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Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif aux actions écologiques.


M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Nous allons donc passer � l'examen du v?u r�f�renc� n��57 relatif aux actions �cologiques.

La parole est � Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - "Policiers, doucement, on fait �a pour vos enfants". Je pense que vous vous en souvenez, c'�tait le slogan d?"Extinction Rebellion", lorsqu'ils ont men� leur action de d�sob�issance civique, leur action pacifique non-violente sur le pont de Sully. A ce moment-l�, ils ont subi des jets de gaz lacrymog�ne en plein visage � bout portant par les forces de l'ordre.

Alors oui, � travers ce v?u, m�me si l'Ex�cutif vient d'y r�pondre pr�c�demment, c'est �tonnant, d'ailleurs, l'ordre de nos v?ux dans ce d�roul� du Conseil de Paris, puisque mon v?u, pr�sent� apr�s celui de l'Ex�cutif, demandait au Pr�fet de police des explications sur la r�pression du 28 juin dernier et la fin de l'escalade des violences polici�res qui sont de plus en plus inqui�tantes. Puis, �videmment que la Ville apporte tout son soutien aux actions de d�sob�issance �cologique, qu'il est souhaitable face � l'urgence climatique qu?elles soient de plus en plus fr�quentes, cons�quentes, importantes, et que la Ville de Paris d�cr�te l'urgence climatique � Paris et invite le Gouvernement � suivre cet exemple. D'ailleurs, c'est ce que je regrette, il n'y a pas cette mention dans le v?u de l'Ex�cutif sur le fait que l'on doit inviter le Gouvernement � suivre cet exemple. Voil� l'esprit du v?u que je souhaite vous soumettre.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme C�lia BLAUEL, puis � Mme la Repr�sentante du Pr�fet de police.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe. - Merci, Madame SIMONNET.

Je voudrais commencer mon intervention en disant que, moi aussi, � titre personnel, j'ai �t� extr�mement choqu�e par les images de la manifestation du pont Sully.

Les militantes et militants de la cause climatique d?"Extinction Rebellion", comme tr�s souvent dans la tradition �cologiste, ont men� une action totalement pacifiste et non-violente. Ces images d?hommes et de femmes gaz�s lors d?un "sit-in" des plus calmes ne sont pas en effet acceptables. Elles le sont d?autant moins quand on se rem�more, il y a quelques semaines de cela, l?importante mobilisation de ce m�me mouvement durant une semaine � Londres, o� les manifestants ont �t� syst�matiquement �vacu�s par les forces de l'ordre anglaises, mais de mani�re pacifique.

Je crois qu?on ne peut pas effectivement d�clarer l'urgence �cologique, car, pas besoin d?inviter le Gouvernement, il d�clare l?urgence �cologique dans la loi Energie qui est vot�e et �tudi�e en ce moment, appeler les plus jeunes � bousculer nos dirigeants et, en m�me temps, g�rer ainsi des manifestants de la cause climatique. Voil� pour la situation. S'agissant de notre v?u, je propose que nous remettions � cet apr�s-midi la discussion avec le Pr�fet de police qui sera parmi nous, car je ne doute pas qu?elle va avoir lieu. Colombe BROSSEL aura sans doute aussi des �l�ments � apporter sur ce sujet. Sur les deux autres sujets, vous l?avez dit, dans le v?u de l'Ex�cutif, et comprenez bien que par rapport � la famille �cologiste � laquelle j'appartiens, cette question avait �t� anticip�e et r�pond � vos deux attentes.

Je vous propose donc de retirer votre v?u.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Madame la Repr�sentante du Pr�fet de police�?

Mme LA REPR�SENTANTE DU PR�FET DE POLICE. - Je ne doute pas du fait que vous interrogerez le Pr�fet de police sur ce sujet, et je vais m'en tenir � quelques �l�ments factuels sur cette manifestation. C'�tait une manifestation non d�clar�e. Des manifestants ont entrav� la circulation au niveau du pont de Sully. L'entrave n'�tant pas autoris�e par la loi, les forces de l'ordre sont intervenues apr�s plusieurs sommations infructueuses pour faire cesser l'entrave, et une enqu�te judiciaire a �t� ouverte sur les modalit�s d'intervention des forces de l'ordre. Pour ma part, je ferai confiance � la justice pour 1, �tablir les faits, 2, les qualifier et 3, le cas �ch�ant, �tablir les responsabilit�s respectives des uns et des autres.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

J'ai une demande d'explication de vote de J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Le groupe Ecologiste va faire une question d'actualit� cet apr�s-midi, donc on aura une r�ponse du Pr�fet par rapport � cela.

Je voudrais quand m�me faire quelques rappels sur la question de la d�sob�issance civile. Il y a une �poque o� les lib�raux am�ricains avaient, comme lecture f�tiche, "La d�sob�issance civile" d?Henry David Thoreau, qui �tait une r�f�rence par rapport au fait que, quand on consid�re que quelque chose est injuste, on a le devoir de d�sob�ir.

La d�sob�issance s'est faite de mani�re non-violente. J'ai moi-m�me coup� de l'O.G.M. avant que ce soit interdit, j'ai fait une action de d�sob�issance civile. Apr�s, la question vis-�-vis de la police est la question de la disproportion entre les deux types d'action. En l'occurrence, ici une disproportion, les images parlent d'elles-m�mes, entre une action non-violente et une action violente de la part des forces de police. Bien s�r que la justice ne donnera pas raison aux premiers acteurs, puisqu?on est dans un caisson politique. D?un point de vue du droit, bien s�r que c'est ill�gal, et c'est pourquoi c'est fait parce que c'est ill�gal. Donc ce n?est pas la justice qui va r�gler ce type de probl�me, c'est le politique.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Explication de vote aussi de Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Nous rejoignons les propos qui viennent d'�tre tenus sur la disproportion utilis�e lors de ce rassemblement qui �tait pacifique. J?ai fait moi-m�me des dizaines de rassemblements comme celui-l�, et jamais, je n'ai rencontr� une telle violence, jamais�! Cela ne peut pas se reproduire. Il faut trouver les moyens que l'expression de d�saccords, que les cadres qui, aujourd'hui, existent, qui sont l�gaux et qui rel�vent des libert�s publiques fondamentales puissent �tre respect�s. Nous voterons ce v?u.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Jean-No�l AQUA pour le groupe Communiste.

S?il y a d?autres explications de vote, n?h�sitez pas � lever la main, comme cela, je les prends toutes.

M. Jean-No�l AQUA. - Merci, Monsieur le Maire, d'autant que je serai tr�s rapide pour signaler que notre groupe s'associera et votera pour ce v?u. Il y a effectivement une disproportion qui a �t� manifeste dans toutes les images que l'on a pu voir et les t�moignages que l'on a pu recevoir, entre la r�ponse polici�re et les infractions qui ont pu �tre commises. L�, il y a une ligne sur laquelle nous avons l'habitude, malheureusement, de constater que l'Etat de droit, sur un certain nombre de points, commence progressivement � �tre remis en question dans les agissements des forces de police. C?est extr�mement grave et on s'y habitue malheureusement petit � petit, c'est extr�mement grave et nous ne pouvons que nous associer � ce v?u.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Madame SIMONNET, le v?u est-il maintenu�?

Mme Danielle SIMONNET. - Oui, et en aucun cas, une entrave � la circulation ne justifie ces violences polici�res qui sont contraires au code de d�ontologie de la police r�publicaine. Je regrette que l'Ex�cutif n'ait visiblement pas anticip�, puisque le v?u de l'Ex�cutif n'�tait pas inscrit dans l?ordre du jour au d�part.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint pr�sident. - Des explications de vote, il y en a eu, Madame SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Je maintiens mon v?u.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Le v?u est maintenu avec un avis d�favorable.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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