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groupe Ecologiste de Paris à Mme la Maire de Paris et à M. le Préfet de police, relative aux gazages des militant-e-s écologistes sur le pont de Sully.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � M. David BELLIARD, pr�sident du groupe Ecologiste de Paris, pour la deuxi�me question d'actualit�.

M. David BELLIARD. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet, mes chers coll�gues, vendredi 28 juin, sur le pont de Sully, alors que la France enti�re souffre d?un �pisode de canicule sans pr�c�dent, des militantes et des militants pour le climat se sont r�unis pour bloquer des axes de circulation afin de demander, de mani�re pacifique, la mise en place d?une circulation diff�renci�e dans la capitale.

L?ambiance est bon enfant pour aborder un sujet �minemment grave, celui du d�r�glement climatique, et alerter sur les menaces qui p�sent sur "notre avenir, celui des autres soci�t�s et celui des autres esp�ces". Du gaz lacrymog�ne � bout portant dans les yeux, voil� ce qu?a �t� la r�ponse de l?Etat aux d�fenseurs du climat, des citoyens comme nous qui s?engagent dans un mouvement joyeux, dont le combat concerne tout le monde et alors qu?ils ne font que chercher des moyens d?expression pour dire l?urgence�! On fait gr�ve pour ne pas regretter plus tard de n?avoir rien fait. "Les leaders d?aujourd?hui vont vieillir et mourir et laisser derri�re eux un monde en ruine", voil� ce que disent les jeunes de ces mouvements. Cette peur est l�gitime et cette violence de la part de l?Etat sonne comme un aveu, un d�ni de la gravit� de la situation.

Madame la Maire, comment Paris soutient-elle ces jeunes, ces Parisiennes et Parisiens, qui nous montrent le chemin alors que la seule r�ponse qui leur est faite par l?Etat est la violence�?

Monsieur le Pr�fet, comment expliquez-vous justement les violences que ces militants pacifiques ont subies�? Consid�rez-vous que l?usage de la force soit ici rest� strictement proportionn� et n�cessaire comme il se doit, notamment sur les conditions d?emploi des gaz lacrymog�nes�? Comment pensez-vous que nos concitoyens continuent d?accepter la violence l�gitime d�tenue par l?Etat alors qu?elle semble parfois si injuste et si disproportionn�e�? Surtout, pouvez-vous nous dire si les fonctionnaires ont agi sur une injonction directe de la salle de commandement, plac�e sous votre autorit� directe, ou s?ils ont pris l?initiative de ces m�thodes violentes�? Quelles sont les raisons, enfin, du recours au gaz lacrymog�ne sur le pont de Sully�?

Je profite d?avoir la parole pour indiquer que vous n?avez toujours pas r�pondu � notre demande, vot�e lors du dernier Conseil, qui vous demandait de rencontrer les membres de la 3e Commission pour discuter des strat�gies du maintien de l?ordre, ce que je r�it�re aujourd?hui. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�sident.

Monsieur le Pr�fet de police, vous avez la parole.

M. LE PR�FET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire. Monsieur le Pr�sident, le Parquet de Paris ayant ouvert une instruction judiciaire sur ces faits, vous comprendrez bien qu?il m?est impossible de les commenter au nom de la s�paration des pouvoirs.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Ce sera la r�ponse la plus courte d?un Pr�fet de police � cette tribune, Monsieur le Pr�fet?

Nous attendons �videmment avec impatience les r�sultats de l?enqu�te, puisque nous avons tous �t� choqu�s de ces images. Nous soutenons tr�s fortement et constamment les forces de l?ordre � Paris parce que nous croyons � la police, la police nationale et r�publicaine, et au fait qu?elle soit le garant de nos valeurs r�publicaines. N�anmoins, lorsqu?il y a des faits aussi graves et inqui�tants que ceux que nous avons pu voir � travers les r�seaux sociaux et les r�cits des manifestants, nous ne pouvons qu?�tre inquiets. Nous attendons avec impatience, d�sormais, ce que le parquet de Paris dira au sujet de cette situation. J?aurais aim� que l?on aille un peu plus loin mais?

David BELLIARD, je vous redonne la parole.

M. David BELLIARD. - Je n?ai pas grand-chose � ajouter � ce que vous avez dit, notamment sur le soutien que nous apportons aux jeunes qui ont manifest� et qui ont �t� victimes d?une violence particuli�rement disproportionn�e et choquante alors qu?ils d�non�aient et d�noncent l?inaction de l?Etat et des responsables politiques de mani�re tr�s pacifique.

Je ne sais pas s?il faut rire ou pleurer de votre r�ponse et sur le fait que, ici, dans une institution d�mocratique et r�publicaine, alors que je vous pose une question, vous n?y r�pondez pas.

Vous ne r�pondez pas non plus sur la question sur la 3e Commission. Peut-�tre pourrez-vous d�velopper lorsque vous vous rendrez devant les �lus de cette commission. Cela ne sera pas difficile.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, David BELLIARD.

III - Question d'actualit� pos�e par le

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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