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Vœu déposé par le groupe "100% Paris" relatif à la sécurité dans le quartier Barbès.


M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n��79 relatif � la s�curit� dans le quartier Barb�s.

La parole est � M. Christian HONOR�.

M. Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, l?agression du kiosquier situ� pr�s de la station de m�tro Barb�s-Rochechouart, lundi 13 mai, a suscit� une vive �motion. Samir LEBCHER a d�cid� d?arr�ter ses activit�s. Quelques jours plus tard, Karim DRIF s?est vu contraint de fermer son restaurant, il ne pouvait plus travailler � cause de l?ins�curit�.

Au-del� de l?aspect �conomique, c?est beaucoup plus grave car Samir LEBCHER et Karim DRIF sont des figures embl�matiques du quartier. Leur enracinement est profond. Ce sont des enfants de Barb�s et de la Goutte-d?Or. Leur r�ussite �tait la r�ussite du quartier. Leur d�part est une blessure pour tous les habitants qui les regrettent. Ce sont des parcours familiaux interrompus, ils ont derri�re eux des g�n�rations de gens qui triment, qui se battent.

On ne peut pas accepter cette d�gradation des conditions de vie, ni que l?activit� �conomique soit entrav�e parce que des commer�ants ne peuvent pas travailler normalement. Ces faits se sont d�roul�s dans un quartier situ� dans une zone de s�curit� prioritaire. La cr�ation par le Gouvernement d?une police de la s�curit� du quotidien s?av�re une mesure positive qui peut entra�ner une am�lioration de la situation � Paris, et particuli�rement dans le 18e arrondissement, par une pr�sence et des actions renforc�es et cibl�es au plus proche du terrain.

Avec Pierre-Yves BOURNAZEL, nous proposons depuis 2013 de cr�er � Paris une v�ritable police municipale � pied et � v�lo. Cette police municipale r�pondrait � un vrai besoin pour lutter contre les incivilit�s et la petite d�linquance. C?est la raison pour laquelle, au nom du groupe "100% Paris", nous pr�sentons ce v?u de renforcer la pr�sence de la police nationale dans le 18e arrondissement et plus particuli�rement dans le quartier Barb�s, et de mettre en place, en concertation avec les �lus parisiens et notamment les parlementaires, une v�ritable police municipale et des antennes locales dans chaque arrondissement. Je vous remercie.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci, Monsieur HONOR�.

Votre v?u et la l�che agression que vous mentionnez et qui nous permet de t�moigner aux uns et aux autres de notre amiti� et de notre soutien aux commer�ants que vous avez �voqu�s, t�moignent en effet de la n�cessit� d?une pr�sence polici�re permanente, visible, dissuasive sur le quartier de Barb�s comme sur l?ensemble de Paris. Nous voyons, v?u apr�s v?u, � quel point ce besoin est exprim� sur tous les bancs de cette Assembl�e. Nous avons besoin de cette mobilisation � Barb�s ainsi que sur l?ensemble des trois zones de s�curit� prioritaire comme pour l?ensemble des arrondissements.

Cependant, permettez-moi, Monsieur HONOR�, de vous livrer un sentiment�: c?est que votre v?u brouille, volontairement peut-�tre, la r�partition des comp�tences. Comme j?ai eu l?occasion de le dire tout � l?heure, il ne faut surtout pas qu?il y ait de flou l�-dessus et je ne suis pas s�re que l?on puisse qualifier une agression physique de petite d�linquance. Ce sont des d�lits graves pour lesquels il est n�cessaire que tout soit mis en ?uvre, afin que le ou les auteurs de ce d�lit grave contre un salari�, un acteur �conomique de Barb�s, puissent �tre interpell�s par la police nationale, jug�s puis condamn�s par la justice.

C?est bien pour rappeler les comp�tences et les missions de chacun que la Maire de Paris a pos� un pr�alable n�cessaire � la cr�ation de la police municipale parisienne�: que l?Etat s?engage au maintien - voire � l?augmentation - des effectifs de police nationale dans les commissariats, pour r�pondre � la question de Pascal JULIEN.

Nous avons toujours soutenu l?ensemble des dispositifs souhait�s et propos�s par le Ministre de l?Int�rieur, quels qu?ils soient, d�s lors qu?ils s?accompagnaient de renforts d?effectifs et de moyens. Mais l?ensemble de nos d�bats nous permettent de partager une interrogation. Je crois d?ailleurs, Monsieur HONOR�, que vous partagez ce doute, parce que votre v?u estime que la police de s�curit� du quotidien, lanc�e par le Gouvernement fin 2017, peut, je cite, "entra�ner une am�lioration � Paris". Voil� une manifestation peu ferme de votre soutien.

Je crois donc que nous en arrivons aux m�mes conclusions, mais je vous le redis�: nous ne devons pas entra�ner de confusion et c?est la raison pour laquelle j?apporterai un avis d�favorable � votre v?u.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "100% Paris", assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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