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Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 554 relatif � l'apposition d?une plaque comm�morative en hommage � Charles Aznavour, au 36, rue Monsieur-le-Prince, dans le 6e arrondissement.

La parole est � M. Alexandre VESPERINI.

M. Alexandre VESPERINI. - Merci, Madame la Maire.

Je regrette, d'ailleurs que, sur un projet de d�lib�ration culturel qui concerne Charles Aznavour, il y ait aussi peu d?inscriptions dans cette Assembl�e, car il s?agit non seulement de l?un des plus grands interpr�tes, mais aussi l?un des plus grands auteurs, chanteurs, compositeurs de musique moderne que nous ayons connu au XXe si�cle. Je vois M. DUCLOUX qui opine du chef. Sur tous ces bancs, nous sommes d?accord pour convenir du fait que Charles Aznavour est probablement, comme je le disais, le g�nie de la chanson du XXe si�cle apr�s Charles Trenet, ou � �galit� avec lui. Mais nous ne sommes pas l� pour faire le "Guiness".

En tout cas, en tant qu?�lu, je me r�jouis et me f�licite du fait que la Mairie de Paris ait d�cid� d?apposer une plaque comm�morative en hommage � Charles Aznavour dans le 6e arrondissement, o� il a v�cu une partie de son existence, notamment le d�but. Une plaque comm�morative, c?est bien, mais une place, une art�re, une m�diath�que, un �quipement municipal digne de ce nom, ce serait mieux. Je crois que ce n?est pas forc�ment � la hauteur de la personnalit� qu?il a eue, ni de la trace qu?il a laiss�e dans la soci�t� fran�aise.

Je voudrais juste dire une chose. J?ai eu la chance, comme un certain nombre d?entre vous peut-�tre, d?assister � l?un de ces derniers concerts. Il avait dit, de mani�re assez �mouvante, qu?il souhaiterait qu?un acteur, un grand po�te, une grande personnalit� puisse lire ses textes et pas seulement les chanter. Car, comme vous le savez, ce sont des chansons � texte, contrairement � ce qu?une certaine intelligentsia a voulu faire croire ou dire dans les ann�es 1960, 1970. Comme M.�Aznavour avait eu des d�m�l�s fiscaux, on avait d�cid� que M.�Brassens �tait beaucoup plus intellectuel, plus digne d?int�r�t que Charles Aznavour, alors qu?en r�alit�, il est du m�me niveau que Brassens, voire, pour certaines chansons, plus important et plus fort en termes d?�motion. Mais enfin, bon, c?est comme cela.

Je crois que la Mairie de Paris doit faire un effort suppl�mentaire pour rendre hommage � Aznavour, qui �tait un tr�s grand chanteur. Etant le benjamin de ce Conseil de Paris, je pourrais chanter.

J?ai oubli� de dire une chose�: Aznavour a �t� aussi un grand chanteur attach� � Paris. Dans tout son r�pertoire musical - c?est pourquoi je regrette qu?il n?y ait pas plus de prises de parole - il y a �norm�ment de chansons portant dans leur titre "Paris"�: "Paris au mois de mai", "Paris au mois d?avril". Dans "La Boh�me", il est question de Montmartre. Dans les paroles d?un certain nombre de chansons, il y a des r�f�rences � des rues. La rue Sarasate dans "Comme ils disent", est une rue du 15e arrondissement trop m�connue, que Charles Aznavour a fait conna�tre � travers une chanson qui a �t� mondialement reconnue.

Je crois qu?il est important que l?on puisse rendre un hommage digne de la personnalit� et de l??uvre qui �taient celles de Charles Aznavour. Je le dis en �tant, encore une fois, le benjamin du Conseil de Paris, cela peut faire sens. A un moment donn�, il faudrait que la Mairie de Paris soit � la hauteur. Merci.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme B�atrice LECOUTURIER.

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Merci, Madame la Maire.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, Charles Aznavour fait partie de ces monstres sacr�s qui appartiennent naturellement � notre histoire, notre culture, notre patrimoine. Charles Aznavour, c?�tait celui que tout le monde aimait. Il faisait l?unanimit� autour de lui, tant par son talent que par son histoire. L?Arm�nie, il ne l?a jamais oubli�e, mais il sera toujours reconnaissant � la France d?avoir accueilli ses parents en 1923, alors qu?ils devaient rejoindre les Etats-Unis. Connaissant l?exode et la r�sistance, ils lui ont transmis les valeurs de courage et d?engagement.

Oui, on a tous dans le c?ur un petit bout d?Aznavour. Ses chansons, qui touchent la t�te et le c?ur, ont su f�d�rer toutes les g�n�rations, toutes les sensibilit�s et toutes les origines. Charles Aznavour, petit Arm�nien devenu star internationale, c?�tait la richesse de la diversit�, la r�ussite gr�ce � un travail acharn� et la simplicit� d?un homme attach� � des valeurs humanistes universelles. Il restera un exemple de long�vit� et d?amour de la sc�ne, o� il s?est produit jusqu?� l?�ge de 93 ans. Il s?est �teint � 94 ans, en 2018, laissant � son actif 1.200 chansons.

Paris est fi�re aujourd'hui de lui rendre hommage par la pose d?une plaque au 36, rue Monsieur-le-Prince, dans le 6e arrondissement.

Vous me permettrez, en guise d?adieu, de reprendre les paroles de Charles Aznavour�: "Adieu, tout ce qui fut nous, tout ce qui fut notre vie, adieu, ce monde un peu fou que le bonheur nous avait b�ti, adieu, il me faut partir, le destin s�pare les �tres que Dieu voulait r�unir". Alors, adieu et merci, Monsieur Aznavour.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je donne la parole maintenant � M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 6e arrondissement.

M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 6e arrondissement.- Merci, Madame la Maire.

Je ne pouvais pas rester insensible � ce concert, si je puis dire, sans m?associer aux interventions de mes deux coll�gues, dans toute leur diversit�, qui sont des amis politiques que j?aime beaucoup, comme dirait Johnny�: B�atrice LECOUTURIER et Alexandre VESPERINI. Je m?associe bien �videmment � leur demande. Charles Aznavour, au cours de sa longue carri�re, est � l?origine de 1.200 chansons - certains disent m�me 1.300�- et il a tout dit. Il a embrass� la vari�t�. Je crois que chacun peut se reconna�tre � travers une chanson de Charles Aznavour. Donc je ne dirai pas ce que vous avez fort bien dit dans vos prises de parole respectives, mais vous avez raison�: il faut que la Ville de Paris, au cours des prochaines ann�es, rende un hommage beaucoup plus grand que celui de la pose d?une simple plaque, qui ne fait que relater le fait que Charles Aznavour, jeune Arm�nien arrivant � Paris, alors que son p�re exer�ait une profession modeste dans la rue Saint-Andr� des Arts, a effectivement habit� � cette adresse.

Je voulais signaler que le Conseil de Paris s?honore, n�anmoins, de cette prise de d�cision rapide, d?autant que les auteurs sont le conseil de quartier Od�on et mon adjointe Chantal LAMBERT-BURENS, qui, la premi�re a �t� inform�e de l?existence de cette adresse, du fait que Charles Aznavour, jeune enfant, y habitait. Elle s?est assur�e que la copropri�t� de l?immeuble �tait d?accord, car, comme Catherine VIEU-CHARIER le sait, on ne peut pas mettre de plaque sur un immeuble s?il refuse.

Je tenais donc, tout en rendant hommage � Charles Aznavour comme les orateurs pr�c�dents l?ont fait, tout en s?associant � leur demande, celle d?un hommage beaucoup plus important � travers un nom donn� � un �quipement�- mais prenons le temps de le faire au cours des prochains mois et prochaines ann�es - rendre � ses auteurs initiaux ceux qui sont � l?origine de ce projet de d�lib�ration. Mais je suis tr�s content que la Ville propose au vote de notre Assembl�e cette plaque qui constitue, en quelque sorte, un premier hommage � un auteur immense, dont chaque Fran�ais garde la trace dans son c?ur et sa m�moire. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme Catherine VIEU-CHARIER.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Je vous remercie pour toutes vos interventions. Vous avez dit des choses fort int�ressantes, mais vous m?eussiez interrog�e, vous ne seriez pas intervenus. Car il y aura une rue ou une place "Charles Aznavour".

Je vais d?abord r�pondre sur ce projet de d�lib�ration qui concerne l?apposition d?une plaque comm�morative en hommage � Charles Aznavour. Car, effectivement, la disparition du chanteur - vous l?avez dit fort bien tous les trois - a �mu toutes les Parisiennes et les Parisiens, et vous pensez bien que les hommages ont plu � cette �poque et continueront de se d�rouler.

Pourquoi ne fait-on qu?une plaque aujourd'hui�? Parce que, pour l?instant, nous sommes en relation avec la famille de Charles Aznavour, que nous avions trouv� des endroits, que nous lui avions propos� plusieurs lieux - une all�e, un jardin - et que, malheureusement, elle n?a pas souhait� ces lieux-l� parce que cela ne lui convenait pas, ce que je respecte tout � fait. Nous sommes donc en train de chercher d?autres lieux dans Paris. En attendant de trouver la place, l?all�e, la rue, le jardin qui s?appellera "Charles Aznavour", nous avons tout de m�me souhait� marquer tr�s vite dans la ville l?hommage � Charles Aznavour, pour toutes les raisons que vous avez extr�mement bien expliqu�es.

Cela me permet de vous parler d?un autre chanteur, parce que tous les jours, j?ai une question sur lui. Il s?agit de Johnny Hallyday. Nous avons effectivement vot� un v?u � l?unanimit� pour que Johnny Hallyday ait une voie, une place, un jardin, etc. On cherche. Mais vous n?�tes pas sans savoir qu?il y a quelques probl�mes quant � l?h�ritage et aux droits concernant Johnny Hallyday, Jean-Philippe Smet � l?�tat civil. Et donc, nous sommes d�sol�s, mais nous ne pouvons pas pour l?instant rendre hommage � Johnny Hallyday, parce que nous attendons que les deux familles s?entendent au moins sur ce point. Ce sera peut-�tre dans 10 ans.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - On ne va pas attendre aussi longtemps. Il va falloir conclure.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Pour conclure, mes chers coll�gues, vous pensez bien qu?� aucun moment la Ville de Paris n?aurait imagin� ne faire qu?une plaque comm�morative pour Charles Aznavour. Il est �vident que c?est un immense chanteur et qu?une plaque, c?est bien, mais ce n?est pas � la hauteur de ce grand po�te et chanteur, de cette grande personnalit�. Ce que je vous incite?

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Laissez Catherine VIEU-CHARIER finir sa r�ponse, parce que, l�, on en est � trois minutes.

Mme Catherine VIEU-CHARIER, adjointe. - Ce que je vous incite � faire, mes chers coll�gues, lorsque vous avez une interrogation, c?est de venir vers moi. Vous me connaissez, je suis disponible et je vous r�pondrai sur toutes les interrogations et les angoisses qui vous habitent lorsqu?il s?agit d?hommages aux grandes femmes et aux grands hommes. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - C?est bien not�, ch�re Catherine. J?ai une demande d?explication de vote du groupe Socialiste et Apparent�s.

Je donne la parole � M. Philippe DUCLOUX.

M. Philippe DUCLOUX. - Merci, Madame la Maire.

N?�tant plus vice-pr�sident de la 2e Commission, je me permets tout de m�me d?intervenir apr�s les diff�rentes interventions, et surtout apr�s les r�ponses de Catherine VIEU-CHARIER qui, effectivement, est toujours disponible pour dire que notre groupe s?associe, et votera ce projet de d�lib�ration qui vise � apposer, dans un premier temps, comme le disait Catherine, cette plaque au 36, rue Monsieur-le-Prince, en hommage � Charles Aznavour, chanteur, com�dien, acteur, enfin, un monstre sacr� qui a marqu� le XXe si�cle.

On peut aussi souligner son engagement par rapport � ses origines, � tout ce qu?il a fait, par exemple lorsqu?il �tait all� en Arm�nie au moment du tremblement de terre qui avait fait des milliers de morts. C?�tait � la fois un artiste et un homme engag�.

Vous aurez compris que mon groupe votera avec enthousiasme ce projet de d�lib�ration.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 554.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2019, DAC 554).

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