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Vœu déposé par le groupe les Républicains et Indépendants relatif à la subvention à l'UNEF.


Mme Antoinette GUHL, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n��200 relatif � la subvention de l?U.N.E.F.

La parole est � Marie-Claire CARR�RE-G�E.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Lors du dernier Conseil de Paris, a �t� adopt� un projet de d�lib�ration pr�voyant le versement d'une subvention de 30.000 euros � l'Union nationale des �tudiants de France, U.N.E.F., une organisation qui a �t� nagu�re l'un des grands syndicats �tudiants et se concentrant sur la d�fense exclusive des int�r�ts des �tudiants.

On n?a pu que constater les propos honteux tenus par des membres du bureau national de l?U.N.E.F. � l?occasion de l'incendie de Notre-Dame. Je rappelle�: "d�lire de petits blancs, donc on se balek", "drame national parce qu?une charpente br�le", etc. Malheureusement, l'organisation a pris seulement de pseudo-prises de distance avec ces propos, puisqu'elles se sont accompagn�es dans le m�me "tweet" ou communiqu� de l'accusation de cyberharc�lement � l'encontre d'une ministre qui avait publi� une copie d?�cran de ces tweets indignes.

Consid�rant �galement le fait que des membres de cette organisation se sont illustr�s par l'organisation de r�unions en non-mixit� raciale, je propose, en partant du principe qu?il ne doit pas y avoir d'argent public pour une organisation dont des responsables, sans �tre d�mentis, ne sont pas favorables aux principes de la R�publique, que la Mairie de Paris sursoie � l'ex�cution du projet de d�lib�ration 2019 DAE 29 concernant l?U.N.E.F. et qu'elle pr�sente un nouveau projet de d�lib�ration aux fins d'annuler cette subvention.

Le pass� irr�prochable de l?U.N.E.F. en tant qu?organisation ne saurait �tre retenu face � des propos qui sont d'une indignit� grave et qui traduisent malheureusement, puisqu'ils ne sont pas d�mentis et que ces personnes n'ont pas �t� d�mises de leurs fonctions, une d�rive inqui�tante de l'organisation.

Je vous remercie.

Mme Antoinette GUHL, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Madame CARR�RE-G�E, ch�re coll�gue, Notre-Dame est un lieu o� r�sonne l?�me de Paris. La tristesse et l?effroi nous ont toutes et tous saisis, ath�es ou croyants, voyant les flammes. Notre-Dame est un concentr� de prouesses architecturales, d?art et d?ing�nierie. C'est une grandeur et une beaut� qui nous fascinent, c'est un monument qui rassemble les foules � travers le monde, vers o� se tournent tous les regards aux moments forts de l'histoire de France. Tout cela fait de Notre-Dame un message universel, et la vague de solidarit� et de mobilisation pour sa reconstruction venue de toutes parts en est la preuve.

Aussi, quand on lit tant de b�tises et d'ignorance dans les "tweets" de quelques-uns, c'est un d�chirement. Certains militants de l?U.N.E.F. ignorent sans doute que Jean-Marie Lustiger, ancien archev�que de Paris, c�l�bra la messe � Notre-Dame alors qu?il fut aussi ancien de l?U.N.E.F., engag� dans le militantisme �tudiant et la r�sistance. En effet, il est probl�matique que les g�n�rations �tudiantes se succ�dent avec une m�moire partielle, voire partiale. Je le regrette am�rement et je condamne avec fermet� les propos indignes et les messages ironiques au sujet de l?incendie de Notre-Dame.

D'ailleurs, et je ne vous suis pas, il ne s'agit pas d'une pseudo-prise de distance, mais il y a eu une r�elle prise de distance de la part de la pr�sidente de l?U.N.E.F. avec qui je me suis entretenue, Mme M�lanie LUCE. Elle a qualifi� ces propos d'inacceptables soutenus par les membres en question de son syndicat. Je n'ai pas l'habitude de me m�ler des d�bats internes des organisations �tudiantes, donc je ne vais pas commencer aujourd'hui. En revanche, je ne vous cache pas mon soulagement quand Mme la pr�sidente de l?U.N.E.F., M�lanie LUCE, a rappel� son attachement � Notre-Dame.

Pour conclure, je n'acc�derai �videmment pas � votre requ�te de report de l?ex�cution du projet de d�lib�ration 2019 DAE 29 du Conseil de Paris d'avril dernier, car elle engage 60 associations et 543.000 euros de subventions. Par ailleurs, je pr�cise que ces subventions sont d�livr�es sur la base d'un appel � projets pour les initiatives �tudiantes. Le financement accord� � l?U.N.E.F. a donc pour objet des actions concr�tes et pr�cises telles que des permanences d'acc�s au droit, des formations des �lus universitaires et du C.R.O.U.S., des journ�es de sensibilisation � la lutte contre le racisme, le sexisme, l?homophobie et la transphobie. Cette proc�dure tout � fait transparente fait l'objet d'un d�bat chaque ann�e en Conseil de Paris, auquel je vous invite � prendre part. Pour ces raisons, j'�mets un avis d�favorable � votre v?u.

Mme Antoinette GUHL, adjointe, pr�sidente. - Je mets donc aux voix le v?u n� 200 du groupe les R�publicains, mais avant, une explication de vote de Jean-No�l AQUA.

M. Jean-No�l AQUA. - En une minute, j'ouvre les guillemets parce que ce ne sont pas mes propos�: "Vous voulez que l'on dynamite la piscine d'Auteuil. Si vous savez le faire, ne vous g�nez pas, mais essayez de ne pas vous faire rep�rer". Quel est le rapport avec cette subvention�� l?U.N.E.F. ? C?est que ces propos ont �t� tenus par un des membres de votre groupe, ch�re coll�gue, en l'occurrence M. GOASGUEN, et cela a �t� largement relay�. Est-ce que nous avons pris pr�texte de ce genre de propos clairement inadmissibles pour retirer le soutien, par exemple, au groupe LRI au Conseil de Paris de ne pas mettre de l'argent, si je suivais votre logique�? Non. Ce v?u est un v?u caricatural o�, visiblement, le mot U.N.E.F. doit faire office de chiffon rouge. Pourquoi cette subvention � l?U.N.E.F. est-elle accord�e�? L?U.N.E.F. fait un gros travail notamment pour les �tudiants qui sont en �chec par rapport � la proc�dure Parcoursup, pour les aider. Oui, c'est dans l'int�r�t des �tudiants. L?U.N.E.F. a une subvention parce qu'elle fait ?uvre utile dans l'int�r�t des �tudiants, donc elle ?uvre positivement. Vouloir retirer cette subvention au motif qu'une des personnes de l?U.N.E.F. aurait dit un jour quelque chose d'aberrant est un non-sens absolu. Nous voterons contre ce v?u.

Mme Antoinette GUHL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains et Ind�pendants, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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