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Vœu déposé par le groupe "Génération.s" relatif à la ligne intercités Paris - Strasbourg.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n� 99 pr�sent� par L�a FILOCHE, relatif � la ligne intercit�s Paris - Strasbourg.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Monsieur le Maire, chers coll�gues.

Le 20 mai dernier, la S.N.C.F. a supprim� les trains Intercit�s 100 % Eco Paris - Strasbourg. L'argument est le m�me depuis ces 10 derni�res ann�es�: la ligne serait non rentable et trop peu utilis�e.

Ce train, 35 euros maximum pour chaque trajet, n'a pourtant fait l'objet d'aucun effort pour en am�liorer son attractivit�: horaires peu adapt�s, absence de vente de boissons � bord pour des trajets de plus de 4 heures, difficult� de trouver et r�server ces trajets, des pistes �videntes d?am�lioration de cette offre n'ont pas �t� recherch�es.

Le Ouigo et le IDTGV, seules alternatives impos�es par la S.N.C.F., proposent des billets dont le montant atteint r�guli�rement 100 euros le trajet, donc trois fois plus. Trajets qui ne desservent pas des villes moyennes. Un TER national existe bien, mais ne circule pas le week-end.

Je ne vous apprendrai rien en vous rappelant le mouvement global de d�sengagement de la S.N.C.F., qu?il s?agisse des Intercit�s, des trains de nuit ou des autotrains dont on vient de parler, toutes les solutions socialement et �cologiquement pertinentes disparaissent peu � peu, remplac�es par une dichotomie fatale � la transition �cologique�: devoir choisir entre le tarif ou la responsabilit� "�colo".

La plupart de nos concitoyens n?auront pas le luxe de ce choix, actant alors le divorce entre l'�cologie et le social.

Au dernier Conseil de Paris, nous avons adopt� un v?u en faveur de la taxation du transport a�rien. Entretemps, la liaison Amsterdam - Bruxelles a �t� supprim�e et le m�me d�bat est en cours au Parlement. A l'heure o� nous pr�nons un tourisme local et durable et o� la diminution des d�placements routiers et a�riens doit �tre un objectif, il est absurde que l'on supprime l'Intercit� Paris - Strasbourg, tout en construisant le Charles de Gaulle Express.

Plus que jamais, l?enclavement des zones rurales p�riurbaines et l'acc�s des citoyens et des citoyennes les plus modestes � un transport propre � un co�t abordable sont une priorit� absolue. Les trains du quotidien desservant de mani�re �quitable tout le territoire doivent �tre d�velopp�s et renforc�s et non d�mantel�s comme on y assiste aujourd?hui.

Plus que jamais, le transport ferroviaire doit �tre un service public d'int�r�t g�n�ral. Il ne peut �tre seulement d�pendant des choix �conomiques arbitraires d?acteurs priv�s bas�s sur des strat�gies de profit ou de rentabilit�. C'est pourquoi nous vous proposons de d�fendre cette ligne Paris - Strasbourg par l'interm�diaire de ce v?u, d'interpeller le pr�sident de la S.N.C.F., le Ministre des Transports, et de se positionner clairement contre la lib�ralisation et la privatisation du service public de transport. Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, L�a FILOCHE.

La parole est � Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce v?u aborde de nombreuses questions d'actualit�: l'organisation de l'offre de transport ferroviaire, la desserte fine et directe depuis Paris des villes de la r�gion Grand Est, le co�t du billet de train, la r�forme ferroviaire, la mise en concurrence, etc. Mais au-del� de la question de la desserte des villes moyennes, toujours assur�e m�me si elle implique parfois une correspondance, c'est la question du co�t du transport ferroviaire, notamment des trajets en TGV en fin de semaine qui nous semble fondamentale. Malgr� une d�multiplication des offres de services ferroviaires, li�e � la grande vitesse, nous constatons une augmentation et une variabilit� des co�ts de billets de train, en particulier ceux sur lesquels il y a des liaisons � grande vitesse. �tant donn� que le train permet une mobilit� durable, qu?il r�pond � une logique de service public, il conviendrait que l'�tat et l'entreprise nationale d�laissent une logique purement commerciale et garantissent des prix abordables des billets de train, notamment ceux des lignes de TGV. L'avis de l'Ex�cutif est bien entendu favorable, puisqu'il soul�ve pr�cis�ment cette question.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Christophe NAJDOVSKI.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "G�n�ration.s", assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2019, V. 242). V?u d�pos� par le groupe UDI-MODEM relatif � l'installation de bornes de recharge �lectrique dans les parkings conc�d�s.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous arrivons au v?u r�f�renc� n� 100 relatif � l'installation de bornes de recharge �lectrique dans les parkings conc�d�s.

La parole est � Maud GATEL.

Mme Maud GATEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Il est n�cessaire d'adapter les infrastructures de chargement �lectrique pour accompagner la mont�e en puissance des v�hicules �lectriques. Or, le r�seau aujourd'hui est insuffisant, notamment depuis la fin du service Autolib', parfois non respect� �galement car par opportunisme trop de v�hicules thermiques ou �lectriques stationnent aux emplacements des bornes de recharge �lectrique, emp�chant les d�tenteurs de v�hicules �lectriques de les recharger. D'o� la n�cessit� pour la Ville de monter en charge.

On a appris cette semaine qu'il serait d�sormais possible de charger son v�hicule �lectrique sur des lampadaires. Je profite de cette intervention pour savoir quand et combien de dispositifs de ce type vont- �tre d�ploy�s ?

Mais on a aussi un souci de voir ces dispositifs de recharge dans les parkings souterrains, ce qui nous para�t quand m�me pr�f�rable. Or, les 146 parkings conc�d�s de la Ville ne disposent pas encore tous de bornes de recharge �lectrique. Il faudrait pouvoir augmenter leur nombre et am�liorer la pr�visionnabilit� de cette offre, afin de permettre aux d�tenteurs de v�hicules �lectriques de mieux anticiper. C?est l?objet de ce v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Maud GATEL.

La parole est � Christophe NAJDOVSKI, pour vous r�pondre.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

La strat�gie parisienne en faveur du d�veloppement de la mobilit� �lectrique a �t� pr�sent�e en de multiples occasions, notamment lors de pr�c�dentes s�ances du Conseil de Paris. Les pr�sentations effectu�es d�taillaient les objectifs de la Ville relatifs au d�ploiement de bornes de recharge dans les parkings en ouvrage. Il y a deux mois, en commission des �lus, lors de la pr�sentation de l'appel d'offres relatif aux bornes ex-Autolib', il fut �galement pr�cis� qu'il y avait 255 points de charge dans les parkings souterrains actuellement, et que la perspective �tait de 1.868 bornes de recharge dans les parkings conc�d�s d'ici 2024. Il n'appara�t donc pas n�cessaire d'effectuer une nouvelle pr�sentation pour pr�senter une nouvelle fois ces perspectives. Les �lus parisiens ont d'ores et d�j� pu avoir connaissance des objectifs de la Ville. Concernant l'information du public, notre objectif est bien de promouvoir et faciliter l'usage des v�hicules �lectriques. Dans cette optique, la carte des bornes de recharge �lectrique disponible sur Paris.fr montre bien les parkings o� des bornes de recharge sont accessibles. Cette carte sera modifi�e en fonction de l'�volution de l'offre. Le v?u �tant sans objet, l'avis de l'Ex�cutif est d�favorable.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Le v?u est maintenu, j'imagine ? Je le mets aux voix avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif? Excusez-moi, Edith GALLOIS, vous aviez demand� une explication de vote.

Je vous donne la parole.

Mme Edith GALLOIS. - Je voudrais remercier Maud GATEL d'avoir d�fendu ce v?u dont j'�tais � l'initiative. Je ne comprends pas, Monsieur NAJDOVSKI, que vous disiez que ce v?u est sans int�r�t, puisque pr�cis�ment, il ne fait que faire une demande que vous dites satisfaite dans le futur, mais pour l'instant elle ne l'est pas. Sur 146 parkings conc�d�s de la Ville de Paris, seulement 77 font des propositions de recharge �lectrique.

Or, je pense que la recharge �lectrique en souterrain doit �tre consid�rablement d�velopp�e, parce que pr�cis�ment elle �vite d'occuper des places en surface. C'est bien d'encourager que les gens qui garent des voitures �lectriques en souterrain, qui ont des abonnements � l'ann�e, cela se fait souvent, puissent se recharger en souterrain sur leur place de parking, ce qui n'est pas le cas pour l'instant, seulement d'une mani�re tr�s minoritaire.

Je ne comprends pas que vous disiez que ce v?u est sans objet, puisque vous-m�me dites qu'en r�alit� il sera satisfait. Cette m�thode de rejeter des v?ux alors qu?ils sont satisfaisants, je trouve cela un peu dommage. Nous, personnellement, notre groupe "100% Paris", nous le soutiendrons.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Edith GALLOIS.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe UDI-MODEM, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Si vous pouviez, du c�t� gauche de cet h�micycle, voter contre cette proposition de v?u, cela m'arrangerait. Elle n'est pas adopt�e, rassurez-vous.

La proposition de v?u est bien repouss�e.

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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