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M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u n��135 relatif aux dispositifs de mobilier urbain anti-S.D.F.

Je donne la parole � M.�Herv� B�GU�.

M.�Herv� B�GU�. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, la constitution de la Ve R�publique d�clare, par sa r�f�rence � l?article 1er de la charte de l?environnement de 2004, que chacun a le droit de vivre dans un environnement �quilibr� et respectueux de sa sant�. Lors de la Nuit de la solidarit� derni�re, nous avons remarqu� que, malgr� les 24.400�places d?h�bergement qui sont offertes aujourd?hui, on fait �tat de 3.641�personnes sans-abri dans notre ville. Malgr� cela, on se rend compte que des gens que cela doit d�ranger font en sorte que l?on mette en place des mobiliers urbains ayant pour but de chasser ou d?emp�cher et rendre tr�s difficile l?acc�s aux personnes � la rue. Nous ne sommes pas dupes, l?objectif est bien d?emp�cher ces personnes sans-abri de dormir ou de s?installer dans des endroits qui pourraient g�ner nos bonnes consciences. C?est pourquoi nous demandons, � travers ce v?u, que des mesures soient prises par la Ville pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Pour vous r�pondre, Dominique VERSINI.

Mme�Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, cher Herv� B�GU�, merci pour ce v?u qui porte sur un sujet important du mobilier dit anti-S.D.F.

En effet, la Ville de Paris m�ne des politiques visant � rendre l?espace public hospitalier, notamment pour les personnes les plus fragiles, les personnes �g�es, les personnes handicap�es mais aussi, de fait, les personnes qui vivent � la rue de jour ou de nuit.

11.000�bancs publics, 450�sanisettes gratuites, 1.200�points d?eau pour boire et aussi, pour les personnes sans-abri, nous �tudions ou nous allons le mettre en place, des casiers solidaires dans l?espace public pour leur permettre de mettre � l?abri leurs effets personnels.

De plus, � chaque fois qu?un mobilier municipal pouvant s?apparenter � une installation anti-S.D.F. nous est signal�e, notamment dans le cadre du partenariat tr�s fort que nous avons avec la Fondation Abb� Pierre, nous r�alisons une enqu�te pour savoir quand ce mobilier a �t� install� et quelle est sa fonction exacte. Lorsque le mobilier n?a pas de justification valable, notamment en raison de la s�curit�, il est alors retir�. Je parle l� du mobilier municipal.

La plupart du temps, les mobiliers mis en place pour emp�cher l?installation de personnes sans-abri se trouvent dans le domaine priv�. C?est pourquoi, gr�ce � Jean-Louis MISSIKA, la Ville va travailler � sensibiliser ses interlocuteurs priv�s � ne pas d�poser de permis qui comprendraient ce type de dispositif. De m�me, nous allons, avec son cabinet, intensifier nos �changes avec ces partenaires priv�s, afin d?�viter la pause de ces dispositifs. Plus largement, votre v?u interpelle sur l?invisibilisation des populations les plus vuln�rables. C?est pour lutter contre ce ph�nom�ne que nous avons organis� la Nuit de la solidarit�, qui permet de les rendre visibles et d?agir ensuite. D?ailleurs, nous sommes heureux d?avoir d�couvert qu?un rapport parlementaire a r�cemment appel� � rendre obligatoires les Nuits de la solidarit� dans toutes les grandes villes. C?est la raison pour laquelle nous poursuivrons en 2020 nos actions pour les personnes sans domicile fixe, en �tant tr�s vigilants sur l?espace public et le rapport de l?espace public avec les personnes sans domicile fixe, en sachant que notre objectif doit �tre de faire en sorte que tout le monde soit mis � l?abri. N�anmoins, quand les gens sont dehors, ils doivent pouvoir �tre trait�s de fa�on digne. Nous sommes en cours de dialogue avec la Fondation Abb� Pierre autour de la d�claration des droits des personnes sans abri qu?ils sont en train d?�laborer. C?est pourquoi, vous l?aurez compris, je suis favorable � votre v?u, sous r�serve des quelques petits amendements que nous vous avons propos�s.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci.

Les amendements sont-ils accept�s�? Oui.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��135 ainsi amend� avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 157). Voeu d�pos� par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif aux tests osseux pour les jeunes migrant.e.s.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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