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2019 LRI 1 - Plan de sauvetage des églises parisiennes. Voeu déposé par le groupe UDI-MODEM relatif à la restauration du patrimoine cultuel. Voeu déposé par M. Yves POZZO di BORGO relatif à la mise en valeur du patrimoine cultuel. Voeu déposé par le groupe PPCI relatif à la promotion des professions d'art et du patrimoine. Voeu déposé par l'Exécutif.


Mme LA MAIRE DE PARIS.- Nous en avons termin� avec les questions d?actualit� et nous passons � la proposition de d�lib�ration LRI�1 relative au plan de sauvetage des �glises parisiennes.

Nous �tudions cette proposition de d�lib�ration et je donne la parole tout d?abord � M. Jean-Baptiste de FROMENT pour le groupe les R�publicains et Ind�pendants.

M. Jean-Baptiste de FROMENT.- Merci, Madame la Maire.

Je voulais commencer par un propos introductif un peu consensuel. Mais malheureusement, une fois de plus, les m�thodes de l?Ex�cutif m?obligent � une sorte de rappel aux bons usages dans notre Assembl�e. Nous avons re�u, � 14�heures�45 pour 16�heures, un bilan du Plan Eglises de cette administration, et � 15�heures�10, une proposition de v?u bis de l?Ex�cutif en r�ponse � notre proposition de d�lib�ration. Ce ne sont pas des fa�ons de travailler, de respecter non seulement l?opposition mais de montrer que l?on prend au s�rieux des sujets qui sont s�rieux. Je le dis, alors que Mme HIDALGO n?�coute pas un mot de ce que je suis en train de raconter et c?est pourtant assez grave?

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Si, je suis tout ou�e, Monsieur de FROMENT.

M. Jean-Baptiste de FROMENT.- Je ne sais pas si vous pourriez r�p�ter ce que je viens de dire.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Allez-y, je suis tout ou�e?

M. Jean-Baptiste de FROMENT.- Je disais, Madame la Maire, que nous avons re�u?

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Attendez juste un instant.

Je demande � toutes celles et ceux qui sont l�, je ne sais pas tr�s bien � quoi faire? Voil�, vous reprenez vos places et on ferme la porte. C?est normal qu?il y ait un peu d?agitation apr�s la fin des questions d?actualit�. Monsieur de FROMENT, vous avez la parole et je vous �coute.

M. Jean-Baptiste de FROMENT.- Madame la Maire, j?esp�re que ce sera d�compt� de mon temps de parole.

Je protestais vivement contre le fait que vous et vos services ayez communiqu� un projet de v?u bis sur un sujet absolument fondamental � 15�heures�10, alors que nous parlons depuis des mois du patrimoine cultuel de la Ville de Paris et que nous avons d�pos� notre propre projet de d�lib�ration le 28�mai.

J?en viens maintenant au fond. Je ne reviens pas longuement sur le traumatisme qu?a constitu� l?incendie de la cath�drale Notre-Dame. Je me rappelle, Madame la Maire, et c?est plus consensuel, que j?�tais dans votre bureau avec les autres responsables de groupe le lendemain de l?incendie et que nous �tions tous sonn�s. Nous avons r�alis� � quel point ce monument n?�tait pas simplement des pierres, une fl�che, mais une part de notre fiert�, de ce qui nous tient ensemble, nous les Parisiens, nous les Fran�ais, et tous ceux qui aiment le patrimoine et qui aiment Notre-Dame � travers le monde.

Cet �v�nement nous a fait prendre conscience, de fa�on plus g�n�rale, de l?importance du patrimoine parisien et de notre patrimoine cultuel, au-del� des convictions religieuses que nous pouvons avoir ou pas. Ce sont dans chaque arrondissement des �difices remarquables, � plus d?un titre, qui incarnent �galement plus modestement, mais c?est tr�s fort localement, l?histoire de Paris, une part de la vie sociale de nos quartiers, et qui contribuent � la fiert� que nous avons d?habiter cette ville.

Nous savons, en vertu de la loi de 1905, que la Ville de Paris est propri�taire de 85��glises, 9�temples protestants et 2�synagogues. Nous savons aussi, en vertu de l?article�13 de cette m�me loi, que la Ville est responsable de tout dommage caus� par un d�faut d?entretien des �difices concern�s. Or, un premier constat tr�s pr�occupant s?impose�: nous avons 64��difices, dont 7�temples protestants et 1�synagogue, qui sont en danger et qui n�cessitent des travaux importants. Plus alarmant encore, l?Observatoire du patrimoine religieux a recens� tous les �difices menac�s et 11��glises, d?apr�s celui-ci, sont en situation, je cite, "de grand danger".

Je pourrais rappeler �galement le SOS lanc� r�cemment par le cur� de la Madeleine, les d�gradations int�rieures irr�versibles de l?�glise Saint-Merri, l?�tat extr�mement pr�occupant de l?�glise Notre-Dame-de-Lorette - c?est l?�lu du 9e arrondissement qui parle ici - qui a �t� r�nov�e de fa�on superficielle et o� tout est � refaire maintenant. Ce sont aussi les peintures murales d�grad�es de Saint-Eustache, sans compter les �chafaudages en attente � Saint-Pierre de Montrouge. C?est � nouveau, avec la maire du 9e, l?�lu de cet arrondissement qui parle des �chafaudages � la Trinit� qui sont toujours en attente de transformation en travaux. Il faut aussi �voquer l?�tat des 40.000�?uvres d?art et des 130�orgues inscrits ou class�s au titre des monuments historiques qui requi�rent des r�novations d?envergure.

En avril 2015, a �t� pr�sent� un Plan pour le patrimoine cultuel qui n?a pas permis d?assurer l?entretien et la restauration compl�te de ces �glises, temples et synagogues, ainsi que leur mise en accessibilit�. Ce plan affichait un budget d�j� insuffisant de 80�millions d?euros pour la mandature. Je ne rentre pas dans les d�tails, mais selon notre calcul, � l?issue de cette mandature, ce sont seulement 40�millions d?euros qui auront �t� v�ritablement consacr�s � la restauration - je ne parle pas de l?entretien mais de la restauration et r�novation de ces �difices.

Il est donc temps d?agir s�rieusement. C?est la raison pour laquelle nous vous proposons ce plan de sauvetage des �glises parisiennes, qui est articul� autour de 8 points que j?�num�re tr�s rapidement�:

- Inscrire d�s le budget suppl�mentaire 2019 la d�pense de 20�millions d?euros non ex�cut�s sur la p�riode 2015-2017.

- Compte tenu de l?ampleur des dons des m�c�nes et des particuliers pour soutenir la restauration de Notre-Dame, nous proposons que l?on r�affecte les 50�millions d?euros, que vous avez promis, Madame la Maire, pour le fonds d?urgence, au plan de sauvetage des �glises parisiennes.

- Instaurer un programme pluriannuel d?investissements pour le patrimoine cultuel de Paris dot� d?un financement annuel de 33�millions d?euros.

- Autoriser le fonds pour Paris � recueillir les dons directs destin�s � chaque �difice cultuel parisien menac�.

- Mettre en place un plan municipal des fili�res des m�tiers d?art sp�cialis�s dans la restauration des �difices cultuels pour pallier l?appel d?air que va constituer le chantier de Notre-Dame, afin que tous les autres chantiers ne soient pas d�garnis.

- Affecter les ressources humaines n�cessaires par red�ploiement de personnels pour �toffer la Direction du patrimoine.

- Proc�der � un �tat des lieux complet des travaux et de l?entretien des �difices.

- Installer un groupe de travail et de suivi de l?avancement du plan de sauvetage des �glises parisiennes.

J?en ai fini. Alors que la mandature s?ach�ve, qu?un chantier colossal est entrepris sur l?�le de la Cit� pour restaurer dans les meilleures conditions la cath�drale Notre-Dame, l?occasion nous est donn�e par cette proposition de d�lib�ration de prendre un engagement � la hauteur de la richesse de notre patrimoine cultuel�: sauver ces 75�petites Notre-Dame qui font notre fiert� � tous. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup � vous, Monsieur de FROMENT. Je donne la parole � Mme Fadila M�HAL pour le groupe DP.

Mme Fadila M�HAL.- Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, comme tous les �lus qui aiment Paris et son patrimoine, nous avons tous �t� �videmment tr�s choqu�s et meurtris par l?incendie qui a frapp� Notre-Dame de Paris en avril dernier. Mais au-del� de Paris, de la France, c?est le monde qui fut frapp� par les flammes ravageant un de nos plus beaux et plus pr�cieux patrimoines. Beaucoup sont rest�s abasourdis devant cette effroyable vision et sont rest�s sid�r�s dans les rues jusque tard dans la nuit ou devant leur poste de t�l�vision � attendre que les flammes diminuent.

Ce dramatique accident doit nous interpeller sur l?�tat de v�tust� de notre patrimoine �videmment architectural mais aussi cultuel - je pense aux 75��glises -, celui que l?on d�couvre en se promenant dans le Paris si fragile, mais si pr�cieux.

Aujourd?hui, le groupe LRI soumet au Conseil de Paris un plan de sauvetage des �glises parisiennes et cela nous permet d?avoir ce d�bat sur leur situation, que tout le monde s?accorde � reconna�tre comme tr�s inqui�tante. Notre groupe a d?ailleurs pr�sent� un v?u, non pas sur le patrimoine cultuel mais sur le patrimoine local, � ce Conseil hier�: je pense � la fontaine des Innocents, dont le budget avait �t� vot� mais dont les travaux n?avaient pas commenc�. J?ai �t� tr�s heureuse d?apprendre par Karen TA�EB que ce sera chose faite � partir de septembre.

Pour revenir � la proposition de nos coll�gues R�publicains sur les �glises, nous avons tous en m�moire que ce plan du patrimoine cultuel a �t� pr�sent� en avril 2015 par la Ville, avec l?annonce de 80�millions d?euros consacr�s, dont 60�millions pour des op�rations lourdes de r�novation et 20�millions pour l?entretien. C?est vrai que l?�tat des lieux manquait et que ce plan de restauration du patrimoine cultuel devait en effet atteindre plus qu?un chemin de croisi�re. Nous soutenons tous les v?ux qui vont dans ce sens, car c?est bien � partir de ces donn�es pr�cises que nous pourrons agir avec plus d?efficacit�.

Pour autant, l?article�3 de la proposition nous pose beaucoup probl�me. En effet, alors que selon Franck RIESTER, le Ministre de la Culture, nous ne savons pas encore combien co�teront pr�cis�ment les travaux de Notre-Dame de Paris, il nous semble impossible, comme cela a �t� demand� dans cette proposition de d�lib�ration, d?imputer la contribution de 50�millions d?euros de la Ville destin�s � la cath�drale au plan de sauvetage propos� par le groupe.

D?ailleurs, cela s?ajoute aussi au fait que les promesses de dons, et le Ministre l?a dit de fa�on tr�s explicite, comme beaucoup de promesses ne sont pas toujours r�alis�es et elles peuvent avoir un montant tr�s incertain.

Si nous partageons tout � fait l?inqui�tude et toutes les propositions et diagnostics qui sont faits, l?article�3 de votre proposition, qui impose de mettre finalement ces 50�millions dans le plan de sauvetage, nous pose tellement question que nous pr�f�rons nous abstenir par rapport � cette proposition de d�lib�ration. (M. Ian BROSSAT, adjoint, remplace Mme la Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci.

M. Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT.- Merci, Monsieur le Maire.

Cette proposition de d�lib�ration nous interpelle sur la forme et sur le fond. Ainsi, nous nous �tonnons que le groupe LRI propose une niche avec un engagement financier de pas moins de 20�millions d?euros, alors qu?une telle d�pense aurait d� �tre pr�c�d�e d?une discussion lors des s�ances budg�taires. Par ailleurs, nous notons qu?il s?agit, � peu de chose pr�s, de la m�me demande formul�e lors de la derni�re s�ance du Conseil r�gional.

Sur le fond, la trag�die de la cath�drale de Notre-Dame a raviv� l?importance qu?occupe le patrimoine, et particuli�rement l?importance du patrimoine parisien cher � notre ville, aux Parisiennes et aux Parisiens, et � notre histoire.

Malgr� l?�motion collective partag�e et l�gitime, cela ne doit pas nous �carter des politiques publiques d�j� entam�es. En effet, contrairement � ce que ce texte semble vouloir indiquer, le Plan de r�novation du patrimoine cultuel engag� par la Ville de Paris depuis 2015 est r�el compte tenu de nos ressources. Un premier bilan du plan, qui engage plus de 130�millions d?euros, permet de constater des avanc�es concr�tes�: sur 23 op�rations de grande envergure, 7 ont d�j� �t� achev�es. L?exemple du programme complet de restauration de l?�glise de Saint-Germain-des-Pr�s r�cemment abouti le montre parfaitement.

La Municipalit� s?emploie � sauvegarder, restaurer, valoriser ce patrimoine pr�cieux. Pour rappel, ce sont plus de 300�millions d?euros de travaux que la Ville de Paris aura engag�s sur cette mandature pour le patrimoine cultuel et culturel parisien. Quoi que vous puissiez en dire, cela repr�sente un investissement in�dit et qui rompt avec l?absence totale de politique en ce domaine avant 2001.

Au-del� de la question de r�novation des �glises s?impose la discussion suivante. Comment et pourquoi voulez-vous prioriser seulement les �glises dans la r�partition du budget consacr� � notre patrimoine�? Qu?en est-il des �coles, des cr�ches, des universit�s, dont l?urgence de r�novation n?est plus � prouver. Qu?en est-il de l?imp�ratif de la transition �cologique absente de vos propositions�? Pourquoi proposer un plan de r�novation s?adressant seulement aux �glises et pas � tous les lieux de culte qui le n�cessitent�?

Nous sommes toutes et tous sensibles au patrimoine historique, symbole de notre belle ville. Cependant nous ne sommes pas na�fs et nous voyons bien � quel point cette proposition de d�lib�ration est avant tout politicienne et opportuniste, bien loin d?un souci r�el de protection de l?ensemble du patrimoine architectural et paysag� parisien.

Nous voterons donc contre cette proposition de d�lib�ration, tout en esp�rant qu?il y aura prochainement un d�bat approfondi sur le patrimoine parisien, qu?il soit communal ou d?Etat, car dans ce domaine il y a beaucoup � faire. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur CONTASSOT.

La parole est � pr�sent � B�atrice LECOUTURIER, et je crois qu?il faut que M. POZZO di BORGO pr�sente aussi son v?u dans le cadre des trois minutes qui vous sont imparties � tous les deux. Madame B�atrice LECOUTURIER, c?est � vous.

Mme B�atrice LECOUTURIER.- Je viens de d�couvrir et cela va �tre un peu compliqu�!

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l?incendie dramatique de Notre-Dame du 15�avril dernier nous a rappel� combien notre patrimoine avait d?importance et combien les Parisiens, les Fran�ais et le monde entier y �taient attach�s. Ce drame a �galement indirectement mis en lumi�re la fragilit� de notre magnifique patrimoine de nos �glises � Paris. Oui, nous sommes tout � fait heureux que le groupe LRI ait d�pos� ce v?u de sauvegarde des �glises parisiennes.

Notre groupe a toujours d�fendu la restauration de notre patrimoine cultuel qui, il est vrai, est en �tat d?urgence. Jean-Baptiste de FROMENT le rappelait. Le v?u rappelle ce constat inqui�tant�: sur 96��difices religieux, 11 sont en situation de grand danger et 64 n�cessitent des travaux importants, selon l?Observatoire du patrimoine religieux.

Mais cet �tat d?urgence n?est pas arriv� par hasard et reconnaissons que l?entretien de nos �glises � Paris n?a jamais �t� un enjeu ni politique ni une pr�occupation de la Ville, toutes majorit�s municipales confondues. M�me si nous saluons le Plan �glises de 80�millions d?euros sous votre mandature, que notre Assembl�e a vot� en 2015, il reste largement en dessous des besoins r�els. Oui, notre groupe se positionne favorablement sur un �tat des lieux du Plan de restauration des �glises. Nous approuvons �galement la n�cessit� de trouver de nouvelles sources de financement pour sauver nos �glises.

Pour autant, nous ne pouvons accepter ni approuver l?id�e que la Ville de Paris transf�re les 50�millions d?euros promis � la reconstruction de Notre-Dame � l?entretien quotidien de nos �glises, et cela pour deux raisons.

La premi�re raison est que nous devons nous r�jouir que la cath�drale Notre-Dame ait r�uni autant de fonds venus de la France enti�re et du monde entier. Ce serait une erreur de vouloir mettre sur le m�me plan le caract�re exceptionnel et dramatique de l?incendie de Notre-Dame avec un manque de gestion criant du patrimoine religieux � Paris.

La deuxi�me raison est qu?un don reste un don. Les Parisiens ne comprendraient pas que la Ville de Paris ne participe pas � la reconstruction de Notre-Dame.

C?est pourquoi notre groupe s?abstiendra sur ce v?u. Encore une fois, si nous approuvons ce plan de sauver nos �glises, nous ne pouvons pas accepter que Paris soit absent dans le financement de la reconstruction de Notre-Dame.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci. M. POZZO di BORGO.

M. Yves POZZO di BORGO.- Je vais lire les conclusions de mon v?u et ce sera beaucoup plus court. Rapidement, je souhaitais�:

- Que l?on fasse un �tat des lieux de l?ex�cution du Plan de restauration du patrimoine cultuel. Je crois qu?on l?a eu avec ce petit texte mais il faudrait aller un peu plus loin.

- Qu?un �tat des lieux complet de la situation des �glises parisiennes soit r�alis�.

- Et surtout, d�s le prochain budget m�me si c?est un budget qui ne sera pas d�finitif mais temporaire, que l?on puisse d�j� r��valuer ce que l?on attribue aux �glises pour que l?on ait un red�ploiement des cr�dits qui nous permette de regarder ce dossier. C?est tr�s court et c?est ce v?u que je voulais faire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup. M. le Pr�sident F�RAUD.

M. R�mi F�RAUD.- Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, apr�s le tragique incendie du 15�avril dernier, nous avons �videmment �t� tous tr�s �mus. Mais alors m�me que la cath�drale Notre-Dame de Paris est une des seules �glises parisiennes qui n?appartient pas � la Ville de Paris mais � l?Etat, je comprendrais que le groupe LRI ait souhait� se saisir de cet �v�nement pour proposer de nous interroger sur la s�curit� du patrimoine parisien, mais je comprends beaucoup moins bien le contenu de ses attendus et de ses propositions.

D?abord, � lire la proposition de d�lib�ration, on a l?impression que la Ville de Paris n?a rien fait ces derni�res ann�es pour son patrimoine. C?est �videmment une posture d?opposition, mais elle est particuli�rement fausse et peu cr�dible lorsqu?on se souvient de l?inaction des majorit�s de droite qui nous ont pr�c�d�es jusqu?en 2001 sur ce domaine du patrimoine. D?ailleurs, les d�gradations que vous d�plorez, que nous d�plorons tous sur le patrimoine de la ville et notamment sur son patrimoine cultuel, ce sont souvent des d�sordres anciens, voire tr�s anciens, qui n?ont pas �t� r�par�s suffisamment t�t lorsqu?ils sont apparus, et sur lesquels la Municipalit� travaille actuellement pour rattraper un retard consid�rable.

Ensuite, vous soumettez dans votre proposition de d�lib�ration de supprimer la somme engag�e, promise par la Ville de Paris pour la restauration de Notre-Dame, afin de l?affecter � d?autres chantiers purement municipaux. Je crois qu?il serait compl�tement incompr�hensible que Paris ne participe pas financi�rement � la restauration d?un monument parisien embl�matique comme Notre-Dame, qui certes n?appartient pas au patrimoine municipal mais qui participe grandement � l?�me et � l?image de notre ville et ce, alors m�me que beaucoup d?autres collectivit�s en France ont propos� des fonds pour la restauration de Notre-Dame. Je pense m�me que si la Maire de Paris n?avait pas annonc� cette participation, vous nous l?auriez imm�diatement reproch� et peut-�tre propos� un projet de d�lib�ration en ce sens.

Enfin, vous souhaitez ajouter dans cette proposition de d�lib�ration plusieurs dizaines de millions d?euros annuels suppl�mentaires dans un P.I.M. patrimonial. Bien s�r, on peut toujours d�cider d?augmenter les budgets. Nous aimerions tous, je pense Karen TA�EB la premi�re, pouvoir restaurer davantage d?�glises chaque ann�e. Nul doute que cette somme trouverait son utilit�, m�me s?il faut aussi pouvoir trouver les personnes et les entreprises qui travaillent sur des chantiers qui sont souvent tr�s sp�cialis�s.

Mais le principe d?une niche, utilis�e pour cr�er des d�penses suppl�mentaires, n?est pas conforme � l?esprit de ce dispositif que nous avons �tabli entre les groupes�; dans ce cas, c?est "open bar" avec plusieurs dizaines de millions d?euros�! Ce n?est pas non plus conforme aux interventions du groupe LRI et d?autres groupes de l?opposition sur le budget de la Ville de Paris, o� soi-disant nous d�pensons toujours trop.

Nous ne voterons donc pas cette proposition de d�lib�ration.

Je veux aussi saluer le v?u tr�s pr�cis et tr�s s�rieux d�pos� par l?Ex�cutif qui rappelle l?action de la Ville pour rattraper le retard accumul�, qui rappelle l?engagement de 2014 sur le Plan �glises de 80�millions d?euros et sa mise en ?uvre dans ce mandat, qui rappelle le programme en cours de restauration qui est d?envergure. Je fais confiance � l?excellent travail de l?Ex�cutif et de Karen TA�EB pour le poursuivre jusqu?en 2020, et je l?esp�re au-del�.

Notre groupe ne votera donc pas votre proposition de d�lib�ration, mais votera bien s�r en faveur du v?u de l?Ex�cutif.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci. Mme Sandrine M�ES.

Mme Sandrine M�ES.- Merci.

Vous le savez, le groupe Ecologiste de Paris est exigeant en ce qui concerne le patrimoine que nous consid�rons comme essentiel � un environnement de qualit�. Nous l?avons montr� maintes fois, des serres d?Auteuil � la halle Pajol, et j?en passe. Mais nous nous �tonnons que l?on persiste � parler d?un Plan �glises, alors qu?il s?agit en r�alit� de tous les �difices religieux b�tis avant 1905 et non uniquement des �glises�; c?est bien ce qui est indiqu� dans le titre de la niche.

Qui n?est pas favorable � l?id�e d?acc�l�rer le processus de restauration de ces �difices�? D?autant que les b�ches publicitaires, install�es � cette fin par les autorit�s religieuses et qui restent en place de fa�on interminable, polluent notre imaginaire et notre environnement.

Cependant, les �difices religieux ne constituent pas le seul patrimoine dont la Ville soit charg�e et parler de sauvetage nous semble excessif. Nous parlerons plus rationnellement de restauration et d?entretien.

En 2015, des experts passionn�s ont �t� charg�s d?�tablir des priorit�s. Cette programmation a permis de hi�rarchiser les travaux et de mettre en ?uvre un plan efficace et rigoureux qui est men� avec talent par des ouvriers et ouvri�res, des artisans, des techniciennes et des restauratrices. Sur ce plan, nous voudrions saluer le travail de la conservation des ?uvres d?art religieuses et civiles qui est exemplaire. Nous demandions donc en 2015 de renforcer le financement de ce plan mais dans des limites raisonnables.

Entretenir notre patrimoine, c?est aussi veiller � emp�cher sa d�gradation. Cela m?am�ne � rappeler que la pollution atmosph�rique, essentiellement due aux v�hicules motoris�s, participe de la d�gradation des fa�ades et donc des d�cors sculpt�s�; les sp�cialistes du patrimoine en t�moignent r�guli�rement. Ce sont des cons�quences moins graves que celles qui touchent notre sant�, mais qui sont � prendre en compte dans une approche globale de l?�cologie urbaine. De m�me, l?artificialisation des sols est source de nombreuses d�gradations, par exemple des remont�es capillaires qui endommagent les murs de l?�glise Saint-Sulpice. Enfin, rappelons que les �difices religieux, par la qualit� de leur construction, apportent � chacun un abri salutaire - c?est le cas de le dire - lors des canicules.

Nous souhaitons donc que ce patrimoine continue d?�tre entretenu avec soin et que peu � peu ce bien commun, pr�serv� gr�ce aux imp�ts de toutes les Parisiennes et de tous les Parisiens, trouve des usages de plus en plus ouverts sur la cit�.

Cependant, la proposition de d�lib�ration qui est pr�sent�e par les groupes ne peut donner lieu � aucun financement. Cette somme propos�e de 135�millions d?euros qui, de plus, ne nous semble ni argument�e, ni d�taill�e, ni �tay�e par une approche scientifique des conservateurs et conservatrices du patrimoine et des architectes, nous semble lanc�e � la l�g�re.

Nous attendons donc le d�bat sur le budget suppl�mentaire en juillet pour participer pleinement � cette r�flexion sur notre patrimoine et pour participer pleinement � la r�flexion sur les sommes que nous pensons justes � allouer � la pr�servation de notre patrimoine.

C?est pourquoi nous voterons contre la niche propos�e par le groupe LRI et nous nous abstiendrons sur le v?u de l?Ex�cutif puisqu?une somme a �t� annonc�e sans que les groupes politiques de la majorit� y aient �t� associ�s. Nous voulons donc rediscuter de ces sujets. Merci beaucoup.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci. M. le Pr�sident BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ.- Merci, Monsieur le Maire.

On a bien compris par cette proposition de d�lib�ration que le groupe LRI cherche � surfer sur l?engouement national pour la sauvegarde de Notre-Dame, et en m�me temps � attaquer le Plan �glises de la Municipalit�. Cette proposition de d�lib�ration sous-entend que la Ville d�laisse ce patrimoine et qu?elle devrait y consacrer une somme plus importante�: 20�millions d?euros sont propos�s.

Je ne reprendrai pas ici les arguments d�velopp�s dans le v?u de l?Ex�cutif, qui nous convient et qui rappelle le nombre de travaux d�j� mis en chantier, selon un plan que nous avons d�cid� en d�but de mandature. 80�millions d?euros, ce n?est pas rien, notamment quand on va �voquer tout � l?heure la question des �coles de la Ville de Paris et quand on voit que beaucoup de ces travaux sont oblig�s parfois de passer dans le budget participatif.

Je vous rappelle que nous avons pris cette d�cision, alors qu?une nouvelle fois l?Etat a chang� les r�gles du jeu des relations entre lui et notre collectivit�. Apr�s les d�penses sociales non compens�es dues � M.�RAFFARIN et � 1�milliard d?euros qui manquent dans nos caisses, apr�s la saign�e de 1�milliard d?euros impos�e par M.�HOLLANDE, apr�s la contractualisation voulue par le Pr�sident MACRON qui bride la d�pense publique, la Ville a maintenu son effort en faveur de l?investissement, en particulier dans l?entretien du patrimoine culturel et cultuel. C?est sans compter l?augmentation des fonds de p�r�quation dont la Ville est le premier contributeur de ces fonds.

Si le terrible incendie qui a ravag� Notre-Dame nous a tous meurtris et a eu un effet positif, c?est bien le seul�: il a mis � nu l?indigence du budget de l?Etat sur les questions de patrimoine. En 2019, un peu plus de 400�millions sont consacr�s � ce sujet, si j?additionne les cr�dits pour l?entretien et la restauration des monuments historiques et la restauration des monuments historiques grands projets, alors qu?en deux jours, 1�milliard d?euros a �t� lev� principalement chez des donateurs priv�s pour sauver la cath�drale.

Cette politique culturelle fran�aise glisse imperceptiblement vers une privatisation de l?action publique par un recours massif au sponsoring ou au m�c�nat. Pensons que l?Etat consacre plus d?argent � la d�duction fiscale sur l?entretien du patrimoine qu?il en d�pense sur ses fonds propres.

Pour r�sumer cette situation, ce sont les fondations priv�es qui donnent le la et le Gouvernement ne fait qu?accompagner ce mouvement. Cette situation est malsaine�: elle d�gage l?Etat de ses responsabilit�s et affaiblit le r�le et la place de l?imp�t. Sans compter le r�le confi� � M.�BERN, qui a invent� un loto du patrimoine, dont il n?a m�me pas pu obtenir la totalit� de son b�n�fice pour les b�timents en p�ril, devant en c�der une partie au budget g�n�ral.

Mon cher coll�gue, cher Jean-Baptiste, je vous propose une id�e, c?est de s?inspirer du mod�le �conomique que l?on essaie de nous vendre sur le patrimoine sportif. Vous savez, on a propos� le "naming" pour Bercy. On propose, ici m�me dans cet h�micycle, le "naming" sur le stade Jean Bouin. Eh bien, je propose sur le patrimoine cultuel que l?on propose le "naming" et que l?on rebaptise les �glises Saint-Louis Vuitton ou Saint-Fran�ois Pinault�! Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci.

Si je suis l?ordre pr�vu, c?est M.�Buon Huong TAN mais je ne le vois pas. C?est donc Mme Sylvie CEYRAC.

Mme Sylvie CEYRAC.- Merci, Monsieur le Maire.

Depuis la loi de s�paration des Eglises et de l?Etat de 1905, l?entretien et la valorisation des �difices religieux sont une comp�tence municipale. On l?a d�j� dit, la Mairie de Paris est responsable de 96��difices cultuels, soit 85��glises, 9�temples protestants et 2�synagogues qui contiennent environ 40.000 ?uvres d?art.

Une �glise, un temple, s?il est d?abord un b�timent cultuel ouvert gratuitement au public, il est aussi un lieu de recueillement, un lieu de tranquillit� et �ventuellement de fra�cheur l?�t�. Il est aussi un lieu culturel, de nombreux concerts et expositions ayant lieu dans des �glises. Il est aussi un lieu rep�re dans un quartier. Il est un lieu de solidarit� par les nombreuses actions apport�es en soutien aux plus fragiles par des repas, des distributions alimentaires ou m�me de l?h�bergement dans le cadre de "Hiver solidaire".

Ma coll�gue Catherine DUMAS est d?ailleurs intervenue au S�nat sur le projet de loi, dit loi Notre-Dame, pour que la restauration de la cath�drale Notre-Dame conserve sa fonction d?accueil humanitaire et caritatif historiquement propos� � l?H�tel-Dieu.

Or, votre bilan de restauration et les moyens qui y sont allou�s ne sont pas � la mesure des besoins. Je citerai Saint-Philippe-du-Roule recouverte d?un toit provisoire depuis six ans, la Madeleine o� des milliers de touristes admirent ses filets et ses �chafaudages depuis 1998, mais aussi Saint-Germain-l?Auxerrois, la basilique Saint-Clotilde, Saint-Pierre-du-Gros-Caillou qui ont besoin de lourdes r�parations et dont la restauration n?est pas pr�vue dans votre Plan �glises. Beaucoup d?autres �glises de nos quartiers plus modestes n�cessitent aussi des travaux d?entretien, mais comme il n?y a pas d?anticipation, cela aboutit � de lourdes r�parations et donc � des r�parations on�reuses. J?ajoute aussi l?indispensable entretien des orgues et des travaux de mise en accessibilit� qui sont bien souvent laiss�s de c�t�.

Mon coll�gue Jean-Baptiste de FROMENT a d�montr� de fa�on �clatante que les moyens financiers, 80�millions d?euros, que vous aviez promis au d�but de votre mandat, ne sont pas tous engag�s d?ici 2020. De toute fa�on, ils ne sont pas � la mesure des besoins et ce, malgr� l?apport de l?Etat de 11�millions d?euros ou des recettes des b�ches publicitaires pos�es pour plus de 5�millions d?euros.

D?ailleurs, ma coll�gue Edith GALLOIS avait pr�sent� un v?u d�j�, il y a deux ans, pour que la Ville de Paris puisse apporter un soutien de communication aux structures associatives et aux fondations charg�es de recueillir des fonds.

La cath�drale de Paris, le c?ur de Paris a br�l� le 15 avril dernier, et les Parisiens et le monde entier ont �t� boulevers�s. Ce fut pour beaucoup l?occasion de r�aliser l?attachement qu?ils avaient � ce patrimoine religieux et l?urgence de s?en soucier.

D�s 2013, Pierre-Yves BOURNAZEL, alert� sur l?�tat du patrimoine cultuel de Paris, d�clarait�: "Ce patrimoine religieux est l?�me de Paris, et nous avons la responsabilit� de l?entretenir et de le transmettre aux g�n�rations futures".

Des lieux de m�moire de notre ville sont abandonn�s ou n�glig�s. La Mairie de Paris ne se comporte pas en propri�taire responsable, en bon propri�taire. Les moyens humains et financiers sont totalement insuffisants. Le compte n?y est pas et mon groupe "100% Paris" votera cette proposition de d�lib�ration.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame CEYRAC. Mme Laurence GOLDGRAB.

Mme Laurence GOLDGRAB.- Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, la trag�die qui s?est abattue en avril dernier sur la cath�drale Notre-Dame de Paris nous a tous boulevers�s, surtout lorsqu?on �tait aux premi�res loges et que l?on a vu cet incendie spectaculaire. Plus qu?un lieu de culte pour les Fran�ais, Notre-Dame, c?est le roman de Victor Hugo contant Paris et sa cour des miracles au sortir du Moyen �ge.

Hugo y fait �galement un plaidoyer pour l?entretien de nos �difices, � une �poque o� il �tait de bon ton de subventionner les cultes. Fort heureusement, en affirmant le principe de s�paration des �glises et de l?Etat, la loi de 1905 est venue interdire le financement par l?Etat de celles-ci.

Si pour des �difices class�s, une exception demeure, il en est tout autre pour les lieux de culte plus sommaires, si j?ose dire, et c?est une difficult� que vous venez poser par votre proposition de d�lib�ration.

Vous demandez davantage de moyens, et je peux l?entendre, mais est-ce � la collectivit� d?assumer ce co�t, alors qu?elle pr�voit d�j� depuis 2015 un Plan de 80�millions pour le patrimoine cultuel�? Je ne le crois pas. Mon groupe comprend vos pr�occupations, mais en ce qui me concerne je reste attach�e � la loi de 1905.

Ce n?est pas pour autant que nous devons rester les bras crois�s. Alors je ne vais pas proposer le "naming"�- merci d?introduire un peu d?humour dans ce Conseil, cela fait du bien aussi - mais je ne suis pas contre le m�c�nat et ma conviction est plut�t de recourir au m�c�nat. Lorsqu?on voit le succ�s de la cagnotte pour Notre-Dame ou encore l?engouement pour le Loto du patrimoine, je me dis que nous tenons une piste s�rieuse de financement de nos �difices menac�s. Je ne parle �videmment pas de ceux pour lesquels la s�curit� serait un probl�me, car nous nous devons d?assurer la s�curit�, mais pour le reste le m�c�nat para�t une bonne id�e.

Vous l?avez soulign�, nous disposons dans votre niche d?un fonds de dotations pour le financement des lieux de culte. Eh bien, servons-nous en. Mais je m?oppose � tout don direct, comme vous le proposez. Je pense que lorsqu?on est attach� au patrimoine, on veut le sauvegarder dans son ensemble. C?est aux agents de la DAC qu?il revient de d�terminer les �difices � sauvegarder et non aux donateurs.

Pour conclure, mon groupe est �videmment d?accord avec le but de votre proposition de d�lib�ration, mais je ne suis pas convaincue par les solutions que vous proposez. Je voterai donc contre cette proposition.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci, Laurence GOLDGRAB. Mme Marie-Laure HAREL.

Mme Marie-Laure HAREL.- Je vous remercie, Monsieur le Maire.

Le groupe les R�publicains nous propose aujourd?hui un plan de sauvetage des �glises car il estime qu?il existe � Paris 75 petites Notre-Dame � sauver. Il cite le chiffre de 75��tablissements en s?appuyant sur l?inventaire dress� par l?Observatoire du Patrimoine Religieux qui parle de 11��glises en grand danger et de 64 en danger. Les R�publicains ont raison�: il faut agir avant qu?une autre catastrophe ne se produise.

Il faut rappeler que, depuis la loi sur la la�cit� du 9 d�cembre 1905, la Ville de Paris est propri�taire et, par cons�quent responsable, de l?entretien de 85��glises, 9�temples et 2�synagogues.

Pendant le deuxi�me mandat de M. DELANO�, le budget consacr� � ces �difices a malheureusement �t� fortement r�duit, puisque c?�tait d?un tiers sur la p�riode 2008-2014. Et ce n?est malheureusement pas le Plan pour le patrimoine cultuel, que nous avons vot� ici en avril 2015, soit 80�millions d?euros sur cinq ans, qui permettra de faire de grands progr�s.

Ce n?est pas non plus d?ailleurs la rallonge de 42�millions d?euros suppl�mentaires annonc�s dans la presse ce matin qui changera la donne. Les �glises parisiennes ont, je le pense, besoin d?un v�ritable plan d?action et pas d?un simple colmatage. D?ailleurs, on est en droit de se demander pourquoi 42�millions. D?o� viennen-ils�? C?est quelque part l?aveu de l?insuffisance des 80�millions d?euros que l?on avait pr�vus sur cinq ans.

Alors, quand on parle de 80�millions d?euros sur cinq ans - et ajoutons les 42�millions d?euros annonc�s ce matin - il faut pour relativiser et garder en t�te deux chiffres.

Le premier est que la Ville de Paris sait parfois �tre tr�s g�n�reuse pour des causes qui ne sont pas toujours extr�mement prioritaires. La Ville de Paris, on le sait tous, verse � peu pr�s 270�millions d?euros par an aux associations, dont certaines per�oivent des sommes absolument �normes sans poursuivre des missions d?int�r�t g�n�ral tr�s �videntes. J?ai d�j� �voqu� plusieurs fois ici des cas qui peuvent pr�ter aux interrogations, comme l?association "D�dale", � laquelle nous versons 200.000�euros par an et qui transforme des places de parking en lieu de m�ditation et de respiration, parce que c?est bien s�r tr�s appropri� d?aller respirer entre les pots d?�chappement�! Bref.

Gardons en t�te, en termes de chiffre aussi, que l?Observatoire du Patrimoine Religieux estime que ce n?est pas 80�millions d?euros sur cinq ans qu?il faudrait d�bloquer, mais 500�millions d?euros sur dix ans pour restaurer durablement les �difices dont Paris a la charge. C?est donc trois fois plus que ce que la Ville de Paris pr�voit.

J?ajoute que je suis un peu choqu�e quand je vois au budget participatif qu?on retrouve r�guli�rement parmi les projets laur�ats des r�novations d?�glise. Par exemple, dans le budget participatif 2018, il y a un projet financ� � hauteur de 1,5�million d?euros qui pr�voit la r�novation de l?�glise Notre-Dame de la Gare dans le 13e. Les Parisiens ne devraient pas avoir � passer par le budget participatif pour que leur patrimoine historique soit entretenu.

Le concept du budget participatif est de donner l?occasion aux Parisiens, comme c?est �crit d?ailleurs sur le site Internet de la Ville de Paris, de voir financ�es leurs id�es de projets.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Il faut conclure, Madame HAREL.

Mme Marie-Laure HAREL.- C?est donc plut�t l?occasion d?innover et de cr�er. Cela ne doit pas consister � se substituer aux missions primaires de la Ville. Et il me reste deux minutes.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Non, il ne vous reste rien du tout puisque c?�tait trois minutes.

Mme Marie-Laure HAREL.- Alors, je termine en disant juste que le plan propos� par les R�publicains est certes int�ressant, sauf qu?il propose de retirer les 50�millions d?euros promis par la Mairie � Notre-Dame, au motif que Notre-Dame appartient � l?Etat et qu?il faudrait refl�cher ces sommes sur la Ville.

C?est impossible, d?un point de vue moral d?abord parce que Paris a une parole. Quand Paris s?engage, Paris doit faire. Nous avons promis ces 50�millions d?euros et nous ne devons pas nous d�sengager, comme Lyon et un certain nombre d?autres communes l?ont fait.

Je voudrais dire aussi sur le plan financier que, bien que 1�milliard d?euros avait potentiellement �t� r�colt� il y a quelques mois, il n?y a aujourd?hui que 71�millions d?euros effectivement r�colt�s sur les comptes des associations qui ?uvrent � la reconstruction de Notre-Dame.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame HAREL.

Mme Marie-Laure HAREL.- Je dis donc que l?id�e des R�publicains pour ce plan de sauvetage des �glises est tout � fait fond�e et nous adh�rons au principe, mais malheureusement, � cause de cette volont� de retirer les 50�millions d?euros pr�vus pour Notre-Dame, nous serons contraints de nous abstenir. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci. La parole est � pr�sent � Mme SIMONNET pour une minute.

Mme Danielle SIMONNET.- Une minute, ce sera rapide.

La Ville de Paris doit assumer l?entretien et la sauvegarde du patrimoine selon ses obligations. Concernant les �glises, nous nous devons de rester dans le cadre de la loi de 1905 et rien que dans la loi 1905. C?est-�-dire que les �difices religieux b�tis avant 1905 rel�vent de sa comp�tence. Notre-Dame de Paris ne rel�ve pas de la comp�tence de la Ville de Paris mais de la comp�tence de l?Etat, et j?estime que ce n?est pas � la Ville de Paris de participer � la r�novation de Notre-Dame.

Oui, mes chers coll�gues, le m�c�nat est un v�ritable probl�me. Parce que vous croyez que le m�c�nat ne touche pas aux finances publiques, or, avec la loi Aillagon et la d�fiscalisation tr�s forte qui s?ensuit, c?est de l?argent en moins dans les caisses de l?Etat et dans la ma�trise politique publique de ce que l?on finance. Et les panneaux publicitaires, comme mode de financement, posent aussi un �norme probl�me d?envahissement, de matraquage publicitaire.

Par contre, sachez que si on a ce probl�me de r�novation du patrimoine, c?est aussi parce qu?on a tout fait au rabais jusqu?apr�s pr�sent. Regardez ce que nous r�v�lent les enqu�tes concernant Notre-Dame�: il y avait des manquements s�rieux et r�p�t�s aux r�gles de s�curit�; il y avait, selon de nombreux avis des professionnels du patrimoine, des baisses importantes des lignes budg�taires affect�es � la s�curit� et � l?entretien des �difices. Un chercheur du C.N.R.S. nous avait aussi alert�s sur les risques en mati�re de s�curit� et de vuln�rabilit�. Voil� le probl�me quand on fait les choses au rabais�! Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame SIMONNET et merci d?avoir quasiment tenu votre temps de parole. Pour vous r�pondre � vous toutes et � vous tous, je donne la parole � Karen TA�EB.

Mme Karen TA�EB, adjointe.- Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

En me confiant cette d�l�gation en septembre dernier, la Maire de Paris m?a dit�: c?est l?une des plus belles. Et je l?en remercie.

C?est en effet un cours d?histoire pratique de l?art par jour, du gothique flamboyant au n�ogothique, du style roman � l?inspiration byzantine. C?est l?�merveillement devant un Delacroix � Saint-Sulpice, un Guerchin � Saint-Thomas-d?Aquin, un Keith Haring � Saint-Eustache, o� tr�ne un orgue majestueux. �videmment, je vous invite chaleureusement � aller red�couvrir les peintures � la cire de Flandrin et les d�cors peints de Denuel qui ont retrouv�, comme au premier jour, leurs v�ritables couleurs qui s?�taient noy�es sous la noirceur due � la fum�e de bougie.

C?est aussi la rencontre avec des restaurateurs et des restauratrices passionn�s, des tailleurs de pierre, des charpentiers, des ma�tres verriers, des ing�nieurs, des experts, des historiens de l?art. Oui, ces m�tiers se transmettent de g�n�ration en g�n�ration et le savoir-faire est un patrimoine � part enti�re.

C?est aussi, et je veux les remercier, nos �quipes de la direction des Affaires culturelles, de la sous-direction du Patrimoine et de l?histoire qui m�nent � bien tous les projets de restauration et d?entretien de ce si beau patrimoine, dont nous sommes les heureux et fiers h�ritiers et que nous voulons transmettre aux g�n�rations futures. Vous l?avez rappel�, ce patrimoine est riche de 96��difices, 85��glises, 9�temples, 2�synagogues, 126�orgues et 40.000�?uvres d?art.

Non, ce n?est pas un tableau onirique que je dresse ici mais la v�rit�. Cela ne veut pas dire que nous ne savons pas ou que nous oublions les �glises, les sculptures et les peintures qui figurent sur la liste des restaurations � pr�voir. C?est d?ailleurs ce que je r�ponds sans cesse aux nombreuses interviews, qui se sont multipli�es ces derniers temps�: 80�millions d?euros, c?est un budget d?envergure mais nous ne pouvons tout restaurer en une seule mandature.

Je trouve d?ailleurs assez grossi�re la r�cup�ration politique, qui est faite par la droite, de l?action men�e par l?actuelle Municipalit� en faveur de son patrimoine cultuel, alors m�me qu?elle n?y a consacr� que quelques millions lorsqu?elle �tait en responsabilit�. Faut-il le rappeler�? 27�millions d?euros entre 1996 et 2000. Pas �tonnant de trouver des �glises en si mauvais �tat.

Oui, ce sont autant de d�cennies perdues et de retards pris. Il a fallu attendre d?abord 2001 et Bertrand DELANO� pour agir en faveur de notre patrimoine cultuel. De 2001 � 2014, ce sont ainsi 150�millions d?euros qui ont �t� investis. Cet effort a �t� prolong� et amplifi� par la mise en place, en 2015, par la Maire de Paris d?un plan in�dit d?investissements pour l?entretien, la restauration et la conservation de notre patrimoine cultuel.

Nous n?avons donc pas attendu ce Conseil de Paris pour agir et encore moins cette proposition de d�lib�ration qui vient tristement surfer sur ce terrible incendie qui a d�vast� Notre-Dame. Un peu de d�cence ne ferait pas de mal.

Nul n?oubliera cette soir�e du 15�avril o� nous avons vu ces flammes d?une violence inou�e jaillir du toit de la cath�drale et de sa fl�che depuis nos fen�tres de l?H�tel de Ville. Nul ne peut oublier cette nuit sur le parvis, o� nous attendions, tous f�briles, le verdict du g�n�ral GALLET, et ces 500�pompiers mobilis�s qui sont all�s au p�ril de leur vie se battre contre le feu qui mena�ait de faire tomber les tours, alors que la fl�che n?avait pu r�sister.

Vous parlez de Notre-Dame et vous parlez des 50�millions d?euros. Quand je lis dans cette proposition de d�lib�ration la comparaison malvenue entre les 50�millions d?euros, que la Maire de Paris a souhait�s pour contribuer � la restauration de Notre-Dame, et le plan que nous avons vot� ici, en d�but de mandature, avec un budget de 80�millions d?euros, en lien avec le dioc�se et les maires d?arrondissement, je me dis que ce n?est pas s�rieux et m�me ind�cent, voire choquant.

Il est des circonstances exceptionnelles et nous devons savoir en prendre la mesure. Si Notre-Dame n?appartient pas � la Ville mais � l?Etat, le lien entre Paris et Notre-Dame est historique et m�me consubstantiel.

Les autres �glises, que vous appelez des petites Notre-Dame, ne sont pas des petites Notre-Dame mais bien de grandes et superbes �glises.

Quant aux rumeurs qui courent ici et l�, parlant de sous-ex�cution du P.I.M. et que l?on ne serait pas � 80�millions d?euros d�pens�s � la fin de la mandature, j?ai le plaisir de vous annoncer qu?elles sont fausses. Eh oui, Madame CEYRAC, le compte y est. De 2015, ann�e du vote du P.I.M. pour les �difices cultuels, � 2018, la Ville a d�pens� 40�millions d?euros pour l?entretien, la restauration et la conservation. Et en 2020, nous atteindrons bien les 80�millions d?euros.

Faut-il vous apprendre qu?il est normal que les sommes d�caiss�es soient moins importantes en d�but de mandature, laquelle est principalement consacr�e aux phases d?�tudes souvent longues en raison de la complexit� des interventions que nous menons et qui n�cessitent de nombreux �changes avec les services scientifiques de l?Etat�? Il n?y a donc pas de retards "lourds", voire de reports sine die, comme vous le dites, mais le respect du patrimoine et des r�gles qui s?imposent � son entretien et � sa restauration. Nombre d?�glises, temples ou synagogues sont class�s monuments historiques.

Pour rester sur des consid�rants financiers, puisque c?est le c?ur de vos propos - cela vous a �t� rappel�, je le fais � mon tour. Je m?�tonne d?ailleurs que votre groupe m�connaisse le fait que les niches n?aient pas � engendrer d?inscriptions budg�taires - la Ville de Paris travaille sur un volume d?op�rations qui repr�sente plus de 140�millions d?euros de travaux, dont 80�millions d?euros seront bien d�pens�s comme pr�vu entre 2015 et 2020.

42�millions d?euros figureront au budget suppl�mentaire au Conseil de Paris de juillet 2019. Il ne s?agit pas d?un nouveau budget mais bien d?un budget dans la continuit�. C?est pour cela que peut-�tre, Madame M�ES, vous n?avez pas eu cette information.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Il faudrait conclure, Karen TA�EB.

Mme Karen TA�EB, adjointe.- Conclure, cela va �tre difficile. Je m?excuse, c?est un sujet qui fait d�bat. Je suis interview�e toutes les 5�secondes. Si vous voulez apprendre par la presse ce que j?ai � dire, c?est un peu dommage. J?aimerais vraiment pouvoir dire certaines choses.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- J?y suis contraint par le r�glement�!

Mme Karen TA�EB, adjointe.- C?est tr�s difficile, je ne sais pas comment couper car j?ai �norm�ment de choses � vous dire.

Je vais peut-�tre vous parler du m�c�nat et remercier les g�n�reux m�c�nes qui ont contribu� � diff�rents chantiers de restauration. Je pense �videmment � Saint-Augustin, Saint-Germain-des-Pr�s, Sainte-Croix des Arm�niens que nous allons inaugurer bient�t avec la Maire et le Maire du 3e. Il y a trop de choses � dire et je ne sais pas comment couper tout cela.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- On �tait � six minutes.

Mme Karen TA�EB, adjointe.- Je voudrais dire �galement que j?interviens tr�s souvent pour �tre dans la p�dagogie. Nous sommes intervenus dans le 4e arrondissement pour Saint-Louis-en-l?�le et nous irons dans le 13e pour Sainte-Anne de la Butte aux Cailles, dont j?ai entendu que vous employiez le terme "grand danger", m�me "p�ril" en la demeure. Sachez que nous sommes en responsabilit� et qu?on ne laisse aucun de nos �difices en p�ril. Vous l?avez compris, je donnerai un avis d�favorable � la proposition de d�lib�ration et je propose un v?u de l?Ex�cutif et une demande de retrait pour ces v?ux.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Tr�s bien. Merci. M.�Jean-Baptiste de FROMENT pour deux minutes.

M. Jean-Baptiste de FROMENT.- Merci, Monsieur le Maire.

J?entends ce qui a �t� dit par les uns et les autres sur les 50�millions d?euros et je suis pr�t, si cela peut faire voter un peu plus de personnes en faveur de notre proposition de d�lib�ration, � retirer, � suspendre l?article qui concerne le transfert des 50�millions d?euros.

Je comprends, bien s�r, que la Ville de Paris ait tenu � manifester sa solidarit� avec Notre-Dame et nous n?avons �videmment pas critiqu� au d�part l?annonce de la Maire de Paris. Je voudrais simplement rappeler � notre Assembl�e que 50�millions d?euros, c?est beaucoup, c?est plus, selon notre analyse et notre estimation, que tout ce qui aura �t� effectivement d�pens� pendant cette mandature pour la restauration des �glises dans le cadre du plan. C?est la premi�re chose. Ensuite, quand ces 50�millions d?euros seront dans le fonds de souscription Notre-Dame, on ne pourra absolument pas refl�cher la somme, m�me si les fonds atteignent des sommes qui sont plus que n�cessaires � la restauration compl�te de Notre-Dame.

C?est pourquoi, avec un peu de pragmatisme, il ne nous semblait pas compl�tement idiot de peut-�tre revoir la somme promise pour Notre-Dame de Paris pour se concentrer sur ce que nous avons vraiment � faire, nous, Ville de Paris, c?est-�-dire l?entretien des �glises, des synagogues, des temples qui sont la propri�t� de la Ville.

Je comprends, � la lecture du v?u bis pr�sent� � 15�heures�10, je le rappelle une nouvelle fois, qu?il est urgent pour la Ville de ne rien faire. Sous le coup de l?�motion, on a annonc� 50�millions d?euros pour passer dans les m�dias pour Notre-Dame. Maintenant c?est un retour � la normale et le v?u qui nous est propos� ne prend aucune esp�ce d?engagement chiffr�. Tout le bilan fait �tat de travaux qui vont en r�alit� commencer apr�s 2020 - j?en ai l?exp�rience par exemple avec l?�glise de la Trinit� o� on annonce le d�but des vrais travaux pour les calendes grecques - et tout cela ne va �videmment pas.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur de FROMENT.

M. Jean-Baptiste de FROMENT.- Nous voterons naturellement contre le v?u de l?Ex�cutif.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident.- Merci � vous.

Nous allons proc�der maintenant au vote des v?ux d�pos�s par les groupes UDI-MODEM, Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants, et M.�POZZO di BORGO, ainsi que le v?u n��11bis d�pos� par l?Ex�cutif et pr�sent� � l?instant par Karen TA�EB.

Le v?u n��9 d�pos� par le groupe UDI-MODEM est-il retir� au profit du v?u de l?Ex�cutif�? Vous le maintenez.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��9 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Le v?u n��10 d�pos� par M. POZZO di BORGO est-il retir� au profit du v?u de l?Ex�cutif�? Il est maintenu.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��10 Avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Le v?u n��11 d�pos� par le groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants est-il retir� au profit du v?u de l?Ex�cutif�?

Qui r�pond pour le groupe PPCI�? Est-il maintenu ou retir�? Il est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��11bis d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 198).

Je mets � pr�sent aux voix, � main lev�e, la proposition de d�lib�ration LRI 1 amend�e, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

La proposition de d�lib�ration est rejet�e. (2019, LRI 1). Merci � tous.

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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