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Voeu déposé par les groupes Communiste - Front de Gauche et "Génération.s" relatif aux protections périodiques féminines. Voeu déposé par l'Exécutif.


M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons les v?ux nos�126, 127 et 127 ter relatifs � la lutte contre la pr�carit� menstruelle au coll�ge.

Je donne, pour commencer, la parole � Mme�Sandrine M�ES.

Mme�Sandrine M�ES. - Ce v?u vise � aider � ce que, peu � peu, le ph�nom�ne des r�gles devienne moins tabou au coll�ge, que peu � peu les jeunes filles osent en parler et qu?elles puissent aussi acc�der � des protections p�riodiques gratuitement. Ce n?est pas nous qui avons invent� cette id�e, puisque le Conseil de Paris de septembre 2017 a vot� un v?u relatif � la mise � disposition gratuite de protections hygi�niques dans les coll�ges et la maire du 10e arrondissement, Alexandra CORDEBARD, a mis en place dans les coll�ges du 10e cette possibilit� de b�n�ficier de protections hygi�niques biologiques gratuites dans les �tablissements. Nous proposons d?aller encore plus loin dans cette op�ration de pr�vention sant� et en m�me temps de lutte contre les pr�jug�s, pour que les jeunes filles soient � l?aise avec cette caract�ristique de leur corps. Nous proposons que, tout d?abord, ces dispositifs soient �largis � tous les coll�ges parisiens, en y int�grant la possibilit� d?obtenir des protections p�riodiques r�utilisables. En effet, des �tudes montrent que les protections hygi�niques actuellement sur le march�, m�me biologiques, souvent, contiennent des produits toxiques. Nous voulons absolument encourager � ce que les jeunes filles sachent que cela est mauvais pour leur sant� et que, peu � peu, elles puissent acc�der � des protections qui ne risquent pas d?avoir des cons�quences mauvaises sur leur sant�. Je vous ai dit le plus important. Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Pour le groupe Communiste, qui prend la parole�? Herv� B�GU�.

M. Herv� B�GU�. - Merci.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, c?est un v?u qui a �t� adopt� au Conseil du 14e arrondissement. La pr�carit� est un probl�me relevant de l?urgence sociale. Les contraintes biologiques inh�rentes � la physiologie f�minine ne doivent pas �tre une charge �conomique pesant uniquement sur les femmes. L?action publique doit s?assurer du respect de la dignit� de chaque citoyenne et citoyen, citoyenne en l?occurrence.

Nous demandons donc � la Maire de Paris d?interpeller le Gouvernement pour r�duire la T.V.A. sur les protections p�riodiques. Nous demandons �galement une v�ritable reconnaissance et un accompagnement des jeunes femmes en pr�carit�.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Pour vous r�pondre, Anne SOUYRIS. J?aurais 2 explications de vote ensuite.

Mme�Anne SOUYRIS, adjointe. - L?interpellation de ces deux v?ux est pour nous d?abord une bonne initiative. C?est pour cela que nous vous proposons un v?u de l?Ex�cutif qui reprend vos propositions. D?abord, effectivement, nous avons �norm�ment de femmes qui ne peuvent pas changer suffisamment souvent de protection hygi�nique en France. Plusieurs �tudes l?ont montr�. Il est anormal, en France, qu?autant de femmes se retrouvent en p�nurie de protections � cause notamment d?un co�t trop �lev� de ces dites protections.

L?association Les Glorieuses nous rappelle que 97�% des 12-19 ans trouvent que les protections p�riodiques sont trop ch�res et que cela les am�ne � faire des �conomies sur la question.

A ce titre, nous souhaitons interpeller le Gouvernement pour r�duire la T.V.A. sur les protections hygi�niques et pour la descendre � 0�% sur les protections biologiques et r�utilisables. N?oublions pas que les cons�quences de cette pr�carisation peuvent avoir des effets dramatiques sur le quotidien�: la honte de sortir, pour les jeunes de se rendre � l?�cole, de faire du sport, et cela de mani�re tr�s pr�coce.

Pour en finir avec cette situation, l?acc�s � des distributeurs automatiques de protections hygi�niques gratuites doit �tre compl�t� par des ateliers de sensibilisation autour des menstruations et des consultations facilit�es aupr�s des infirmi�res scolaires et des professionnels qualifi�s.

Nous estimons que faciliter les �changes avec les personnels permettra de lever le sentiment de malaise et les situations de g�ne qui ne doivent pas �tre un frein � l?hygi�ne corporelle. De m�me, sur la question du tabou des r�gles qui induit un certain nombre de choses, notamment la probl�matique des protections, mais pas seulement? Celle aussi que nous voyons poindre de plus en plus, parce que l?information se fait mieux sur la question de l?endom�triose, qui est une maladie qui touche �norm�ment de femmes et qui n?est pas du tout assez prise en consid�ration actuellement. Nous nous engageons � faire beaucoup plus d?informations en ce sens. Enfin, je finirai sur la question de la mise � disposition des protections plus respectueuses du corps des femmes. Comment peut-on accepter la pr�sence dans certaines protections de glyphosate et de substances ayant des effets canc�rog�nes, mutag�nes et reprotoxiques, ou encore contenant des perturbateurs endocriniens�? Nous interpellerons donc le Gouvernement pour qu?une r�glementation v�ritablement contraignante soit adopt�e, obligeant les fabricants des protections hygi�niques � indiquer la composition de celles-ci. Nous serons �galement attentifs au recyclage de ces protections et � la distribution de protections p�riodiques r�utilisables, comme les culottes lavables et les coupes menstruelles. Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Explication de vote pour le groupe les R�publicains, Mme�BOUGERET.

Mme�Alix BOUGERET. - Merci, Monsieur le Maire.

Quelques mots pour une explication de vote. Nous partageons et nous adh�rons � beaucoup de points dans le v?u de l?Ex�cutif, notamment tout ce qui est sensibilisation aupr�s des jeunes dans les coll�ges, sensibilisation, c?est quelque chose de tr�s important, sur l?endom�triose, les partenariats qui peuvent �tre faits avec le Rectorat ou d?autres partenaires de la Ville de Paris, toutes les actions qui sont entre les mains de la Ville de Paris.

On est plus sceptique sur les deux points qui interpellent le Gouvernement. De mani�re g�n�rale, je pense que le Conseil de Paris gagnerait � se contenter d?�tre le Conseil de Paris et ne pas sans cesse interpeller le Gouvernement. Il y a assez de parlementaires sur les bancs de cette Assembl�e pour que le Conseil de Paris n?ait pas besoin de se prendre pour le l�gislateur. Malheureusement, nous nous abstiendrons, m�me si nous adh�rons � la philosophie de ce v?u et � toutes les mesures qui sont entre les mains de la Ville de Paris.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

S?il vous pla�t, pas de petits bruits de fond. La pr�sidente L�a FILOCHE pour le groupe "G�n�ration.s".

Mme�L�a FILOCHE. - Petite explication de vote car le groupe "G�n�ration.s" est co-signataire de l?un des deux v?ux qui vient d?�tre pr�sent�. Nous nous retrouvons tout � fait sur la d�marche et le fond du sujet.

Deux petites choses. La premi�re est que je rappelle � tout le monde que, au lieu d?utiliser le terme "protections hygi�niques", le terme "protections p�riodiques" est plus appropri�, puisque les r�gles ne sont pas une question d?hygi�ne. Les r�gles ne sont pas sales, c?est une r�alit� mensuelle pour nous toutes. Ce n?est pas une "protection hygi�nique" mais bien une "protection p�riodique".

Enfin, pour r�pondre � ce qui vient d?�tre dit, je regrette que, sur les bancs de l?Assembl�e, certains s?abstiennent. Notre h�micycle doit aussi servir � interpeller les pouvoirs publics. Si l?on ne sert pas � cela, concr�tement, c?est bien dommage que l?on perde autant de temps � vous r�unir. Je vous invite toutes et tous � voter pour ce v?u.

Merci.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci.

Le v?u n��126 est-il maintenu�? Il est retir�.

Le v?u n��127 des groupes Communiste - Front de Gauche et "G�n�ration.s" est-il maintenu�? Il est retir�.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��127 ter de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 154).

Voeu d�pos� par le groupe les R�publicains et Ind�pendants relatif � la sauvegarde du centre de sant� 12, rue Viala (15e).

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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