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Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente.- Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC�158�: subventions et convention avec l?association "We Love Green". La parole sera successivement � Mme�L�a FILOCHE, puis � Mme�Danielle SIMONNET.

Mme�L�a FILOCHE.- Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, ils �taient environ 60.000�amateurs et amatrices de musique, de militants, de militantes de l?�cologie, ce samedi 1er�juin, au bois de Vincennes, pour partager un moment festif devant une centaine de concerts et de DJ, pour assister � des conf�rences autour de l?�cologie, pour manger local et calculer leur empreinte carbone. "We Love Green", ce "Woodstock" de la culture alternative �colo, ambitionne de montrer que le combat pour la plan�te et l?�cologie est bien sur le devant de la sc�ne.

Ici, on a l?�cologie joyeuse, et c?est tr�s agr�able. En sensibilisant un public toujours plus nombreux et en r�duisant les impacts de l?�v�nement sur l?environnement, ce festival est pionnier et est devenu une r�f�rence dans la culture �coresponsable. Par la mise en place d?une restauration bio et locale, par le recyclage des d�chets et une optimisation de la gestion de l?eau, notamment � travers un partenariat avec "Eau de Paris", il plane, en effet, au c?ur de ce dispositif soutenu par la Ville, l?id�e que le sauvetage de la plan�te passe effectivement par la somme des actions de chacun, mais aussi et surtout par une �thique port�e collectivement. Faisant ?uvre d?exemple, ce festival pionnier ouvre ainsi la voie � la diminution des impacts et � l?am�lioration des performances environnementales. C?est aussi un lieu o� l?on respecte les artistes, en plus de respecter la plan�te. Le festival "We Love Green" permet, en effet, aux artistes �mergents de se produire devant un large public, ce qui leur donne une couverture m�diatique et culturelle importante. C?est donc une r�ponse concr�te au maintien de la diversit� culturelle festive et musicale � Paris. D'ailleurs, il est devenu peu � peu un festival incontournable de la culture musicale parisienne et m�me internationale. Tout ceci est bien une preuve que la nouvelle g�n�ration, celle des lyc�ens qui marchent le vendredi pour le climat et celle des p�titionnaires de l?affaire du si�cle, veut faire � la fois sa r�volution culturelle, mais aussi la r�volution �cologique. En cela, le groupe des �lus "G�n�ration.s" se f�licite que nous puissions y prendre toute notre part. Je vous invite � aller � l?�dition de l?ann�e prochaine, si ce n?est pas le cas.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente.- Merci. La parole est � Mme�Danielle SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET.- Ecoutez, L�a FILOCHE, autant je vais continuer � participer aux gr�ves et aux marches pour le climat, autant je ne mettrai pas "We Love Green" au m�me niveau. Je n?ai pas le sentiment que "We Love Green" veuille changer le syst�me. "We Love Green" est une manifestation qui montre la capacit� � s?adapter au syst�me. On est tout de m�me sur du "greenwashing" tous azimuts. Je rappelle que pour participer � ce festival, il faut payer 50�euros l?entr�e. Il y a 60.000�participants. On a donc un bon budget de 3�millions d?euros. Je ne suis pas compl�tement s�re que "We Love Green" ait besoin de la subvention de 30.000�euros de la Ville de Paris pour faire venir Booba et les nombreux autres artistes qui s?y produisent, sans sp�cialement avoir un message �colo � porter.

Que ce festival coche les cases - c?est important - de la restauration bio et locale, du recyclage, du tri des m�gots, en passant par le choix des "�cocups", de la vaisselle biosourc�e recyclable, de l?optimisation de la gestion de l?eau et que l?on demande � ceux qui participent aux concerts de s?engager sur leur empreinte carbone, c?est tr�s bien. Il y a toute une r�flexion sur ce sujet. La Ville devrait imposer une charte et des conditions �colos pour l?organisation des festivals. On ne fait pas une manifestation sur le parvis de l?H�tel de Ville avec n?importe quel crit�re. On devrait les fixer. On devrait imposer des r�gles � l?ensemble des partenaires qui veulent louer les espaces de la Ville et privatiser l?espace public pour des op�rations lucratives, parce qu?� 50�euros, on est bien dans le cadre d?une op�ration lucrative.

Pourquoi donner 30.000�euros�? Est-ce que l?on donne 30.000�euros � la "F�te de l?Humanit�"�? Je me tourne vers mes coll�gues du groupe communiste. A ma connaissance, non. Certes, cela n?a pas lieu � Paris, mais dans le parc de la Courneuve. Mais, croyez-moi, beaucoup de Parisiens vont � la "F�te de l?Humanit�", soit pour s?engager dans la r�volution communiste, soit pour voir un certain nombre de concerts tout simplement. Je vois que cela fait se retourner M.�Jean-Louis MISSIKA, passionn� par la r�volution communiste. Vous comprenez ce que je veux dire�? Je pense que "We Love Green", objectivement, n?a pas besoin de ces 30.000�euros. En revanche, oui, nous pouvons saluer cet engagement �cologique. J?imagine que Fr�d�ric HOCQUARD va nous expliquer que, oui, parce qu?il y a un soutien � des jeunes artistes. Peut-�tre que des conditions peuvent �tre �tablies sur la possibilit� que les festivals s?installent � Paris. Je reste dubitative, vous l?aurez compris. M�me si ces bonnes pratiques sont � g�n�raliser dans tous les festivals, je ne mettrai pas "We Love Green" au m�me niveau que les marches pour le climat, mais plut�t comme une d�monstration, � un moment donn�, d?autre chose. Je vous remercie.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente.- Merci. Pour vous r�pondre, la parole est � M.�Fr�d�ric HOCQUARD.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint.- Merci, Madame la Maire.

Merci pour vos interventions qui viennent souligner l?int�r�t du festival "We Love Green", auquel nous nous sommes rendus avec la Maire de Paris ainsi qu?avec C�lia BLAUEL. Madame SIMONNET, pour vous r�pondre, oui, la Ville de Paris soutient la culture. Donc la Ville de Paris est amen�e � soutenir un certain nombre de festivals, comme c?est le cas pour "We Love Green", pour permettre que ce festival agisse sur un certain nombre de sujets. Le festival "We Love Green", puisqu?il occupe un espace public de la Ville, dans le bois de Vincennes, nous verse une redevance. Je vous rassure. De m�moire, c?est 150.000�euros, mais peut-�tre que je me trompe. Je vous donnerai le chiffre exact de l?occupation. C?est la premi�re chose.

Deuxi�me chose, c?est un festival exemplaire, parce qu?il a pris � bras-le-corps les questions d?�cod�veloppement et de recyclage. Sur ces questions, il innove. Par exemple, cette ann�e, il a test�, pour tout ce qui concerne la fourniture �lectrique, des groupes �lectrog�nes � hydrog�ne non polluants. Si cette innovation fonctionne, nous pourrons l?imposer comme norme - ce n?est pas le cas aujourd?hui - � chaque fois que nous aurons des �v�nements qui se d�roulent sur l?espace public n�cessitant des groupes �lectrog�nes. Un partenariat avec "Eau de Paris" permet de fournir de l?eau d?"Eau de Paris" pour qu?il n?y ait pas, lors de "We Love Green", de bouteilles en plastique. "We Love Green" participe de mani�re exemplaire � la question de la r�duction des d�chets, du recyclage et de l?�cod�veloppement. Oui, quand 80.000�jeunes viennent avec cet �tat d?esprit, cela participe d?un combat politique plus large sur la question de l?�cod�veloppement, de la prise en compte de la plan�te. De la m�me mani�re, lorsque 50.000�� 80.000�jeunes viennent � "Solidays" dans le cadre de concerts, mais aussi de la solidarit� par rapport aux questions de la pr�vention du Sida, cela participe d?un combat sur la r�duction des risques.

Enfin, concernant la question du tarif, si vous vous renseignez - peut-�tre que vous avez l?occasion d?aller � des concerts de cette nature - 50�euros sont un tarif assez bas compar� aux tarifs propos�s pour ce type de grand moment festif. Je ne parle pas du "Fnac Live" qui se d�roule dans des conditions gratuites. Justement, la subvention publique permet que les festivals fassent des propositions tarifaires beaucoup moins ch�res. Un autre festival qui n?a pas de subvention publique, tel le festival "Lollapalooza" qui se d�roule � l?hippodrome de Longchamp, produit des conditions tarifaires totalement diff�rentes et beaucoup plus ch�res, de ce point de vue. Je vous invite � vous renseigner sur ce sujet.

Merci de souligner l?int�r�t qu?il peut y avoir pour "We Love Green". Nous allons continuer notre soutien � cet �v�nement. Cela nous permettra, du point de vue de la charte, puisque nous avons une charte en direction de ces concerts, de les faire �voluer, notamment dans le domaine de l?�coresponsabilit� en direction des autres festivals, comme "Solidays" et le "Fnac Live". Les questions de festival et de musique sont importantes � Paris. Nous avons fait en sorte que, dans un cadre concurrentiel, o� il y a des questions de monopole, de monopolisation par rapport � des questions de production, de soutenir � cet endroit un producteur ind�pendant qui produit "We Love Green". Notre soutien sera r�affirm�. J?esp�re que tout ce qui se fait dans le domaine de l?�cod�veloppement servira, non seulement de charte pour la gestion par la Ville, mais aussi d?exemple pour les autres festivals. C?est en tout cas le souhait que je porte. Je vous remercie, Madame FILOCHE, d?avoir soulign� cette question.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente.- Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC�158.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAC 158).

2019 DAC 227 - Budget participatif�: mise en ?uvre du projet de cuisine collective de quartier de la Villa Belleville. Subvention (135.000 euros) et convention avec l?Association pour la gestion d?espaces temporaires artistiques (AGETA).

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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