas, en �largissant le d�bat, ouvrir plus tard en soir�e.

Aujourd?hui, je le r�p�te�: la base du volontariat est une base �vidente. Nous voterons ce texte avec plaisir car il permet d?�largir ce service fondamental en permettant � des personnes qui sont dans la peine d?enterrer le dimanche. C?est une tr�s bonne chose, merci.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Rapha�lle PRIMET.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, entre mars dernier et aujourd?hui, notre position est rest�e la m�me�: nous sommes d�favorables � la possibilit� d?inhumer le dimanche et, dans l?expos� des motifs, aucun �l�ment nouveau n?a pu nous convaincre.

Je ne ferai que rappeler bri�vement les arguments que nous avions d�velopp�s alors. Depuis mars dernier, je suppose, ch�re P�n�lope, que vous avez re�u des dizaines de lettres de parisiens qui vous f�licitent pour cette initiative? Non, je ne crois pas�: il n?y a pas eu de mouvement de foule spontan� pour demander cette possibilit� d?inhumer le dimanche car cette demande n?existe pas�! Si elle existe, vous le savez aussi bien que moi, ce n?est que dans des cas tr�s particuliers, li�s � des r�gles religieuses qui imposent des d�lais stricts d?inhumation.

Faut-il d�sorganiser un service qui fonctionne bien pour la satisfaction d?un nombre infime de demandeurs qui peuvent, s?ils le souhaitent, obtenir une d�rogation pour effectivement inhumer le dimanche�?

Cette d�cision va aussi avoir des cons�quences sur les entreprises fun�raires, dans lesquelles je mets aussi notre S.E.M. Des dizaines de personnes qui ne travaillaient pas le dimanche vont s?y voir contraindre. Y a-t-il une �tude d?impact sur le nombre de salari�s touch�s par ce changement�? A-t-on une id�e du positionnement des entreprises et des salari�s de ces entreprises�?

Vous �tes-vous rapproch�e des rares villes de France qui pratiquent d�j� les inhumations le dimanche�? A notre connaissance, la mairie de Sarcelles a mis en place, depuis 1997, l?organisation d?enterrements les dimanches et jours f�ri�s et ne recense qu?une � deux inhumations le dimanche. C?est dire l?utilit� d?une telle r�organisation�!

Nous continuons de penser qu?il s?agit d?une premi�re �tape pour nous pr�parer, � terme, � l?ouverture des services d?�tat-civil dans les mairies d?arrondissement le dimanche matin. Je suppute que, dans quelque temps, on nous proposera les mariages civils le dimanche, ainsi que les parrainages civils, mais j?ai peut-�tre mauvais esprit.

Nous pourrions aussi proposer, si nous �tions tr�s lib�raux, des inhumations en nocturne. Cela pourrait �tre sympathique�!

Vu l?indigence des �l�ments apport�s dans les projets de d�lib�ration�; vu qu?aucune �tude s�rieuse n?est venue �tayer cette d�cision�; vu les cons�quences pour les salari�s de la Ville et pour ceux des entreprises fun�raires, nous restons oppos�s � cette d�cision. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. �ric AZI�RE.

M. �ric AZI�RE. - Merci, Madame la Maire.

Faut-il enterrer le dimanche � Paris�? Jusqu?� pr�sent, nous �tions arriv�s � nous en passer.

Tr�s sinc�rement, Madame KOMIT�S, � la lecture de l?expos� des motifs, je ne les ai pas trouv�s tr�s convaincants�; le projet de d�lib�ration est d?ailleurs assez succinct.

Le premier motif �voqu� est la dispersion g�ographique des familles parisiennes? Je croyais au contraire que l?Ile-de-France se renfor�ait de populations de plus en plus nombreuses avec ses 12, 14 ou 15 millions d?habitants qui ne cessaient de se regrouper, de se recentrer et dont le seul �loignement consiste, de la premi�re � la deuxi�me g�n�ration, g�n�ralement � un exode en premi�re ou deuxi�me couronne. Vous avez l?air de dire que c?est beaucoup plus vaste�: en province ou � l?�tranger.

Deuxi�mement, il s?agit d?organiser, dans certains cas, des fun�railles dans un d�lai tr�s court. Je rappelle que le Code g�n�ral des collectivit�s territoriales pr�voit les inhumations 24�heures au moins et 6 jours au plus apr�s le d�c�s, ce qui laisse tout de m�me une p�riode assez courte�: 24�heures apr�s. Il me semble que le temps de constater le d�c�s, il s?agit de d�lais tr�s courts et, comme l?a rappel� Mme PRIMET, les demandes de d�rogation existent. Cet argument ne m?a pas non plus beaucoup convaincu.

J?ai bien compris qu?il fallait renforcer les moyens globaux par la cr�ation de 17 emplois. Tant mieux pour l?emploi, si j?ose dire�! N�anmoins, si j?ai bien compris, ces emplois sont vou�s � l?extension du service fun�raire le dimanche dans les cimeti�res parisiens. D?ailleurs, je n?ai pas compris s?ils �taient intra-muros ou sur la totalit� des cimeti�res parisiens.

Pour aller au-del�, combien de demandes�? Vous parlez de demandes nombreuses�; elles ne sont pas �valu�es, pas cit�es. Aucune �valuation, aucun historique, aucun chiffre, aucune note, aucun rapport?

D?habitude, le groupe UDI-MODEM soutient les initiatives de la Mairie, d�s lors que celles-ci permettent de mieux r�pondre aux besoins des Parisiens. C?est pourquoi nous avons syst�matiquement accompagn� les extensions d?horaires d?ouverture des �quipements publics, des jardins. Il nous para�t que le probl�me des cimeti�res parisiens ne vient pas tant des jours d?inhumation que, surtout, de l?absence de concession disponible, dans Paris intra-muros en particulier. A ce titre, je voudrais bien que l?on avance sur une meilleure connaissance par la Ville de son parc de concessions, Madame KOMIT�S. Nous avons commenc� � y travailler mais il serait peut-�tre int�ressant et important que nous reprenions ce travail et que nous le finissions.

Y a-t-il une volont� de votre part, � travers ce projet de d�lib�ration, de communiquer sur une extension du service le dimanche qui r�ponde � un besoin de communication�? Encore une fois, je ne crois pas non plus � la demande.

Est-ce une volont� de r�pondre � des revendications �ventuellement confessionnelles�? Il faut quand m�me se poser la question. Dans la religion catholique, il est vrai que les inhumations ne se font habituellement pas le samedi apr�s-midi, ni le dimanche. Dans la religion juive, l?inhumation doit avoir lieu rapidement apr�s le d�c�s mais pas le samedi, au moment du shabbat. Dans la religion musulmane, l?inhumation doit avoir lieu rapidement apr�s le d�c�s, dans un d�lai normalement inf�rieur � 24�heures�; cependant, comme je l?ai dit, il est impossible de respecter cela en France parce que la l�gislation impose un d�lai d?au moins 24�heures.

La question, je vous la repose�: est-ce pour des motifs confessionnels que vous pr�voyez l?extension de ce service d?inhumation le dimanche�?

Je rappelle que les 50 agents concern�s, eux, se sont prononc�s, � travers leur syndicat, par une opposition totale non seulement � travers un refus du travail dominical, mais aussi parce que leur crainte est que cette r�forme r�ponde pr�cis�ment � des demandes religieuses.

Au bout du compte, je n?ai pas le sentiment que tout ceci r�ponde v�ritablement � un projet de d�lib�ration o� tout est dit. Quelque part, j?ai l?impression que l?on nous cache les vraies raisons pour lesquelles vous souhaitez ces inhumations le dimanche. Dans le doute, je m?abstiendrai et mon groupe fera de m�me. Merci.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie. La parole est � M. Pascal JULIEN.

M. Pascal JULIEN. - La d�monstration vient d?�tre faite. Merci, Eric AZI�RE. Cela m?�pargnera de la refaire une deuxi�me fois.

Je reformule, comme vous, le m�me doute�: qu?est-ce qui motive v�ritablement ce projet de d�lib�ration�? R�pond-on � une demande confessionnelle�? Cela n?est pas dit mais tr�s peu de choses nous sont dites. Nous avons eu, il y a longtemps, lors de nos entretiens avec Mme KOMIT�S, des �l�ments partiels jamais convaincants, jamais prouv�s. C?est moins trouble que le projet de d�lib�ration sur le cr�matorium qui, lui, est fondamentalement probl�matique et pose m�me, je dirais, un trouble proc�dural.

L�, ce n?est pas le cas. On nous cache quelque chose, mais on ne sait pas quoi - je suis assez d?accord avec vous.

Certaines choses ne sont tout de m�me pas cach�es. Par exemple, le travail du dimanche. �videmment, �l�ment de langage�: on ne dit pas "travail du dimanche", mais "extension du service public" - c?est quand m�me plus "bling-bling"�! En fait, c?est le travail du dimanche contre lequel la Maire de Paris avait fait campagne en rappelant, je m?en souviens, que c?�tait une conqu�te sociale qu?il fallait pr�server. Aujourd?hui, on l?impose�! J?ai en effet cru comprendre que cela n?�tait pas sur la base du volontariat�; ce sera impos� � des agents qui, souvent, habitent loin, ont des charges de famille�; � des agents qui font un travail extr�mement p�nible et pour qui il serait bien de pr�server, justement, un temps d?arr�t pour les respecter.

Ensuite, sur le personnel que vous avez �voqu�, le GEP avait en r�alit� pouss� pour qu?il y ait plus de personnels, au moment des n�gociations budg�taires. C?est pourquoi il y a eu cette augmentation�! Nous nous faisons enfumer�: cette augmentation, que nous avions obtenue pour am�liorer l?existant, va servir � augmenter l?existant. Ce sont des m�thodes de travail et d?�l�ments de langage auxquels nous sommes malheureusement habitu�s.

Cela s?inscrit dans une volont� de privatiser et lib�raliser � tous crins. L�-dessus, Monsieur AURIACOMBE, Monsieur AZI�RE, nous ne serons pas d?accord�; c?est votre "trip", pas le n�tre. Nous �tions contre la privatisation de l?inhumation�; nous sommes contre le fait d?avoir donn� volontairement et sans motif r�el le cr�matorium � Fun�cap.

Nous sommes ici devant une �volution id�ologique, pour ne pas dire un virage. Certains parleront m�me de retournement - chacun qualifie cela comme il veut - de la part de la Maire de Paris et de son adjointe, en l?occurrence.

Oui, on nous promet que les services de l?�tat-civil resteront ferm�s du samedi matin au lundi matin? pour l?instant�! Cependant, une fois l?habitude prise - on ne sait pas si cela r�pond � une demande ou s?il s?agit d?une incitation -, on a mis le pied dans l?engrenage. Le service civil va se retrouver � travailler le dimanche puisqu?il n?y a plus de raison de d�fendre les conqu�tes sociales au regard de la Maire de Paris et d?une partie de ses adjoints.

Je rejoins les arguments avanc�s par les Communistes�; je rejoins les questionnements pos�s par l?UDI-MODEM. Vous comprendrez �videmment que nous allons voter contre ce projet de d�lib�ration.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, lors du Conseil du mois d?avril dernier, nous avions d�j�, comme d?autres groupes de la majorit�, exprim� � travers un v?u notre forte opposition � l?ouverture des inhumations du dimanche dans les cimeti�res parisiens.

Depuis le mois d?avril, silence radio�: rien, nada, plus de son, plus d?image sur ce sujet. Entre-temps, nous avons confi� tr�s tranquillement le service public de la cr�mation au priv� mais, sur la question de l?extension des inhumations le dimanche, plus rien�! Aucune discussion n?a �t� organis�e. Aucune information suppl�mentaire ne nous est parvenue. Aucun �l�ment de r�ponse � nos interrogations ne nous a �t� fourni.

Je vais donc rappeler les questions politiques et techniques qui nous m�neront � nous opposer fermement � ce projet de d�lib�ration.

Tout d?abord, la d�cision d?�tendre les possibilit�s d?inhumation le dimanche n?est bas�e sur aucune donn�e, sur aucune �valuation des demandes des Parisiennes et des Parisiens. Cela n?arrive jamais dans une gestion normale des services publics, d?�tendre les missions du service sans chiffres, sans donn�es. Cela n?existe pas�! D?ailleurs, nous pourrions m�me �tre tax�s de mauvais gestionnaires � faire cela�! Ce ne sont pas les �lus locaux que vous �tes qui vont me dire l?inverse�! Les bons gestionnaires?

Pourtant, je ne suis pas une grande d�fenseuse de toutes les m�thodes d?�valuation mais, honn�tement, personne ne fait cela�! Plus personne ne fait cela�! On ne sait m�me pas combien cela va co�ter. Il n?y a aucun �l�ment sur les engagements financiers que cela implique pour la Ville�!

Tout cela me fait dire que le projet de d�lib�ration est tr�s flou. On nous avance, comme vague justification, l?�parpillement que les familles peuvent avoir dans le territoire. Certes, mais si on pouvait acheter ses billets de train dans des conditions normales et voyager tranquillement avec un vrai service public, on pourrait assister plus facilement aux r�unions de famille pour les enterrements toute la semaine.

Quelle part de ces demandes est r�ellement justifi�e par une n�cessit� absolue�? Quelle part de ces demandes rel�ve d?un simple besoin de confort�? Je n?ai toujours pas de d?explication.

Effectivement, accorder son attention aux aspects humains et �tre � l?�coute de ces familles, dans ces moments douloureux, est vraiment tr�s important. Derri�re chaque inhumation, c?est une famille enti�re qui est impact�e. N�anmoins, il ne faut pas oublier non plus que, derri�re chaque agent qui accompagne ces familles endeuill�es, ce sont aussi des familles, des proches et l?agent lui-m�me qui sont impact�s.

Les travailleurs du fun�raire ont un r�le extr�mement important dans l?accompagnement du deuil des familles et dans le bon d�roulement des inhumations. C�toyant quotidiennement la mort avec ses aspects tragiques et douloureux, ils supportent dans ce travail, qui se doit d?�tre profond�ment humain, une charge psychologique lourde. Il est d?autant plus n�cessaire d?observer leur droit � la d�connexion, au repos et au ressourcement r�gulier en famille ou entre amis, et ce, pour le bien-�tre de chacun dans ces moments difficiles.

Quelles ont �t� les concertations et les r�unions mises en place depuis le dernier Conseil o� nous en avons parl� pour continuer le dialogue social et apporter des r�ponses, suite aux fortes mobilisations des syndicats et des agents de la Ville�? On ne sait pas.

Il faut aussi avoir en t�te que cette extension aura forc�ment des effets collat�raux � moyen et � long terme�- c?est certain. On vient de dire que les services d?�tat-civil vont tr�s certainement �tre impact�s dans un second temps, mais on peut aussi parler des salari�s des services priv�s des pompes fun�bres qui, eux, bien �videmment, seront directement impact�s dans des conditions qui, visiblement, n?int�ressent pas non plus l?Ex�cutif parisien. Non seulement cette mesure fera certainement office de jurisprudence pour nombre de communes en France, mais elle aura tendance � s?�tendre dans d?autres fonctions d?�tat-civil et � d?autres circonstances exceptionnelles que nous devons vraiment combattre.

Pour conclure, les �lus du groupe "G�n�ration.s" r�affirment leur opposition � cette forme de lib�ralisation de nos services publics, qui consiste � devoir apporter une r�ponse imm�diate � des int�r�ts individuels au d�triment des conditions de travail de nos agents, n�gligeant ainsi celles et ceux qui doivent travailler dans des temps qui devraient �tre consacr�s � d?autres aspects de la vie. Cela contribue selon nous � une perte de coh�sion, de solidarit� et de sens de la vie en collectivit�.

L?augmentation, ou en tout cas l?extension, du domaine du service public doit pouvoir se faire en grande concertation avec les �lus que nous sommes, avec la majorit� que nous sommes, avec les organisations syndicales, avec les agents concern�s, avec les Parisiennes et les Parisiens, sur la base de donn�es claires et transparentes. Je n?ai, par exemple, pas de probl�me � r�fl�chir sur l?ouverture des biblioth�ques le dimanche. Je pense que cela serait m�me plus prioritaire que d?ouvrir les cimeti�res et les inhumations?

Un peu plus�! On pourrait l?augmenter, il y en a cinq�! Nous ne comprenons pas le calendrier, ni l?opportunit� de la prise d?une telle d�cision qui ne figurait pas dans les objectifs que nous nous �tions fix�s collectivement, dans le cadre de la majorit� municipale, objectifs valid�s par les Parisiennes et Parisiens, alors m�me que des possibilit�s de d�rogation existent d�j� et qu?il n?est donc pas question ici de l?int�r�t g�n�ral.

Nous voterons donc contre ce projet de d�lib�ration et nous appelons tous les �lus de cette Assembl�e, respectueux du bien-�tre des agents, attach�s � des valeurs fondamentales du travail et du vivre-ensemble, � faire de m�me.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Bien s�r que je voterai contre �galement ce projet de d�lib�ration.

D�j�, le mois pass�, vous avez d�cid� de privatiser le cr�matorium du P�re-Lachaise et le futur cr�matorium de Pantin. Je rappelle par ailleurs aux coll�gues que cette d�cision fut la cons�quence d?un vote, un an auparavant, sur le mode de gestion. Je vous avais alert�s�: accepter le mode de gestion de la d�l�gation de service public, c?�tait prendre le risque que la mise en concurrence aboutisse au choix du priv�. H�las�! Vous n?avez pas suivi mon invitation � voter contre. Un an apr�s, nous nous retrouvons avec Fin�cap prenant le march� des cr�matoriums comme si nos morts devenaient une marchandise, une activit� marchande comme une autre.

Aujourd?hui, vous nous proposez - ou plut�t, vous nous imposez - une extension du service public fun�raire dans les cimeti�res parisiens. Les coll�gues ont totalement raison de moquer le titre m�me�: "extension du service public fun�raire", pour ne pas dire "travail du dimanche et ouverture du dimanche des cimeti�res parisiens". On se retrouve avec un pauvre projet de d�lib�ration, une page simple? Franchement, cela a �t� fait � l?arrache�! M�me pas une seule �tude pour savoir combien de familles vous ont demand� � pouvoir inhumer le dimanche. Combien�? Personne ne m?a arr�t�, lors de permanence d?�lus, sur les march�s, les f�tes de quartier, pour me dire�: "Madame SIMONNET, il y a absolument quelque chose d?important � changer dans notre ville�: il faut pouvoir faire les inhumations le dimanche". Personne ne m?en a jamais parl�!

Personne�!

Aucune �tude quantifi�e, aucune projection, rien�!

Personne ne nous l?a d�j� demand�? Peut-�tre avez-vous quelques familles, mais donnez-nous au moins des �tudes�! Lancez une analyse�!

Par contre, ce dont je suis s�r, c?est qu?il n?y a aucun syndicat, parmi les agents de la Ville, qui soutient cette d�marche. Les agents de la Ville, eux, se sont fait entendre aupr�s de nous pour protester contre cette extension du service public fun�raire le dimanche. Pourquoi ne les respectez-vous pas�?

Non, je voterai contre ce projet de d�lib�ration. Il me semble qu?il faut respecter le dimanche et la vie de famille du dimanche d?un maximum de nos agents, sauf pour les services o� il est absolument impossible de faire autrement. Tout le monde comprend que, dans certaines professions, il est impossible de faire autrement. Tout le monde comprend que la restauration, l?h�tellerie, la gendarmerie, la police, les h�pitaux? Tout le monde comprend qu?il existe un certain nombre de secteurs o� il faut travailler le dimanche�! Tout le monde comprend que la culture, il faut la permettre le dimanche, si tant est que l?on mette les moyens qui vont avec, pour r�pondre � L�a FILOCHE. Je n?ai pas de probl�me pour que l?on ouvre les biblioth�ques le dimanche, si tant est que l?on fasse en sorte qu?elles puissent ouvrir dans de bonnes conditions les autres jours de la semaine, ce qui n?est pas du tout le cas aujourd?hui. Pour l?instant, pour nombre de biblioth�ques, l?ouverture le dimanche n?est pas correctement possible.

Je vous invite vraiment � voter contre ce projet de d�lib�ration. Cela suffit�: respectez les agents�! Respectez aussi les �lus que nous sommes�: quand vous voulez une extension du service public, pr�sentez-nous auparavant les �tudes qui le justifient.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie. Pour vous r�pondre, je donne la parole � P�n�lope KOMIT�S.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Merci beaucoup.

Un petit mot sur la D.S.P. vot�e le mois dernier. Je voudrais rappeler que, non, nous n?avons pas privatis� le cr�matorium qui va se construire puisque c?est une d�l�gation de service public. Monsieur JULIEN, je ne peux pas vous laisser dire, dans cette enceinte, que j?ai donn� volontairement et sans motif cette D.S.P. � Fun�cap. C?est absolument impossible de vous laisser, dans cette enceinte, prononcer ces mots�!

Cela �tant dit, nous avons d�j� eu cette discussion, il y a maintenant deux mois. Nous avions la possibilit� de prendre uniquement un arr�t�; vous nous avez demand� un projet de d�lib�ration. Nous avons souhait� - cela semblait plus conforme - vous pr�senter ce projet de d�lib�ration aujourd?hui.

Madame SIMONNET, ce n?est pas vous qui recevez tous les jours diff�rents coups de fil, diff�rents mails concernant les probl�matiques fun�raires � Paris. Il y en a beaucoup. Oui, je re�ois � peu pr�s deux, trois, quatre, cinq demandes par semaine.

Oui, le rythme de vie des Parisiens a �volu� et, Monsieur AZI�RE, oui, il y a une dispersion g�ographique et pas seulement sur la premi�re et la seconde couronne. Nous avons des demandes dans lesquelles les personnes sont des proches dispers�s en France, souvent � l?�tranger. C?est un moment o� les personnes souhaitent se retrouver. Nous avons eu beaucoup de cas �galement?

A certains moments, on nous a demand� d?acheter des concessions et nous nous sommes rendu compte que les personnes �taient en soins palliatifs � l?int�rieur des h�pitaux. Les familles, sentant que la fin approchait pour leurs proches, voulaient �tre toutes l�. Ce n?est pas forc�ment facile, je vous le dis, au fur et � mesure de la journ�e.

Non, je le redis et je vous l?ai �crit�: il n?y a pas de possibilit� de d�rogation. Je l?ai �crit et je l?ai dit.

Non, il n?y en a pas�!

En plus des sollicitations directes, je signale � tout le monde que les chambres fun�raires sont ouvertes, comme les cimeti�res, le dimanche. Les Parisiens ne comprennent pas non plus pourquoi les cimeti�res sont ouverts le dimanche, les chambres fun�raires sont ouvertes le dimanche, mais les inhumations ne sont pas possibles le dimanche. C?est une continuit� du service fun�raire.

Bien �videmment, je le redis�: je m?inscris totalement en faux sur le fait que les postes budg�taires aient �t� demand�s pour une augmentation du service fun�raire. Nous avons cr�� ces 18 postes�; ce ne sont pas des postes pour travailler uniquement le dimanche, mais des postes d?adjoints administratifs qui travaillent toute la semaine et que nous allons former car cette r�forme ne pourra pas se mettre en place avant au moins six mois, le temps que les agents soient form�s en proc�dure d?Ankou. Ces 18 agents vont continuer � travailler pour nous aider �galement � r�sorber, Monsieur AZI�RE, un certain nombre de probl�mes que nous connaissons, notamment sur les proc�dures Ankou.

Je dis �galement que, non, cela ne co�te rien � la Ville en termes financiers.

Oui, nous avons vu, avec les entreprises fun�raires qui, elles, ont des syst�mes d?astreinte syst�matique tous les dimanches�; cela ne leur pose pas de probl�me.

Non, il n?y aura pas d?impact sur l?�tat-civil puisque ce dernier continuera � fermer le samedi � midi, comme il ferme aujourd?hui, et que les demandes s?arr�teront le samedi � midi. Cela a �t� �crit au personnel et aux adjoints administratifs puisque je rappelle que cela ne concerne que les conservateurs et les adjoints administratifs.

Que dire de plus�?

Non, toutes les organisations syndicales ne se sont pas oppos�es � ce projet. La C.F.D.T. �tait en accord avec ce projet?

Vous pouvez sourire. Je n?ai pas le sentiment que la C.F.D.T. soit un syndicat dont il faut forc�ment rigoler�! Ne dites pas "toutes les organisations syndicales", parce que, en l?occurrence, c?est faux.

Nous consid�rons que cela correspond � une demande globale des Parisiens et pas � des motifs uniquement religieux. Je le redis et je le dis depuis maintenant plusieurs mois. Nous avons d�j� eu ces discussions.

Je vous proposerai donc aujourd?hui de bien vouloir voter ce projet de d�lib�ration.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien. Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 111.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DEVE 111).

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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