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2019 DDCT 116 - Rapport de la Mission d'Information et d’Evaluation : "Le Périphérique, Quelles perspectives de changements ?" (suite).


Mme�C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente.- La parole est � M.�David BELLIARD.

M.�David BELLIARD.- Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, ce que je retiendrai avant tout de cette Mission d?Information et d?Evaluation, dont je salue le travail de sa pr�sidente, Mme�Laurence GOLDGRAB, de son rapporteur, M.�Eric AZI�RE, et de l?administration qui y a travaill� plusieurs mois, c?est que, pour la premi�re fois, nous avons trouv� un espace de discussion et de d�bat r�unissant l?ensemble des forces politiques pr�sentes et repr�sent�es dans notre Conseil pour discuter d?une question qui paraissait lointaine pour beaucoup il y a encore deux ans�: quel avenir pour notre p�riph�rique�? Avec un constat�: ce p�riph�rique ne peut plus rester une autoroute urbaine telle qu?il a �t� pens� dans les ann�es 1970, � l?heure du tout voiture.

Toutefois, les questions divergent sur ce que doit devenir le p�riph�rique. Pour nous, son futur s?inscrit dans ce que nous avons pr�sent� lors de la communication sur la M�tropole du Grand Paris�: une infrastructure sobre qui r�duit les in�galit�s, rapproche les communes et leurs habitants, et contribue � l?adaptation des villes au d�r�glement climatique. Le p�riph�rique est une pi�ce de ce grand tableau qu?est la M�tropole et il doit contribuer � r�aliser un am�nagement coh�rent et durable du territoire. Pour cela, il doit �tre, pour nous, totalement lib�r� de ses voitures afin de devenir une ceinture verte habit�e qui relie Paris et les communes limitrophes.

Imaginons ce que permettrait la lib�ration de cette emprise. Nous aurions une centaine d?hectares disponibles pour r�ver et inventer une ville d�carbon�e. L?occasion de cr�er des bassins de vie sans �lots de chaleur urbains, d?assurer un espace nature et a�r� pour en finir avec des axes b�tonn�s et de b�ti massif. Renouer avec des principes de sobri�t� au niveau des mat�riaux. Profitons-en pour construire des espaces peu denses, o� tout se ferait � pied, o� l?on pourrait l�cher la main de son enfant, o� l?on pourrait enfin renouer avec la tradition des grands jardins mara�chers partag�s et o� l?on exp�rimenterait la cogestion d?espaces entre citoyens des villes voisines.

Car l?enjeu du p�riph�rique de demain est l�: r�pondre aux enjeux climatiques en limitant fortement les constructions sur son emprise afin de laisser le maximum de pleine terre, ce qui permettra de cr�er une v�ritable ceinture de fra�cheur autour de Paris. C?est dans cet esprit d?apaisement de l?espace et pour ne pas pr�empter ce que deviendra le p�riph�rique de demain que nous avons d�pos� un v?u demandant un moratoire des constructions � proximit� du p�riph�rique. L?impact sur la sant� est trop important. Cela a �t� r�p�t� tout au long de nos travaux. Les nuisances g�n�r�es par le p�riph�rique sont nombreuses. Il y a maintenant urgence � le transformer.

Seule reste la volont� politique et la concertation avec les autres acteurs. Il est primordial que, d�s aujourd'hui, l?Etat et la R�gion fassent leur part et cr�ent des conditions favorables pour le d�veloppement des alternatives � la voiture individuelle. Dans ce cadre, afin de se donner toutes les chances que les mesures soient prises au plus vite, nous demandons dans un v?u que soit convoqu�e une grande r�union de concertation qui ouvrira des cycles de travail. Je me r�jouis que ce processus soit mis en place d�s cet �t�.

Car l?enjeu est �galement d�mocratique. La concertation nous para�t centrale dans la d�cision de ce que sera cette emprise, avec une certitude�: elle devra servir au plus grand nombre et r�pondre aux besoins des habitants et non pas des promoteurs ou d?�ventuels lobbys d�fendant bec et ongles l?usage de la voiture. Il s?agit d?un projet de grande ampleur qui, si nous le voulons, peut amplifier de mani�re consid�rable la transition �cologique et sociale de notre ville.

Je vous remercie.

(Mme la Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci � vous, Monsieur le pr�sident.

Mme Rachida DATI. Elle �tait l�. Bon, on poursuit.

M. GUILLOT pour? Madame FANFANT, pardon, qui �tait la suivante. Madame FANFANT.

Mme�Nathalie FANFANT.- Merci, Madame la Maire. Je suis bien l�.

Madame la Maire, chers coll�gues, en tant que membre de cette M.I.E., je souhaite remercier la pr�sidente, Mme�Laurence GOLDGRAB, et le rapporteur, M.�Eric AZI�RE, pour la tenue des travaux, denses et passionnants, ainsi que tous les experts auditionn�s qui ont pu nourrir et enrichir notre r�flexion. C?�tait un travail n�cessaire tant cet axe est structurant pour Paris, pour la M�tropole et la R�gion. Bien que je n?approuve pas l?ensemble des pr�conisations qui ont �t� formul�es, je me f�licite que notre groupe ait �t� � l?origine de sept d?entre elles. Notre volont� s?inscrit dans une d�marche incitative et non pas punitive. Il faut que l?avenir du p�riph�rique soit pens� dans cet esprit-l�.

Nous avons donc port� la proposition de lancer un grand plan de v�g�talisation du p�riph�rique, avec des plantes captatrices de polluants. C?est une mesure simple qui a un double avantage�: esth�tique et �cologique. Nous avons �galement port� l?id�e qu?il fallait recoudre Paris avec sa banlieue et gommer ainsi cette barri�re psychologique. Pour cela, un effort d?am�nagement doit �tre fait sur les portes, particuli�rement celles o� le p�riph�rique est en viaduc. Ces espaces, aujourd?hui inexploit�s, offrent de formidables opportunit�s pour en faire des lieux de circulation apais�e, plus agr�ables � traverser � pied ainsi qu?� v�lo.

Cette ceinture nous offre aussi des potentialit�s d?exp�rimentation. Pourquoi ne pas tester de nouvelles techniques innovantes de captation de l?�nergie et en faire un lieu � �nergie positive�? De m�me, nous devons proposer de nouveaux dispositifs r�fl�chissants, g�n�rant des �conomies d?�nergie et une valeur ajout�e d?un point de vue de la s�curit� routi�re.

Mais, quelle que soit l?id�e, elle doit toujours faire l?objet d?une �tude d?impact. Je regrette que plusieurs pr�conisations soient inscrites dans ce rapport, alors m�me que les cons�quences n?ont pas �t� �valu�es. Je pense, en particulier, � la suppression d?une voie remise en pleine terre. Comment, alors que le p�riph�rique est d�j� satur�, m�me en dehors des heures de pointe, peut-on esp�rer une baisse de la congestion en r�duisant l?espace d�di� � la circulation�? Quel serait l?impact sur le million de v�hicules qui circulent chaque jour�? Une telle mesure doit �tre �tudi�e � l?aune d?�tudes pr�cises et en tenant compte d?une baisse sensible du trafic. Plus globalement, aucune d�cision ne doit �tre prise seule et sans concertation avec les communes avoisinantes, la M�tropole et la R�gion. Il est d?ailleurs regrettable qu?avant m�me l?aboutissement des travaux et l?adoption du rapport, certaines propositions aient �t� diffus�es et comment�es dans la presse. Tout le monde, ici, peut comprendre la l�gitime incompr�hension des �lus de ces communes qui, directement concern�s par le sujet, sont mis devant le fait accompli et spectateurs de l?avenir du p�riph�rique. Madame la Maire, avec l?am�nagement des voies sur berges et, plus r�cemment, avec l?arr�t d?Autolib?, vous n?avez pas su dialoguer avec vos partenaires. Dans l?int�r�t g�n�ral, je souhaite que l?avenir du p�riph�rique n?en soit pas une nouvelle d�monstration. L?enjeu est bien trop grand. Avec mon groupe, nous voterons donc contre ce rapport. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci, Madame. Monsieur GUILLOT.

M.�Didier GUILLOT.- Cette mission � laquelle j?ai eu le bonheur de participer et de travailler pendant six mois, a pris un angle d?attaque tr�s int�ressant, celui qui consiste � se projeter dans plusieurs s�quences, entre ce que nous devons faire d�s maintenant et ce qui sera fait dans les prochaines d�cennies. Ce rapport a des pr�conisations tr�s int�ressantes, comme celle de la voie r�serv�e aux v�hicules propres et autonomes, ou de l?�galisation du nombre de voies. Mais la principale int�ress�e de ce rapport reste, une fois encore, la M�tropole.

Notre groupe a propos� que cet �quipement puisse �tre g�r� avec la M�tropole du Grand Paris et qu?il prenne, d'ailleurs, le nom de "boulevard m�tropolitain", car le nom de "boulevard p�riph�rique" renvoie � l?id�e qu?il y aurait un centre, Paris, et une p�riph�rie, la banlieue. Cette vision doit �tre pr�cis�ment d�pass�e. Les maires des communes voisines que nous avons re�us, ont �t� tr�s int�ress�s par les �volutions futures de notre fronti�re commune. Ils ont propos�, entre autres, que le nom des portes puisse int�grer le nom de leur commune quand ce n?est pas le cas. Nous avions repris cette proposition, mais elle n?a pas �t� retenue.

Nous avons eu l?occasion de v�rifier tout au long de notre travail que ce boulevard �tait emprunt� � 90�% par des usagers venant de ce grand espace qui concerne pr�s de 10�millions d?habitants. L� encore, nous faisons comme si nous devions fixer tout seuls nos nouvelles r�gles du jeu qui, au fond, concernent d?abord les autres. Ces autres viennent en voiture faute, bien souvent, d?autres alternatives.

Alors, oui, au point de d�part, il est pour le moins curieux de vouloir fixer de nouvelles r�gles du jeu � partir de notre enceinte d?�lus parisiens pour changer la vie de millions de citoyens qui ne nous ont pas �lus. Ce rapport a, d'ailleurs, des pr�conisations pour les autres axes qui ne sont m�me pas dans Paris. Nous avons, dans cette enceinte, la f�cheuse habitude d?expliquer aux autres collectivit�s locales, aux communes, � la R�gion ou � l?Etat, ce qu?ils doivent faire. Nous avons une responsabilit� pourtant immense, celle qui consiste � arr�ter de braquer les habitants de la premi�re et deuxi�me couronnes, car la construction d?un espace m�tropolitain indispensable commence d�j� par un rapport diff�rent avec les habitants qui ne vivent pas � Paris.

La question de la vitesse est un aspect de la communication qui peut �tre v�cu par les usagers comme une petite provocation, car il y a une part tr�s importante dans la journ�e o� l?abaissement � 50�kilom�tres/heure n'aura pas de cons�quences tant la vitesse r�elle est de facto inf�rieure. Mais dans les moments de moindre affluence, une telle mesure sera difficile � comprendre sur un axe qui reste aujourd?hui un axe autoroutier. Nous devons �tre plus circonspects sur le plan scientifique, car il n?est pas si �vident que cela que le fonctionnement des actuels moteurs thermiques permette, pour le moins, de r�elles baisses des �missions polluantes en bloquant les compteurs � 50�kilom�tres/heure.

En ce qui concerne la responsabilit� de la Ville de Paris, nous devons v�ritablement repenser les portes, mais aussi tous les espaces situ�s sous le boulevard p�riph�rique qui ne doivent pas �tre mobilis�s par des lieux techniques ou de stockage, car ils doivent aussi devenir des lieux pour la f�te ou pour fabriquer � Paris.

Enfin, nous nous r�jouissons de l?abandon, dans le rapport final, de l?id�e de boulevard urbain. Nous en avons beaucoup d�battu, car, au fond, mettre des feux sur un axe qui est � 90�% soit enterr�, soit en hauteur, n?avait strictement aucun sens. En tout cas, cela signifierait qu?il faudrait remettre l?ensemble du p�riph�rique � niveau. Je pense que nous avons autre chose � faire en termes d?investissements pour cet espace. Voil�. Merci beaucoup. Nous nous abstenons.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci, Monsieur GUILLOT.

La parole est � Mme�GALLOIS, pour le groupe "100% Paris".

Mme�Edith GALLOIS.- Merci, Madame la Maire.

Vous avez dit tout � l?heure�: "Nous n?avons plus le temps d?attendre". C?est vrai, mais je voudrais commencer par une question�: mais alors, pourquoi avoir tant attendu�? A un an des �ch�ances municipales, il �tait absolument temps de se pr�occuper du p�riph�rique.

Ce p�riph�rique est un anneau de 35�kilom�tres qui accueille chaque jour plus d?un million de v�hicules. C?est, je le r�p�te, un axe totalement structurant, dont l?utilit� n?est absolument pas contestable. Il m�rite �videmment d?�tre revu et corrig� dans un mod�le � dimension m�tropolitaine�: diminuer la pollution atmosph�rique�; diminuer la pollution sonore�; en faire un axe de fluidit�, et non une barri�re entre Paris et sa p�riph�rie�; lui apporter de la fluidit� et une forme de tranquillit�. Ce sont, � mon sens et � notre sens, dans notre groupe "100% Paris", la seule ad�quation qui vaille et permettra de r�sorber la congestion et d?am�liorer la fluidit�.

J?ai bien entendu ce que tous mes coll�gues ont dit avant moi. Je crois que nous sommes donc tous d?accord sur le fait qu?il faut r�former le p�riph�rique, le revoir. Malheureusement, l� o� il y a un probl�me, c?est, comme toujours, sur la m�thode. Cependant, nous approuvons une mesure toute particuli�re, que nous avons, Pierre-Yves BOURNAZEL et moi-m�me, soutenue largement�: celle d?interdire les poids lourds en transit qui font plus de 3,5�tonnes. En effet, la circulation de ces poids lourds en transit sur le p�riph�rique est une aberration totale �cologique qui m�ritait une r�ponse ferme. Elle est donn�e et nous en sommes satisfaits. Il faut maintenant mettre en place cette mesure sans attendre, accompagn�e de contr�les draconiens pour la faire respecter.

Nous soutenons �galement l?id�e de d�dier la voie gauche aux v�hicules propres, collectifs et d?urgence. Il s?agit d?une mesure positive et incitative aux comportements vertueux par le choix du v�hicule ou par l?usage du v�hicule qui en est fait. Ceux-l� doivent b�n�ficier d?un avantage. Nous sommes d?accord sur ce point. En revanche, nous ne sommes pas du tout favorables � la suppression d?une voie qui serait remise en pleine terre. A ce stade et sans �tude d?impact pr�alable, ce serait parfaitement incons�quent. Il serait incons�quent de croire que cette mesure engendrerait un quelconque b�n�fice. En l?�tat actuel de saturation du p�riph�rique, il y a fort � parier que cela ne ferait qu?augmenter la congestion et les temps de trajet, et par cons�quent, les nuisances, dont nous avons parl� plus t�t, c?est-�-dire sonores et atmosph�riques. La m�thode de la coupure, dont vous �tes une adepte, d?ailleurs, n?est pour nous pas acceptable en l?�tat actuel des choses.

Trois pr�alables sont, selon nous, indispensables. C?est d?abord la cr�ation d?une offre de transports en commun alternative et structurante, et puis, la r�alisation du projet du Paris Grand Express. Mais, malheureusement, ce n?est pas pour tout de suite. Enfin, sur la r�duction de vitesse, la presse s?est largement fait l?�cho de la proposition d?une baisse de la vitesse de�70 � 50�kilom�tres/heure, qui a �t� pr�sent�e par certains de nos coll�gues, ici pr�sents, comme une proposition phare. Je regrette beaucoup, mais je vois que mon avis est partag�: que beaucoup aient consid�r� cette mesure comme l?alpha et l?om�ga de l?avenir du p�riph�rique est un peu excessif. Aujourd'hui, la vitesse est d?ores et d�j� inf�rieure � 40�kilom�tres/heure en journ�e, et souvent, c?est beaucoup moins pendant les heures de pointe. Soyons lucides et de bonne foi. C?est certes une mesure symbolique, mais pas la recette miracle � laquelle on voudrait nous faire croire. L?ADEME avait d'ailleurs montr�, dans une �tude publi�e en 2012, qu?une baisse de la vitesse ne rimait pas syst�matiquement avec une baisse de la pollution, notamment � bas r�gime.

Alors, si nous ne sommes pas hostiles � cette baisse sur le principe, soyons � la hauteur de l?enjeu en corroborant chaque pr�conisation par une �tude scientifique et technique pr�cise. N?entrons pas dans la proposition facile et symbolique.

Je souhaite le redire ici, comme l?a rappel� � juste titre ma coll�gue Julie BOILLOT�: la pollution ne s?arr�te pas aux fronti�res du p�riph�rique. Les destins de Paris, des communes riveraines, de la M�tropole et de la R�gion sont intimement li�s parce que les d�cisions d?aujourd?hui feront le monde de demain. Nous avons cet imp�rieux devoir de travailler main dans la main.

Mais, avec mes coll�gues du groupe "100% Paris" et pour les raisons que je viens de vous expliquer, nous nous abstiendrons sur cette proposition.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup, Madame. Mme Emmanuelle DAUVERGNE, derni�re oratrice, pour le groupe les R�publicains.

Mme�Emmanuelle DAUVERGNE.- Madame la Maire, chers coll�gues, depuis sa remise lors d?une conf�rence de presse - une premi�re pour une M.I.E. - ce rapport aura fait beaucoup parler de lui. C?est d?abord parce que ses propositions sur le futur du p�riph�rique inqui�tent. Elles inqui�tent les 1,2�million de personnes qui y circulent chaque jour en voiture. Elles inqui�tent aussi les riverains, les familles qui vivent aux abords de cet anneau de 35�kilom�tres. Deux biais manifestes sont � l?origine de cette vision ancienne des mobilit�s de Paris. D?abord, souhaiter congestionner cet anneau pour diminuer la pollution de l?automobile est absurde. L?exp�rience des voies sur berges aurait d� servir. La pollution n?a diminu� nulle part, sauf sur les quais priv�s de circulation. Elle a continu� � augmenter sur les voies aux alentours, devenues des axes de report pour la circulation. La r�duction du nombre de voies de circulation sur le p�riph�rique provoquerait les m�mes effets�: v�hicules � l?arr�t et moteurs allum�s sur l?anneau surcharg�, densification de la circulation � Paris, mais �galement dans ses communes limitrophes.

S?agissant du projet de r�duction de la vitesse � 50�kilom�tres/heure, il est bon de rappeler quelques r�alit�s. La vitesse moyenne sur cet axe tr�s emprunt� est d�j� de 38,9�kilom�tres/heure. L?ADEME a d�montr� en 2012 qu?un v�hicule polluait davantage � 50�kilom�tres/heure qu?� 70. Ensuite, ces propositions visent � s?attaquer, sur un tron�on de 35�kilom�tres, � un probl�me qui concerne a minima le territoire m�tropolitain et globalement la R�gion Ile-de-France�: celui de la saturation des axes de transport. Plut�t que de partir de cet anneau central, il serait bien plus pertinent de trouver des solutions avec l?ensemble des Franciliens pour qu?ils aient d?autres propositions que de prendre leur v�hicule lorsqu?ils se rendent � Paris, et donc, qu?ils n?aient pas � emprunter le p�riph�rique.

Une fois encore, les propositions de ce rapport vont pour satisfaire un objectif partag�, celui de r�duire la pollution de l?air � Paris, cr�er un v�ritable calvaire pour les automobilistes et les professionnels qui n?ont pas d?autre choix que d?emprunter leur v�hicule pour se d�placer. Sur un tel sujet, bien s�r que Paris a un r�le moteur � jouer, mais il est indispensable de travailler r�ellement avec les communes franciliennes. Il est �galement imp�ratif de caler l?agenda des mesures visant l?am�lioration des conditions de circulation sur le p�riph�rique - voies r�serv�es aux v�hicules �lectriques, bitume r�ducteur de bruit, etc. - sur celui du Grand Paris Express qui offrira une alternative cr�dible aux Franciliens. La modernisation de notre syst�me, l?am�lioration de notre qualit� de vie, ne s?est jamais faite en ralentissant, en congestionnant. Il faut au contraire des d�cisions concert�es qui permettront d?assurer la fluidit� et le respect de la qualit� de l?air pour Paris et sa r�gion. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup, Madame DAUVERGNE.

Nous avons termin� ce d�bat organis� sur la Mission d?Information et d?Evaluation sur le p�riph�rique. Je vais � pr�sent donner la parole � M.�Jean-Louis MISSIKA, puis � M.�Christophe NAJDOVSKI, pour r�pondre aux diff�rentes questions et interventions des orateurs.

Monsieur Jean-Louis MISSIKA, vous avez la parole.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint.- Merci, Madame la Maire.

Je voudrais d?abord f�liciter Mme�Laurence GOLDGRAB et M.�Eric AZI�RE, parce que ce rapport est v�ritablement quelque chose de tr�s important et de tr�s utile pour notre Ville. Je voudrais insister sur le fait que, lorsqu?ils se sont lanc�s dans cette aventure, on n?�tait pas s�r du tout du r�sultat. Je dois dire que ce r�sultat est exceptionnel � plusieurs titres. D?abord, un diagnostic partag�. C?est tr�s important d?avoir un diagnostic partag�. J?ai encore entendu 2�ou�3 approximations ou contrev�rit�s, par exemple, que l?on pollue plus � 50�kilom�tres/heure qu?� 70. Non, c?est faux. Je ne vais pas me lancer dans la d�monstration, mais c?est juste faux.

D?autre part, je dirai que ce rapport a un �l�ment extr�mement important, � savoir le consensus qu?il a cr��. J?ai entendu une oratrice - je ne sais plus de quel groupe, tellement il y en a - mais je crois que c?�tait les R�publicains. Ils ont dit qu?ils voteront contre, alors qu?il n?y a pas de vote puisque c?est une communication du rapport d'une M.I.E. En plus, les m�mes repr�sentants de ce groupe politique ont tous vot� en faveur du rapport au moment de la M.I.E. Enfin, que voulez-vous, c?est comme cela, la politique�! Ce qui m?int�resse, c?est qu?avec tous ceux qui ont particip� � ce groupe de travail, on a fini par trouver une zone de consensus et de parole?

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Juste un instant. Je souhaite que l?on �coute les r�ponses de l?Ex�cutif. Si vous avez des conversations � avoir, vous les avez � l?ext�rieur. On respecte la parole de tous les orateurs. L�, c?est l?Ex�cutif qui r�pond � un d�bat qui a �t� respectueux.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint.- Donc?

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Attendez un instant.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint.- Oui.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci. Merci beaucoup. Si l?on pouvait �couter l?orateur. Merci. Monsieur Jean-Louis MISSIKA.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint.- Bien. Merci, Madame la Maire.

Je disais que les propositions, notamment ce que l?on a appel� "les propositions phares" de ce rapport, me paraissent �galement extr�mement int�ressantes parce qu?elles sont raisonnables. Ici, on ne propose pas de d�molir le p�riph�rique avec un coup de baguette magique. Elles sont �galement audacieuses. Elles vont dans la bonne direction. Parce que nous transformerons le p�riph�rique en boulevard urbain�: �a, je vous l?affirme. Quelle que soit la future majorit�, je pense que la transformation du p�riph�rique en boulevard urbain est inscrite dans le code g�n�tique de cette ville. C?est absolument indispensable par rapport � nos relations avec nos voisins imm�diats. Je pense notamment aux 23�communes qui sont limitrophes du p�riph�rique.

Je dirais qu?il y a un calendrier, somme toute, assez clair. D?abord, la question de la gouvernance de la transformation du p�riph�rique. Anne HIDALGO l?a dit�: cet "atelier du p�riph�rique" est fondamental parce qu?il va permettre � toutes les parties prenantes de discuter de ces transformations, de la fa�on dont on va s?y prendre et de la fa�on dont on va le rythmer dans le calendrier. Cet "atelier du p�riph�rique" est tr�s important. J?ai lu dans la presse que la pr�sidente de la R�gion Ile-de-France souhaitait auditer les propositions de la M.I.E., qu?elle appelle "propositions d?Anne HIDALGO". Mais c?est un raccourci. En fait, ce sont des propositions port�es par quasiment tous les groupes politiques du Conseil de Paris. Et d?ailleurs, pourquoi ne pas essayer d?articuler les deux choses�: l?�valuation que veut faire la pr�sidente du Conseil r�gional et l?atelier que nous souhaitons r�unir pour construire cette gouvernance partag�e. Bien s�r, le r�le de l?Etat est �galement tr�s important, puisque nous devons travailler avec le Pr�fet de R�gion et avec le Pr�fet de police sur ces questions de r�duction de la limitation de vitesse et de cr�ation de voies r�serv�es.

D�s 2019, mise en place de cette gouvernance partag�e. Je dirais que, concernant la baisse de la vitesse, on peut le faire tr�s vite. C?est quelque chose, si jamais il y a un consensus de la part des communes limitrophes en accord avec l?Etat, qui peut se d�cider tr�s vite, peut-�tre m�me � titre exp�rimental pour voir ce que cela donne. Je trouve que cela vaudrait la peine qu?on l?exp�rimente dans un d�lai court. Pourquoi pas en 2020�?

Quant � la voie r�serv�e, je pense que, l� aussi, il ne faut pas attendre 2024. Il faut essayer de le faire le plus rapidement possible, quitte � ce qu?on l?exp�rimente d?abord sur des tron�ons du p�riph�rique. Je pense notamment � ces endroits o� il y a quatre voies du p�riph�rique, et non pas trois. Je pense que l?on pourrait exp�rimenter, d�s l?ann�e prochaine, le principe d?une voie r�serv�e, pas seulement pour les transports en commun, mais �galement pour le covoiturage, les v�hicules propres et les v�hicules de secours.

Vous savez que le probl�me majeur des routes franciliennes et du p�riph�rique est l?autosolisme. Cela veut dire 1,1�personne par v�hicule. Nous devons actionner tous les leviers possibles pour inciter aux transports en commun et au covoiturage. C?est ainsi que l?on r�duira le nombre de v�hicules sur les autoroutes franciliennes et le p�riph�rique, et que l?on am�liorera la fluidit�. R�server une voie sp�ciale pour le covoiturage et les v�hicules propres est un puissant levier d?incitation pour les Franciliens � pratiquer le covoiturage et � acheter un v�hicule propre. Interdire l?acc�s au p�riph�rique aux v�hicules poids lourds en transit, dont le poids est sup�rieur � 3,5�tonnes, me para�t �galement une mesure d?utilit� publique.

Je voudrais rappeler une chose tr�s particuli�re � la ville de Paris. Aujourd?hui, plus de la moiti� des trajets qui utilisent le boulevard p�riph�rique font une distance sup�rieure � 20�kilom�tres. Paris est la derni�re grande m�tropole dont la zone dense est travers�e par une infrastructure utilis�e majoritairement pour le transit. C?est cela qu?il faut bannir dans les meilleurs d�lais. La r�duction de la vitesse et du nombre de voies devrait imposer � ces usagers, � ces passagers clandestins du p�riph�rique de trouver des alternatives s?ils ne veulent pas rallonger leurs d�placements. Ces alternatives passeront par les parkings relais pour laisser la voiture en dehors de la future zone � faibles �missions m�tropolitaine, qui interdira, � partir du 1er�juillet, l?acc�s aux v�hicules les plus polluants dans la majorit� des communes situ�es � l?int�rieur de l?A86.

Je voudrais rappeler que, de ce point de vue, notre politique est correctement coordonn�e avec celle d?"Ile-de-France Mobilit�s", puisqu?il y a d�j� de nombreux parcs relais situ�s de part et d?autre de l?A86 � proximit� des gares du RER et du Transilien, et qu?ils sont maintenant gratuits pour les abonn�s du "pass" Navigo.

Dernier �l�ment, je pense qu?� l?horizon 2024-2030, on va faire du p�riph�rique un boulevard urbain. Qu?est-ce que cela veut dire concr�tement�? Cela veut dire que les circulations douces ont leur place sur le p�riph�rique et qu?il est possible, l� o� le p�riph�rique est de plain-pied, que des pi�tons le traversent � des feux de signalisation. Je crois qu?il sera tout � fait possible, � cet horizon, quand le Grand Paris Express aura �t� d�velopp�, lorsqu?il y aura eu les prolongements des lignes de m�tro, lorsqu?il y aura un r�seau de bus de banlieue � banlieue, des nouvelles lignes de tramway, un v�ritable d�lestage du trafic de poids lourds, d?avoir un boulevard urbain apais�, avec, naturellement, la possibilit� de constructions � proximit�.

Cela m?am�ne � r�pondre au v?u relatif au moratoire sur les constructions aux abords et sur le p�riph�rique, v?u port� par Mme�Fatoumata KON� et M.�David BELLIARD. Vous avez particip�, l?un et l?autre, � cette M.I.E. Je crois que la M.I.E. a conclu qu?il fallait poursuivre le traitement prioritaire des territoires o� se concentrent les entr�es de Paris et les arriv�es d?autoroutes. Il me semble que les mesures que j?ai �voqu�es vont vers la transformation du p�riph�rique en boulevard urbain. Parmi ces mesures, une me para�t essentielle�: celle de construire les continuit�s urbaines entre Paris et les villes voisines qui permettront de gommer l?autoroute urbaine qu?est aujourd?hui le p�riph�rique. Quand vous avez un p�riph�rique � deux fois quatre voies et six m�tres de non-constructibilit� de part et d?autre de ces deux fois quatre voies, vous avez une coupure qui est extr�mement dangereuse pour la construction du Grand Paris.

Ma question est simple. Est-ce qu?un moratoire sur les projets de r�novation urbaine qui sont en cours aujourd?hui � proximit� du p�riph�rique, aura un effet plus imm�diat pour les habitants de Gare des Mines ou de Python-Duvernois�? Si je prends l?exemple de Python-Duvernois, voil� un projet de renouvellement urbain qui a pr�cis�ment pour objet d?am�liorer les conditions de vie des habitants, de les prot�ger des nuisances actuelles et de pr�voir qu?� terme, il y aura une zone � faibles �missions m�tropolitaine et une transformation du p�riph�rique en boulevard urbain. Dans le cadre de cette r�novation, nous mettons en place des proc�d�s comme des murs absorbants. Nous proposons la construction de b�timents d?activit� �crans qui prot�gent les habitations. Nous engageons la d�molition des logements les plus expos�s et la construction d?immeubles prot�g�s. Ce que vous proposez avec ce moratoire, c?est de retarder le projet d?au moins 10�ans, le temps de tout remettre � plat, ce qui a �t� construit, �tudi�, concert� et habit� par les habitants. Cela ne me para�t pas acceptable. Tous les projets que nous portons dans ces quartiers ne pr�emptent pas la future transformation du p�riph�rique, mais l?accompagnent. Je souhaite souligner, d'ailleurs, que les autorisations d?urbanisme pour des op�rations proches du p�riph�rique font l?objet de multiples phases de concertation, d?�tudes environnementales, de r�ponses pr�cises et sp�cifiques au titre du Code de l?urbanisme, du Code de l?environnement, du P.L.U., du "Plan Climat" et de la loi sur l?eau. Pour toutes ces raisons, je vous demande de retirer ce v?u. Dans le cas contraire, j?�mettrai un avis d�favorable.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup, cher Jean-Louis MISSIKA, pour cette deuxi�me tr�s belle r�ponse de la journ�e. Je donne la parole � M.�Christophe NAJDOVSKI pour compl�ter.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint.- Merci, Madame la Maire.

Peut-�tre rappeler en pr�ambule que le p�riph�rique parisien est malheureusement notre champion d?Europe dans de nombreux domaines, puisque c?est l?axe le plus circul� d?Europe. C?est la seule rocade autorouti�re aussi proche du c?ur de l?agglom�ration, avec la pr�sence d?une densit� d?habitat, d?�quipements et des populations sensibles, comme des �coles maternelles, des E.H.P.A.D. - des �tablissements qui accueillent des personnes �g�es - ou encore des parcs sportifs.

Certes, le p�riph�rique est indispensable au fonctionnement du r�seau autoroutier, mais il est aussi source de nuisances sonores et atmosph�riques. A lui seul, il repr�sente 40�% du trafic routier parisien. Il contribue � 37�% des �missions d?oxyde d?azote et � 35�% des �missions de particules du secteur des transports routiers. Ce sont les riverains et les automobilistes eux-m�mes qui en sont les premi�res victimes. Le deuxi�me �l�ment, je citerai Pierre Messmer, qui �tait Premier Ministre en 1973 lorsqu?il a inaugur� le p�riph�rique. Il disait�: "Nous allons enfin am�liorer la circulation dans la R�gion parisienne". Or, nous constatons le r�sultat�: construire toujours plus de routes attire davantage de voitures sans jamais r�soudre la congestion automobile. La cons�quence de tout ceci, c?est qu?avec le p�riph�rique parisien, Paris, qui repr�sente 1�% du territoire r�gional, concentre 11�% de la circulation r�gionale, avec des niveaux de pollution des populations qui sont particuli�rement expos�es � Paris.

Le constat que l?on peut faire apr�s 45�ans de vie du p�riph�rique, c?est qu?il constitue en quelque sorte un monstre routier, dont nous sommes toujours tr�s d�pendants 45�ans apr�s son ouverture. C?est une infrastructure qui isole Paris, non seulement physiquement, mais aussi mentalement. Finalement, la seule fa�on de faire dispara�tre le p�riph�rique, c?est bien de le transformer et non pas de le cacher.

Un autre �l�ment que l?on peut mettre en avant dans ce d�bat sur le p�riph�rique, c?est que les Parisiens sont les payeurs et les pollu�s. Le p�riph�rique est entretenu sur le budget de la Ville de Paris. 13�millions d?euros ont �t� investis dans cette mandature pour un programme de remblais phoniques, 5�millions pour la r�novation de l?�clairage, 2,7�millions pour la passerelle du Cambodge. Ce sont 40�millions d?euros qui sont budg�t�s pour la mise aux normes des tunnels routiers du p�riph�rique. Chaque ann�e, 7�� 8�millions d?euros sont investis pour l?exploitation et l?entretien. On pourra r�sumer cela aussi d?une phrase�: chaque trajet sur le boulevard p�riph�rique co�te 4�centimes d?euro aux contribuables parisiens. En contrepartie, le p�riph�rique contribue au tiers des �missions polluantes parisiennes.

Nous avons le choix entre conserver un syst�me autoroutier qui permettrait autant de trafic en zone dense, en tentant de le cacher sous des �paisseurs de b�ton, comme on tente de cacher de la poussi�re sous le tapis, ou bien, au contraire, de cr�er les conditions d?une mutation qui, certes, prendra du temps, mais qui n?en est pas moins d�termin�e. Bien �videmment, il est n�cessaire d?engager cette d�marche. Elle se fera � un �chelon m�tropolitain et r�gional, avec les citoyens, avec l?objectif de reconqu�rir notamment la qualit� de l?air, mais aussi le bruit. Elle sera partenariale et progressive.

Voil� quelques �l�ments. Je r�pondrai �galement � un v?u qui a �t� d�pos� par les �lus du groupe les R�publicains et Ind�pendants concernant la r�gulation dynamique de la vitesse. La baisse de la vitesse, telle qu?elle est propos�e par la Mission d?Information et d?Evaluation et � laquelle votre groupe a particip�, semble vous inqui�ter. Je rappellerai donc que les experts auditionn�s dans le cadre de la M.I.E. confirment qu?un abaissement de la vitesse maximale est favorable � une meilleure fluidit� du trafic. Avec le passage aux 50�kilom�tres/heure, il est estim� que les automobilistes ne chercheront plus � atteindre une vitesse maximum autoris�e trop �lev�e par rapport � la vitesse r�elle, ce qui permettra de r�duire le fameux effet accord�on, et donc, la pollution atmosph�rique. L?impact sur un grand parcours serait n�gligeable puisqu?un trajet moyen de 7,5�kilom�tres sur le p�riph�rique entra�nera un trajet plus long de 2�minutes � 50�kilom�tres/heure. En revanche, il est �vident que l?impact sur le bruit et sur l?accidentologie sera positif, en particulier pour les usagers vuln�rables que sont les usagers des deux-roues motoris�s. Ces b�n�fices plaident donc pour une baisse permanente de la vitesse et non pour une baisse dynamique qui aboutirait � une augmentation des nuisances aux heures concern�es. Je rappellerai enfin que la baisse de la vitesse de�80 � 70�kilom�tres/heure a d�j� eu un impact positif sur le bruit, sur l?accidentologie et m�me sur la vitesse moyenne, du fait de la r�duction de l?effet accord�on, contrairement aux pr�dictions que les �lus de ce m�me groupe faisaient � l?�poque. Je rappellerai enfin que votre candidate aux municipales de 2014 - je m?adresse aux �lus du groupe les R�publicains et Ind�pendants - avait pour objectif programmatique de repasser aux 80�kilom�tres/heure. Heureusement que cela n?a pas �t� suivi d?effet. En conclusion, j?�mettrai un avis n�gatif au v?u d�pos� par le groupe les R�publicains et Ind�pendants.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup, Christophe NAJDOVSKI, pour cette belle r�ponse compl�te qui permet de poser sur la table les �l�ments d?un d�bat, une proposition de m�thode, avec des sujets sur lesquels nous pouvons apporter rapidement des r�ponses � nos concitoyens, qui attendent de nous que nous puissions r�duire le bruit, l?accidentologie et, �videmment, la pollution de l?air.

Merci, � nouveau, pour ce travail que vous avez effectu�.

Merci, � nouveau, � Mme�Laurence GOLDGRAB, pr�sidente de cette mission, et � M.�Eric AZI�RE, rapporteur de cette mission, une mission qui a d�marr� il y a six mois. Ce sont six mois de travail. C?est ainsi que l?on travaille s�rieusement. En tous les cas, je me r�jouis que les missions d?information existent dans notre cadre de travail, ici, au Conseil de Paris, parce qu?elles nous font progresser, �voluer. Elles permettent aussi de se convaincre, sans se vaincre, et d?avancer gentiment ensemble vers une vision commune, qui est tout de m�me ce qu?attendent de nous, je crois, nos concitoyens.

Nous allons � pr�sent proc�der au vote des v?ux.

Le v?u n��4 d�pos� par le groupe Ecologiste de Paris est-il maintenu�?

Mme�Fatoumata KON�.- On le retire.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup.

Pour le v?u n��5, je vais vous solliciter � nouveau, Fatoumata.

Le v?u n��5 du groupe Ecologiste de Paris est-il maintenu�?

Mme�Fatoumata KON�.- Apr�s concertation, oui, on le retire.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Merci beaucoup.

Le v?u n��6, je crois que vous ne le retirez pas�?

Mme�Fatoumata KON�.- On va maintenir celui-ci. Je voulais simplement expliquer la raison du maintien rapidement.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Non, cela a �t� fait dans votre intervention.

Mme�Fatoumata KON�.- D?accord. Simplement, on estime que l?on va exposer un peu plus de population � la pollution de l?air. Et donc, c?est une urgence. C?est la raison pour laquelle il nous semble que le moratoire est important � maintenir. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS.- Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��6 d�pos� par le groupe Ecologiste de Paris, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Ne prend pas part au vote�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��7 d�pos� par les groupes les R�publicains et Ind�pendants et "100% Paris", avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Ne prend pas part au vote�?

Le v?u est rejet�.

Il n?y a pas de vote sur le rapport de la M.I.E., projet de d�lib�ration DDCT�116.

Merci pour ce tr�s beau d�bat. Merci pour ce travail. Rendez-vous le 12�juillet pour les "ateliers du p�riph�rique". J?invite tous les conseillers de Paris qui n?ont pas pu encore aller visiter l?exposition "Les Routes du futur du Grand Paris" � y aller, parce qu?il y a, au-del� de la proposition de la M.I.E., des propositions extr�mement int�ressantes faites par quatre �quipes d?urbanistes, d?architectes, qui partagent tous exactement la vision port�e par la Mission d?Information et d?Evaluation, sachant que les deux travaux ont �t� conduits en parall�le. C?est donc tr�s int�ressant de voir que des �quipes d?architectes et d?urbanistes internationaux convergent avec le travail qui a �t� fait au sein de notre Conseil. Donc, merci.

Compte rendu de la 1�re Commission.

Juin 2019
Débat
Conseil municipal
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