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2019 DAE 121 - Budget participatif. - Arc de l'innovation. - Subventions (350.000 euros) et conventions avec "S.E.B. France" et "A.R.E.S. Association" pour l'ouverture d'une vitrine de l'économie circulaire pour le petit électro.


M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Allez, on passe � la suite. Projet de d�lib�ration DAE�121.

La parole est � Dani�le PREMEL, qui n?est pas l�. Projet DAE�121, budget participatif, Arc de l?innovation, conventions avec "S.E.B. France" et "A.R.E.S.". Tr�s bien. Jo�lle MOREL.

Mme Jo�lle MOREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je serai rapide sur le projet de d�lib�ration pour remercier d?abord Antoinette GUHL de sa t�nacit� pour faire aboutir ce projet de d�lib�ration.

C?est un lieu qui permettra de faire passer les pratiques de r�parabilit�, de lutte contre l?obsolescence programm�e et d?�conomie de la fonctionnalit� dans le monde industriel. Ce n?est pas rien, c?est une petite r�volution comme on aimerait en voir plus.

Ce projet se fait, c?est important de le souligner, dans le cadre d?un mod�le innovant d?une coentreprise fond�e par "S.E.B." avec le groupe d?insertion "A.R.E.S.", une entreprise d?insertion parisienne qui, en vitesse de croisi�re, pourra repr�senter plusieurs dizaines d?emplois en insertion, dont des emplois qualifi�s et en ad�quation avec des besoins actuels et futurs du secteur de la r�paration. L?initiative de ce lieu vient de l?entreprise "S.E.B." qui, contrairement � "Total" ou � "Lafarge", porte en interne depuis plusieurs ann�es une vraie d�marche de fond sur la transition �cologique de ses mod�les de production.

Enfin, la Ville a encadr� le bail et la subvention afin que la destination du local soit fix�e pour une dur�e de 8�ans au minimum et que "S.E.B." ait l?obligation de rembourser les sommes dues en cas de d�part anticip�.

Cette structure semble donc tr�s bien encadr�e et c?est la raison pour laquelle nous voterons avec enthousiasme ce projet de d�lib�ration.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci. J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Pour compl�ter ce que dit ma coll�gue, entre le mod�le public et le mod�le priv�, il existe une troisi�me voie et, ici, nous sommes tout � fait dans cette troisi�me voie, c?est-�-dire une sorte de "mix" entre une association d?insertion et une entreprise fran�aise. Les �cologistes ne sont donc pas toujours oppos�s quand cela vient du priv�. En l?occurrence, ce sont les c�t�s de mixit� entre les deux mondes qui sont tr�s int�ressants � mettre en avant.

En plus, ce qui � noter ici, c?est aussi la transformation d?un secteur industriel qui �tait par d�finition plut�t bas� sur la question de l?obsolescence programm�e, et ici l?entreprise "S.E.B." fait un travail tr�s en profondeur de fa�on � assurer le prolongement de ses appareils, en opposition avec le mat�riel import� notamment des constructeurs cor�ens et chinois qui ont une technologie d?obsolescence programm�e, ce qui fait que vous devez changer vos appareils m�nagers de mani�re r�guli�re. En l?esp�ce, on est vraiment dans la question de la lutte contre l?obsolescence programm�e et on le fait en lien avec une structure d?insertion.

C?est le genre de chose positive que les collectivit�s territoriales doivent soutenir et encourager, plut�t que de faire des appels d?offres � des entreprises, notamment Total dont je rappelle toujours qu?elle finance le Ch�telet, m�me si on s?est oppos� aux Jeux olympiques. Voil�, on peut faire des choses bien avec des entreprises priv�es.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Danielle SIMONNET. Nous sommes sur le DAE�121.

Mme Danielle SIMONNET. - Eh oui, �coutez, c?est la fin du Conseil�; vous pourrez donc excuser cette petite perte d?attention.

Moi, je voterai contre ce projet de d�lib�ration. Je n?ai pas �cout� l?intervention qui �tait sans doute brillantissime de J�r�me GLEIZES, et sans doute sommes-nous arriv�s aux m�mes conclusions. Non, nous ne sommes pas arriv�s aux m�mes conclusions.

Je ne comprends pas ce budget participatif pour l?Arc de l?innovation, qui va donner 350.000�euros � l?entreprise "S.E.B." pour l?ouverture d?une vitrine de l?�conomie circulaire pour le petit �lectrom�nager. Il faut bien comprendre que soutenir les ateliers de r�paration, de r�utilisation des objets est essentiel�; je pense notamment � tout le travail que nous faisons de soutien � des "Fablabs" qui permettent d?apprendre aux gens � r�parer eux-m�mes leur �lectrom�nager. Il me semble que c?est extr�mement important et ce sont aussi des projets qui permettent vraiment d?avoir un autre rapport � l?ensemble des objets et d?avoir une responsabilisation individuelle sur l?enjeu de nos empreintes carbone.

On sait que c?est d?autant plus n�cessaire que des grosses entreprises appuient leur �conomie commerciale sur l?obsolescence programm�e des objets et incitent chaque fois � cr�er chez nous des faux besoins pour cumuler un certain nombre d?objets totalement inutiles et avoir le dernier objet � la mode, notamment en �lectrom�nager.

Il me semble que s?il y a un travail � faire, il n?est pas � faire avec les entreprises qui, elles, portent une premi�re responsabilit� dans la commercialisation et le d�veloppement d?objets � l?obsolescence programm�e. On n?a donc pas � donner une subvention de 350.000�euros � cette entreprise "S.E.B.", ce grand groupe industriel fran�ais, leader mondial du petit �quipement domestique, et je pense que, vraiment, il y a bien d?autres projets � soutenir que celui-l�. Je vous remercie.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Antoinette GUHL.

Mme Antoinette GUHL, adjointe. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je vais commencer peut-�tre par r�pondre � Mme�SIMONNET pour lui dire que sur un point et sur un seul, elle a raison, c?est qu?une partie des entreprises cr�ent effectivement leur d�veloppement commercial sur l?obsolescence programm�e, sur la soci�t� du tout-jetable et sur la surconsommation.

Sur ce point, vous avez raison et c?est pourquoi en �conomie circulaire on travaille sur 3�volets�: le premier, c?est de modifier la production et le type de production, le deuxi�me, c?est de modifier les comportements de consommation et le troisi�me, c?est de travailler sur les d�chets. C?est ainsi tout le secteur, tous les secteurs �conomiques qui sont concern�s par cette transformation en �conomie circulaire.

Lorsque "S.E.B." est venue nous voir il y a environ 3�ans et que nous avons commenc� � travailler avec eux, ils nous ont propos� de travailler sur la r�paration, parce qu?en interne de leur entreprise, c?�tait ainsi qu?ils voyaient l?avenir de leur industrie. Et, effectivement, si aujourd?hui tous les appareils �taient r�parables, on pourrait parler de lutte contre l?obsolescence programm�e. Or, tr�s peu d?industriels permettent, y compris en mati�re d?�lectrom�nager, que l?on puisse d�monter et r�parer.

Notre volont� a �t� de les faire travailler avec une structure d?insertion pour travailler � un nouveau mod�le, qui soit � la fois d?�conomie circulaire et d?�conomie sociale et solidaire, de poser dans ce projet de d�lib�ration et dans notre convention les garanties pour que ce mod�le-l� ne se fissure pas au fil des ann�es pour arriver dans un tout autre mod�le et pour faire en sorte qu?il y ait des lieux de r�paration. Mais il faut non seulement des lieux de r�paration, mais aussi des produits qui soient r�parables.

Nous avons donc d�cid� de nous lancer - vous avez raison, Madame�MOREL, Monsieur�GLEIZES - dans cette nouvelle forme de partenariat entre, j?allais dire, trois grands types d?acteurs, � la fois des entreprises et en l?occurrence des entreprises industrielles, mais aussi des associations d?insertion et les institutions par notre pr�sence et notre d�bat aujourd?hui.

Voil�, je trouve que c?est un tr�s beau projet qui est accueilli dans le 18e�arrondissement, la mairie du 18e y a �galement beaucoup travaill�, et je vous invite donc toutes et tous � voter pour ce projet de d�lib�ration.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAE�121.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAE 121).

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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