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Voeu déposé par Mme SIMONNET relatif aux personnels qualifiés pour les veilles de nuit dans les structures de l'A.S.E.


M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Le v?u n��140 est relatif aux personnels qualifi�s pour les veilles de nuit dans les structures de l?Aide sociale � l?Enfance. Mme Danielle SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Est-ce que je peux pr�senter mon v?u, chers coll�gues�?

C?est un v?u qui s?oppose au remplacement des �ducateurs, �ducatrices, moniteurs, monitrices, par du personnel non qualifi� dans les structures de l?Aide sociale � l?Enfance pour les veilles de nuit. Je pense, mes chers coll�gues, que vous avez toutes et tous re�u, aujourd?hui ou hier, le tract de l?intersyndicale sign�e par la C.G.T., la F.S.U?

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - S?il vous pla�t, on �coute Mme�SIMONNET�!

Mme�Danielle SIMONNET. - Mais oui, �coutez Mme SIMONNET�!

? Force Ouvri�re et C.F.T.C.

Que disent les organisations syndicales�? Ils s?opposent au fait que la Ville de Paris souhaite remplacer, dans une logique purement d?�conomie budg�taire, ces professionnels, �ducateurs, moniteurs, �ducatrices et monitrices, pour les veilles de nuit dans les structures de l?Aide sociale � l?Enfance par du personnel non qualifi�.

Il faut comprendre que ces personnels, la nuit, ne font pas que dormir, que les jeunes qui fr�quentent ces structures ont une histoire particuli�rement traumatique. C?est un contexte difficile. Ils ont grandi dans des situations extr�mement dures. Ces enfants pris en charge par l?Aide sociale � l?Enfance n�cessitent un �tat de vigilance permanent, m�me lors du travail nocturne. C?est un travail �ducatif qu?il faut, et pas un simple travail de surveillant de nuit.

Il y a une n�cessit� de la continuit� de la prise en charge par un personnel unique, c?est une condition pour la stabilit� de l?enfant et du lien de confiance entre eux pour un travail social de qualit�.

Evidemment que c?est un co�t pour la Ville, puisque c?est clair que la suppression des heures de nuit impliquerait une baisse de salaire de 200 � 600 euros par mois pour les personnels, donc j?imagine que, pour la Ville, les remplacer par un personnel moins qualifi� et moins co�teux serait un bon coup de rabot tel que l?exigent certainement les logiques aust�ritaires de la Ville. On ne peut pas faire des coups de rabot sur la qualit� pour les enfants, donc je vous demande d?entendre cette revendication des �ducateurs et moniteurs.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre, Dominique VERSINI.

Mme�Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ch�re Danielle SIMONNET.

Madame SIMONNET, il n?y a pas de coup de rabot sur la prise en charge des enfants � l?Aide sociale � l?Enfance de Paris. Vous pourrez m?interroger � tous les Conseils de Paris, je vous le redirai. Je l?ai d�j� dit le mois dernier. C?est une r�forme qui vise � am�liorer la s�curit� des enfants pris en charge dans nos �tablissements.

En effet, les veilles dites actives, c?est-�-dire lorsque les personnels sont debout, ne dorment pas, permettent aux professionnels de r�pondre imm�diatement aux sollicitations des enfants. Ces veilles actives ne remettent pas en cause la continuit� de la prise en charge qui est assur�e en journ�e par des �ducateurs sp�cialis�s. La nuit, contrairement � ce que vous dites, il ne s?agit pas de gens non form�s mais d?aides m�dico-psychologiques et de moniteurs-�ducateurs, qui sont des personnels form�s et qualifi�s, contrairement � ce que vous dites.

Vous dites encore que cette r�forme a �t� mise en place dans une logique d?�conomie budg�taire. Il n?y a aucune baisse budg�taire. Le seul int�r�t est celui que les enfants, la nuit, aient des personnels aupr�s d?eux qui soient mobilis�s toute la nuit.

Il est vrai qu?il nous faut accompagner le changement de rythme de travail pour les professionnels concern�s et les �volutions salariales qui y sont li�es. Pour vous donner un ordre de grandeur, sur les 1.100�agents des �tablissements de l?Aide sociale � l?Enfance de Paris, 431�agents travaillent en horaires d?internat, dont 69 �ducateurs sp�cialis�s actuellement r�mun�r�s en heures suppl�mentaires pour effectuer des veilles couch�es, donc concern�s par la r�forme. Ce sont ces 69��ducateurs concern�s par la r�forme qu?il nous faut particuli�rement accompagner. Alert�e par les organisations syndicales, je vous confirme avoir demand� au service de la DASES de poursuivre le dialogue avant tout nouveau changement de cycle de travail, et surtout d?�valuer au cas par cas le montant des �ventuelles pertes salariales pour chaque agent. Chaque situation est regard�e, et il n?est pas question pour nous de faire des �conomies sur le dos des agents. Il est question d?apporter un syst�me qui est reconnu par tous comme le plus efficient pour les enfants. La DASES travaille en ce moment � la compensation de ces pertes et � la reconnaissance des sp�cificit�s du travail en internat. Votre v?u n?allant pas dans le sens de l?am�lioration de la prise en charge des enfants et visiblement n?arrivant pas, de Conseil en Conseil, � nous entendre, j?y �mets un avis d�favorable, sauf si vous changez de point de vue.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci. Trois explications de vote. Mme L�a FILOCHE.

Mme�L�a FILOCHE. - Tr�s rapidement, une explication de vote suite aux explications qui viennent d?�tre donn�es par Dominique VERSINI.

Le groupe "G�n�ration.s", �videmment, regarde de tr�s pr�s ce qui se passe dans les services de l?A.S.E. et est assez convaincu qu?il n?y a pas de souhait de d�sengagement de la Ville dans l?accueil des enfants pris en charge par l?Aide sociale � l?Enfance. N�anmoins, nous restons tr�s vigilants quant � la situation des personnels. Nous ne souhaitons pas qu?il y ait un d�classement des conditions d?accueil des enfants et du service public et qu?il y ait aussi une d�gradation pour les personnels, les 69�concern�s.

Par cons�quent, nous nous abstenons sur ce v?u�; une abstention active qui nous permettra de suivre de pr�s la suite de ces modifications qui semblent malgr� tout essentielles.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Mme Fatoumata KON�.

Mme�Fatoumata KON�. - Merci. Dominique VERSINI l?a expliqu�, la formulation trompeuse de ce v?u nous g�ne. C?est la raison pour laquelle nous allons nous abstenir, car il est faux de dire que les �ducateurs vont �tre remplac�s par des personnels non qualifi�s. Les aides m�dico-psychologiques ont un dipl�me d?Etat d?accompagnement �ducatif et social. N�anmoins, nous entendons les pr�occupations l�gitimes du personnel mobilis� contre cette �volution. La question ne porte pas uniquement sur les comp�tences des agents, mais aussi sur la n�cessit� de continuit� p�dagogique et la s�curit� affective des enfants dont les parcours ont d�j� connu de nombreux traumatismes. Nous avons adopt�, en d�cembre, un v?u dans lequel nous nous engagions � poursuivre le dialogue social engag� avec les �quipes et les organisations syndicales pour proposer un accompagnement individualis�. Nous serons donc vigilants sur le suivi de ce dialogue. Merci.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Mme Rapha�lle PRIMET.

Mme�Rapha�lle PRIMET. - Le v?u du groupe Communiste - Front de Gauche que j?avais d�pos� allait dans ce sens. Nous allons aussi nous abstenir. On tient compte du fait que les choses sont arr�t�es pour trouver des solutions au niveau salaire pour les agents concern�s, mais d?un autre c�t�, la question p�dagogique demeure. Je pense qu?il faudrait quand m�me essayer d?abord d?exp�rimenter, de voir avec ces A.M.P. si cela r�pond bien aux besoins de ces enfants, ce dont je continue de douter. On s?abstient sur ce v?u.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��140 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Compte rendu de la 5e Commission.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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