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Vœu déposé par le groupe "Génération.s" relatif à l'occupation temporaire du collectif d'artistes "Le Post".


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n��53 relatif � l'occupation temporaire du collectif d'artistes "Le Post".

Il est pr�sent� pour le groupe EGCP par Mme Nathalie MAQUOI.

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci.

"Le Post" est un collectif artistique install� depuis le mois de janvier au 29, rue Blanche, dans un b�timent qui appartient � Generali, qui est ferm� depuis 2009 sans qu?aucune activit� ou projet d'activit� nouvelle � notre connaissance n'ait �t� envisag�e.

Une vingtaine d?artistes occupent ce lieu en r�sidence, dans des ateliers de s�rigraphie, de vitrail, de peinture, de sculpture, de graphisme et animent ces espaces.

Le groupe "G�n�ration.s" a rencontr� ce collectif d'artistes, et ils nous ont fait part des difficult�s qu'ils avaient pour trouver des espaces de travail collaboratif dans Paris.

En effet, au vu du contexte immobilier parisien qui est extr�mement tendu, un article de presse nous le rappelait encore aujourd'hui avec l'augmentation du prix au m�tre carr�, de la pression du foncier et aussi parfois des mises en concurrence qui sont rendues obligatoires, l'enjeu est donc la survie de la cr�ation artistique � Paris, de la diversit� culturelle et de l'impact sur les territoires o� ces collectifs et ces artistes s'implantent notamment, parce que tr�s souvent, comme dans ce cas-ci, ils ont un r�le d'animation dans les quartiers et en lien avec les acteurs sociaux.

On le voit bien dans le succ�s, par exemple, des Portes ouvertes o� on a plus de 1.000 Parisiennes et Parisiens qui ont pu rencontrer les r�sidents des lieux, assister � des expositions et d�couvrir les ateliers de cr�ation.

Nous voulons donc encourager la Ville de Paris � poursuivre et � renforcer son action aupr�s des promoteurs et propri�taires bailleurs pour ?uvrer en faveur d'occupations temporaires ou p�rennes de collectifs d?artistes, pour assurer la diversit�, la mixit� artistique. Du coup, aujourd'hui, le collectif et les artistes sont sous la menace d'une expulsion. Peut-�tre avez-vous plus de nouvelles � ce sujet�?

Nous vous interpellons, Monsieur l'adjoint au Maire, pour qu?une solution soit trouv�e et qu'une convention d'occupation puisse �tre sign�e au b�n�fice du "Post" afin qu'ils puissent poursuivre leurs activit�s qui sont reconnues par les habitants du quartier.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre, la parole est � M. Fr�d�ric HOCQUARD.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, merci, Madame MAQUOI.

Effectivement, je me suis aussi rendu au collectif "Le Post", au 29, rue Blanche. La maire du 9e arrondissement aussi s'y est rendue, puisque cet endroit est dans le 9e arrondissement.

Aujourd'hui, nous avons une difficult� puisque la pression fonci�re que nous pouvons observer sur Paris touche aussi les milieux artistiques, notamment les plasticiens, puisqu'on a affaire � un public artistique de cr�ateurs plus pr�caires et ne b�n�ficiant pas forc�ment des m�mes soutiens et des m�mes aides dans ce domaine. Nous cherchons par tous les moyens � garder une cr�ation et une diversit� artistique sur Paris avec un certain nombre de choses. Certains sont install�s avec pignon sur rue, rue de Rivoli, depuis un certain nombre d'ann�es. Nous avons aussi relog� le collectif "La Main" dans le 15e arrondissement dans les locaux de la Ville � la fin de l'ann�e.

L�, il se trouve qu'un collectif d'artistes a investi un b�timent qui est un b�timent non occup� depuis plus de dix ans, qui appartient � Generali, qui n?a donc pas d'utilit� sociale. Je me suis rendu sur place, bien �videmment, et j'apporterai un avis favorable � votre v?u.

J'ai rencontr� le directeur g�n�ral de Generali en lui sugg�rant qu'� cet endroit, qui rel�ve de l'intercalaire priv�, donc qui ne rel�ve pas de la Ville de Paris elle-m�me, une solution du type convention d?occupation pr�caire puisse �tre trouv�e, � partir du moment o� toutes les conditions de s�curit� seront renforc�es et accept�es. C'est � peu pr�s le cas, par exemple, pour des choses comme le chauffage. Il se trouve que cela rel�ve de nous, puisque c'est la C.P.C.U. qui chauffe ce b�timent, et la C.P.C.U. est m�me pass�e sur place pour v�rifier l'�tat d'installation du chauffage.

J'apporterai un avis favorable � votre v?u en soulignant qu'il faut que les arts et la cr�ation, notamment les collectifs de plasticiens, puissent avoir toute leur place dans notre ville.

Il en rel�ve de la diversit� artistique, de la diversit� de cr�ation. Toutes les solutions doivent �tre trouv�es, y compris des solutions qui, m�me si elles prennent des chemins de traverse au point de d�part, on puisse les faire rentrer dans un cadre d'occupation pr�caire, avec l'accord du propri�taire. Cela peut nous permettre pour des b�timents qui n'ont pas d'utilit� sociale � un moment donn�, d'en trouver une dans le cadre qu'est la convention d'occupation pr�caire. J'apporterai donc un avis favorable � votre v?u. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "G�n�ration.s", assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2019, V. 114).

Je vais suspendre la s�ance, puisque M. le Pr�fet de police arrive.

Suspension et reprise de la s�ance.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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