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M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vais observer une certaine vigilance sur le temps de parole si nous voulons terminer, avant la lev�e de la s�ance, les dossiers de la 5e Commission.

Je vous propose maintenant d?examiner le projet de d�lib�ration DU 47, auquel sont joints les amendements nos�159, 217, 218�et 219, ainsi que les v?ux nos�128, 160, 161�et 162.

La premi�re oratrice est Sandrine M�ES.

Mme�Sandrine M�ES. - Merci.

Le groupe Ecologiste reconna�t l?ambition de ce projet, � savoir l?am�nagement d?un site compliqu� situ� � proximit� d?un grand ensemble qui a mal vieilli. Nous constatons avec satisfaction que certaines demandes des habitantes et des habitants ont �t� retenues lors de la concertation. Nous pensons notamment � la suppression de l?immeuble qui �tait pr�vu sur le parvis de la future salle omnisports. Est-ce que vous pouvez nous �clairer sur le caract�re d�finitif ou non de la suppression de cet immeuble�? Est-ce qu?un b�timent sera quand m�me construit � cet emplacement apr�s les Jeux olympiques, car je trouve que cela n?est pas clairement affirm� dans le projet de d�lib�ration�? Est-ce que vous pourrez r�pondre � cette premi�re question�?

D?autre part, le dialogue avec les habitants ne doit pas s?interrompre. L?Association pour le suivi de l?am�nagement Paris Nord-Est a indiqu� qu?il lui semblait n�cessaire de poursuivre la discussion sur certains points. Nous esp�rons que, malgr� la cl�ture de la concertation, le dialogue continuera.

Sur la programmation b�tie, nous formulerons quelques remarques. Nous sommes en d�saccord avec la construction de deux immeubles de 50�m�tres. L?objectif est de rentabiliser le foncier. Or, les habitantes et les habitants ne sont pas particuli�rement demandeurs de la construction de nouveaux b�timents en hauteur, et ils l?ont souvent exprim� pendant la concertation. Les documents annex�s � ce projet de d�lib�ration nous rappellent que cette emprise b�n�ficie d?une vue d�gag�e. Pr�servons cette ouverture paysag�re qui constitue aussi notre patrimoine commun.

Je parle toujours des deux b�timents de 50�m�tres. La hauteur pr�vue n�cessite une modification du plan local d?urbanisme. Nous ne voulons pas que des projets d?am�nagement int�grent comme une �vidence un d�plafonnement des hauteurs qui ne fait pas consensus, mais nous aspirons � des quartiers � taille humaine. Nous trouvons dommage de construire des b�timents aussi massifs aux portes de Paris, comme si l?on devait recr�er une fronti�re.

Je vais maintenant parler de la programmation logement. Sur les 41.000�m�tres carr�s de logements pr�vus, seulement 35�% sont des logements sociaux, pour 65�% de logements interm�diaires et libres. Nous pensons aux milliers de personnes en attente sur les listes de demandeurs de logement social, et nous demandons dans notre v?u qu?au moins 50�% des logements pr�vus soient des logements sociaux.

Nous souhaitons �galement, pour �viter la sp�culation qui peut avoir lieu sur les nouveaux quartiers, que les logements priv�s soient adoss�s � l?organisme "Foncier Solidaire" qui est mentionn� dans le projet de d�lib�ration, mais de mani�re vague. C?est ma deuxi�me question. Nous aimerions �tre assur�s que ce nouvel outil sera utilis� de mani�re importante sur cette op�ration.

Concernant la programmation bureaux, 50.000�m�tres carr�s de bureaux, soit un tiers de la surface construite, cela nous semble beaucoup. La priorit�, selon nous, n?est pas aux bureaux, mais au partage du travail et � la transition �nerg�tique du territoire en cr�ant des emplois l� o� les personnes logent, c?est-�-dire dans toute la M�tropole.

J?en viens maintenant au probl�me du p�riph�rique. Nous �tions les premiers, avec l?op�ration "Carr� vert", en 2008, � d�noncer cette autoroute urbaine, les nuisances pour la sant� qu?elle entra�ne et le mod�le de ville anti-�cologique qu?elle perp�tue. La construction d?un immeuble-pont qui est dans le projet ne prend pas en consid�ration les futures physionomies et usages du p�riph�rique. Notre v?u demande de renoncer � cet immeuble-pont afin de ne pas poursuivre une politique on�reuse et obsol�te de couverture du p�riph�rique. Si nous �mettions une ambition collective, en r�alit�, le p�riph�rique pourrait �tre totalement d�barrass� de ces nuisances actuelles � l?horizon 2030.

La Ville semble admettre que le p�riph�rique doit �tre transform� car il n?est pas viable �cologiquement, mais continue comme avant � construire mur-�crans, immeubles-ponts, et � accueillir � proximit� du p�riph�rique des �quipements sensibles comme les cr�ches. Rien, pas m�me les �tudes sant� annex�es � ce projet de d�lib�ration, ne nous assure que le positionnement d?�crans g�n�re une baisse cons�quente et acceptable des polluants, donc rien ne permet d?�tre s�r que les habitants seront prot�g�s. Les premi�res livraisons de logements sont pr�vues pour 2025. On avait bien le temps de r�fl�chir � un projet qui ne pr�emptait pas le futur du p�riph�rique. Voil� quelques �l�ments qui font que, pour nous, ce projet, bien qu?indispensable, ne nous satisfait pas totalement sur ses ambitions programmatiques, et le suspense reste entier avant l?intervention de mon camarade Pascal JULIEN.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Sandrine M�ES. Je donne la parole maintenant � Didier GUILLOT.

M.�Didier GUILLOT. - Monsieur le�Maire, mes chers coll�gues, le secteur du Nord de Paris est en mutation urbaine profonde et particuli�rement int�ressante. L?arriv�e du tramway, le prolongement de la ligne 12, l?arriv�e d?un nouveau quartier du c�t� d?Aubervilliers et Saint-Denis, l?ouverture du centre commercial "Le Mill�naire", le succ�s du nouveau quartier Claude Bernard dans le 19e, l?�mergence du quartier Chapelle-International, la cr�ation d?un parc � Chapelle-Charbon et l?arriv�e imminente du campus Condorcet reconfigurent totalement ces quartiers dont on ne parle, h�las, trop souvent qu?au travers de la question des migrants ou de la "colline du crack". Le d�veloppement des trafics ou de campements, que ce soit de migrants ou de Roms auparavant sur ce secteur, est d?ailleurs l?une des cons�quences du caract�re interstitiel, enclav�, isol� et non abouti de ce quartier.

Il �tait donc indispensable d?avoir un projet ambitieux sur le secteur appel� ici "Gare des Mines-Fillettes". Ce quartier est aujourd?hui marqu� par un double enclavement�: celui du quartier Charles Hermite, qui est coinc� entre le boulevard p�riph�rique et la barre de logistique "G�odis" qui, je l?esp�re un jour, fera l?objet d?un autre projet aussi, mais ce sera peut-�tre pour dans 10�ans, celui de deux immeubles d?habitation exil�s � l?angle du boulevard p�riph�rique et de l?autoroute, et on peut difficilement faire pire en termes d?enclavement, avec une accessibilit� fort compliqu�e, pour ne pas dire cauchemardesque pour tout pi�ton ou cycliste.

C?est peu dire que ce projet d?am�nagement d?un nouveau quartier est le bienvenu sur ce secteur. Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis est ambitieux en termes de logement ou de densit�, et cela ne nous pose aucun probl�me, la hauteur non plus dans un quartier o� une tour de bureaux atteint d�j� 128�m�tres et deux tours de logements tangentent les 90 m�tres. Le quartier Chapelle-International a d?ailleurs fait �merger plusieurs tours de 50 m�tres et, � ma connaissance, chacun peut d�j� mesurer combien elles s?ins�rent parfaitement dans le paysage urbain de ce secteur. D?autres projets d?ailleurs sur Plaine Commune sont pr�vus, l� aussi avec des grandes hauteurs, donc pour moi, ce n?est pas un sujet.

Une fois encore, comme dans le d�bat sur Bercy-Charenton, la densit� n?est pas l?ennemie de l?�conomie. Nous pr�f�rons des logements sociaux r�els aux logements sociaux virtuels qui ont tant co�t� dans cette mandature. Il �tait �quilibr� de ne pas faire que du logement social non plus, sachant que le secteur de la Chapelle concentre � peu pr�s les deux tiers des logements sociaux du 18e, donc on ne peut pas faire que du logement social dans un tel quartier.

La programmation d?�quipements autres que des logements est aussi bien pens�e et �quilibr�e. Le changement de nature des immeubles de Valentin Abeille est aussi une bonne chose. Nous saluons �galement l?arriv�e de l?Arena 2�qui sera un �l�ment tr�s important de requalification urbaine au m�me titre que l?arriv�e du campus Condorcet.

Pour autant, nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration, non pas tant en raison de ce qui est programm� ici, mais plut�t en raison de ce qui a �t� d�programm�, parce que ce projet de d�lib�ration est d?abord l?aboutissement d?un triple abandon de tr�s beaux projets sur ce secteur.

Premi�rement, le projet du "March� des 5�continents" qui �tait pr�vu � l?emplacement de l?Arena 2 et qui a mobilis� tous les �lus du 18e depuis fort longtemps pour trouver une belle alternative au march� sauvage de Ch�teau-Rouge. Nous voterons d?ailleurs le v?u concernant ce projet pour le r�int�grer dans ce projet de d�lib�ration. L?abandon du quartier universitaire international du Grand Paris, le Q.I.G.P. L?abandon de ce tr�s beau projet de nouveaux quartiers de logement pour les �tudiants internationaux est d?ailleurs le fait d?un blocage incompr�hensible des �lus du territoire de Plaine Commune. L?abandon, enfin, du quartier intercommunal avec la cr�ation d?un immeuble-pont sur le boulevard p�riph�rique et, de fa�on beaucoup plus ambitieuse que ce qui est pr�vu l�, � proximit� de la Porte d?Aubervilliers. A un moment o� tout le monde parle de casser la fracture du boulevard p�riph�rique, c?�tait pr�cis�ment la plus belle fa�on de recoudre de la ville � l?�chelle m�tropolitaine. Ces trois projets ont mobilis� beaucoup de temps et d?�nergie des �lus depuis 15�ans, et il est assez incompr�hensible que ces belles ambitions soient toutes les trois abandonn�es au profit d?un projet qui, finalement, reste classique. Notre arrondissement n?en est pas � son premier abandon ou recul d?ambition dans cette mandature. Je pense notamment � l?I.C.I. Pourtant, ces quartiers dits p�riph�riques m�ritent pr�cis�ment les plus belles ambitions et les plus grandes innovations urbaines.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Didier GUILLOT. Je donne maintenant la parole � Dani�le PREMEL.

Mme�Dani�le PREMEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Enfin, ce bout de ville longtemps d�laiss�, longtemps oubli�, rejoint les grands projets des am�nagements de Paris Nord-Est et, pour le dire plus brutalement, rejoint Paris tout simplement.

Regardons la r�alit� de ces quartiers. Ceux qui les connaissent savent bien que les r�int�grer dans la ville, ce n?est pas qu?une question de r�habilitation et d?espaces verts, mais bien l?�laboration d?un projet urbain dans ses diff�rentes dimensions�: mixit� des usages et des populations, pr�sence forte des services publics et d?�quipements locaux valorisants, fluidit� des d�placements, liaison avec la ville par des transports en commun, d�senclavement des cit�s aujourd?hui referm�es sur elle-m�me, �quipements de niveau parisien qui am�nent nos citoyens m�tropolitains et touristes � fr�quenter et � �tre pr�sents sur ce territoire, pr�sence d?une dimension �conomique par l?implantation d?entreprises, de bureaux et d?artisans, cr�ation d?espaces publics, offre diversifi�e de logements nouveaux et r�habilitation des anciens.

Pour r�ussir ce projet, il n?est pas possible de raisonner � la carte en d�fendant tel ou tel point suivant ses habitudes. Non, si nous voulons un r�el changement, il faut travailler et d�velopper toutes ces actions et ces programmes en prenant le menu complet et pas que certains �l�ments.

Oui, ce quartier peut s?inscrire dans une nouvelle dynamique � partir de l?implantation de l?Arena 2, de la programmation mixte habitat emploi, de la production de logements, y compris priv�s, n�cessaires pour favoriser une mixit� r�elle de la population.

Si nous pouvons regretter l?abandon du projet du "March� des 5�continents", il nous faut d?autant plus imaginer des �quipements qui pourraient enclencher une dynamique positive par le maintien de l?espace de "Paris Jeunes", l?int�gration d?un �quipement de petite enfance, la cr�ation des �quipements sportifs et un �quipement culturel que j?esp�re �tre une maison des pratiques amateurs, car la dimension culturelle a une force de d�passement et de transformation d?�volution positive de la r�alit� concr�te.

Effectivement, il sera proc�d� au d�senclavement de l?int�gration des ensembles immobiliers de la cit� Charles Hermite et Valentin Abeille, souhait qui, depuis des ann�es, est souhait� par la population et les forces positives du quartier. Les communistes du 18e, comme les habitants, ont marqu� leur approbation lors de la derni�re r�union publique � ce projet qui s?inscrit dans une v�ritable volont� de changement positif pour le quartier. Nous voterons bien s�r ce projet de d�lib�ration, avec toutefois une remarque concernant les mesures et moyens suivis du respect des engagements. En effet, sous pr�texte que le projet Gare des Mines-Fillettes est une op�ration olympique, la participation du public par voie �lectronique sera organis�e apr�s d�signation d?un garant par la convention nationale du d�bat public par le maire. On le sait bien, la voie �lectronique ne peut pas � elle seule permettre une participation citoyenne. Au contraire, il faut confirmer la poursuite sous forme d?ateliers et de r�unions publiques avec des �changes en phase op�rationnelle entre les services de la Ville, les �lus, les am�nageurs, les citoyens et les partenaires du projet, afin d?approfondir et de pr�ciser les sujets restant � travailler et, en parall�le, avec les habitants de Charles Hermite qui y seront pleinement associ�s. Ce devenir immobilier, j?esp�re qu?il se fera bien toujours avec la participation des habitants, et j?esp�re que le groupe Communiste sera entendu sur cette demande. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Dani�le PREMEL. Je donne maintenant la parole � Christian HONOR�.

M.�Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, vous nous pr�sentez le projet d?am�nagement du secteur "Gare des Mines-Fillettes" � la porte de la Chapelle.

Nous sommes d?accord pour am�nager ce quartier populaire qui conna�t actuellement, tout le monde le sait, de graves difficult�s, pour en faire un quartier o� il fait bon vivre. Bien entendu, et j?insiste, nous soutenons la cr�ation du centre sportif Arena 2. En revanche, nous ne sommes pas d?accord sur l?�conomie g�n�rale de votre projet. Vous pouvez encore l?am�liorer.

D?abord, nous vous le r�p�tons avec Pierre-Yves BOURNAZEL, nous sommes hostiles � la densification de Paris. Paris est la sixi�me ville la plus dense du monde et, pourtant, vous voulez cr�er encore plus de 700�logements suppl�mentaires. Il est indispensable d?all�ger le projet pour cr�er plus d?espaces verts, d?espaces de vie, des lieux de respiration. Ce quartier a besoin d?�quipements, de commerces de proximit� de qualit�. Les habitants sont pr�ts � s?y investir. C?est ce que nous disent toutes les personnes que nous rencontrons.

Paris est pauvre en espaces verts, puisque l?on compte dans le 18e arrondissement moins d?un m�tre carr� par habitant d?espaces verts, ce qui est vraiment trop peu. J?ai bien not� les avanc�es. Par exemple, la Chapelle est conserv�e, tant mieux. La mobilisation des habitants a port� ses fruits, puisque, je vous le rappelle, elle a suscit� une p�tition qui a �t� sign�e en nombre.

Cependant, malgr� ces avanc�es, le compte n?y est pas. C?est la raison pour laquelle nous vous demandons de poursuivre la concertation avec les associations. En particulier, je pense � l?association "ASA" qui s?investit �norm�ment dans ce projet.

Je vous propose les amendements suivants. D?abord, le parvis d?Arena 2�est am�nag� en esplanade en maximisant la v�g�talisation. Les arbres existants sont pr�serv�s et des arbres suppl�mentaires sont plant�s. 50�% des 35�% de logements sociaux sont des logements �tudiants ou destin�s aux apprentis. 30�% des logements interm�diaires sont attribu�s, si possible, en priorit� au corps enseignant et au personnel administratif de l?Education nationale, ce qui est coh�rent avec la cr�ation du campus Condorcet � proximit�. De plus, nous vous demandons un effort significatif pour faciliter l?ouverture de commerces de proximit� de qualit�. Enfin, j?insiste sur le fait que la hauteur des immeubles soit limit�e � 37�m�tres maximum. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Christian HONOR�. Je donne maintenant la parole � L�a FILOCHE. Je donne de fait la parole � Danielle SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Vous �tes s�re, L�a FILOCHE�?

Sur ce projet, comme sur le projet de d�lib�ration relatif � la porte de Montreuil, je m?abstiendrai, et j?aurai � nouveau des interrogations.

Cela a �t� dit par diff�rents coll�gues, il y a �videmment une tr�s forte attente dans le quartier, parce qu?�norm�ment de difficult�s s?accumulent, en �tant non li�es les unes aux autres. On a d�j� abord� dans ce Conseil les probl�matiques de "crack", d?exil�s et d?autres probl�matiques urbaines plus classiques. Il y a une attente tr�s forte de transformation compl�te de ce quartier.

En premi�re lecture du projet de d�lib�ration, il y a beaucoup d?�l�ments positifs, une volont� de d�senclaver, de r�habiliter sur Hermite, Abeille, les id�es de passerelles, mais il y a quand m�me pour moi, vous ne serez pas surpris, un sujet majeur qui est la place de l?Arena 2,�qui est plus li�e aux Jeux olympiques en tant que tel qu?aux besoins et aux attentes des habitants. Cette Arena 2,�qui va �tre de gestion priv�e, ce qui rajoute � mon d�saccord, est une salle essentiellement �v�nementielle, certes polyvalente, mais de type Bercy. M�me si elle a la vocation � accueillir le PSG Handball et le Paris Basket.

Vous vous vantez dans le projet de d�lib�ration que l?Arena r�pondra aux besoins des habitants, mais quand on fait le total, il n?y aura pas plus d?�quipements sportifs de proximit� qu?avant, puisqu?on va reconstituer les deux gymnases existants.

Vous me r�pondrez plut�t que d?hurler en s�ance de mani�re totalement sauvage. Quel est ce comportement irrespectueux de cette Assembl�e�! Je ne comprends pas, Monsieur, crier dans l?Assembl�e du Conseil de Paris, cela ne vous correspond pas.

Plus s�rieusement, je ne pense pas que ce soit l?�quipement qui correspond aux besoins des habitants. On est vraiment dans l?�quipement avec gestion priv�e qui correspond aux objectifs des Jeux olympiques et, h�las, cela semble �tre la matrice premi�re de l?ensemble du projet. Certes, on nous dit qu?en termes d?�quipement, il y aura aussi 1.500�m�tres carr�s pour les habitants avec un �quipement petite enfance, un �quipement culturel, mais objectivement, j?ai quand m�me le sentiment que le ratio n?y est pas. Je cherche d�sesp�r�ment une feuille, mais c?�tait � mon autre coll�gue de prendre la parole. J?esp�re que je ne me suis pas tromp�e. Je me trompe, c?est terrible, donc je vais essayer de faire de t�te. On a par ailleurs d?autres interrogations. Sur la question des?

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Laissez poursuivre Danielle SIMONNET qui a retrouv� sa feuille.

Mme Danielle SIMONNET. - Je n?ai pas retrouv� ma feuille, mais je vais essayer de m�moire.

Autre probl�matique pour moi qui est pos�e dans ce projet de d�lib�ration, c?est le ratio tr�s cons�quent en termes de m�tres carr�s de bureaux. Or, je pense que la probl�matique centrale � Paris est celle du logement. 52.300 m�tres carr�s de bureaux sont pr�vus, et il me semble que le ratio bureau par rapport au logement n?est pas un bon �quilibre. Quand on voit le nombre de m�tres carr�s de bureaux vides � Paris, on ne r�pond pas � la probl�matique de l?emploi simplement par ce d�compte de m�tres carr�s de bureaux.

Consid�rant ensuite la probl�matique du logement, vous pr�voyez 35�% de logements sociaux, 35�% de logements interm�diaires et 35�% de logements priv�s. Or, on est toujours � Paris sur un ratio o� 90�% des demandeurs de logement sont des demandeurs de logements sociaux P.L.A.-I. PLUS, avec m�me 70�% �ligibles au logement le plus social, donc deux fois plus que vous ne le pr�voyez dans ce projet.

Vous allez me dire que c?est justement dans ce quartier qu?il faut faire de la mixit� sociale. Vous m?avez d�j� entendu plus d?une fois intervenir sur la porte de la Chapelle, sur la probl�matique de b�timents r�serv�s en P.L.S. sur lesquels on n?a pas r�ussi � trouver les familles qui avaient des revenus qui correspondaient au P.L.S., et o� "Paris Habitat" a surclass� des gens qui n?avaient pas les revenus pour pouvoir payer le loyer et qui se retrouvent surendett�s et menac�s d?expulsion. Je ne suis pas favorable � ces logiques qui, par ailleurs, participent de la gentrification, parce qu?elles ne sont jamais compens�es par une inversion du rapport social des 16e, 8e et 7e arrondissements, et j?en passe, de l?ensemble des arrondissements plut�t ghettos de riches. Point de vigilance sur la r�mun�ration de l?am�nageur, mais je n?ai plus le temps. Il y a beaucoup d?interrogations sur la fa�on dont cela se passe � ce niveau. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Danielle SIMONNET. Je donne la parole � Pascal JULIEN.

M. Pascal JULIEN. - Que dit l?�tude "Air et sant�" jointe au projet de d�lib�ration�? Extrait, page 99�: "La campagne de mesures r�alis�e en septembre 2018 a mis en �vidence un secteur impact� par la pollution". Concentration d?oxyde d?azote�: elle ne respecte pas les normes de qualit� de l?air, et ce, sur l?ensemble du domaine d?�tude. Concentration en benz�ne�: elle d�passe les normes sur les sites de proximit� routi�re, dont un terrain de sport. Les d�passements de valeurs limites sont observ�s sur beaucoup de sites sensibles du domaine d?�tude, �coles, �quipements, terrains de sport. L?influence du p�riph�rique sur cette pollution est mise en �vidence.

Page 37, le tableau 15 montre que sur 17 sites mesur�s, 16 sites d�passent les valeurs limites en dioxyde d?azote et en particules fines PM 2.5.

Page 66�: "A l?�tat projet�, le b�timent pont et la nouvelle cr�che sont expos�s � des teneurs en dioxyde d?azote sup�rieures � la valeur limite, les particules fines 2.5 ne respectent pas l?objectif de qualit�".

Une derni�re. Le tableau 36, page 72, met en �vidence qu?une partie des nouveaux habitants � l?�tat projet� seront expos�s � des teneurs sup�rieures � la valeur en PM 10 sur le diesel. L?�tude conclut que, "au vu de ces d�passements, un risque sanitaire aux particules diesel ne peut �tre exclu pour les populations riveraines pour l?ensemble des sc�narios".

Jean-Louis MISSIKA, avez-vous lu ces 125 pages�? M�priseriez-vous les experts�? La Mairie informera-t-elle de ces risques les futurs habitants, entreprises et salari�s, et visiteurs, qui acc�deront � des b�timents et des logements flambant neufs, dont les promoteurs auront tant vant� les qualit�s�?

Deuxi�me sujet. Avec seulement deux m�tres carr�s par habitant, Paris est l?une des m�tropoles o� la nature en ville est la moins pr�sente. Sur ces grands projets d?am�nagement, il aurait �t� imp�ratif de rattraper le d�ficit. H�las�!

Sur les 20 hectares de la parcelle, la programmation pr�voit 55.000 m�tres carr�s d?espaces verts, dont la moiti� accessible au public. Je lis�: "Le traitement du sol envisag� devra permettre de r�duire les surfaces imperm�ables et favoriser la pleine terre pour renforcer les trames vertes est-ouest et nord-sud". J?ai l?impression de lire un cahier des charges que je vois passer en commission d?appel d?offres. C?est la phrase standard que l?on voit partout et qui ne mange pas de pain.

Le "Plan Biodiversit�" projette d?atteindre 40�% de territoires en surfaces perm�ables v�g�talis�es d?ici 2050. Ce n?est pas avec un tel projet qu?on y arrivera. En r�alit�, l?absence d?objectifs chiffr�s concernant l?environnement r�v�le une fois de plus que l?environnement est la variable d?ajustement pr�f�r�e de certains.

Je lis encore�: "Sur pr�s de 470 arbres existants, environ 35 � 40�% seront abattus". C?est �norme, m�me si le projet pr�voit une compensation a minima d?un pour un. Notre v?u demande que la rang�e d?arbres qui longe le boulevard Ney soit maintenue, demande partag�e par d?autres associations.

Ce projet d?am�nagement ne peut �tre appr�ci� et compris que dans la perspective du grand am�nagement Paris Nord-Est et de l?�chelle m�tropolitaine. Or, la cr�ation du jardin Chapelle-Charbon, qu?il fasse trois, quatre ou six hectares, ne comblera pas le d�ficit actuel et ne suffira pas � absorber les besoins des habitants et usagers de ces nouveaux quartiers qui ne comporteront finalement aucun espace vert de grande envergure.

Bonne nouvelle, les amis�! En 2025, les usagers de drogue auront disparu, ceux qui fr�quentent aujourd?hui tout le secteur. Ils auront disparu par �vaporation, sans report sur les quartiers voisins. En voil� une bonne nouvelle�! Comme on n?y croit pas trop, nous avons d�pos� un amendement en faveur de l?ouverture de structures temporaires d�di�es � l?accueil de ces personnes malades, et que cela fasse l?objet bien s�r d?une concertation qui ne doit pas s?interrompre. Cela a �t� dit par d?autres orateurs avant moi.

Autre sujet, l?Arena prend la place pr�vue pour le "March� des 5 continents". C?est pour cela que nous avons d�pos� un v?u. Je ne d�veloppe pas, cela a �t� dit par d?autres orateurs avant moi.

Je conclus. Nous ne partageons pas vos priorit�s de programmation qui forment le cadre impos� dans lequel s?inscrit une concertation qui ne peut changer les choses qu?� la marge. Vos priorit�s de programmation font de l?environnement une variable d?ajustement, ce que j?ai affirm� d�s la premi�re r�union de concertation concernant ce secteur. C?est pourquoi nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Pascal JULIEN. Je laisse maintenant la parole � Eric LEJOINDRE.

M. Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

On a d�j� beaucoup parl� de ce secteur de la porte de la Chapelle � la porte d?Aubervilliers au cours de ce Conseil. Nous y �tions ce matin avec notamment la Maire de Paris pour avancer sur les urgences de ce secteur.

Ce que nous sommes amen�s � voter aujourd?hui, c?est la d�monstration de l?investissement massif qu?est celui de la Ville pour ces territoires du nord-est parisien. C?est la d�monstration de notre engagement pour changer notamment l?urbanisme dans ce secteur qui en a bien besoin.

Voil� pourquoi ce projet de d�lib�ration est une bonne nouvelle pour le 18e et pour le Nord-Est parisien. Il vient dans le cadre d?une mutation urbaine qui a d�j� commenc� plus � l?Est avec Rosa Parks, le boulevard Macdonald, l?installation d?un �quipement culturel organis� par le collectif MU, avec le tramway, avec Chapelle-International dont les premiers logements vont �tre livr�s bient�t, avec l?arriv�e du campus Condorcet ou du parc de Chapelle-Charbon.

Aujourd?hui, nous avan�ons sur la mutation de ce terrain dit de la Gare des Mines, un projet qui est tr�s attendu par les habitants et sur lequel nous avons, depuis de nombreuses ann�es, avanc�. Je suis tr�s heureux que nous ayons pu nous saisir de cette opportunit� de l?arriv�e de l?Arena�2, qui permettra d?installer un lieu de destination suppl�mentaire � la porte de la Chapelle pour acc�l�rer la mutation urbaine et le projet urbain avec un projet qui, � tous �gards, est �quilibr�.

Il est d?abord �quilibr� sur le plan du logement, parce que nous atteindrons une bonne densit� dans ce quartier. Je ne vois pas la densit� comme un objectif en soi, mais je pense que si l?on veut, comme le disait Christian HONOR�, avoir plus de commerces, si nous voulons avancer sur la question de la mixit� sociale, si nous voulons am�liorer la situation des �coles, si nous voulons am�liorer l?�tat de s�curit� du quartier, il faut qu?il y ait plus d?habitants � cet endroit. Cet �quilibre de logement est bien r�alis�.

Il est aussi bien r�alis� parce que, effectivement, nous faisons un peu moins de logements sociaux l� que nous n'en faisons ailleurs dans Paris, pour la simple et bonne raison qu?aujourd?hui, l?ensemble du quartier est compos� � 100�% de logements sociaux. Si nous voulons avancer sur ces �quilibres, il faut que nous puissions faire en sorte que des familles arrivent. Je pense que l?investissement que nous avons aussi en mati�re de logements sp�cifiques en est la d�monstration.

Il est une opportunit� aussi d?am�liorer la situation, notamment la situation des �coles Charles Hermite dont parlait Pascal JULIEN. Je me r�jouis que nous puissions, � cet endroit, couvrir le p�riph�rique dont je rappelle qu?il est situ� tr�s en dessous du niveau de la rue. On ne pr�empte aucun projet futur en prot�geant les �coles Charles Hermite de la pollution, puisqu?� cet endroit, de toute fa�on, le p�riph�rique serait un boulevard urbain qui ne pourrait pas �tre travers� � pied. L� encore, le projet est �quilibr�.

Il am�liore largement l?offre sportive dans le quartier avec l?Arena�2, mais avec des �quipements sportifs de proximit� suppl�mentaires.

Ce projet a fait l?objet d?une tr�s large concertation, bien plus que ce que la loi exigeait, mais c?est la moindre des choses quand on est sur un territoire qui doit aussi profond�ment muter. Je me permettrai de m?�tonner un peu qu?arrivent aujourd?hui, sous forme d?amendements, des �quipements qui pourraient �tre utiles mais qui n?ont jamais �t� �voqu�s avec les habitants qui ont pourtant �t� tr�s nombreux � venir aux r�unions de concertation. Je pense notamment � la derni�re r�union de concertation. C?est assez rare que, � l?issue d?une r�union de concertation, les intervenants soient applaudis. C?�tait le cas � cet endroit parce que les attentes sont �normes dans ce quartier.

Je ne pense pas que des amendements ou des v?ux soient le bon outil pour faire arriver des �quipements, dont je ne nie pas l?utilit�, sur ce type d?endroit. Je pense que quand on est attach�, comme l?est Pascal JULIEN, � tel point qu?il souhaite m�me une rue de la concertation dans le quartier de Chapelle International, � ce m�canisme, je me surprends que ce soient ces modalit�s de d�bat qui soient propos�es, mais chacun pourra en juger.

Ce projet est essentiel pour le 18e arrondissement et pour ce quartier de la porte de la Chapelle et de la porte d?Aubervilliers, parce qu?il r�pond aux exigences et aux besoins d?un territoire qui change. Il permettra de retrouver � la porte de la Chapelle une vraie centralit�. Il permettra d?y faire venir des gens du monde entier, de donner un environnement favorable aux �tudiants qui vont arriver. Il nous permettra aussi d?accueillir de l?activit� �conomique avec les m�tres carr�s de bureaux qui sont pr�vus � Chapelle-International et � la Gare des Mines. Il nous permettra d?avoir un quartier qui vivra le jour et la nuit. Il nous permettra d?avoir des habitants en plus qui pourront occuper l?espace public, qui pourront aller dans les commerces, dont les enfants pourront aller dans nos �coles. Bref, il est �quilibr� � tous points de vue. Voil� pourquoi je pense qu?il faut le voter avec beaucoup d?engagement, avec la n�cessit� aussi, et on en a d�j� parl� dans les r�unions de concertation, que la concertation continue au travers d?un comit� de suivi qui, comme sur tous les projets, pourra r�guli�rement travailler. Il faudra que nous fassions en sorte que l?ensemble des travaux sur ce secteur soient coordonn�s, mais je sais que nous y serons attentifs, parce que le futur est forc�ment radieux, et avec ce projet il le sera encore plus. Il faut que la p�riode de travaux soit la plus ma�tris�e possible.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire du 18e arrondissement.

Je donne la parole � Jean-Louis MISSIKA qui en profitera pour r�pondre et donner l?avis de l?Ex�cutif sur les quatre amendements et les quatre v?ux rattach�s � ce projet de d�lib�ration.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, chers coll�gues, pour vos interventions dont la densit� et la pr�cision montrent � quel point ce projet est important. Je pense qu?il est tout aussi important que le projet concernant la Porte de Montreuil.

C?est un projet de d�lib�ration qui vient cl�turer un travail tr�s long de plusieurs ann�es. Je voudrais en profiter d?ailleurs pour saluer, non seulement Eric LEJOINDRE et ses coll�gues du 18e arrondissement qui ont travaill� sur ce projet, Jacques BAUDRIER, mais aussi Anne CHABERT qui, avec ses �quipes, a pilot� ce projet. Anne a pris sa retraite. C?est d?ailleurs l?asc�se de l?urbanisme que de piloter des projets qui sont sur des dur�es tellement longues que, parfois, on n?en voit pas le r�sultat concret, mais j?ai une pens�e pour elle � cette occasion.

Beaucoup de choses ont d�j� �t� dites sur le sujet de Gare des Mines-Fillettes et �galement sur le sujet de la porte de la Chapelle � l?occasion notamment des questions d?actualit�. Le Pr�fet de police s?est engag� � se rendre sur place avec la Maire de Paris, Eric LEJOINDRE et Mme M�HAL, dans une approche qui d�passe les clivages politiques. L?intention est de trouver des solutions rapides pour des habitants qui se sentent effectivement abandonn�s. Il y a des urgences � traiter, mais il y a aussi la longue dur�e, la transformation urbaine. La transformation urbaine, c?est cela qui est l?objet de notre projet de d�lib�ration de ce jour.

Il faut proposer des solutions urbaines. Dans cet esprit, nous avons travaill� avec les habitants et les associations sur le projet de Gare des Mines-Fillettes. Je confirme ce qu?a dit Eric LEJOINDRE, c?�tait tr�s �mouvant pour nous, les applaudissements qui ont accueilli la pr�sentation finale de ce projet.

Je me permets de souligner �galement que ce projet d?am�nagement vient s?ajouter aux autres projets de transformation urbaine que nous avons r�ussi � engager dans cette mandature. Je pense naturellement au projet de la Porte de Bagnolet qui va �tre d�battu plus tard, mais aussi � celui de la Porte de Montreuil dont nous venons de d�battre, de B�dier-Oudin� ou encore de "Inventer Bruneseau" dans le 13e arrondissement. Ces projets montrent que nous avons �t� capables, tout au long de cette mandature, d?apporter une am�lioration du cadre de vie de nombreux habitants des quartiers populaires, avec un souhait de mixit� sociale, de mixit� d?usage, tout en contribuant � r�duire la fracture urbaine qu?est le p�riph�rique, et cela, en pr�parant sa transformation - je vais y revenir, Monsieur Pascal JULIEN - avec cet objectif central de transformer les portes de Paris en places du Grand Paris.

Ce projet urbain Gare des Mines-Fillettes vient r�pondre aux diff�rents objectifs du G.P.R.U. Paris Nord-Est. Il vient s?ajouter aux secteurs en mutation de ce territoire�: Chapelle International, Chapelle Charbon avec son parc, Condorcet avec son universit�, H�bert, Macdonald qui transforment le Nord du 18e et du 19e arrondissement pour en faire des lieux dynamiques, inscrits dans une logique m�tropolitaine.

Ce projet traite les dysfonctionnements que les habitants des portes de la Chapelle et d?Aubervilliers subissent au quotidien�: l?enclavement, les nuisances dues au p�riph�rique, les espaces et les �quipements publics d�grad�s, les probl�mes li�s � la toxicomanie ou � l?errance. Les r�flexions qui ont d�but� en 2015 autour du projet urbain ont �t� d�velopp�es par l?urbaniste Christian DEVILLERS. Ils se sont achev�s en 2019 gr�ce au compl�ment de l?agence de Fran�ois LECLERCQ. Cette �tude a �t� pr�sent�e aux habitants en f�vrier dernier. Je crois que les habitants adh�rent fortement � ce projet et qu?ils attendent une forte transformation urbaine.

La future Z.A.C. propose un programme �quilibr� et coh�rent qui vient reconstruire l?interface urbaine entre Paris et la Plaine Saint-Denis, mais aussi entre la porte de la Chapelle et celle d?Aubervilliers. Ce nouveau sch�ma viendra att�nuer l?enclavement de la cit� Charles Hermite, mais aussi transformer les deux portes. Il propose une programmation �quilibr�e avec des surfaces de bureaux et de production au nord du p�riph�rique, et du logement et des �quipements publics au sud sur le boulevard Ney.

S?il y a vraiment un endroit o� nous avons besoin de locaux de type bureau, c?est bien celui-l�, parce que nous avons besoin de cr�er des emplois. On ne peut pas dire que nous voulons lutter contre le d�s�quilibre emploi � l?Ouest de Paris et logement � l?Est et au Nord de Paris, et refuser les outils qui nous permettront de cr�er de l?emploi au Nord et � l?Est de Paris. Ces outils, ce sont notamment les locaux d?activit� et les locaux de bureaux.

Ensuite, nous avons des �quipements publics au sud, sur le boulevard Ney. L?immeuble de logement social de Valentin Abeille sera transform� et il n?accueillera plus de logements familiaux. L?Arena�2, d?environ 20.000 m�tres carr�s, soit 8.000 places, rayonnera largement avec un programme sportif et culturel qui va bien au-del� des Jeux olympiques. Nous avons besoin de cette Arena et c?est pour cela que nous la construisons. Les Jeux olympiques sont l?occasion de la construire. Cette nouvelle offre permettra un changement positif avec un lieu de destination.

Nous proposons �galement la requalification de l?espace public aujourd?hui fortement d�grad� qui subit des m�susages importants. Nous allons le v�g�taliser, le pacifier, en favorisant des circulations douces et des animations.

La cr�ation de la place centrale est un des points forts du projet. Elle viendra faire le lien entre le nouveau et l?ancien quartier. Cette jonction urbaine vivante et anim�e par les diff�rents �quipements publics, la cr�che, l?�quipement culturel, des commerces de proximit�, a �t� propos�e par les habitants lors de la concertation et a �t� int�gr�e au programme.

On a parl� de densit�. Je voudrais rappeler un chiffre sur la densit� du projet qui me para�t essentiel. Nous passons d?une capacit� initiale de 200.000 m�tres carr�s envisag�s en 2015 � 150.000 m�tres carr�s aujourd?hui, soit 25�% de m�tres carr�s en moins, � la suite des diff�rentes �tapes de la concertation avec les habitants. La d�densification, c?est aussi cela. Il faut un certain niveau de densit� par rapport � des friches ferroviaires telles que celles-l�, mais ce niveau de densit�, nous l?avons r�duit de fa�on significative.

Le logement et le cadre de vie des habitants de la cit� Charles Hermite font aussi actuellement l?objet d?�tudes par "Paris Habitat". Cette �tude doit proposer des solutions pour apporter une mixit� sociale, mais aussi un nouveau dynamisme �conomique. Elle pr�voit la transformation de certains logements familiaux en colocations �tudiantes et la transformation des pieds d?immeubles en locaux d?activit�. Ce projet doit venir modifier ces �lots et endiguer le sentiment de rel�gation sociale que vivent les habitants.

C?est donc un projet fondamental pour ce quartier et pour le 18e arrondissement. Pour ceux d?entre vous qui connaissent les habitants, vous savez � quel point les attentes sont fortes.

Je vous inviterai dans un instant � vous prononcer pour la poursuite de ce projet qui devra faire l?objet d?un nouveau vote. Je vous rappelle que nous sommes � une p�riode interm�diaire. La cr�ation formelle de la Z.A.C., nous la pr�voyons lors du Conseil de Paris de d�cembre prochain.

Quelques mots sur les v?ux, d?abord, celui du groupe Ecologiste de Paris. Je peux vous apporter des r�ponses que je vous propose au nom de l?Ex�cutif. Le v?u pour la cr�ation d?un "March� des 5 Continents" dans Paris Nord-Est, j?�mettrai un avis favorable pour ce v?u s?il est amend� en termes de calendrier, car m�me si l?id�e est int�ressante, nous ne pouvons nous engager avant le prochain Conseil de Paris � trouver un lieu concert� avec les habitants. Je vous propose donc de garder l?ambition, mais de supprimer la phrase�: "d?ici le prochain Conseil de Paris".

Le v?u sur la programmation b�tie, je vous demanderai de le retirer, sinon j?�mettrai un avis d�favorable au nom de l?Ex�cutif, car il propose des changements incompatibles avec le projet tel qu?il est d�crit dans le projet de d�lib�ration et pl�biscit� par les habitants.

Pour le premier attendu relatif aux immeubles hauts, je me permets de souligner que, contrairement � ce qui est �crit dans le v?u, le projet urbain n?a pas d?immeubles de grande hauteur. Un I.G.H. est un immeuble de plus de 50 m�tres. Ici, ce qui est propos�, ce sont deux secteurs qui peuvent accueillir des �mergences de moins de 50 m�tres pour du logement. Il y a trois avantages pour cette modification du P.L.U. D?abord, lib�rer de la surface au sol pour cr�er des espaces publics et sportifs de qualit�. Ensuite, travailler sur un rythme de fa�ade sur le boulevard Ney qui soit harmonieux. Il y a un vis-�-vis dont il faut tenir compte. Le paysage urbain, c?est aussi cela. Enfin, cr�er une intensit� qui permettra aux commerces de proximit� de fonctionner.

Je vous rappelle que nous sommes bien en dessous des hauteurs des tours de la porte de la Chapelle ou du quartier Michelet. Cette proposition n?a pas �t� rejet�e, contrairement � ce qui a �t� dit, par les habitants. Nous avons longuement discut� avec l?association "ASA PNE" qui a effectivement �mis un avis r�serv� � ce stade, mais n?a pas �mis un avis n�gatif sur ce sujet. Pour la deuxi�me question, vous demandez qu?en plus?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Maire, je vous ai laiss� volontairement plus de temps, mais vous �tes d�j� � neuf minutes. Je dis cela parce que je ne nous vois pas, � l?heure qu?il est, terminer les dossiers de la 5e Commission, c?est-�-dire vos dossiers.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Je vous donnerai l?avis sur les amendements?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je me permettrai, si vous m?y autorisez par d�l�gation expresse, de donner vos avis.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Absolument.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire, Jean-Louis MISSIKA.

Je vais solliciter maintenant l?avis de notre Assembl�e, tout d?abord sur l?amendement 159 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Vous n?avez pas demand� cette possibilit�. Je connais votre formalisme.

Monsieur JULIEN, est-ce que vous voulez retirer votre amendement�?

M. Pascal JULIEN. - Nous demandons que la concertation continue. Contrairement � ce qu?on nous a racont�, nous sommes pour la concertation. Je ne suis pas le seul � l?avoir demand�. Nous maintenons cet amendement.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, cet amendement n��159 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement n��159 est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n��217 amend� par l?Ex�cutif, amendement accept� par le groupe les R�publicains.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement n��217 amend� est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n��218 amend� avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement n��218 amend� est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n��219 avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement n��219 est adopt�.

Je demande � Pascal JULIEN ou � tout autre membre du groupe Ecologiste de Paris s?il maintient ou s?ils maintiennent le v?u n��128.

M. Pascal JULIEN. - Le tout autre membre que je suis en profite pour dire que la Chapelle-Charbon est arriv�e sans concertation, donc nous maintenons.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��128 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

J?interroge � nouveau le groupe Ecologiste de Paris, et peut-�tre plus particuli�rement Pascal JULIEN. Est-ce que le v?u n��160 est maintenu�?

M. Pascal JULIEN. - Il porte sur quoi�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - J?esp�re que vous savez sur quoi il porte, puisque vous l?avez d�pos�.

M. Pascal JULIEN. - On maintient. J?en profite pour dire que mettre un Alg�co pour recevoir des personnels usagers de drogue dans le secteur, cela ne mangeait pas de pain.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��160 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Nous arrivons au v?u n��161. Est-ce que vous acceptez l?amendement de l?Ex�cutif�?

M. Pascal JULIEN. - Avec un enthousiasme d�lirant�! Cela reporte toutes les choses � la Saint-Glinglin, mais nous sommes pour.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��161 amend� par l?Ex�cutif, qui donne un avis favorable.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 172).

Nous arrivons au v?u n��162 �galement amend� par l?Ex�cutif. Est-ce que vous acceptez cet amendement�?

M. Pascal JULIEN. - Oui. Je veux voir cela na�tre avant 2050, quand j?aurai plus de trois mandats derri�re moi.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��162 amend� par l?Ex�cutif, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 173).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 47 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2019, DU 47).

2019 DU 81 - Secteur Gare du Nord (10e). - Cr�ation d?un p�rim�tre de projet urbain partenarial. - Approbation d?une convention de projet urbain partenarial. Voeu d�pos� par Mme SIMONNET relatif � la restructuration des espaces publics jug�s n�cessaires dans le cadre du projet.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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