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Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente.- Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC�29 relatif � la contribution de 8,9�millions d?euros et l?avenant � la convention avec l?�tablissement public de coop�ration culturelle le "Centquatre", dans le 19e arrondissement. La parole est � Mme�SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET.- Je serai rapide et, bien s�r, je voterai pour ce projet de d�lib�ration. N�anmoins, je voudrais alerter cette Assembl�e.

Cela fait une bonne dizaine d?ann�es que toujours le m�me point de vigilance est tr�s souvent rappel�. Le "Centquatre" est un �quipement culturel pr�cieux, tr�s utile, pertinent, important pour la Ville de Paris dans ce quartier populaire. Quelle est la particularit� de ce quartier�? Il est en train d?�voluer et peut �tre victime d?un processus de gentrification qui est en cours dans l?Est parisien, d?un c�t� et de l?autre du p�riph�rique. Quel est donc le r�le de cet �quipement culturel�? Est-ce de participer � cette gentrification ou d?�tre, pour l?instant, comme une enclave dans un quartier, o� le lieu, malgr� ce qui est �crit dans ce projet de d�lib�ration, �change peu avec le quartier�? Vous �crivez qu?il est ouvert sur le quartier, qu?il est impliqu� dans le quartier.

Les �chos que j?ai du terrain, sont qu?il n?est pas assez ouvert sur le quartier. Il n?y a pas suffisamment de travail de r�flexion pour permettre une diversification des publics qui viennent au "Centquatre", pour faire tout un travail d?appropriation sociale de la culture, pour diversifier les regards, les approches et les usages de l?�quipement du "Centquatre". Et donc, on se rend compte que, parfois, c?est un peu trop la m�me sociologie qui vient fr�quenter le "Centquatre", comme si le "Centquatre" se coupait d?une partie de la population dans laquelle il est pleinement implant�. Je ne dis pas que c?est simple, mais il y a des travaux et des passerelles possibles, avec des structures relevant de l?�ducation populaire. Il y a aussi des fa�ons de co-construire les programmations, sans pour autant d�roger � la volont� de cr�ation, de haute qualit� artistique dans les programmations, pour garantir � toutes et � tous une diversit� d?approche et des langages artistiques. Je pense que, pour l?instant, le "Centquatre" ne trouve pas la bonne voie pour �tre pleinement inscrit comme acteur qui transforme le quartier avec les habitants du quartier, et non pas avec une petite partie de la population qui, socialement, tend � faire �voluer par l?ext�rieur ce quartier. J?esp�re que j?ai �t� claire et compr�hensible. Un �quipement culturel, cela peut soit participer de la gentrification, soit au contraire participer de l?�mancipation. La culture est une rencontre entre toutes et tous. Il n?est pas ais� d?organiser ces rencontres, mais cela doit �tre le r�le du "Centquatre". Je vous remercie.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente.- Merci. Pour vous r�pondre, M.�Christophe GIRARD.

M.�Christophe GIRARD, adjoint.- Je remercie Danielle SIMONNET de poser cette question, mais je l?alerte sur le fait que la description qu?elle a pu en faire pourrait cr�er une sorte de "fake news" qui pourrait ensuite �tre propag�e. Car le "Centquatre" est exactement le contraire de l?inqui�tude qu?elle a ou que certains pourraient avoir, surtout quand ils n?y vont pas.

Pour aller au "Centquatre" chaque semaine, on est frapp� dans la journ�e, que ce soit le matin ou l?apr�s-midi, de voir dans les parties communes et ouvertes au public une jeunesse incroyable, d?origine, de mixit� et de talent, venir s?entra�ner, que ce soit pour de la musique, de la danse, des expressions th��trales ou sportives. Ce sont des milliers de jeunes qui le fr�quentent et l?utilisent. Ils viennent tous et toutes principalement des 18e et 19e�arrondissements, et de la petite couronne autour de ces arrondissements.

Ce lieu, sous la direction de Jos�-Manuel GON�ALV�S, est anim� et tenu par une �quipe qui, elle-m�me, souvent, vit dans ces m�mes quartiers populaires et conna�t tout � fait les besoins qu?il y a d?acc�s � la culture. C?est bien pour cela que le "Centquatre" avait �t� imagin� pour qu?il puisse emp�cher une sp�culation immobili�re, ne pas �tre d�truit pour la construction de �ni�mes b�timents de bureaux ou �ventuellement de logements sociaux. En tout cas, le "Centquatre" a une programmation exigeante, car les quartiers populaires, comme tous les quartiers, ont besoin et recherchent une programmation savante et populaire.

Donc, je remercie Danielle SIMONNET d?avoir pos� cette question. Sur les 500.000�visiteurs et spectateurs qui fr�quentent le "Centquatre" chaque ann�e, la majeure partie de celles et ceux qui viennent sont des habitants des quartiers aux alentours et � proximit�. Les 70.000�usagers libres des espaces pour leurs pratiques artistiques amateurs, voire professionnelles, sont des jeunes principalement des 18e et 19e arrondissements, mais �galement d?Aubervilliers, des Lilas, de toutes les petites communes ou grandes villes qui sont autour du "Centquatre". Bien entendu, la mission est remplie. Elle sera pr�serv�e, confort�e, et ne participera certainement pas � une gentrification du quartier. Je vous remercie.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente.- Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC�29.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAC 29).

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