retour Retour

2019 SG 13 - Modalités d’accueil à Paris de la coupe du monde féminine de football 2019.


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration SG 13 et l'amendement technique n��25 d�pos� par l'Ex�cutif�; il s'agit des modalit�s d'accueil � Paris de la Coupe du monde f�minine de football 2019.

La parole est tout d'abord � Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER, pour le groupe PPCI.

Mme C�line BOULAY-ESPERONNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, l?accueil de la Coupe du monde f�minine de football 2019 est un �v�nement de dimension internationale dont la Ville de Paris doit s'honorer et auquel elle doit �tre pleinement associ�e.

En tant que membre de la D�l�gation au droit des femmes du S�nat et co-rapporteure d?un rapport sur le sujet, j?ai eu l?occasion d'auditionner, au cours des derni�res semaines, les acteurs essentiels du monde du football f�minin. Toutes et tous sans exception ont insist� sur l?id�e que le succ�s de cette Coupe du monde r�sidera dans le fait qu?elle ne doit pas �tre per�ue de mani�re marginale comme une r�union exclusivement f�minine, mais comme une c�l�bration nationale rassemblant l'ensemble du pays, comme cela a �t� le cas lors de l'accueil de la Coupe du monde de football masculine en 1998.

Cela suppose un effort de communication massif pour que nos stades soient remplis lors des matchs de l'�quipe de France mais aussi lors de ceux de l?ensemble des �quipes �trang�res que nous recevrons dans les meilleures conditions possible.

Notre groupe votera donc naturellement et avec enthousiasme pour ce projet de d�lib�ration et pour la mise � disposition du Parc des Princes, puisque l'ensemble des autres villes coorganisatrices ouvrent les portes de leur plus grand stade.

Cette Coupe du monde se jouera dans 9�villes�: Paris, Lyon, Nice, Montpellier, Rennes, Le Havre, Valenciennes, Reims et Grenoble. Toutefois Paris, en sa qualit� de capitale, a un r�le d�cisif � jouer dans la promotion des enjeux plus larges intrins�quement li�s au d�veloppement du football f�minin.

Le sport est un ascenseur social qui n'est pas assez promu en France et tout particuli�rement aupr�s des jeunes filles. Nous encensons � juste titre le b�n�volat et l?esprit associatif pour leur importance dans le d�veloppement du lien social et de la socialisation primaire, mais nous ne rappelons pas assez que le sport a �galement vocation � ouvrir les portes de l'avenir. En t�moigne le parcours exemplaire de Laura GEORGES, ancienne footballeuse internationale et actuelle Secr�taire g�n�rale de la F�d�ration Fran�aise de Football, que nous avons re�ue la semaine derni�re au S�nat lors d'une audition �clairante.

Mais la r�alit� des footballeuses �voluant dans le championnat de France, qui est un championnat amateur tout en s'entra�nant de fa�on professionnelle, consiste souvent � devoir sacrifier soit leur avenir sportif, soit leur avenir �ducatif. En effet, de nombreuses athl�tes font remonter des situations dans lesquelles, par manque d'adaptation et d'individualisation du parcours �ducatif, l'enseignement sup�rieur leur ferme ses portes. Alors que d?autres pays, typiquement les Etats-Unis, pl�biscitent leurs athl�tes amateures en leur offrant des bourses d'�tudes dans les plus grandes universit�s, les footballeuses fran�aises sont souvent confront�es � des professeurs et � une administration qui leur explique que cela va �tre compliqu� d'�tre joueuse et de suivre cette formation en m�me temps.

En d�pit des initiatives gouvernementales ou locales, la valorisation de cet engagement sportif de haut niveau passera par une r��valuation de la vision que nous avons collectivement du sport. C'est pr�cis�ment l'ambition que nous devrions associer � la communication qui entourera la Coupe du monde f�minine 2019.

Enfin, je souhaiterais soulever une interrogation sur la subvention de 10.000�euros attribu�e � l'association "Little Miss Soccer". La Ville souhaite donner 10.000 euros � une association pour qu?elle fasse le tour du monde et qu'elle recrute 12��quipes f�minines de football afin d'organiser un tournoi � Paris en 2019. Cette subvention peut faire sourire et par cons�quent je vous saurai gr� de nous renseigner plus pr�cis�ment sur la nature exacte du projet. Je vous remercie.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. David BELLIARD, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. David BELLIARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, officiellement les femmes peuvent pratiquer tous les sports. Dans la r�alit�, plus d'une quarantaine de disciplines sportives comptent moins de 20�% de femmes, elles repr�sentent environ un tiers des licenci�s toutes disciplines, trop peu quand on sait que le sport est un imp�ratif sanitaire et l'�quipe un lieu d'affirmation de soi, de prise de conscience et d'�panouissement dans la camaraderie.

C'est particuli�rement le cas dans les sports consid�r�s comme masculins, "virils", comme les sports de force, de combat ou automobile. C'est aussi le cas dans le football, sport le plus populaire en France, qui compte plus de 2 millions de licenci�s dont seulement 7�% sont des femmes. Au niveau du sport professionnel, les femmes repr�sentent moins de 40�% des sportifs aid�s et sont encore trop peu nombreuses dans les postes d'encadrement, et ce, malgr� les principes de parit� qui existent dans des instances comme le C.I.O.

Dans les m�dias, le sport f�minin est encore maltrait�. D?apr�s le C.S.A., en 2016, 20�% seulement des rediffusions sportives �taient consacr�es au sport f�minin. C'est le double de 2012, c?est mieux, mais l� encore, c?est beaucoup trop peu.

Et les commentaires des commentateurs sont encore trop emprunts de sexisme, de machisme et peuvent virer � l'insulte d�guis�e. On se souvient durant les derniers Jeux Olympiques des petites phrases de ces messieurs qui disaient par exemple de Katie LEDECKY, recordwoman du 400 m�tres nage libre, qu?elle nageait "comme un homme". Ils parlent de "rugbywomen" fran�aises qui sont quand m�me beaucoup plus mignonnes, beaucoup plus f�minines que les Am�ricaines, jusqu'au petit Pikachu pour d�signer les gymnastes chinoises. Le sport, c?est donc peut-�tre un des univers qui cristallisent le plus les st�r�otypes et les barri�res de genre.

Depuis 2014, notre groupe se mobilise pour que les femmes soient consid�r�es � l'�gal des hommes, tant dans l'acc�s aux infrastructures de sport de proximit� que pour faire de l?espace public une terre propice � la pratique qui soit abord�e sereinement par les sportives.

Nous avons donc d�pos� des v?ux en ce sens en novembre 2018 ou encore au pr�c�dent Conseil de Paris, dont la communication portait sur le sport justement, et nous avons d?ailleurs travaill� ensemble de mani�re fructueuse sur ces questions. En ce qui concerne le football professionnel, nous sommes plusieurs fois intervenus pour d�noncer l'in�galit� d'acc�s aux grandes infrastructures�; il ne fallait pas que les joueuses s'y entra�nent, au risque notamment d'ab�mer la pelouse.

Pour ces raisons, m�me si cet �v�nement est un �v�nement F.I.F.A. dont nous d�non�ons les pratiques de sponsoring et d'accaparement de l'espace public, nous voterons pour ce projet de d�lib�ration, car c'est par ce genre de grands �v�nements sportifs que la pratique f�minine pourra continuer son essor. Comme le dit Corinne DIACRE, s�lectionneuse des Bleues, seuls les r�sultats feront que les gens s?int�ressent au foot f�minin, si tant est que ces derniers soient proprement mis en valeur par la Ville. Nous veillerons toutefois, comme pour chaque �v�nement sportif, � ce que les marques sponsors de l'�v�nement ne soient pas les seules � profiter de cette comp�tition � coup de "pub" invasives. Je vous remercie et bonne chance � nos joueuses.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Sergio TINTI, pour le groupe Communiste�- Front de Gauche.

M. Sergio TINTI. - Merci, Monsieur le Maire.

La France et Paris accueilleront du 7 juin au 7 juillet prochain la Coupe du monde f�minine de football�; c'est un �v�nement majeur du sport mondial. Nous pouvons nous laisser aller au r�ve et esp�rer le m�me destin � l'�quipe f�minine en juillet prochain que celui de l'�quipe masculine en juillet 2018. Pourquoi pas�?

Au-del� des sp�culations sportives, l?�v�nement promet d?�tre une belle r�ussite. Je me r�jouis que les organisateurs sollicitent la mise � disposition du Parc des Princes en lieu et place du stade Jean-Bouin pour accueillir les 7�matchs qui se d�rouleront � Paris, preuve de l?engouement du public pour cette Coupe du mode.

Cette comp�tition, comme toutes celles de cette envergure, que notre Ville accueillera dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, b�n�ficiera d'un programme d'accompagnement ambitieux permettant de promouvoir la pratique f�minine du football et plus largement du sport en g�n�ral. Le jeu du d�veloppement de la pratique f�minine et de l'�galit� femmes/hommes dans l'acc�s � la pratique est tr�s important. Aujourd'hui, seulement un peu plus d'un tiers des pratiquants sont des femmes. Il y a donc un vrai travail politique � accomplir pour accompagner le mouvement sportif � amener les femmes � la pratique sportive.

Je voudrais aussi saluer la construction des 4 nouveaux terrains de proximit�, dans les 14e, 17e, 18e et 19e, li�s � la pratique f�minine mais aussi � notre �v�nement international, ainsi que l'�tude que m�nera la Ville sur l'�tat de la pratique sportive f�minine dans notre ville. Il est essentiel de cerner aujourd'hui les obstacles � la pratique f�minine pour trouver des leviers qui permettront demain de la d�velopper.

Plusieurs autres actions sont pr�vues. Je voudrais ici particuli�rement insister sur le projet de l'association "Little Miss Soccer", qui fait un travail formidable avec les footballeuses du monde entier. Le tournoi international que l?association projette d'organiser pendant la comp�tition sera, � n'en pas douter, un moment fort des activit�s qui se d�rouleront parall�lement � la comp�tition.

Enfin, je trouve que l?installation du village au c?ur de Paris dans le jardin Nelson Mandela est une tr�s bonne initiative. Le succ�s des lieux de partage et de rencontre autour des matchs ne fait qu'augmenter lors de chaque comp�tition. Souvenons-nous de ce que nous avons v�cu pendant l?Euro 2016 et des rassemblements festifs extraordinaires auxquels nous avons assist�.

Nous avions adopt� dans notre proposition un v?u demandant l'installation d'un �cran g�ant sur le parvis de l'H�tel de Ville pour permettre au plus grand nombre d'assister ensemble aux matchs de l'�quipe de France, comme ce fut le cas pour l'�quipe de France masculine l'�t� dernier. Je suis conscient des imp�ratifs de s�curit� mais aussi du budget qu'un tel dispositif n�cessite, mais je voudrais savoir si le projet est toujours � l'�tude. Ce qui a �t� possible en 2018 devrait l'�tre, � notre avis, en 2019. Merci, Monsieur le Maire.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Jean-Fran�ois LEGARET, pour le groupe les R�publicains et Ind�pendants.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Mes chers coll�gues, deux choses.

D'abord, sur le projet de d�lib�ration lui-m�me, il n'y a pas que le parvis de l'H�tel de Ville, il y a aussi le jardin Nelson Mandela. Entre nous, on aurait pu sans inconv�nient transmettre ce projet de d�lib�ration pour recueillir l'avis du Conseil d'arrondissement, ce qui n'a pas �t� fait. Par ailleurs, une installation avec une animation de cette nature pose des probl�mes de s�curit�, d'installation, de bonne acceptabilit�. Moi, je suis l�, naturellement, pour accompagner ce projet, on a bien compris que n'est pas une "fan zone", mais c'est tout de m�me une zone d'activit� dense et je pense que cela ne se d�cr�te pas. Je voudrais rappeler, la loi n'�tant pas r�troactive, qu?il y a toujours un maire dans le 1er arrondissement, jusqu'aux prochaines �lections municipales, et que je suis � disposition pour mener � bien avec la Mairie de Paris quand c?est n�cessaire des projets d'int�r�t g�n�ral.

Nonobstant cette observation, nous voterons ce projet de d�lib�ration.

En revanche, nous sommes tr�s r�serv�s sur l'amendement n��25 intitul� amendement technique, qui n'a d'ailleurs rien d'un amendement technique. On sait tous ce qu?est un amendement technique. L�, il s'agit d'un changement de pied radical � l'�gard de cette Coupe du monde f�minine de football. Nous ne sommes pas favorables � la prolif�ration de toute forme de support publicitaire, de kak�mono partout et n'importe quand dans tout Paris, mais cet amendement nous interpelle. Je rappelle que l'ann�e derni�re, on avait par� les Champs-Elys�es aux couleurs de l'�quipe de France masculine pour f�ter son succ�s et ses deux �toiles tr�s durement acquises, mais puisque cette ann�e l'�v�nement a lieu en France, que Paris accueille 7�matchs, il aurait sembl� somme toute logique mais surtout naturel, dans un esprit de totale �galit� entre les sportives et les sportifs, que nous accordions le m�me honneur, les m�mes �gards, le m�me traitement � notre �quipe f�minine, et plus largement d?ailleurs � toutes les joueuses du monde qui viennent en France faire vivre le foot f�minin pendant un mois. Cela aurait donc �t� 4�semaines o�, sur la plus belle avenue du monde, on aurait pu, je dirais, faire jaillir les couleurs de cet �v�nement sportif international et d�montrer clairement notre volont�, notre engagement en faveur de la promotion du sport f�minin, pilier important de la strat�gie parisienne pour le sport pourtant vot� au d�but du mois de f�vrier. Pour toutes ces raisons, nous ne voterons pas cet amendement qui n'a rien de technique mais qui est franchement discriminatoire. Merci.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Comme M. Jean-Fran�ois MARTINS, r�guli�rement, caricature et d�forme mes propos - c'est un sport auquel il s'adonne avec joyeuset� � chaque s�ance et � chaque intervention -, je vais lui complexifier la t�che puisque je voterai pour ce projet de d�lib�ration. Je pense qu'il est extr�mement important de valoriser la pratique du sport f�minin, notamment la pratique du football par les femmes, et qu'il est temps que dans ce pays et dans le monde entier on arr�te d'hypervaloriser le football masculin et de d�nigrer totalement le football f�minin. Je pense qu?il est important de montrer que la Ville de Paris s'engage pour l'�galit� femmes/hommes et s'engage fortement pour la promotion du football f�minin. Je souhaite que cet �v�nement y contribue et je trouve bien que l'on puisse mettre � disposition des organisateurs, pas simplement le stade Jean Bouin mais aussi le stade du Parc des Princes. Je trouve important qu?il y ait une mise � disposition non seulement du Jardin Nelson Mandela mais aussi du parvis de l'H�tel de Ville, qu'il y ait toute une s�rie d?activit�s en amont de l'�v�nement et impliquant les publics scolaires, les associations, les �quipements pour tout un travail d'encouragement � une repr�sentation non sexu�e des pratiques sportives, non genr�e. Maintenant, �videmment que les probl�matiques se posent pour cette manifestation comme pour toute manifestation sportive en ce qui concerne les r�f�rences aux partenaires, sponsors et publicit�. Je pense qu?il est important de vouloir limiter cet envahissement publicitaire � l'occasion de chaque accueil de Coupe du monde de Football f�minine et de la F.I.F.A. en 2019, comme pour tout �v�nement sportif, ce qui est peu souvent le cas. En tous les cas, cette volont� doit �tre affirm�e et d�battue ici. Je vous remercie.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Fadila M�HAL, pour le groupe D�mocrates et Progressistes.

Mme Fadila M�HAL. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, comme tous les Fran�ais, je sais qu'unanimement dans cette Assembl�e nous avons �t� tr�s fiers que l'�quipe de France remporte la Coupe du monde en juillet 2018, pour la deuxi�me fois de son histoire. Le c?ur des Fran�ais a battu au m�me rythme durant tout ce tournoi, et ce fut un moment f�d�rateur avec des tensions, de la joie, mais surtout un moment tr�s populaire.

Notre groupe pense qu'il est possible de revivre un tel moment avec la Coupe du monde f�minine de football 2019. En effet, c'est vrai que cela a �t� une grande joie quand nous avons appris en mars 2015 que le pays h�te qui accueillerait ce tournoi serait entre autres la France, car la France accueillera 7�matchs qui rassembleront, nous le savons, beaucoup de spectateurs. Il me semble donc que nous devons tout mettre en ?uvre pour que les conditions de la r�ussite soient r�unies. Bien s�r, nous pensons aux aspects logistiques, aux aspects financiers, ils ont �t� soulign�s, mais aussi aux aspects s�curitaires. C'est vrai que notre vigilance doit �tre maintenue � son maximum, du fait de cette p�riode extr�mement troubl�e. Le fait aussi que le Parc des Princes accueille cette comp�tition, et pour nous c'est vraiment une forme de reconnaissance compte tenu de ce bel �v�nement sportif. Enjeux s�curitaires, financiers, logistiques, certes, mais de fa�on primordiale c'est d'abord l'aspect sportif, l'aspect culturel et l'aspect populaire qui doivent marquer notre attachement. Nous profitons de cette comp�tition prestigieuse pour faire aussi - je sais que cela a �t� �voqu� -, je parlerai presque d'un �tendard des droits des femmes, de l'�galit� femmes/hommes. Il est important d'affirmer les valeurs du sport, certes, du d�passement de soi, du travail collectif, mais il est important aussi que le sport serve � d�construire les pr�jug�s. En effet, il est possible d'affirmer gr�ce au football que les femmes ne doivent pas �tre bien s�r interdites, on le sait, d'autres fonctions, mais aussi d'autres pratiques sportives, d'autres activit�s pr�tendument normalement mobilis�es autour des hommes. C'est donc un moment tr�s important pour, je crois, la lutte des femmes.

Par ailleurs, je lis dans le projet de d�lib�ration que dans le cadre de l'h�ritage de l'�v�nement, 4�nouveaux terrains d�di�s au sport f�minin verront le jour entre 2019 et 2020, au complexe sportif Didot, dans le 14e arrondissement, � Courcelles dans le 17e et Dauvin dans le 18e. On ne peut pas s'emp�cher de rappeler que ces terrains de sport sont tout pr�s du p�riph�rique, l� o� le niveau de pollution est plus qu'alarmant, comme l'a soulign� d'ailleurs Greenpeace en juin dernier. Alors, nous rendrons bien s�r nos pr�conisations sur le p�riph�rique, mais il faudra lutter, me semble-t-il, contre ces ph�nom�nes et le fait que ces nouveaux �quipements soient plac�s � ces endroits, quand m�me un moment de vigilance car les effets et les dangers sont tr�s forts dans les entra�nements physiques.

Je vais conclure en disant simplement qu'� l'heure o� certaines femmes luttent pour leur libert� � travers le monde, je pense notamment � Nasrin SOTOUDEH que nous venons d'honorer aujourd'hui par la citoyennet� d'honneur de la Ville, je crois qu'il est plus qu'urgent de dire et de redire que les droits des femmes ne se n�gocient pas. C'est vrai qu'accueillir cette comp�tition affirmera Paris comme une terre de libert� pour les femmes dans le monde, comme nous l'avons fait en organisant les Gay Games qui ont permis de montrer que, r�solument, Paris �tait une ville ouverte, respectueuse des diff�rences qui n'avaient pas lieu d'�tre dans la culture mais aussi dans le sport. Je vous remercie.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre, je donne la parole � M. Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Commencer peut-�tre par une remarque de forme � destination de M. le Maire du 1er arrondissement.

Je regrette moi aussi que ce projet de d�lib�ration n'ait pas �t� localis�. Il aurait �t� absolument l�gitime que les Conseils des 1er et 2e arrondissement puissent �tre consult�s et �mettre un avis. Je m'engage d�sormais � ce que tout cela soit rattrap� par un effort de concertation encore plus soutenu que celui que nous avions pr�vu, celui qui a fait que vous �tiez invit�s, d?ailleurs les deux maires, au premier comit� de pilotage, au J-100 qui se tenait d�j� sur Nelson Mandela. En tout cas, je sais que la d�l�gation g�n�rale aux Jeux s'est rapproch�e de vous pour vous pr�senter globalement un premier dispositif qui aura le temps d'�voluer et qui nous permettra de pr�senter quelque chose de plus pr�cis, puisque le d�l�gataire du march� a �t� choisi la semaine derni�re.

Vous l?avez dit, c'est un tr�s bel �v�nement qui arrive, avec une port�e symbolique et de valeur absolument merveilleuse, celle de d�fendre la place des femmes dans le sport, mais ind�pendamment de ce combat de militantisme l�gitime, c'est aussi un grand �v�nement sportif d�sormais comme les autres, qui fait partie sans doute maintenant des 5 plus grands �v�nements sportifs au monde - � Paris, ce sera 7 matchs du 7�juin au 7 juillet, dont le match d'ouverture France-Cor�e qui affiche d�j� l'ensemble de sa billetterie vendue, soit 45.000 personnes au Parc des Princes - et qui sera accompagn� pendant toute la dur�e de l'�v�nement. Ainsi, sans aucune volont� discriminatoire, Monsieur LEGARET, d'avoir le m�me dispositif que celui que nous avions durant l'Euro 2016, des manifestations culturelles, le dispositif Foot?Elles le mercredi apr�s-midi, des dispositifs de cr�ation de 4 terrains de foot f�minin.

C'est extr�mement important et je veux revenir sur ce point, y compris en r�action � l'intervention de Mme M�HAL. Vous avez raison, Madame M�HAL, le sport doit servir � d�construire des st�r�otypes de genre. En particulier, sur le football, ce qui heurte encore aujourd'hui � Paris, c'est que si les jeunes femmes sont de plus en plus nombreuses dans les clubs de football, sur les terrains de proximit�, dans les T.E.P. au pied des quartiers, il n'y a toujours que des gar�ons qui jouent au football. La question du genre dans l'espace public s'exprime de mani�re encore plus ardue sur nos terrains de sport en libre acc�s, et c'est pourquoi ces 4 nouveaux terrains - je le rappelle, � Pailleron dans le 19e, Courcelles dans le 17e, Dauvin dans le 18e et Didot dans le 14e - seront anim�s majoritairement en cr�neaux et non pas en acc�s libre, pour des sections f�minines de nos clubs, que ce soit le F.C. Solitaires, Acasa, La Sal�sienne, Championnet, le C.A. Paris. Ils vont donc permettre de visibiliser aussi la pr�sence des jeunes footballeuses dans l'espace public.

L'h�ritage, c'est aussi �videmment l'ensemble de ce que nous ferons en mati�re culturelle avec des expositions photo, avec un tournoi pour les personnes en centre d'h�bergement d'urgence et avec la r�p�tition de Papy Foot, pour ceux qui avaient aim� Papy Foot pendant l?Euro 2016, des enfants qui allaient jouer au baby-foot avec des seniors. Nous allons faire Mamy Foot, des jeunes Parisiennes qui vont jouer avec des seniores retrait�es dans des maisons de retraite autour du lien interg�n�rationnel gr�ce au football.

Il y aura effectivement deux lieux de c�l�bration, le parvis de l'H�tel de Ville en cas de parcours de l'�quipe de France, et on sent aujourd'hui que le football f�minin commence � faire � la fois des audiences et des spectateurs dans les stades, qui sont de plus en plus de nature � nous faire dire que nous aurons besoin du parvis de l'H�tel de Ville pour les retransmissions de l?�quipe de France. Mais aussi un format nouveau que nous voulons inventer sur le jardin Nelson Mandela, qui sera une d�ambulation sportive, sans �cran g�ant mais avec de nombreux petits �crans diss�min�s � travers le jardin Nelson Mandela, des activit�s, des animations pour cr�er au c?ur de Paris une zone de promotion du football f�minin, en lien avec les deux mairies d'arrondissement, avec la Pr�fecture de police qui a valid� ce dispositif et qui nous permettra, je l?esp�re, d'afficher un lieu o� pourront se retrouver les supporters, les "fans", les joueurs, les joueuses et tous ceux qui suivront ce championnat du monde.

Dernier �l�ment sur cet amendement technique, Monsieur LEGARET, il s'av�re que malheureusement c'est la jurisprudence qui n'est pas d'accord avec le texte initial, puisque apr�s l?Euro 2016 nous avons eu connaissance que les marques d'�v�nements sportifs, y compris Coupe du monde de foot f�minin 2019, sont des marques commerciales et, de ce point de vue, se retrouvent dans les m�mes dispositions du R.L.P. et du P.L.U. que n?importe quelle marque commerciale et publicitaire, ce qui nous emp�che de la pavoiser comme nous aimerions le faire. Mais je suis d?accord avec vous, j'aurais aim� draper Paris de football f�minin sur ses grandes art�res comme dans ses petites rues. Malheureusement, � ce stade, juristes et jurisprudence m'en emp�chent.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Merci pour cette r�ponse.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d'amendement n��25, qui est un amendement technique, d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet d'amendement n��25 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 13 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt� � l'unanimit�. (2019, SG 13).

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour