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2019 DJS 43 - Subvention (105.600 euros) et avenant à la convention pluriannuelle d'objectifs avec le Comité Départemental Olympique et Sportif de Paris.


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DJS 43. Il s'agit de l'attribution d'une subvention de 105.600 euros et d'un avenant � la convention pluriannuelle d'objectifs avec le Comit� d�partemental olympique et sportif de Paris.

La parole est � Sergio TINTI, pour le groupe Communiste - Front de Gauche, pour cinq minutes. Chers coll�gues, je vous demanderai de bien vouloir �tre attentifs, et si vous avez besoin de tenir salon, de le faire en dehors de l'h�micycle. Merci.

M. Sergio TINTI. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me permettrai d'intervenir � la fois sur les projets de d�lib�ration DJS 43 et 45 puisqu'ils concernent tous les deux des subventions et conventions avec le Comit� d�partemental olympique et sportif de Paris. Faut-il le rappeler, les missions du CDOS de Paris sont � la fois de veiller � la pr�servation et au d�veloppement du sport � Paris et de repr�senter le mouvement sportif olympique sur notre territoire.

Ces deux projets de d�lib�ration s'inscrivent parfaitement dans le r�le de pr�servation et du d�veloppement du sport sur notre territoire. Nous ne pouvons que nous en r�jouir et soutenir l'accompagnement de la Ville. Vous le savez, mon groupe place les clubs au c?ur de la politique sportive.

Le premier projet de d�lib�ration concerne le support de la Ville au programme de formation du CDOS � destination de l'ensemble des acteurs du sport, qu'ils soient b�n�voles, dirigeants, animateurs ou �ducateurs sportifs. Je voudrais insister sur ces deux points tr�s positifs de cette d�lib�ration. D'une part, la qualit� et la gratuit� pour les b�n�ficiaires du programme de formation propos� par le CDOS Paris. Alors que les moyens allou�s au sport sont victimes des politiques et des contraintes de r�ductions budg�taires importantes, il est primordial de permettre la gratuit� pour celles et ceux qui souhaitent se former, se perfectionner et ainsi garantir le d�veloppement de nos clubs et de nos associations sportives. Garantir l'autonomie de nos clubs et associations est le prolongement naturel du plan de simplification et r�sidentialisation initi� par Jean-Fran�ois MARTINS dont je me permets de saluer le travail. D'autre part, cette volont� de favoriser les clubs et les associations s?inscrit dans le cadre de la strat�gie h�ritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 dans notre ville. Nous devons d�s aujourd'hui permettre � nos clubs de se d�velopper et de profiter de la dynamique de ce formidable �v�nement.

Le second projet de d�lib�ration concerne, lui, le dispositif "R�duc?Sport". Ce dispositif concerne actuellement quelque 4.000 jeunes Parisiennes et Parisiens. Cette aide au financement d?une licence est tr�s importante�; le sport est un droit et son acc�s doit �tre garanti par toutes et tous, donc par la Ville. Le succ�s de ce dispositif ne se d�ment pas, avec une multiplication du nombre de b�n�ficiaires par 5 au regard des chiffres depuis 2007, avec un public principalement r�sident dans les quartiers populaires de notre ville, 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements.

Il est un point que soul�ve le projet de d�lib�ration et sur lequel nous devons �tre plut�t vigilants�: seulement 34�% des b�n�ficiaires du dispositif R�duc? sont des filles�; c'est un pourcentage encore inf�rieur � celui de la pratique f�minine. Ce dispositif vise � accompagner les publics les plus �loign�s de la pratique sportive, dont les filles. Nous devons donc absolument travailler de concert avec le CDOS de Paris pour favoriser l?acc�s au sport du public f�minin. Les grandes comp�titions internationales que nous allons recevoir jusqu'aux Jeux Olympiques et Paralympiques - je pense particuli�rement � l'Euro de handball qui a �t� accueilli en 2018 mais surtout au Mondial f�minin de football que nous nous appr�tons � recevoir - doivent nous servir � promouvoir le sport f�minin et � faire en sorte que les Parisiennes puissent pratiquer le sport qu'elles souhaitent et comme elles le souhaitent. Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Monsieur MARTINS, vous avez la parole pour r�pondre.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, merci, Monsieur TINTI, et merci d'avoir soulign�, au-del� des compliments � mon �gard que je prends toujours avec beaucoup d?humilit�, que nous avons fait un choix politique d'assumer que la pratique sportive se faisait � Paris aussi souvent que possible, et nous le souhaitons dans un cadre collectif, qu'il s'agisse du cadre f�d�ral, d�l�gataire, ou du cadre f�d�ral affinitaire.

Nous souhaitons, malgr� la simplicit�, malgr� ce que les technologies nous permettent, ce que nos propres am�nagements de l'espace public ou nos horaires d'ouverture de piscines permettent au public individuel et qu'�videmment nous soutenons, nous pr�f�rons cependant le cadre collectif, donc le soutien aux clubs.

Ce, dans un moment o� cependant la vie des clubs est chamboul�e - elle est chamboul�e par des difficult�s budg�taires de l'Etat qui se r�percutent sur le CNDS, sur les emplois aid�s -, dans un moment o� les clubs traditionnels sont concurrenc�s par une offre priv�e, je pense au football, concurrenc� par des structures de foot � 5 priv�es, au basket qui est concurrenc� par des salles de basket priv�es, � l'athl�tisme qui est concurrenc� par des groupes de coureurs d�sormais sous marque des �quipementiers sportifs. Tout cela chamboule le mouvement sportif amateur qu'il faut pourtant prot�ger et d�fendre.

En outre, on demande � ces m�mes clubs, face � un peu moins de moyens et un peu plus de concurrence, beaucoup de choses en plus, de proc�der au d�veloppement du handisport, au d�veloppement de la pratique chez les seniors, du sport sant�, etc.

Ainsi, le parti pris qui est le n�tre depuis 5 ans est de 3 ordres.

D?abord, simplifier la vie de ces clubs, que nous-m�mes, Ville, ne soyons pas une source de stress et d'angoisse. C'est pour cela qu?on a pass� les cr�neaux � 2 ans, r�sidentialis� les clubs dans les �quipements, qu?on va livrer 17 "club house", lieux de vie, pour les clubs dans les �quipements cette ann�e pour leur simplifier la vie.

Deuxi�mement, on a sanctuaris� leurs moyens, on est l'une des seules collectivit�s en France qui a sanctuaris� les moyens des clubs amateurs et de proximit�. Quand il a fallu faire des choix budg�taires, nous l'avons fait sur le sport professionnel, jamais sur le sport amateur qui a �t� prot�g�.

Le troisi�me levier, c?est d'investir sur le capital humain. Le sport � Paris, c?est chaque week-end, prenons-en conscience. Nos enfants parisiens et les adultes peuvent aller faire des comp�titions, des tournois, �tre encadr�s, �tre arbitr�s, �tre �duqu�s aux valeurs sportives et citoyennes. C?est parce qu'il y a des milliers de b�n�voles parisiens qui ne comptent pas leurs heures, passent leur semaine ensuite � g�rer l?association, � laver les maillots, � pr�parer les go�ters�; tout cela, ce sont les b�n�voles et c'est ceux qui?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - S'il vous pla�t, je demanderai � celles et ceux qui veulent discuter de le faire en dehors de cet h�micycle. Merci.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Ce sont celles et ceux qui font la richesse du sport parisien.

Avec le dispositif de d�veloppement du service civique dans les clubs pour apporter plus d'engagement de jeunes dans ces clubs, avec ce dispositif que vous avez mentionn� et qui me tient tout particuli�rement � c?ur, de formation des b�n�voles, nous sommes le seul D�partement o� il y a d�sormais des formations gratuites dans toute la cha�ne de responsabilit�s associatives, sportives, pour qu?un responsable associatif d�j� exp�riment� dans un club ou un jeune parent qui commence � s'impliquer puisse prendre des responsabilit�s, apprendre � g�rer les nouveaux enjeux, et pour cela, c?est au Comit� olympique d�partemental, celui qui f�d�re les comit�s, donc les clubs, d?op�rer ce dispositif, et on y tient beaucoup.

Le dernier �l�ment, c'est de lever les freins � l'acc�s � la pratique f�d�rale et donc de lever les freins � la pratique qui demande le co�t d'une licence. C'est pourquoi, malgr� le d�sengagement de la CAF sur le sujet - on pourra en parler un jour -, la Ville a maintenu R�duc?Sport avec le Comit� olympique qui permet de prendre en charge jusqu'� 50 euros le prix d'une licence pour les familles populaires et le prix d?une licence d'adh�sion � un club sportif.

Ce dispositif a �t� renouvel� l'an dernier avec un dispositif plus clair pour �tre plus efficace. Le nombre de b�n�ficiaires a augment�, je m?en r�jouis, m�me s?il n'est pas encore assez �lev�. Il y a beaucoup de familles qui ont leurs enfants dans les clubs, qui y ont juridiquement acc�s mais qui n'y ont pas recours. Il faut, l� encore, que nous accompagnions les clubs pour que ces familles aient recours � cette aide, car elle l�ve un frein.

Ce R�duc?Sport est un bon indicateur du reste de la pratique sportive. Nous avons une faiblesse sur la pratique f�minine, qui notamment d�croche globalement avec l'entr�e au coll�ge et au d�but de l'adolescence�; ce sont des combats � mener, sportifs, culturels aussi sur le rapport au corps chez les adolescents, tant chez les gar�ons que chez les filles.

Enfin, comme vous l'avez tr�s bien mentionn�, Monsieur TINTI, prendre appui sur les grands �v�nements sportifs qui arrivent pour favoriser la pratique et, au-del�, la faire d�couvrir. En effet, soyons lucides, les jeunes filles connaissent les sports, elles les ont d�couverts � l?�cole, il faut les inscrire dans une pratique durable, p�renne qui va durer jusqu'� leur vie d'adulte. En tout cas, je partage le cap que vous avez fix� sur ce sujet, Monsieur TINTI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 43.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 43). 2019 DJS 98 - Budget participatif - Subvention (800.000 euros) et convention avec Paris and Co pour l?am�nagement de Level 256 la premi�re plateforme d'innovation d�di�e � l?Esport (20e).

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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