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Voeu déposé par le groupe PCF-FG relatif à la ligne ferroviaire MIN de Rungis-Perpignan. Voeu déposé par le groupe "Génération.s" relatif au maintien de la ligne "train des primeurs" Perpignan-Rungis. Voeu déposé par l'Exécutif.


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident.- Nous passons � l?examen de trois v?ux non rattach�s et d?un v?u bis de l?Ex�cutif qui concernent la ligne ferroviaire Perpignan-Rungis.

La parole est � Fatoumata KON� pour le v?u n��63 du groupe Ecologiste de Paris.

Mme Fatoumata KON�.- Merci.

Nous avons �t� r�cemment scandalis�s de la d�cision de la S.N.C.F. de supprimer le train de fret Perpignan-Rungis. Au-del� de l?enjeu �conomique, ce sujet porte un vrai enjeu environnemental. Ce train transportant plus de 400.000�tonnes de fruits et de l�gumes vers le march� international de Rungis, sa suppression rajouterait 250�poids lourds suppl�mentaires sur les routes, soit 25.000 camions par an.

On sait que le transport est l?un des secteurs dont les �missions de CO2 continuent d?augmenter depuis 2015, ce qui n?est pas compatible avec nos imp�ratifs �cologiques de r�duction des pollutions de l?air, et que le fret ferroviaire est l?une des solutions � favoriser, afin de limiter le transport routier, ce qui est autant une n�cessit� �cologique que sanitaire.

Je tiens � rappeler que, par exemple, les �tats g�n�raux de l?alimentation de 2017 affichaient des volont�s de promouvoir les choix de consommation privil�giant une alimentation saine, s�re et durable, que le plan d?alimentation durable de Paris 2015-2020, vot� en Conseil de Paris de juillet 2015, vise entre autres � r�duire l?empreinte carbone des plats servis dans la restauration collective de la Ville, en r�duisant les livraisons ou encore le co�t carbone des denr�es cuisin�es servies � Paris dans les structures publiques et priv�es. La suppression de ce train de fret est donc en contradiction avec toutes les politiques environnementales en mati�re de transports et d?alimentation durable.

Ainsi, malgr� les r�centes annonces du Gouvernement, il nous a sembl� essentiel d?alerter cette Assembl�e sur l?avenir de cette ligne ferroviaire, en demandant que la Ville de Paris se prononce unanimement en faveur du maintien de l?approvisionnement par le rail du march� de Rungis, et entre autres que la Ville de Paris propose une concertation aux entit�s publiques concern�es, donc Etat, communes, M�tropole du Grand Paris, S.N.C.F., Ile-de-France Mobilit�s, portant sur une optimisation et une am�lioration des flux de fret commerciaux, mais aussi des mobilit�s du quotidien en vue d?encourager une desserte durable de Rungis. Merci.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident.- Merci.

Pour le v?u n��64 du groupe Communiste - Front de Gauche, M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ.- Ce v?u est aussi dans la poursuite d?une mobilisation. Plusieurs �lus locaux, notamment les �lus communistes du Val-de-Marne et d?autres groupes politiques de formation de gauche se sont d�plac�s sur place et se sont mobilis�s pour faire entendre une voix au Gouvernement et � la S.N.C.F. pour maintenir cette ligne ferroviaire. D?ailleurs abandonner cette ligne ferroviaire est � la fois un non-sens �cologique et �conomique.

�videmment, comme cela a �t� dit par Fatoumata KON�, c?est un report d?un transport de marchandises vers la route qui est propos�. C?est aussi un risque d?accro�tre la d�pendance alimentaire � Paris. Aujourd?hui, un aliment fait en moyenne 650 kilom�tres pour arriver � Paris et la fin de la livraison ferroviaire menace les producteurs locaux. Par ricochet, c?est l?emploi sur le march� Saint-Charles qui est menac�.

Enfin, c?est un non-sens �conomique parce qu?il s?av�re que le transport ferroviaire des marchandises est moins co�teux que le transport routier�: un seul wagon de fret sur un trajet Perpignan-Rungis co�te en moyenne 400�euros de moins qu?un trajet en camion. C?est encore une fois la preuve que c?est la route qui gagne dans le rapport de force au m�pris des imp�ratifs environnementaux.

La d�cision d?arr�ter cette ligne ferroviaire intervient suite � l?expiration des contrats commerciaux liant le fret S.N.C.F. aux deux transporteurs op�rants sur les trajets de train, REY et ROCA. Or, ces transporteurs sont aujourd?hui d�tenus en partie par des entreprises de transports routiers.

Alors, je ne rappellerai pas les nombreuses oppositions. Je souhaite que nous arrivions ici avec plusieurs v?ux de diff�rents groupes � un v?u commun qui puisse rassembler la majorit�, voire l?unanimit� des groupes du Conseil de Paris. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident.- Merci.

Pour le v?u n��65 du groupe EGCP, Mme Carine PETIT.

Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement.- Chers coll�gues, dans la continuit� de ce que viennent de dire Fatoumata KON� et Nicolas BONNET-OULALDJ, notre groupe porte vraiment la n�cessit� qu?il faut que notre Conseil s?exprime sur ce projet de supprimer la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis.

Je voudrais dire que cette d�cision, ce revirement de situation dans le mode d?acheminement des fruits et des l�gumes qui dessert le march� international de Rungis, donc Paris, rentre bien �videmment dans le cadre du plan de l?alimentation durable, que Fatoumata KON� a rappel�, mais aussi dans un sch�ma m�tropolitain d?am�nagement. Il faut que Paris s?exprime. Cela concerne Paris, cela concerne notre Conseil sur la mani�re dont les l�gumes, les fruits, bref le march� de Rungis est approvisionn�.

Je voudrais dire aussi que ce revirement de situation est d� � une d�r�glementation du rail continue depuis plusieurs dizaines d?ann�es et il place les op�rateurs du fret dans des logiques de concurrence ou de vision � tr�s court terme.

Donc, nous entendons nous exprimer collectivement sur cette situation et partager cette mobilisation aupr�s des �lus et aupr�s des Parisiens. Il faut rappeler que le Conseil g�n�ral du Val-de-Marne a d�pens� plus de 19�millions d?euros, il y a seulement quelques ann�es, pour remettre la gare de fret aux normes.

Nous esp�rons donc et souhaitons que notre Conseil s?exprime, participe � la mobilisation et �galement � l?interpellation des minist�res concern�s qui peuvent faire en sorte que cette d�cision absurde ne soit pas prise. Merci.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident.- Je vous remercie.

Pour r�pondre � ces trois v?ux et pr�senter le v?u n��65 bis de l?Ex�cutif, Mme Aur�lie SOLANS.

Mme Aur�lie SOLANS.- Merci aux �lus des groupes G�n�ration.s, PC et GEP. Mme�Fatoumata KON�, M.�Nicolas BONNET-OULALDJ et Mme�Carine PETIT, merci pour ces trois v?ux qui d�noncent � l?unisson le risque de perdre la derni�re ligne de fret ferroviaire de fruits et l�gumes de Rungis.

Cette situation, que vous avez bien d�crite, para�t ubuesque. Comment � l?heure actuelle il peut �tre question de supprimer une ligne de fret ferroviaire alimentant toute la r�gion parisienne et ce, au profit de solutions �videmment beaucoup plus �mettrices de gaz � effet de serre, en l?occurrence le fret routier, qui plus est avec son lot de nuisances, de pollution de l?air et vous l?avez dit aussi de co�ts �conomiques�?

Le Gouvernement, parce qu?il faut mobiliser 20�millions d?euros pour r�nover les wagons r�frig�r�s de transport, a laiss� la situation aboutir � l?impasse dans laquelle nous sommes actuellement�: � la fin de l?ann�e 2019, la ligne de fret pourrait cesser de fonctionner, le temps qu?une solution ait pu �tre d�gag�e au mieux � l?horizon 2022.

La Ville de Paris, tout comme d?autres collectivit�s territoriales concern�es au premier chef, tel le Val-de-Marne, est effectivement pr�occup�e par l?absence d?information et de concertation sur ce dossier, et par le risque d?une telle perte.

Je rappelle que le Plan Climat Air Energie territorial de Paris pointe justement la part significative de l?alimentation dans l?empreinte carbone de Paris�: 4,8�millions de tonnes de CO2 annuelles, une grande part �tant li�e au transport des denr�es.

Je rappelle la strat�gie pour une alimentation durable de Paris qui constitue une feuille de route tr�s claire�: diminuer de 40�% l?empreinte carbone de notre alimentation, en favorisant bien s�r une relocalisation de notre alimentation et en travaillant � une logistique la moins polluante possible, bas carbone et qui tisse des liens vertueux avec les territoires agricoles. Le march� de Rungis est essentiel � l?alimentation des Parisiennes et des Parisiens avec 40�% des denr�es qui transitent qui sont destin�es � la Capitale.

Donc, oui, nous sommes bien d?accord avec vos attendus en faveur d?un maintien de la ligne Perpignan-Rungis et au-del� pour r�clamer de fa�on plus globale une relance du fret ferroviaire. J?ai d?ailleurs eu l?occasion de d�battre en r�union de bilan de la Feuille de route pour la qualit� de l?air en Ile-de-France, o� la Pr�fecture, la R�gion et les collectivit�s pr�sentes �taient unanimement contre un tel abandon, alors que l?urgence est � la reconqu�te d?un air respectant les normes sanitaires.

Aussi, je vous remercie d?avoir port� ce sujet qui est essentiel au d�bat de ce Conseil et je vous propose un v?u de l?Ex�cutif qui synth�tise et rassemble, je crois et je l?esp�re, les attendus de chacun de vos trois v?ux. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup.

Le v?u n��63 du groupe Ecologiste de Paris est-il retir�?

Il est retir�.

Le v?u n��64 du groupe Communiste - Front de Gauche�est-il retir�?

Il est retir�.

Et le v?u n��65 du groupe "G�n�ration.s"�?

Il est retir� �galement.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��65 bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 224).

2019 DDCT 73 - DASES - Subventions (219.759 euros) � 19 associations situ�es en quartiers populaires.

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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