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groupe Communiste - Front de Gauche à Mme la Maire de Paris relative aux "Vacances Arc-en-Ciel".


Mme LA MAIRE DE PARIS. - La troisi�me question d'actualit� est pos�e par M. Nicolas BONNET-OULALDJ, pr�sident du groupe Communiste - Front de Gauche.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, l?�cole est finie depuis quelques jours et les jeunes Parisiens go�tent le plaisir des grandes vacances, plaisir qui, h�las, n?est pas le m�me pour tous. Il y a celles et ceux qui ont la chance de partir en vacances et les autres, souvent oblig�s, pour des raisons �conomiques, de rester � Paris pendant l?�t�. De fait, le droit aux vacances, droit issu d?une conqu�te du Front populaire, n?est pas effectif pour tous.

Derni�rement, un collectif d?associations d�nombrait 22 millions de Fran�ais qui renoncent � partir en vacances, dont 3 millions d?enfants. Les associations d�noncent une baisse des aides de d�part en vacances et ont interpell� les parlementaires sur le droit universel aux vacances dans une tribune publi�e et relay�e par de nombreux m�dias. A Paris, 22�% des enfants sont sous le seuil de pauvret�. Ce sont souvent des enfants issus de familles monoparentales, vivant dans les quartiers populaires, qui n?ont pas les moyens de partir.

Or, depuis plusieurs ann�es, des milliers de jeunes partent en vacances gr�ce au dispositif de la Ville dit "Vacances arc-en-ciel". Cela leur permet de d�couvrir des lieux et des paysages inconnus�; cela leur permet aussi la rencontre avec l?autre. Cette ouverture � d?autres horizons est fondamentale pour leur �mancipation.

Nous sommes particuli�rement attach�s aux "Vacances arc-en-ciel". Nous les avions d�fendues en 2015 par un amendement budg�taire de 200.000 euros. Nous les avons d�fendues en f�vrier 2018 en exigeant le maintien de ces colonies de vacances aux c�t�s des parents mobilis�s. En septembre 2018, nous demandions de r�aliser un bilan du dispositif. Ce bilan a confirm� son caract�re social avec une forte repr�sentation des publics les moins favoris�s et des classes moyennes.

Selon ce bilan, 3.412 enfants ont b�n�fici� des s�jours en 2018 contre, je le rappelle, 7.000 enfants il y a 10 ans. On peut cependant penser que le nombre des inscrits de 2018 a �t� limit� par la remise en place tardive du dispositif. Nous avions d?ailleurs d�pos� un amendement budg�taire pour abonder l?enveloppe destin�e aux "Vacances arc-en-ciel" et pour permettre � davantage d?enfants de partir, amendement qui avait �t� repouss�. Pourtant, de nombreux parents semblent ne pas avoir eu de rendez-vous d?inscription cette ann�e.

Aussi souhaitons-nous savoir si toutes les demandes de d�part ont �t� satisfaites. Combien d?enfants ont pu partir cette ann�e�? Combien ont vu leurs demandes refus�es�?

Par ailleurs, ce m�me bilan faisait �tat de la n�cessit� de moderniser les modalit�s g�n�rales d?inscription pour mieux r�pondre aux contraintes, aux besoins et aux attentes des familles. Nous avions d�j� soulign� la n�cessit� d?avoir des agents sur des postes p�rennes qui puissent travailler sur le dispositif des "Vacances arc-en-ciel" pour le faire conna�tre, le valoriser, pour travailler � l?offre �ducative avec les partenaires accueillant les enfants.

Comment et par qui sont organis�es les inscriptions cette ann�e, Madame la Maire�? Quelles am�liorations ont �t� apport�es suite au bilan�?

Il nous est remont�, derni�rement, de la part de certaines structures, des difficult�s nouvelles, notamment la r�servation des voyages aupr�s de la S.N.C.F. Elles �taient jusque-l� assur�es par la Ville et seraient maintenant � la charge des structures d?accueil - qu?en est-il vraiment�? Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�sident.

La parole est � M. Patrick BLOCHE, pour vous r�pondre.

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Merci, Monsieur le Pr�sident, de votre question qui permet - la saison y invite, il est vrai - de redire notre attachement commun � une certaine vision de l?�ducation populaire.

Oui, nous consid�rons avec vous, Madame la Maire de Paris, avec toute la majorit� municipale et, je l?esp�re, au-del�, que la rencontre de paysages et de milieux diff�rents de ceux dans lesquels vivent nombre d?enfants � Paris toute l?ann�e participe d?un vrai processus d?�mancipation, auquel nous tenons beaucoup.

Vous m?interrogez sur le dispositif des "Vacances Arc-en-Ciel" qui n?est pas le seul dispositif permettant aux enfants de partir, notamment ceux des milieux les moins favoris�s. Il y a aussi les classes d�couvertes, je dis cela parce que vous avez vous-m�me, avec votre groupe, apport� et souhait� qu?une dotation suppl�mentaire de 200.000 euros soit apport�e � ces classes d�couvertes. J?indique que 421 classes sont parties en 2018 et que, gr�ce � votre contribution, nous avons pu financer 13 s�jours suppl�mentaires. Au total, chaque ann�e, 19.000 enfants b�n�ficient des diff�rents dispositifs de la Ville.

J?en arrive aux "Vacances Arc-en-Ciel". J?avais fait un bilan devant la 6e Commission de ce qu?avait �t� l?�t� 2018. Nous savons combien ce dispositif a un caract�re tr�s social, puisque 46�% du public est compris dans la tranche qui va des tarifs 1 � 3 et 44�% dans la tranche qui va des tarifs 4 � 7. Je vous indique �galement que ce sont les enfants des familles vivant dans les quartiers populaires qui en b�n�ficient le plus�: 38�% viennent des 10e, 11e, 12e, 14e, 15e et 17e arrondissements et 51�% viennent des 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements. La campagne d?inscription pour l?�t� qui vient de commencer am�ne � ce que 3.627 enfants, � l?heure d?aujourd?hui, pourront partir, soit un chiffre sup�rieur � celui de l?ann�e derni�re. Je ne parle ici que du dispositif DASCO et non pas des s�jours propos�s par les caisses des �coles. Je tiens � dire aussi que nous avons un objectif d?inclusion, y compris durant ces s�jours, puisque 78 enfants porteurs de handicap pourront �galement profiter de ce dispositif.

Nous avons une �quipe extr�mement performante � la DASCO puisque 2.045 rendez-vous avec les familles ont �t� programm�s, dont un millier confirm�; 2.000 rendez-vous t�l�phoniques. De ce fait, toutes les demandes des familles - je l?affirme ici - ont �t� satisfaites. Je ne saurais donc relayer ici le fait que les dispositifs seraient sous-calibr�s. S?il y a moins de demandes aujourd?hui qu?il y a quelques ann�es, cela correspond peut-�tre au fait que les familles organisent diff�remment les vacances de leurs enfants.

Nous avons satisfait toutes les demandes. Des familles peuvent toujours refuser tel ou tel s�jour, c?est leur choix. En tout cas, un s�jour leur a �t� propos� et l?enfant pouvait partir.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur Patrick BLOCHE.

D?ailleurs, autour de 4.000 s�jours, comme c?�tait le cas pr�c�demment pour les "Vacances Arc-en-Ciel" avant que nous n?apportions des am�nagements. Monsieur le Pr�sident, je vous redonne la parole.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Ma question portait vraiment sur la p�riode de vacances, pas pendant l?�cole. Les classes d�couvertes ont lieu dans le cadre de l?Education nationale�; l?instituteur ou l?institutrice accompagne la classe. Cela a une dimension p�dagogique. M�me si nous sommes tr�s attach�s et que nous souhaitons davantage de classes d�couvertes, on ne peut pas m�langer les chiffres. Certains sont li�s � l?Education nationale�; d?autres, � d?autres dispositifs.

Si cela r�pond aux demandes et si cela se remplit, il faut se poser la question des enfants qui ne partent pas. Il faut peut-�tre am�liorer la p�dagogie, la diffusion ou la communication de ce que nous faisons et, vraiment, se donner cet objectif d?avoir le maximum d?enfants qui puissent partir. Voil� le sens de ma question.

Ce n?est pas une remise en cause du dispositif, mais il faudrait essayer de voir comment retrouver ce que nous avons connu par le pass�. Dans les ann�es 1990, 10.000 enfants partaient. Il y a �videmment un aspect culturel, mais se pose aussi la question des colonies elles-m�mes, que se posent les parents sur la s�curit� de leurs enfants dans ces dispositifs?

L?objectif est que 100�% des enfants puissent partir en vacances, notamment dans nos quartiers populaires. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je crois que nous partageons vraiment cette id�e. Travaillons � partir des "Vacances Arc-en-Ciel", mais aussi d?autres dispositifs, pour permettre � tous les petits Parisiens de pouvoir partir en vacances.

IV - Question d'actualit� pos�e par le groupe

Juillet 2019
Débat
Conseil municipal
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