�

Mme Antoinette GUHL, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAE 37 relatif � l'attribution d'une subvention de 50.000 euros � "Paris & Co" au titre de l'incubateur Welcome City Lab.

Pour commencer, je donne la parole � Fatoumata KON�, du groupe Ecologiste de Paris, pour cinq minutes.

Mme Fatoumata KON�. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, malgr� la crise, les attentats et la concurrence des grandes m�tropoles internationales, Paris a connu un record de fr�quentation pour l'ann�e 2017 et reste encore � ce jour une des premi�res destinations touristiques mondiales. Les emplois qui en d�pendent �tant nombreux, on mesure l'importance mais aussi les devoirs li�s � cette premi�re place.

Pour conserver, semble-t-il, cette distinction, des outils ont �t� cr��s, au premier rang desquels l'incubateur de "start-up", Welcome City Lab, pr�sent� comme la premi�re pierre angulaire de la politique touristique de la ville, v�ritable "r�f�rence internationale dans l'innovation touristique et l'accompagnement de "start-up", qui a contribu� � l'image de marque de Paris en tant qu?une des capitales mondiales de l'innovation". Au palmar�s des "start-up" phares incub�es, PayinTech qui est devenu un des leaders dans le paiement sans contact, GuestToGuest qui a rachet� HomeExchange, leader mondial d'origine am�ricaine dans l'�change international de maisons et d'appartements, ou encore Destygo qui, en moins de 3 ans, est devenu un acteur majeur des robots de conversation sur t�l�phonie mobile, les "chatbot".

Nous nous interrogeons �videmment sur ce choix qui se dirige vers l'injonction du toujours plus. On ne voit pas comment la concilier avec l'imp�ratif de r�duction de notre empreinte carbone. Paris devrait au contraire, y compris au sein de Welcome City Lab, engager davantage de partenariats avec certaines structures du "slow tourisme" ou tourisme �quitable qui repose sur trois principes : le respect de la culture locale, la r�duction de l'impact environnemental, la pr�servation des ressources et le retour au plaisir de prendre le temps de la d�couverte. Prendre le temps de d�couvrir, c'est se laisser embarquer dans la visite de lieux oubli�s, alternatifs, c'est se d�placer autrement, � v�lo, � pied, en transports collectifs, c'est rencontrer l'autre. C'est, enfin, penser la destination Paris au-del� de son centre, avec une vision m�tropolitaine, dans une logique de coop�ration et de non-concurrence.

On peine � voir cela dans les orientations de cet incubateur pr�sent� comme un outil phare de votre strat�gie touristique, et c'est dommage, car le secteur du tourisme doit lui aussi participer � la transition �cologique de notre ville. Pour ces raisons, nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

(M. Patrick BLOCHE, adjoint, remplace Mme Antoinette GUHL au fauteuil de la pr�sidence).

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Fatoumata KON�. Je donne la parole � Danielle SIMONNET. Danielle SIMONNET retire sa demande d'intervention, donc je donne directement la parole � Jean-Fran�ois MARTINS pour r�pondre aux intervenants et intervenantes.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Merci, Madame KON�, de me donner l'occasion de parler de cet incubateur qui, comme vous l?avez mentionn�, a �t�, il y a 5 ans, la premi�re plateforme d'incubation d�di�e aux "start-up" dans le domaine du tourisme, qui �tait l'une des illustrations suppl�mentaires du virage qu'a pris Paris tr�s t�t en mati�re d'�conomie num�rique, le leadership que nous devons tous, et nous en sommes tous reconnaissants ici, � Jean-Louis MISSIKA, il y a pr�s d'une dizaine d?ann�es, pour nous permettre de faire de l'�conomie num�rique l'un des piliers du d�veloppement parisien.

De ce point de vue, le tourisme, avec ses 12�% de PIB parisien, avait vocation � ne pas �tre une �conomie fig�e dans des mod�les, dans des structures et dans des entreprises de l'ancienne �conomie. A ce titre, on avait besoin d'acc�l�rer des porteurs de projets parisiens vers les nouvelles formes de tourisme. L'une d'entre elles, de mani�re absolument incontestable, Madame KON�, je vous le reconnais sans doute, est de trouver une mani�re de faire du tourisme durable. Parmi les "start-up" que nous avons incub�es depuis 5 ans - il y en a une centaine, pr�s de 650 emplois cr��s gr�ce � cet incubateur -, une partie d'entre elles �taient sur des exp�riences de d�couverte de Paris sous l'angle architectural, une "start-up" qui s?appelait "Architrip". Il y avait deux ou trois entreprises que l'on a incub�es autour de la question de la relation entre les visiteurs et les habitants, notamment de retrouver de l'authenticit�.

Sans doute n'allons-nous pas assez loin sur ce sujet, et je prends votre intervention comme une recommandation � ins�rer d�sormais, dans le jury d'acceptation de ces "start-up", une question et un �l�ment d'appr�ciation sur "participe-t-elle au tourisme de masse sauvage non r�gul� ou � un tourisme plus respectueux des habitants du territoire et de la plan�te". Je prends ce point bien volontiers.

Sur la question m�tropolitaine, le Welcome City Lab est signataire, avec la Ville de Paris, l?Office du tourisme et les comit�s d�partementaux du tourisme des 92, 93 et 94, d'un contrat de destination qui s'appelle "Paris, destination augment�e", qui est comment nous faisons une approche plus m�tropolitaine du sujet.

Je prends l'abstention du groupe Ecologiste de Paris comme une incitation � faire plus, et je les invite � nous rejoindre dans 10 jours au Pavillon de l'Arsenal o� nous tenons un colloque sur le surtourisme�: y a-t-il trop de touristes � Paris et comment faire face � la question climatique autant qu?� la question de notre croissance touristique�? Leur contribution sera �videmment la bienvenue.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire, merci, Jean-Fran�ois MARTINS.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAE 37.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAE 37).

�