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Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au v?u n��178 relatif � la sanctuarisation des arbres. Madame SIMONNET, pour deux minutes.

Mme�Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, apr�s avoir abattu les arbres de l?�lot Netter-Debergue, de la place de la Nation, du jardin de l?�cole de physique et chimie industrielle de la Ville de Paris, des rives de l?Ile Saint-Louis, de Python-Duvernois, est-ce que le fait de replanter des arbres au Bois de Vincennes peut annuler et s?�quilibrer dans la balance�? Vous le savez tous, non. Pour un arbre arrach�, il ne suffit pas d?en replanter un pour que l?on arrive au solde de tout compte. On sait pertinemment qu?un arbre qu?on plante, avant de pouvoir le planter, il a �t� cultiv� en p�pini�re. Il faut en moyenne 8 � 10 ans avant qu?il puisse v�ritablement se d�velopper en ville. Nous n?avons pas la m�me garantie qu?il prenne ses racines et qu?il se porte aussi bien que pouvaient se porter les arbres ant�rieurement.

Nous savons �galement que les arbres peuvent correspondre � un patrimoine en termes de biodiversit�, mais aussi en termes d?histoire de notre ville. On voit bien qu?il y a une logique dans le "greenwashing" de nombreuses d?entreprises qui se disent�: "c?est bon, on va pouvoir continuer � polluer la plan�te, � consommer les �nergies carbon�es, si on peut finalement �tre les entreprises qui plantent des arbres tous azimuts".

Il ne s?agit pas de dire que ce serait une mauvaise chose de planter des arbres tous azimuts. Bien au contraire, il faut le faire. Prenons conscience que les deux ne s?annulent pas.

A travers ce v?u, je souhaite qu?il y ait un moratoire sur l?abattage des arbres de notre ville, sauf cas de force majeure, un danger public, un risque phytosanitaire �lev� av�r�, qu?il y ait vraiment une prise en compte de ce moratoire pour la sanctuarisation de la vie des arbres parisiens dans l?instruction de tous les permis de construire accord�s par la Mairie, qu?on cr�e une mission d?�change et de contre-expertise sur la place des arbres dans notre ville, ouverte aux associations concern�es, aux experts ind�pendants et � l?ensemble des �lus parisiens, Conseil de Paris et Conseils d?arrondissement, � ce sujet. Merci.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, M. MISSIKA pour deux minutes.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Madame SIMONNET, votre v?u montre qu?avec de bonnes intentions, on peut faire de tr�s mauvaises propositions politiques.

Je voudrais d?abord dresser un �tat des lieux. Actuellement, la Ville de Paris compte 500.000 arbres, dont 200.000 dans nos espaces et �quipements publics, jardins et cimeti�res, ainsi que 300.000 dans les bois de Boulogne et Vincennes. A cela, il faut ajouter les arbres se trouvant dans le domaine priv� ou celui de l?Etat comme le jardin du Luxembourg ou les Tuileries. Si l?on se limite aux 500.000 arbres municipaux, cela donne un arbre pour quatre habitants, et non pas un pour 11 habitants comme vous l?indiquez dans votre v?u. D�cid�ment, vous �tes toujours aussi f�ch�e avec les chiffres.

Concernant les abattages que vous citez, une partie ne d�pend pas de la Ville de Paris, puisque par exemple, pour la place de la Nation, il s?agit des travaux de la R.A.T.P. pour �tanch�ifier le p�le R.E.R. et m�tro devenu fuyard. Il arrive que, pour des raisons d?ordre technique valables, on soit oblig� d?abattre. Je tiens aussi � rappeler que, dans le cadre de la derni�re modification du Plan local d?urbanisme adopt� par ce Conseil en 2016, nous avons intensifi� les obligations en mati�re de v�g�talisation d?espaces libres et de pleine terre en int�grant des obligations plus importantes dans l?article 13. Vous exigez une mission de contre-expertise, ce qui met en cause la qualit� des expertises men�es par les agents de la DEVE, donc, en quelque sorte, vous mettez en doute l?impartialit� de notre service public. Notre ligne de conduite est tr�s simple, elle vise � �viter, � chaque fois que cela est possible, les abattages, mais la gestion du patrimoine arbor� municipal implique aussi l?abattage des arbres morts ou jug�s dangereux pour les usagers sur la base de diagnostics phytosanitaires. Sans cela, la Ville serait rendue responsable au moindre incident. Aujourd?hui, la DEVE discute avec les porteurs de projet afin d?inciter � la pr�servation du patrimoine arbor� en tenant compte des contraintes et des objectifs. Il s?agit d?un choix �quilibr�, d?un choix raisonnable. Nous devons intervenir, mais nous devons prot�ger au maximum. Faire un moratoire, c?est rendre totalement inchangeable la ville. Je pense que vous ne me contredirez pas sur ce constat, sur la politique municipale que nous avons mise en place pour r�pondre � tous ces besoins, � la fois de logements, de bureaux, de jardins, d?�quipements, avec une diversit� de services tous n�cessaires � notre ville. C?est une question d?�quilibre en bonne intelligence. Un moratoire ou une sanctuarisation des arbres n?entra�nerait qu?un effet inverse sur l?am�nagement urbain et paysager de notre ville. Cela nous paralyserait. Je vous propose donc de retirer votre v?u, sinon j?�mettrai un avis d�favorable.

Mme�P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - J?avoue, Madame SIMONNET, que je suis assez �tonn�e que vous puissiez remettre en question les qualit�s du service de l?arbre � Paris.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��178 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Voeu d�pos� par Mme SIMONNET relatif aux capteurs d'audience des publicit�s sur des supports de la R.A.T.P.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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