retour Retour

2019 DJS 126 - Palais Omnisports de Paris-Bercy (12e) - Agrément de la nouvelle dénomination du POPB.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous continuons avec le projet de d�lib�ration DJS 126 qui concerne le "Palais omnisports de Paris-Bercy" et l'agr�ment de la nouvelle d�nomination du P.O.P.B.

La parole est � M. Jacques BOUTAULT, dans un premier temps.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Tout s'ach�te peut-�tre, mais tout ne doit pas �tre mis en vente. Ce "tweet" de 2015, tr�s critique � propos du contrat de "naming" qui avait �t� conclu entre la Mairie de Paris et le groupe "AccorHotels" pour renommer contre r�mun�ration le "palais omnisports de Paris-Bercy", a �t� �mis par Laurence PARISOT, l?ancienne pr�sidente du M.E.D.E.F. Cette ardente d�fenseuse du capitalisme le plus rapace dit qu'il y a des limites. Cela devrait interroger les �lus de notre h�micycle, et en particulier celles et ceux qui parlent d'�conomie sociale et solidaire, de n�cessit� de cr�er une ville r�siliente et inclusive, ou encore d'insertion et d'alimentation durable et accessible � tous, mais qui, ensuite, sous couvert de pragmatisme, acceptent de vendre au plus offrant des symboles de notre capitale.

Nous sommes dans une soci�t� de consommation o� les marques sont omnipr�sentes. C'est pr�cis�ment pour cela que nos d�cisions doivent �tre responsables. Nous avons, jusqu'� preuve du contraire, un r�glement local de publicit� dont la philosophie et l'objectif principal est de limiter la pr�sence publicitaire dans l'espace public. Ce document important pour la gestion de notre espace commun n'a pas � �tre d�voy� par des pratiques telles que le "naming" et le "sponsoring" outranciers. Soit nous vendons compl�tement cette salle de Paris-Bercy et en confions l'avenir � un priv�, qui fera du "naming", soit nous souhaitons le conserver dans le patrimoine. C'est, semble-t-il, l'option retenue. A ce moment-l�, nous prenons une responsabilit� quant � la programmation et au nom de cette salle afin de correspondre � nos valeurs, et d'agir en conformit� avec celles-ci et nos discours. Parce que tout ne peut pas �tre fait au nom du fric.

Sans surprise et en coh�rence avec notre premier vote � ce sujet, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration qui ent�rine le "naming" du P.O.P.B. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BOUTAULT.

La parole est � pr�sent � M. Pierre AURIACOMBE.

Non, vous avez tout dit pr�c�demment.

Monsieur Nicolas BONNET-OULALDJ�? Je ne le vois pas. Sergio TINTI. Normalement, on n?a pas le droit. Il est inscrit. Oui, pardon. Monsieur Sergio TINTI, toutes mes excuses.

M. Sergio TINTI. - Cela va �tre hypercourt.

En coh�rence avec la position de notre groupe sur le sujet, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration. Merci, Monsieur le Maire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci. Et voyez que je ne suis pas partial du tout.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Je voterai �galement contre ce projet de d�lib�ration.

Rappelez-vous l'histoire de la petite grenouille. Vous la mettez dans un bain d'eau bouillante. D?un coup, forc�ment, elle se d�fend, elle sort du bain d'eau bouillante, et elle peut s'en sortir. Mais si vous la mettez dans une eau ti�de et que vous augmentez la temp�rature r�guli�rement, elle ne s'en rend pas compte et va finir par mourir, sans en avoir pris conscience. Ces questions de "naming", c'est la m�me chose. Entre le projet de d�lib�ration sur le "naming", que l'on nous fait voter l�, et le projet de d�lib�ration de tout � l'heure sur l'augmentation des parts qui sont allou�es � des int�r�ts priv�s, nous sommes en train de vendre la ville.

La mandature pr�c�dente s?est termin�e par la vente du ventre de Paris. On a eu de nombreuses pol�miques sur un certain nombre de services publics tr�s mal g�r�s par les int�r�ts priv�s. Pourtant, la le�on que vous en tirez, c'est de continuer�: on court toujours contre le mur.

En fait, la question du "naming" est double. On se trouve avec des �quipements qui vont pouvoir avoir la marque d'une entreprise priv�e�: un �quipement sportif et culturel qui va s'appeler "Accor Arena P.O.P.B." Evidemment, la d�cision ant�rieure que vous avez prise, h�las, faisait que cela s'appelait "AccorHotels". J'en conviens, il y a peu de changement puisque l?on est toujours sur du "naming". J?�tais en d�saccord avec "Accor". Je suis en d�saccord, aujourd'hui, avec "Accor Arena P.O.P.B.".

Parce que ce "naming", c'est en plus une logique d'aggravation de l'envahissement publicitaire sur la ville. Ce sont vraiment les int�r�ts priv�s qui prennent leur marque sur la ville. Est-ce qu?un jour, vous allez c�der la tour Eiffel � une entreprise telle que Coca Cola, Vinci ou Suez�? Ce sont ces questions qui se posent, � un moment donn�. Parce que vous l'avez dans tous les circuits.

Vous pouvez rire et railler ce que je dis, mais n'est-il pas vrai que m�me dans nos mus�es de la Ville de Paris, vous d�veloppez le m�c�nat, et que la pr�sence des entreprises et des multinationales qui soutiennent et cofinancent les travaux de r�fection des ?uvres, ont leur place grandissante sur les prospectus de pr�sentation des mus�es, sur les cartels en dessous des ?uvres, dans les salles de notre culture parisienne�?

Vous voyez bien que, de plus en plus, vous avez ces int�r�ts priv�s qui prennent tout leur espace. Je suis oppos�e � cette vision de la ville. Il faudrait au contraire que l'on ait une ville sans publicit�, sans "naming", et une ville qui �mancipe ses services publics des int�r�ts priv�s.

Je voterai contre ce projet de d�lib�ration, bien �videmment. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Danielle SIMONNET.

La parole est � M. Jean-Baptiste de FROMENT.

M. Jean-Baptiste de FROMENT. - Juste pour rappeler que notre groupe n'est pas oppos� � ce principe du "naming", m�me si je pr�f�rerais que l'on trouve un autre nom pour "naming".

Nous voterons pour ce projet de d�lib�ration, comme nous �tions pour la premi�re d�nomination du "Palais omnisports Bercy".

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci � vous.

Pour vous r�pondre � tous, la parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

J'avais d�j� partiellement r�pondu, puisque M. AURIACOMBE l'avait mentionn� dans son intervention pr�c�dente.

Pour partager avec M. de FROMENT ce go�t pour la francophonie, je rappelle que le contrat parle de "nommage", qui est la version fran�aise du "naming", peut-�tre pas musicalement la plus heureuse, mais qui au moins respecte notre attachement � la francophonie.

Nous n?allons pas refaire le match, un certain nombre l?a dit. Les votes initiaux sur la d�nomination "AccorHotels Arena" sont logiquement les m�mes lorsqu'il s'agit de transformer en "Accor Arena".

Je veux juste souligner � Mme�SIMONNET ses propres contradictions. Passer, � longueur de temps, � exprimer sa d�testation de tout ce qui se passe � l'int�rieur de l'Arena - les grands �v�nements sportifs, le sport de haut niveau et les concerts de culture populaire - et, dans le m�me temps, vouloir le d�fendre, vous met dans une contradiction qu'il faudra un jour r�gler, Madame SIMONNET.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 126.

Qui est pour�?

Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 126).

Je vous souhaite � toutes et � tous un bon app�tit, et un retour � 14 heures 45.

La s�ance est suspendue. Suspension et reprise de la s�ance.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour