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Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DU�48, l?amendement n��180 et les v?ux nos�181 et 182 sur le projet de cr�ation de la Z.A.C. "Python-Duvernois" dans le 20e arrondissement. Je donne d?abord la parole � M. GLEIZES pour cinq minutes maximum.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire, chers coll�gues.

Voici un autre projet de d�lib�ration tant attendu par les habitantes et les habitants du 20e arrondissement, le projet DU�48 concernant le projet de cr�ation de la Z.A.C. "Python-Duvernois" de la porte de Bagnolet, apr�s hier soir la porte de Montreuil.

Ce projet est encore plus attendu que celui de la porte de Montreuil, car il porte sur la r�habilitation de nombreux logements, la destruction/reconstruction d?immeubles, mais nous pensons que nous pouvons encore l?am�liorer. C?est pour cela que nous proposons deux v?ux et que nous nous associons au v?u adopt� en arrondissement et repr�sent� par le groupe Socialiste et Apparent�s que nous avons cosign� sur la pr�servation d?une piste d?athl�tisme r�glementaire.

Commen�ons par les aspects positifs que mes coll�gues inscrits sur le projet de d�lib�ration DU 48, notamment la Maire, souligneront. Le premier point est sans doute le plus important�: la garantie du relogement au m�me prix pour les habitantes et les habitants r�sidant actuellement dans le quartier Python-Duvernois gr�ce � un engagement financier important de la Ville et � la reconstruction d?un nombre important de logements sociaux sur ce territoire.

Le second point est la mise en ?uvre d?une �valuation des impacts sur la sant� en vertu de l?adoption du consensus de Copenhague dont nous avons parl� hier en 4e Commission, document tr�s int�ressant, notamment sur les pr�conisations, et j?esp�re qu?elles seront suivies.

Le troisi�me point est la cr�ation d?un grand parc paysager et sportif prolongeant la ceinture verte le long du p�riph�rique.

Nous avons � ce stade quelques questions�: o� seront localis�es la cr�che et la future maison de sant�, et la localisation des logements sociaux et priv�s sur les parcelles�?

J?�mets maintenant nos v?ux qui ont provoqu� beaucoup de remous. Je vais essayer d?�tre p�dagogue et essayer de vous convaincre sur leur bon sens.

Le premier concerne le fl�chage du parc priv� vers l?Office foncier solidaire, l?O.F.S., qui peut faire des B.R.S., des baux r�els solidaires, qui ont �t� introduits par la loi Alur. La Ville de Paris s?est dot�e r�cemment de cet instrument lui permettant de dissocier le foncier du b�ti, et donc de limiter la hausse sp�culative des op�rations immobili�res. Concr�tement, au lieu de vendre des parcelles � 2.500 ou 3.500 euros le m�tre carr� � un promoteur immobilier, ces parcelles sont vendues � l?O.F.S. qui ne peut pas les vendre plus haut que le prix plafond P.S.L.A. de vente, qui est aujourd?hui de 4.912 euros le m�tre carr�. A contrario, les promoteurs immobiliers vendront au minimum au prix du march�, soit actuellement 8.390 euros le m�tre carr� dans le quartier Charonne, qui inclut le quartier Python-Duvernois, selon les donn�es de la Chambre des notaires au quatri�me trimestre 2018.

Pourquoi donner une rente financi�re � des promoteurs immobiliers alors que vendre � l?O.F.S. permettrait de r�cup�rer cette rente�?

Vendre � l?O.F.S. ou vendre � un promoteur priv� ne modifie pas l?�quilibre financier de la Z.A.C., mais il peut modifier la sociologie du quartier par une gentrification acc�l�r�e, sans compter le risque sp�culatif qui, dans le cas pr�sent, avec la transformation � venir du p�riph�rique, risque de g�n�rer une forte hausse des prix du march� immobilier et locatif du secteur.

Cela �tant dit, par rapport � l?objectif de mixit� partag� par tous les groupes politiques, surtout dans ce quartier, acheter � presque 5.000 euros le m�tre carr�, soit 500.000 euros pour 100 m�tres carr�s, n�cessite d?avoir des revenus �lev�s, mais cela permettrait de maintenir une partie des classes moyennes oblig�es actuellement de quitter Paris � cause de la hausse continue de l?immobilier.

Nous avons donc propos� un amendement permettant d?�viter de cr�er une rente fonci�re � des promoteurs priv�s. Ce v?u ne met pas en danger la r�alisation de la Z.A.C., � moins de nous le d�montrer.

Notre deuxi�me v?u est aussi, � notre avis, non dangereux, � moins encore une nouvelle fois de nous d�montrer le contraire. Il est pr�sent� un sc�nario 2, pages 21 et 22 de l?�tude d?impact, pr�voyant que des logements pr�vus le long de la rue Duvernois � 65 m�tres du p�riph�rique soient d�plac�s le long de la rue Louis Lumi�re, permettant - je cite le rapport - "une protection des nuisances sonores, une protection des nuisances �galement constitu�es par le front du b�timent rue Henri Duvernois, un espace vert central et sportif �loign� du p�riph�rique, activit� sportive augmentant la vuln�rabilit�, une ouverture vers le square S�verine dans la logique de la ceinture verte". Ce sc�nario n?a pas �t� d�velopp� ou, du moins, la pr�sentation n?est pas faite dans l?�tude. Ce sont les deux pages avec un tr�s beau sch�ma dans le document de l?�tude d?impact.

Concernant l?argument qu?il y aurait un risque de retarder de 25 ans le projet, je rappellerai que l?autorit� environnementale saisie le 5 novembre 2018 a notifi�, le 4 janvier 2018, la dispense d?�valuation environnementale au titre du P.L.U., permettant ainsi de r�aliser des �tudes d?impact plus rapidement, et ce, dans le cadre des six mois qui sont devant nous avant le lancement de la Z.A.C., contrairement � la porte de Montreuil o� l?on a eu une v�ritable �tude d?impact qui fait 578 pages, alors qu?ici, on a une �tude qui fait une trentaine de pages. Notre demande non r�volutionnaire est de mettre dans le dossier d?enqu�te publique ce sc�nario 2 qui est pr�sent� dans un document public, donc disponible pour tout le monde. Je veux bien retirer ma proposition de r�forme s?il le faut, je comprends que cela peut perturber, mais je ne vois pas en quoi un document public ne peut pas �tre soumis � la discussion.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Monsieur GLEIZES?

M. J�r�me GLEIZES. - Je finis, Madame la Maire, c?est ma derni�re phrase.

Je ne comprends pas la panique concernant nos v?ux. Je suis quelqu?un de responsable, je l?ai montr� hier ou avant-hier en d�fendant les fontaines financ�es par le Qatar, alors qu?a priori on aurait pu penser que j?�tais contre. J?esp�re que M. BAUDRIER, puisque c?est lui qui va me r�pondre, va nous rassurer. Bien s�r, nous voterons ce projet de d�lib�ration.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole pour cinq minutes � Mme�PRIMET.

Mme�Rapha�lle PRIMET. - Mes chers coll�gues, je voudrais, au nom du groupe Communiste du Conseil de Paris, mais aussi des �lus et militants communistes du 20e arrondissement, exprimer toute la joie que nous aurons � voter ce projet de d�lib�ration aujourd?hui.

Le quartier Python-Duvernois est, avec le quartier de la porte de la Chapelle dans le 18e, l?un des quartiers de Paris qui souffrent du plus grand nombre de difficult�s sociales et de nuisances, en particulier du fait de la proximit� du p�riph�rique.

Depuis pr�s de 20 ans, des habitants de ce quartier se sont mobilis�s pour obtenir l?engagement d?un projet de renouvellement urbain. Ils l?ont fait en intervenant en ce sens au sein du conseil de quartier Gambetta. Ils l?ont fait en cr�ant des associations de quartier, des amicales de locataires. Partout et avec pers�v�rance, ils ont port� la revendication que ce quartier enclav� b�n�ficie enfin du projet urbain auquel il a droit.

Python-Duvernois est un quartier malheureusement embl�matique des erreurs urbanistiques des 30 ann�es qu?on appelle Glorieuses, pour partie � tort. On a construit � la va-vite des immeubles de logement et des �quipements sportifs sans sch�ma urbain coh�rent. Ensuite, par une d�cision centralis�e, sans aucune concertation, l?Etat est venu plaquer, juste sous le nez de ces milliers d?habitants, tout d?abord le p�riph�rique, puis un �norme �changeur autoroutier, celui de l?autoroute A3. D�s le d�but des ann�es 70, le quartier est devenu l?un des quartiers de Paris subissant de fa�on directe les nuisances de ces infrastructures.

Ces habitants ont vu �merger des projets urbains d?ampleur � proximit�, porte des Lilas, et dans le quartier Saint-Blaise. A juste titre, ils ont revendiqu� le m�me traitement, qu?on investisse de fa�on lourde pour ce quartier populaire. C?est tout � l?honneur de notre majorit� d?avoir fait ce choix.

Le quartier Python-Duvernois a �t� s�lectionn� parmi les 200 quartiers nationaux du nouveau "Programme national de renouvellement urbain" fin 2014. Cela a �t� une tr�s grande victoire pour les habitants comme pour notre �quipe municipale. Aujourd?hui, quatre ans apr�s, nous pouvons enfin approuver le projet urbain qui a �t� longuement concert� et discut� avec l?ensemble des partenaires comme l?A.N.R.U., l?Etat et la R�gion Ile-de-France, et bien s�r avec tous ses habitants. Lors de la derni�re grande r�union de concertation il y a quelques semaines, pr�s de 300 personnes �taient pr�sentes. L?attente �tait tr�s forte et nous ne la d�cevrons pas. Le projet propos� a remport� un tr�s large assentiment.

Gr�ce � notre vote aujourd?hui, Python-Duvernois ne sera plus un quartier rel�gu�, connu pour ses nuisances et ses difficult�s sociales. Il va devenir un quartier de destination avec la cr�ation d?un grand espace vert, un parc sportif paysager de trois hectares, qui va permettre d?augmenter tr�s fortement la surface de terrains perm�ables dans le quartier. Il va devenir le lieu d?implantation du plus grand �quipement sportif de proximit� de Paris, construit dans la perspective des Jeux olympiques. Vous connaissez tout l?attachement des communistes quant � la construction d?�quipements de proximit�.

La totalit� des logements � proximit� du p�riph�rique seront prot�g�s des nuisances, du bruit et de la pollution, ou d�molis, permettant de prot�ger l?ensemble des habitants. Les logements non d�molis b�n�ficieront tous de r�novations lourdes.

En tant qu?�lus communistes, nous portons depuis cinq ans la priorit� aux investissements dans les quartiers populaires. Le vote de ces projets de d�lib�ration est sans doute un des meilleurs exemples. C?est un honneur pour nous que de le voter, que de voter l?engagement d?un des plus grands projets urbains pour un quartier populaire de Paris. Je suis certaine qu'il va rassembler un grand nombre de vos suffrages. La Ville de Paris s?engage tr�s fortement. Python-Duvernois et ses habitants le m�ritent. Ils se sont battus, ils ont gagn�, et nous sommes fiers de nous �tre battus � leurs c�t�s.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame PRIMET.

Je donne la parole � Mme�CALANDRA pour cinq minutes.

Mme�Fr�d�rique CALANDRA, maire du 20e arrondissement. - Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues, comme maire du 20e arrondissement et tout simplement habitante de ce m�me arrondissement, �videmment, je suis tr�s heureuse de l?aboutissement, non pas de seulement quatre ann�es de travail, mais de longues, longues ann�es, comme l?a dit Mme�PRIMET, de mobilisation des habitants et des �lus du 20e arrondissement.

Je voulais saluer l?engagement de Jean-Louis MISSIKA, Jacques BAUDRIER et de la Maire de Paris Anne HIDALGO � nos c�t�s pour faire aboutir ces dossiers. Je rappelle que quand j?ai �t� �lue maire en 2008, j?avais �t� extr�mement surprise, �tonn�e, que le quartier Python-Duvernois de la porte de Bagnolet ne soit pas en G.P.R.U., en politique de renouvellement urbain. C?est gr�ce aux �volutions des analyses de la politique de la ville via les m�thodes de calcul de l?I.N.S.E.E. en 2013 qu?il a enfin pu �tre mis en valeur que nous avions l� les populations les plus pauvres de Paris. C?est pourquoi ce territoire des portes du 20e, entre la porte de Bagnolet et la porte de Montreuil, est pass� dans cette mandature en N.P.N.R.U. Nous avons l� parmi les populations les plus d�favoris�es du 20e arrondissement.

Je rappelle qu?il a fallu aller sensibiliser quatre Ministres de la Ville successifs, et cela a commenc�, en ce qui me concerne, par M. LEROY durant le Gouvernement SARKOZY, puis par Fran�ois LAMY et Myriam EL KHOMRI, pour enfin rencontrer un soutien avec Jean-Louis MISSIKA et Anne HIDALGO, qui se sont engag�s fortement en 2014, durant la campagne, pour faire sortir ce quartier de l?incroyable rel�gation � la fois sociale et urbaine dans laquelle il �tait.

Je voulais dire que les quatre ann�es de concertation n?ont pas �t� de trop. Nous sommes l� typiquement au c?ur de l?urbanisme de r�silience sur lequel nous travaillons. Il s?agit de r�parer les erreurs du pass�, pas seulement en termes urbanistiques et architecturaux, mais il s?agit de contrer les effets dramatiques de la pollution � cet endroit, d?o� le fait de planter. Madame SIMONNET, nous ne faisons pas qu?enlever des arbres. Je vous rappelle qu?un arbre est un �tre vivant, qui vit, grandit et meurt, et qui peut �tre atteint de maladie, donc les arbres �voluent.

Nous allons cr�er des espaces verts dans ce lieu et jusqu?� la porte de Montreuil. Nous allons transformer tous les �quipements sportifs de la porte de Bagnolet jusqu?� la porte de Montreuil en travaillant sur tous les d�laiss�s pour les verdir. Nous allons aussi travailler sur l?implantation des populations, et Monsieur GLEIZES, la mixit� sociale, ce n?est pas que de la gentrification, mais quand on veut faire sortir des populations extr�mement pauvres de la rel�gation, elles doivent rencontrer d?autres types de population. Il faut que la mixit� se fasse dans les deux sens. Il est imp�ratif d?avoir dans ces quartiers de l?acc�s � la propri�t�, des classes moyennes sup�rieures, parce qu?il y a classe moyenne et classe moyenne � Paris, ne serait-ce que pour avoir plus de mixit� dans les �tablissements scolaires. Les �tablissements scolaires des quartiers p�riph�riques sont, sur le plan de la mixit� sociale, dans un �tat grave. Il faut contrer tout cela.

Je ne vais pas rentrer dans le d�tail, Mme�PRIMET a d�j� �voqu� des choses et le contenu de ce projet de d�lib�ration. Je rappelle que nous allons am�liorer la qualit� de l?air, notamment aussi par le travail que nous allons mener sur le boulevard p�riph�rique. Le nombre de b�timents d�molis a �t� contenu, parce que reloger des gens qui sont aux loyers les moins chers de Paris, dans Paris, �tait un travail de titan, et qu?il fallait �tre pragmatique et raisonnable pour pouvoir avancer rapidement.

La ceinture verte va �tre pleinement mat�rialis�e par la cr�ation d?un parc sportif et paysager, qui va en plus d�senclaver le site parce qu?enfin, Python-Duvernois va �tre � vue et nous allons cr�er une place publique sur la place de la porte de Bagnolet.

L?offre d?�quipement de sant�, c?�tait l'une des grandes attentes des habitants, va �tre extr�mement renforc�e. Nous allons cr�er des �quipements publics, notamment en mati�re de pr�vention pour la petite enfance. Nous allons cr�er bien s�r des am�nagements sportifs. Nous allons cr�er surtout de l?emploi, des activit�s �conomiques, et je m?en r�jouis parce que ce quartier �tait un quartier dortoir, un quartier dans lequel le ch�mage est � plus de 16�%. Il a des chiffres atypiques par rapport au reste de Paris et il ne b�n�ficie pas du rebond de l?emploi � Paris. J?ai bon espoir qu?une mixit� sociale et fonctionnelle de ce quartier participe grandement � sa m�tamorphose.

Je souhaiterais qu?on ne vote pas des v?ux qui remettent en cause quatre ann�es de travail, de d�lib�rations et de consultations des habitants, et qui, surtout, remettraient en question le travail fait avec l?A.N.R.U. Ce n?est pas seulement l?id�e de voter un projet de d�lib�ration, c?est qu?il faut passer?

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Madame CALANDRA, s?il vous pla�t.

Mme�Fr�d�rique CALANDRA, maire du 20e arrondissement. - Je finis. Il faut passer en comit� d?engagement de l?A.N.R.U. et obtenir de ce comit� d?engagement le soutien � notre projet. Nous n?allons pas remettre en question tout le travail qui a �t� fait avec les habitants qui, eux, se sont prononc�s dans les r�unions.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Madame CALANDRA, il faut finir.

Mme�Fr�d�rique CALANDRA, maire du 20e arrondissement. - Nous allons conclure et nous allons passer aux actes. Assez des paroles, on passe aux actes.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je vais donner la parole � Mme SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Que le temps institutionnel peut sembler long, si long, pour les habitants et habitantes, notamment de Python-Duvernois, coinc�s entre le p�riph�rique, l?�changeur autoroutier, et qui attendent depuis tant d?ann�es qu?enfin leur quartier puisse faire l?objet d?un grand projet de renouvellement.

Oui, ce grand projet de renouvellement est attendu, il est n�cessaire. Il doit n�anmoins � la fois r�pondre aux enjeux de pollution et r�v�ler notre attachement � pr�server le quartier populaire. Il y a � chaque fois ce double imp�ratif auquel on doit r�pondre, qui est l?imp�ratif des questions �cologiques et, en m�me temps, l?imp�ratif anti-gentrification.

J?ai lu attentivement les v?ux des �cologistes et j?avoue que je ne comprends pas les oppositions de Mme�la maire du 20e et de l?Ex�cutif. J?attends avec impatience vos argumentaires pour mieux comprendre en quoi ces v?ux remettraient en cause le projet et remettraient en cause quatre ann�es de r�alisation de ce projet.

Sur la question de la gentrification, j?entends que les v?ux et amendements proposent, dans le cadre de la dissociation du foncier et du b�ti de l?Office du foncier solidaire que nous avons d�j� adopt� avec enthousiasme dans cette Assembl�e, que les parcelles ne soient pas forc�ment vendues au priv�, mais par le biais de l?O.F.S. et qu?on puisse ainsi �chapper � la rente financi�re aux promoteurs priv�s et bien garantir dans la dur�e une logique non sp�culative dans la part qui serait donn�e au priv�.

Je ne vois pas par ailleurs en quoi cela va � l?encontre de la mixit� du projet, puisque le fait d?�chapper � la logique sp�culative priv�e ne signifie pas que, dans les ratios des populations accueillies, cela change.

Il me semble en revanche tr�s important que le principe de garantie du relogement au m�me prix dans les logements sociaux de l?ensemble des habitants soit bien garanti. Je souhaite avoir des r�ponses tr�s pr�cises de l?Ex�cutif � ce sujet, parce que la r�duction des b�timents n�cessaire pour sortir de toute cette muraille le long du p�riph�rique doit garantir ce relogement sans qu?une partie des habitants se retrouvent coinc�s � devoir payer des loyers qu?ils ne pourraient pas payer. Je pense que ce principe, l?Ex�cutif y est �galement attach�.

Concernant les questions �cologiques, j?entends par l?Ex�cutif que les b�timents le long du p�riph�rique vont b�n�ficier d?une protection extr�mement importante qui fait que l?exposition aux pollutions? Pour reprendre les �changes que nous avions hier qui montraient dans un rapport que la pollution, parfois, �tait plus importante au centre de Paris que le long du p�riph�rique, pouvez-vous nous confirmer que la pollution ressentie par les populations qui seront relog�es dans les b�timents reconstruits, mais avec protection, seront expos�s � beaucoup moins de pollution qu?aujourd?hui�? Je voudrais avoir des pr�cisions � ce sujet.

Autre inqui�tude, celle concernant les arbres, puisqu?il y a un nombre consid�rable d?arbres qui vont �tre abattus dans ce projet. En quoi l?abattage de ces arbres �tait totalement incontournable�? Il y a n�anmoins dans ce projet trois hectares paysagers dans un parc paysager et sportif o� les �quipements sportifs sont bien transform�s, mais on a toujours une probl�matique de pollution assez importante le long du p�riph�rique, et c?est l� o� on met tous nos �quipements sportifs. On h�rite cela du pass�. C?est une aberration en termes de sant� publique, parce qu?aller courir le long du p�riph�rique, j?en sais quelque chose, est absurde. En m�me temps, on ne veut pas aller courir plus loin de chez soi. Comment est-ce que les am�nagements paysagers et sportifs prennent en compte cette question de sant� environnementale, avec �videmment mon gros d�saccord qui est sur le bilan arbres abattus et arbres replant�s qui ne saurait �tre nul. Vous le comprenez, je suis tr�s int�ress�e par voter les v?ux du groupe Ecologiste. Je pense que ce projet Python-Duvernois est extr�mement attendu. J?ai un certain nombre de r�serves et d?interrogations. Je vous remercie d?avance pour l?ensemble de vos pr�cisions.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci. Madame BACHE, pour trois minutes maximum.

Mme�Marinette BACHE. - Ce sera suffisant, Madame la Maire.

Je voulais vous pr�senter ce v?u qui avait �t� pr�sent� par Epency EPARA, adjoint au Sport dans le 20e, qui a �t� vot� � l?unanimit� par le Conseil d?arrondissement.

Lors de la derni�re r�union publique sur la Z.A.C., des engagements ont �t� pris concernant le fait de ne pas perdre de m�tres carr�s sportifs au travers de ce projet. Or, dans le programme pr�visionnel des �quipements publics stipul� dans ce projet de d�lib�ration, on constate justement cette perte de m�tres carr�s sportifs. Nous passons de 12.000 � 10.000 m�tres carr�s, et ceci, alors que le 20e p�tit d�j� d?une sous-dotation en mati�re d?�quipements de proximit�. Le ratio est de 519 m�tres carr�s pour 2.000 habitants du 20e, contre 720 de moyenne parisienne. Le conseil du 20e a unanimement souhait� ne pas perdre plus avec ce projet Python-Duvernois, alors que nous adh�rons tr�s majoritairement � ses trois grands principes�: conserver la totalit� des surfaces sportives et en ajouter de nouvelles telles la tour des sports�; s?adapter aux �volutions et aux nouvelles pratiques, loisirs, acc�s libre�; favoriser la r�appropriation par les habitants.

La perte s�che de deux pistes d?athl�tisme existantes, celle au niveau de la porte de Bagnolet et celle au niveau de Louis Lumi�re, impacterait s�rieusement la pratique de l?athl�tisme, tant par les scolaires que par les clubs du 20e, mais au-del�. Rien non plus n?est pr�vu pour favoriser la pratique du jogging par les habitants qui souhaitent disposer d?un parcours s�curis�. C?est la raison de ce v?u que nous pr�sentons avec la maire du 20e Fr�d�rique CALANDRA et avec J�r�me GLEIZES. Je vous remercie.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame BACHE. Pour r�pondre aux orateurs, je vais donner la parole � Jacques BAUDRIER.

M. Jacques BAUDRIER. - Merci � tous les intervenants et intervenantes pour ces interventions tr�s constructives.

Je voudrais solennellement vous dire que, pour les milliers d?habitants du quartier Python-Duvernois, qui est sans doute l'un des quartiers de Paris qui subit le plus de nuisances en termes de pollution, tant de l?air que sonores, et en termes de difficult�s sociales, tout le travail que nous avons men� � ce sujet l?a prouv�, c?est un jour vraiment tr�s important � l?�chelle de deux d�cennies et � l?�chelle du d�but de la mobilisation des habitants de ce quartier qui se sont constitu�s en association au d�but des ann�es 2000 et qui ont port� cette id�e d?un grand projet urbain qui n�cessitait une transformation radicale de leur quartier. Pour elles, pour eux, c?est un jour tr�s important. Je remercie l?ensemble des orateurs et oratrices d?avoir soulign� ce fait.

Le quartier a �t� class� en "politique de la ville" depuis 2004 suite � ces mobilisations et nous avons, apr�s une bataille longue, complexe, r�ussi � ce qu?il soit s�lectionn�, fin 2014, avec la porte de Montreuil, comme quartier d?int�r�t national dans le cadre du nouveau "Programme national de renouvellement urbain" men� par l?A.N.R.U. C?est le seul quartier parisien parmi ces 200 quartiers. Au d�part, il n?y avait rien d?�vident � ce que Paris ait un quartier qui soit s�lectionn�. M�me la plupart des observateurs nous disaient que nous n?avions aucune chance. C?est une mobilisation conjointe de l?ensemble des acteurs, de la mairie du 20e, de la Ville de Paris et des acteurs locaux qui nous a permis d?obtenir cela.

Nous en arrivons aujourd?hui, apr�s quatre ans de tr�s nombreuses r�unions de concertation, porte-�-porte et divers ateliers, � un projet urbain tr�s innovant qui s?articule autour d?un grand parc. Je crois que c?est un �l�ment important, c?est vraiment le c?ur du projet qui va faire de ce nouveau quartier, qui est un quartier aujourd?hui rel�gu�, un quartier de destination. Ce sera un grand parc paysager sportif de trois hectares, qui �tablira une nouvelle continuit� de la ceinture verte entre le square S�verine et les espaces v�g�talis�s de la Porte de Montreuil.

En termes de bilan d?espaces verts, rappelons que pr�s de deux hectares sont d�simperm�abilis�s et qu?en termes de bilan d?arbres, ce qui a fait d�bat - je r�ponds aux interrogations de Mme�SIMONNET - nous avons un bilan positif de 253 arbres, puisque 381 arbres seront replant�s pour seulement 128 abattus, du fait des n�cessit�s du projet. C?est un bilan de plus de trois pour un, donc tr�s largement positif en termes d?arbres.

Tous les logements, sans exception, en contact direct avec le p�riph�rique seront d�molis ou remplac�s par des immeubles d?activit�, et tous les autres logements b�n�ficieront de r�novations lourdes, ce qui est un investissement tr�s important � la fois de la Ville de Paris et du bailleur social, la R.I.V.P., tr�s pr�sente sur ce secteur. De nouveaux logements seront construits en bordure du parc, qui permettront de b�n�ficier d?un environnement beaucoup plus agr�able et prot�g� des nuisances du p�riph�rique. Il y aura un �quilibre � trouver entre logements sociaux, logements libres et logements en accession sociale, sur lesquels pourra intervenir l?Office foncier solidaire, comme c?est d?ailleurs d�j� inscrit dans le projet de d�lib�ration.

Il y a un programme ambitieux d?�quipements publics. Je dois insister sur la cr�ation du plus grand �quipement public de proximit� d�cid� dans le cadre de la mandature, un �quipement multisport de 12.000 m�tres carr�s qui permettra d?aller bien au-del� de la reconstitution des �quipements publics sportifs existants et de faire de ce lieu un lieu de destination pour de tr�s nombreux sportifs qui pourront profiter de ces �quipements.

Tout cela viendra s?ajouter � des programmes qui ont d�j� �t� d�cid�s dont, la piscine Serpollet qui va ouvrir en juillet 2019, qui est actuellement en phase de finition de construction. Des visites avec les architectes sont encore pr�vues.

En ce qui concerne la d�marche sur la sant�, je tiens � souligner que la protection de la sant� de la population a �t� l'une des pr�occupations les plus importantes, et c?est bien l�gitime. Tout au long de la conception de ce projet urbain, nous avons exp�riment� une d�marche innovante�: l?�tude "impact sant�", pilot�e en lien avec Anne SOUYRIS et la DASES, afin de mesurer les cons�quences sur la sant� de tous les choix probl�matiques, et �videmment en premier lieu les polluants. Nous avons veill�, en partenariat avec l?A.N.R.U., qui a �t� aussi tr�s exigeante dans le domaine, � ce que, dans le projet, tous les logements reconstruits soient bien prot�g�s. Pour ce qui est des r�ponses aux v?ux, en lien avec les expressions au conseil municipal du 20e, j?ai apport� un avis totalement favorable au v?u pr�sent� par Marinette BACHE quant � la pratique de l?athl�tisme. Il y a de fortes demandes. Bien entendu, il appara�t n�cessaire de restituer cette piste d?athl�tisme. Il y a plusieurs options qui seront � travailler. J?ai d�j� eu l?occasion de l?�voquer avec Epency EPARA EPARA, que vous avez cit� � juste titre et qui est tr�s attach� � la pratique de l?athl�tisme dans le 20e arrondissement. Pour ce qui est du v?u pr�sent� par J�r�me GLEIZES sur le d�placement de la barre d?immeuble?

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Monsieur BAUDRIER, il faudrait conclure.

M. Jacques BAUDRIER. - Nous entrons dans une phase de n�gociation finale avec l?A.N.R.U., sur la base d?un projet n�goci� de plusieurs ann�es. Si nous voulons que ce projet aboutisse et qu?il ne soit pas renvoy� � un nouveau projet national de renouvellement urbain hypoth�tique ouvert dans 10 ans, il nous est impossible de changer compl�tement de braquet et de projet urbain. Techniquement, cela nous am�nerait � reporter d?au moins une dizaine d?ann�es. Il est clairement impossible de donner un avis favorable � votre v?u sur le d�placement de la barre d?immeubles, qui annulerait de fait tout le projet. Enfin, sur l?Office foncier solidaire, il a �t� cr�� r�cemment. Nous sommes en phase de travail. A ce stade, il appara�t pr�matur� de s?engager pour que la totalit� des logements passe en Office foncier solidaire mais, bien entendu, l?Ex�cutif prend l?engagement d?y travailler dans la perspective de l?adoption de la cr�ation de la Z.A.C. d?ici le mois de d�cembre prochain. En l?�tat, je propose un avis d�favorable, mais c?est un avis dans la perspective d?un travail.

Mme�P�n�lope KOMIT�S. - Merci, Monsieur BAUDRIER. Oui, cela fait 6 minutes 30. Je le note.

Je vais demander au groupe Ecologiste s?il maintient le v?u n��180. Monsieur JULIEN, on est en train de parler d?un programme important. Ce n?est pas parce que M. BAUDRIER a d�pass� d?une minute 30? C?est un projet sur lequel on travaille depuis 20 ans. Monsieur GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Concernant l?amendement n��180, pour ne pas affaiblir le contr�le de l�galit�? Oui, je veux r�pondre.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Je disais que M. BAUDRIER r�pondait aux v?ux aussi.

M. J�r�me GLEIZES. - Pour ne pas affaiblir le contr�le de l�galit�, j?accepte de retirer mon amendement. J?esp�re que, dans les six mois, le travail va se faire pour d�montrer le contraire, c?est-�-dire qu?il est plus rentable de vendre � des promoteurs immobiliers plut�t qu?� l?O.F.S. parce que cela ne modifie pas les recettes pour la Ville. Sur le deuxi�me v?u, je trouve que les arguments ne me satisfont pas, donc je maintiens mon v?u.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - L?amendement n��180 est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��181 d�pos� par les groupes Socialiste et Apparent�s et Ecologiste de Paris avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Pas d?abstention.

Le v?u est adopt�. (2019, V. 179).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��182 d�pos� par le groupe Ecologiste de Paris avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 48.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�, merci. (2019, DU 48).

2019 DU 100 - Olympiades (13e). - Conventionnement avec l'Association syndicale libre Olympiades (A.S.L.O.). - Convention-cadre pluriannuelle et convention de fonctionnement des espaces ouverts au public pour l'ann�e 2019.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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