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M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 232 concernant la validation de la liste des laur�ats de l'appel � projets "Embellir Paris", sur lequel l'Ex�cutif a d�pos� l'amendement n��46.

La parole est � M. Christian HONOR�, pour le groupe LRI.

M. Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, ce projet de d�lib�ration se nomme "Embellir Paris". J'aurais aim� pouvoir la voter sans difficult�. Mais voil�, ce qualitatif n'est pas adapt� � la Promenade urbaine dans le 18e arrondissement.

De l?avis g�n�ral, pour "Embellir Paris" sur la Promenade urbaine, vous avez fait le choix de l'absurde. Le projet d'am�nagement est ancien. Depuis plusieurs ann�es, associations, riverains, habitants se mobilisent pour �laborer des propositions et des projets. Je ne m'�tendrai pas sur les avanc�es et reculs de la Ville sur ce dossier.

Bonne nouvelle, le site de la Promenade urbaine est choisi pour accueillir un projet du concours "Embellir Paris", sauf que le r�sultat du concours qui vient d'�tre annonc� est atterrant tant il est absurde.

Apr�s des ann�es d'�tudes, de r�unions, de propositions, la Promenade urbaine prenait enfin forme avec, comme fil conducteur, la mise en lumi�re du viaduc du m�tro avec un �clairage fonctionnel, avec des lampadaires du style Duplex, la mise en valeur des piliers sculpt�s, l'�clairage des grandes travers�es et la mise en lumi�re des vo�tes sous le tablier.

Donc, de la lumi�re et, par cons�quent, il para�t �vident de d�gager l'espace pour mettre en valeur l'ouvrage d'art ainsi illumin�.

J'attire votre attention que l'investissement pour la mise en ?uvre du projet est de 2 millions d'euros.

Il semblait pourtant �vident qu'un projet, utilisant le sol comme une toile vierge, se serait inscrit parfaitement dans la Promenade urbaine.

Aucune des trois associations, "Action Barb�s", "Demain La Chapelle" et "S.O.S. La Chapelle", qui se sont investies avec une rare �nergie et depuis des ann�es, je le r�p�te, n'a �t� associ�e � la d�cision du jury.

Le jury a fait un choix �trange en combinant deux propositions sans rapport entre elles, � savoir une exposition photo qui pourrait �tre pr�sent�e dans un autre lieu de cette m�me Promenade urbaine et un alignement de panneaux de toiles color�es.

Il ne s'agit pas, mes chers coll�gues, de juger de la qualit� artistique de ces deux projets. C'est leur implantation qui pose probl�me, car elle est en pleine contradiction avec l'esprit de l'am�nagement de la Promenade urbaine qui �tait de mettre en valeur le viaduc, d�gager les grandes perspectives, lib�rer l'espace et rendre l'endroit le plus clair possible.

Les associatifs et les habitants ne comprennent pas ce choix qui, encore une fois, a �t� fait sans concertation avec les artisans du projet d'am�nagement.

Vous g�chez une belle id�e, vous d�cevez celles et ceux qui avaient cru parvenir � un beau r�sultat. Je vous laisse � penser la d�ception, le d�sappointement, la col�re de toutes ces personnes qui se sentent flou�es.

Le r�sultat n'est pas � la hauteur des buts recherch�s.

C'est la raison pour laquelle, avec Pierre-Yves BOURNAZEL, nous vous demandons de revoir cette d�cision, de prendre l'attache des associatifs et toutes les personnes qui se sont engag�es. Faute de quoi, Pierre-Yves BOURNAZEL et moi-m�me, � titre personnel, nous ne pourrons pas voter ce projet de d�lib�ration.

Cette d�cision, je le r�p�te, n'est pas un jugement port� sur les autres projets que vous nous soumettez dans le projet de d�lib�ration et, en particulier, celui de la rue du Pr�, dans le 18e arrondissement. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Catherine LECUYER, pour le groupe LRI.

Mme Catherine LECUYER.- Monsieur le Maire, sublimer un peu le quotidien, inviter l'art dans ces pans de l'espace public que l'on d�signe par le terme de "d�laiss�s urbains", ceux qui nous �chappent, voil� tout l'esprit de l'appel � projets "Embellir Paris" dont la liste des laur�ats a �t� rendue publique le 22 mars.

Un tel programme �tait all�chant et les habitants du 8e �taient particuli�rement enthousiastes � l'id�e d'embellir le parterre central de la place de l?Europe-Simone-Veil dans le quartier Saint-Lazare. Tout s?annon�ait donc pour le mieux. Les 17 projets propos�s au vote suscitaient plus ou moins l'enthousiasme, mais chacun pouvait y trouver son bonheur.

Quelle ne fut pas la surprise donc de d�couvrir, au d�tour d'un mail adress� pendant le vote aux membres du jury, que seuls 8 projets sur les 17 propos�s �taient d�j� pr�s�lectionn�s, alors m�me que le vote �tait toujours en cours.

A quoi servait donc ce vote�? D'autant plus que les projets pr�s�lectionn�s par la Ville n'�taient pas forc�ment ceux qui allaient r�unir, � l?issue du vote, le plus de suffrages. Imaginez donc la d�ception des habitants mais aussi des artistes qui, au vu du nombre de votes sur le site d?"Embellir Paris", �taient convaincus d?avoir pass� le premier cap alors m�me qu'ils �taient d�j� �limin�s.

De plus, il �tait donn� la possibilit� aux membres du jury de rep�cher les projets, ce que certains ont fait avant d?apprendre que ces derniers n?�taient pas, pour des raisons esth�tiques ou techniques, envisageables.

Pourquoi avoir alors propos� des projets qui, d�s le d�part, ne rentraient pas dans les crit�res de faisabilit�?

Voil�, Madame la Maire, les questions que les habitants et artistes peuvent l�gitimement se poser�: le manque de clart�, dans la r�gle du jeu, ne peut en effet que susciter d�ception et aigreur, car ce n'est pas � vous que je vais apprendre que, quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup. Pour ma part, je m'abstiendrai sur ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � Alexandra CORDEBARD, maire du 10e arrondissement.

Mme Alexandra CORDEBARD, maire du 10e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire, cher Paul SIMONDON, chers coll�gues, il y a � la fois un sujet avec lequel je suis d'accord avec Christian HONOR�, et un autre avec lequel je suis en complet d�saccord.

Chaque fois que l'on installe de l'art dans l'espace public, il y a d�bat et, d'ailleurs, c'est un des plaisirs que d'installer des ?uvres d'art dans l'espace public, puisque cela nous permet � chaque fois de confronter nos visions de l'espace et �galement nos propres inclinaisons pour les ?uvres.

Pour la Promenade urbaine qui est partag�e entre le 10e, le 18e et le 19e, le choix qui a �t� fait est un choix tr�s color� et qui rompt de mani�re tr�s importante avec le cadre qui, de ce que j'ai compris, n'ob�rera nullement l'�clairage ni de jour ni de nuit, et notamment pas de nuit puisqu'il s'agit du viaduc qui sera illumin� et qui se verra en pleine nuit, bien mieux que les ?uvres qui seront, elles, dans le noir, je pense.

Le sujet avec lequel je suis d'accord avec vous, c'est que l'on ne peut pas confirmer cette d�cision compl�tement, sans avoir eu cet �change indispensable avec les habitants du quartier, avec les repr�sentants des associations impliqu�es, parce qu'en effet, tout l'esprit de l'installation de la Promenade urbaine a bien �t�, et d'ailleurs le temps de la concertation le montre, de valider avec les habitants du quartier les choix que nous faisions pour cette Promenade urbaine.

Je pense que c'est pr�vu, et j'attends moi-m�me ce moment de r�union, de rencontre avec les artistes ou leurs repr�sentants avec impatience pour qu?ils puissent nous expliquer comment ils comptent int�grer cette ?uvre au cadre, que nous puissions tous ensemble y consentir et le voir comme un plus.

Cet endroit tr�s compliqu�, que j'ai qualifi� parfois de "d�laiss�" de l'espace urbain m�rite que nous nous associons tr�s en profondeur avec l'ensemble des habitants qui le traversent et qui le fr�quentent, ceux qui esp�rent que cet endroit va profond�ment se m�tamorphoser, et il faut que nous ayons, dans cet �change, ce moment de consentement. A la fois, je trouve votre jugement trop rapide au regard de ce que nous avons pu voir de l'?uvre et de sa r�alit�, et en m�me temps, je suis d'accord avec vous pour demander ce moment d'�change qui est important pour la maire du 10e que je suis.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre et nous �clairer sur l'amendement technique n��46, la parole est � Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - L'amendement, comme il vous est apparu, n'est plus technique mais politique.

Je vous crois �videmment sinc�rement toutes et tous, chers Catherine LECUYER et HONOR�, ainsi que Mme CORDEBARD tout � fait de bonne foi, mais je voudrais juste vous rappeler qu'un jury, c'est une instance souveraine o� si�ge des femmes et des hommes de bonne foi avec des convictions, leurs go�ts, leurs pr�f�rences et, en aucun cas, ni Jean-Louis MISSIKA ni moi-m�me, pr�sident du jury, n'avons impos� ou choisi telle ou telle ?uvre. C'est simplement le fruit de d�bats, de discussions et ensuite d'un vote, et un vote, cela se respecte.

Les jurys, que j'ai eu l'honneur de copr�sider avec Jean-Louis MISSIKA se sont r�unis, il y a plus de 10 jours. Ils �taient compos�s, comme je l'ai dit, de personnalit�s du monde de l'art, de repr�sentantes et repr�sentants des arrondissements, des �lus, des citoyens et des citoyennes acteurs de la d�mocratie locale ou de la vie associative et deux repr�sentants de Parisiens tir�s au sort parmi les Cartes citoyennes. Ces jurys ont s�lectionn� 21 projets laur�ats, soit un par site, sauf pour le site de la Promenade urbaine qui, du fait de son �tendue, accueillera deux projets.

Un des deux projets s�lectionn�s pr�voit l'installation de panneaux de couleurs sur les vo�tes du m�tro a�rien, sur une partie de la Promenade.

Je tiens � rassurer les riverains et les associations ayant travaill� sur la Promenade que la mise en lumi�re de la vo�te sera bien r�alis�e � l'automne. Nous organiserons prochainement une r�union d'�changes avec Alexandra CORDEBARD et Eric LEJOINDRE, les associations, les laur�ats, la R.A.T.P. et les services de la Ville pour pr�senter la mani�re dont ces ?uvres peuvent s'enrichir mutuellement, et nous serons bien s�r attentifs � ce que les diff�rents acteurs ayant contribu� � ces projets soient �cout�s et associ�s � la r�flexion. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Il y a une explication de vote sur l'amendement technique de Mme Sandrine M�ES, du groupe Ecologiste de Paris.

Mme Sandrine M�ES. - Merci, Monsieur le Maire.

Le groupe Ecologiste de Paris est vraiment heureux de cette initiative de la Ville. Nous trouvons que les lieux retenus sont bien r�partis dans les quartiers et que les laur�ats nous semblent vraiment int�ressants.

Nous aurions aim� que la consultation puisse �tre �largie en direction des personnes �loign�es du num�rique. Nous voudrions noter un point important, c'est la perc�e des artistes femmes dans un domaine o�, � l'origine, elles �taient peu repr�sent�es, ce qui montre qu'il y a des �volutions et que cet appel � projets en est la preuve, et m�me j'aurais pu dire, c'est le d�but de quelque chose pour nous. Merci beaucoup.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet d'amendement n��46 d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet d'amendement n��46 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 232 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2019, DAC 232).

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