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2019 DJS 129 - Centre sportif Croix Nivert (15e). - Avenant à la convention d’occupation du domaine public avec la société Maraga. 2019 DJS 134 - Terrain d’Éducation Physique Castagnary (15e). - Avenant à la convention d’occupation du domaine public avec l’UCPA Sport Loisirs.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous propose une discussion commune sur le projet de d�lib�ration DJS�129 concernant le centre sportif Croix-Nivert, dans le 15e arrondissement et sur le projet de d�lib�ration DJS�134 concernant le terrain d?�ducation physique Castagnary, toujours dans le 15e arrondissement. Ce sont des avenants � des conventions d?occupation du domaine public.

Je donne la parole � Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ces deux projets de d�lib�ration portent sur la signature d?un avenant concernant la prolongation de deux conventions d?occupation temporaire du domaine public. Il s?agit de deux appels � projets relatifs � la r�alisation d?�quipements sportifs sur deux parcelles municipales situ�es dans le 15e arrondissement. Si, sur le principe, nous nous r�jouissons de disposer d?une offre sportive suppl�mentaire, avec la cr�ation d?une vague de surf et d?un complexe de "padel", en l?�tat, la conduite de ces deux op�rations pourrait se r�sumer en ces termes�: comment transformer une bonne id�e en un �chec �conomique�?

S?agissant du projet de d�lib�ration DJS 129, � l?issue de l?appel � projets "Grand Paris, terrain de jeu", lanc� en f�vrier 2017, vous nous avez propos� d?attribuer � la soci�t� "Maraga" le droit d?occuper et d?exploiter � titre privatif une parcelle du centre sportif Croix-Nivert pour la r�alisation d?une vague de surf. Or, depuis cette date, la soci�t� "Surf Indoor" a �t� confront�e � de multiples difficult�s, qui, comme vous le pr�cisez dans le projet de d�lib�ration, n?avaient pas �t� identifi�es au moment de l?appel � projets.

Ces difficult�s sont li�es pour une grande partie � la mauvaise qualit� des sols et � des probl�mes de pollution qui impliquent des surco�ts importants. A celles-ci s?ajoutent des probl�mes administratifs et fiscaux, sans oublier le manque de qualit� et d?int�gration du projet architectural qui suscite le m�contentement des riverains et n?est vraiment pas de nature � valoriser le paysage de la rue de la Croix-Nivert. Tous ces al�as se traduisent pour le porteur de projet par un surco�t de 995.000 euros par rapport au budget initial.

Au vu de cette accumulation de probl�mes et � la lecture du "business plan" pr�visionnel, nous tenons � vous faire part, Monsieur le Maire, de notre inqui�tude sur la capacit� de l?op�rateur � assumer des co�ts de construction et la p�rennit� de l?�quipement. A ceux-ci s?ajoutent beaucoup d?incertitudes sur les cr�neaux qui seront r�serv�s pour un partenariat avec nos �coles et associations. Jusqu?� ce stade, nous ne disposons d?aucune garantie. Je redoute, une fois de plus, que nous ne nous retrouvions avec la portion congrue.

S?agissant du projet de d�lib�ration DJS�134, � l?issue de l?appel � projets "Paris, terrain de jeu", lanc� en janvier�2016, vous nous avez propos� d?attribuer � l?U.C.P.A. le droit d?occuper et d?exploiter � titre privatif le T.E.P. Castagnary pour y construire un complexe de "padel". Pour ce qui concerne ce site, je tiens � souligner le m�contentement des riverains qui, au fil des ann�es, ont assist� � une succession de transformations des lieux. Initialement jardin de proximit� dot� d?une petite aire de jeu, le square a �t� transform� en terrain de mini-tennis et de handball, destination qui a finalement �t� abandonn�e par la DJS devant les difficult�s rencontr�es pour en assurer la gestion dans des conditions de s�curit� satisfaisante. R�sultat, nous nous sommes retrouv�s avec un �quipement mur� et inaccessible qui est devenu une v�ritable verrue pour le quartier, au grand dam des riverains, lesquels sont aujourd?hui spectateurs des difficult�s rencontr�es par le nouvel op�rateur.

Car, comme pour le projet de surf "indoor" que j?ai �voqu� dans le projet de d�lib�ration pr�c�dent, le futur exploitant a �t� confront� � d?importantes contraintes techniques qui n?avaient pas �t� identifi�es au moment du lancement de l?appel � projets, qui ont entra�n� un rench�rissement des travaux et une perte de temps d?exploitation. L� encore, des �tudes suppl�mentaires ont r�v�l� des sols de mauvaise qualit�, avec, � la cl�, de multiples cons�quences et surco�ts. Initialement estim� � 810.000�euros, l?investissement se chiffre d�sormais � 1,5�million, ce qui est de nature � fragiliser, voire � remettre en cause la r�alisation de cet �quipement.

En r�sum�, pour ces deux projets de d�lib�ration, nous sommes contraints de faire le m�me constat. Dans les deux cas, les porteurs de projets ont �t� confront�s � une somme de difficult�s li�es � la mauvaise qualit� des sols mis � disposition. Dans les deux cas, une succession d?al�as et de dysfonctionnements a g�n�r� des surco�ts tr�s importants. Enfin, dans les deux cas, ces deux projets se traduisent, pour les riverains et les futurs usagers, par un retard consid�rable. Au-del� de tous ces dysfonctionnements, nous voterons n�anmoins, Monsieur le Maire, la prolongation des deux conventions d?occupation du domaine public, avec le souhait que les projets soient respectueux des riverains et du paysage urbain.

J?ajoute, concernant cette fois-ci le 13e arrondissement, que le projet de karting �lectrique, lui aussi laur�at de l?appel � projets "Grand Paris, terrain de jeu", doit �galement faire l?objet d?un avenant de prolongation. L?occupant est, l� encore, confront� � un surco�t important - plus de 2,5 millions - et � une perte d?exploitation li�e notamment � un retard de livraison bien au-del� du printemps�2020. Finalement, le bilan de ces appels � projets "Paris, terrain de jeu" et "Grand Paris, terrain de jeu", aussi int�ressants soient-ils pour la Ville en termes de propositions nouvelles d?�quipements sportifs, est pour le moins inqui�tant. Pour l?avenir, nous souhaitons que la Ville �tudie en amont et de fa�on plus approfondie les sites mis � disposition des op�rateurs, afin que les terrains ne restent pas en friche pendant des ann�es et que les projets sortent dans de meilleures conditions, tant sur le plan financier qu?en termes calendaires. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Claire de CLERMONT-TONNERRE.

La parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS, pour vous r�pondre.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, Madame de CLERMONT-TONNERRE, d?avoir li� les projets de d�lib�ration DJS�129 et�134 parce qu?ils sont effectivement du m�me objet. Cela nous permet d?avoir un d�bat global sur ces deux sujets. Merci, globalement, de la tonalit� constructive de votre intervention, tout comme celle des rapports avec la mairie du 15e arrondissement sur ces deux sujets.

L?appel � projets "Paris, terrain de jeu", puis "Grand Paris terrain de jeu", �tait une premi�re quasi mondiale, en tout cas fran�aise, de vouloir utiliser des friches urbaines, des d�laiss�s urbains du foncier intercalaire pour demander � des porteurs de projets associatifs, comme l?U.C.P.A., ou priv�s, comme "Maraga", de d�velopper des concepts temporaires pour utiliser des friches urbaines � destination d?�quipements sportifs. C?est vrai que cette premi�re a connu un certain nombre de pl�tres � essuyer, d?apprentissage administratif, politique, juridique, foncier, qui ont fait face, tant pour les op�rateurs que pour la Ville, � un certain nombre d?incertitudes et d?al�as, tel la question des sols, qui ont g�n�r�, pour les uns, des probl�mes de d�pollution, pour les autres, des probl�mes d?imperm�abilisation des surfaces en sous-sol rendu n�cessaire, ou des �tudes compl�mentaires extr�mement importantes.

C?est sans doute le caract�re tr�s innovant de la d�marche, une premi�re que l?on n?avait jamais men�e � cette ampleur, qui nous a conduits � avoir ces incertitudes et � se retrouver, d�sormais, dans une situation o�, pour la vague de surf concernant "Maraga", nous en avons pour presque 955.000 euros de travaux suppl�mentaires li�s � des al�as qui ne sont absorbables par le porteur de projet qu?� condition de lui laisser un temps d?amortissement plus long. De la m�me mani�re, pour l?U.C.P.A., avec le "padel", nous nous retrouvons avec des co�ts qui s?�l�vent � 740.000�euros suppl�mentaires li�s � des �tudes g�otechniques, � du raccordement �lectrique et � des piquetages suppl�mentaires pour prot�ger les racines des arbres.

Je ne peux que partager avec vous l?insatisfaction sur le d�roul� et sur un certain nombre d?al�as, tout en assumant, pour c�l�brer la pr�sence de Jean-Louis � nos c�t�s, l?administration qui peut �tre un peu "test and learn", comme on le dit d�sormais dans le jargon des "start-up", sur des dispositifs innovants�: essayer, �chouer, apprendre, corriger. C?est ce que nous avons fait ici sur un appel � projets tr�s innovant. Nous avons �chou� sur des trucs, mais nous avons appris. Nous essayons d?�tre agiles. Nous l?avons fait avec vous, mairie du 15e arrondissement, dans le jury et le choix des projets. Gr�ce � ces projets de d�lib�ration, nous allons y arriver. Nous allons transformer le T.E.P. Castagnary qui �tait devenu, non plus un terrain de sport, mais un terrain de "deal" et un sujet d?ins�curit� dans le quartier. Donc, une forme de friche, en un vrai lieu de "padel" � Paris. Les Parisiens sont tr�s demandeurs de cette nouvelle pratique de tennis. Rue de la Croix-Nivert avec Maraga, la vague de surf, l� encore, sera la premi�re dans Paris intra-muros, avec un b�timent qui aura respect� les demandes des habitants, et donc, aura �t� revu dans son gabarit par le porteur de projet. Nous avons appris, nous avons test�, nous avons �chou�. Nous sommes remont�s et nous allons r�ussir � sortir les projets. Je vous remercie tous de l?attitude constructive qui va permettre cette nouvelle offre pour les Parisiens.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Jean-Fran�ois MARTINS.

Je mets d'abord aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 129.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 129).

M�me vote, j?imagine, pour le projet de d�lib�ration DJS�134�?

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 134.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 134).

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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