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Mme�Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u n��154 qui est relatif aux dispositifs de s�curit� incendie.

La parole est � Mme�B�atrice LECOUTURIER pour le groupe UDI-MODEM.

Mme�B�atrice LECOUTURIER. - Merci, Madame la Maire. Madame la Maire, Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, mes chers coll�gues, dans la nuit du 4�f�vrier dernier, un incendie d?origine criminelle a ravag� un immeuble au 17 bis de la rue Erlanger dans le 16e arrondissement, faisant 10�morts et 96�bless�s. Cet incendie est l?un des plus mortels que Paris ait compt� et s?est d�roul� � quelques m�tres de l� o� j?habite. 250�pompiers ont �t� mobilis�s et ont �t� exemplaires encore une fois dans leur mission de secours, et cela, dans des conditions d?intervention particuli�rement difficiles. L?ampleur du bilan humain est due notamment � la particularit� de cet immeuble situ� dans une cour int�rieure, comme beaucoup d?autres d?ailleurs dans ce cas � Paris, en offrant un acc�s extr�mement difficile aux pompiers qui n?ont pu utiliser les grandes �chelles. Ce drame est insupportable et ne doit plus jamais avoir lieu � Paris. Oui, on pourrait baisser les bras comme certains, notamment comme les �lus socialistes de mon arrondissement qui se sont abstenus sur le vote de ce v?u et se dire que la t�che est tellement immense qu?il est tr�s difficile, voire impossible, de faire quelque chose, mais moi, Madame la Maire, je me refuse � me dire cela. Je me refuse � me r�soudre � dire "c?est ainsi, et on verra la prochaine fois". C?est pourquoi je vous demande de vous mobiliser pleinement sur ce sujet avec la Pr�fecture de police afin de faire un audit sur les obligations en mati�re de s�curit� incendie pour les propri�taires d?immeubles et les bailleurs sociaux, et de r�fl�chir �galement avec la Pr�fecture de police sur toutes les dispositions � prendre pour que les habitants de ces immeubles concern�s d?acc�s difficile ne soient plus pris au pi�ge comme ils l?ont �t� rue Erlanger en attendant, impuissants, que les secours viennent les lib�rer de leur enfer. Je vous remercie.

Mme�Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Pour r�pondre, je donne la parole � Ian BROSSAT.

M.�Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, le groupe UDI-MODEM nous interpelle sur un sujet important qui a tristement fait l?actualit� avec l?incendie tragique du 17 bis, rue Erlanger. Je veux bien s�r parler de la s�curit� incendie des immeubles parisiens. Vous le savez, la s�curit� incendie est une comp�tence de la Pr�fecture de police, mais avant de donner la parole � son repr�sentant, je voudrais apporter quelques pr�cisions sp�cifiques au logement social, car vous nous interrogez �galement sur les bailleurs sociaux.

Les bailleurs sociaux sont tr�s mobilis�s sur cette question. Je voudrais faire un rapide r�capitulatif des actions mises en ?uvre dans notre parc H.L.M. Tout d?abord, nos logements sociaux sont d�sormais syst�matiquement �quip�s de d�tecteurs de fum�e, permettant une d�tection des fum�es d�s le d�part d?incendie.

Par ailleurs, un contr�le des installations �lectriques est syst�matiquement effectu� � la relocation afin de garantir aux locataires un logement s�curis�. Enfin, les bailleurs communiquent au sujet des incendies domestiques afin de sensibiliser les locataires au contr�le des cordons �lectriques et des prises en particulier, et sur l?usage des appareils �lectriques d�fectueux et vieillissants. Les bailleurs font donc le n�cessaire, � leur �chelle, pour pr�venir ce risque. Avant d?�mettre un avis favorable � ce v?u, je voudrais passer la parole � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police qui, � l?�vidence, a un certain nombre d?informations � vous livrer.

Mme�Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Il a �t� interpell� dans le v?u lui-m�me.

Je donne la parole � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M.�LE REPRSENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire.

Madame la Conseill�re, vous me permettrez tout d?abord de saluer la m�moire des victimes de ce terrible incendie de la rue Erlanger et de m?associer aux f�licitations et aux messages de soutien que vous avez adress�s aux �quipes de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris qui ont �t� confront�es � une situation extr�me complexe, ne permettant pas l?usage des moyens d?intervention les mieux adapt�s - je pense en particulier aux engins �l�vateurs - et qui ont d�, � cette occasion, faire preuve de tout leur professionnalisme pour porter secours � de tr�s nombreuses victimes qu?elles ont sauv�es de la mort.

Vous l?avez rappel�, la s�curit� incendie est une r�glementation qui rel�ve � Paris du Pr�fet de police. C?est dans ce cadre que, le 25�f�vrier dernier, le pr�c�dent Pr�fet de police, Michel DELPUECH, a confi� une mission au g�n�ral commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, ainsi qu?au directeur des Transports et de la Protection du public qui suit ces sujets de r�glementation s�curit� incendie. Il leur a confi� une mission consistant, en lien avec les services de la Ville de Paris, notamment la Direction du Logement et de l?Habitat, � identifier les immeubles d?habitation, plus de 100.000 � Paris, susceptibles de pr�senter un grand risque de grande vuln�rabilit� au risque incendie.

Ce recensement, s?il devait �tre exhaustif, prendrait un temps consid�rable. C?est la raison pour laquelle, par divers moyens, notamment cartographiques, par la connaissance du terrain qu?ont la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris et les services de la Ville, il a �t� d�cid� de cibler les efforts sur les immeubles pr�sentant les plus grandes vuln�rabilit�s, notamment les immeubles enclav�s comme celui de la rue Erlanger, construits avant les ann�es 60, �poque � partir de laquelle des r�glementations beaucoup plus strictes ont �t� �tablies, obligeant la pr�sence et l?�quipement en dispositif de s�curit� incendie. Il n?y a pas eu d?obligation pour autant de mettre aux normes le b�ti ancien.

Ce travail de recensement est en cours. Deux r�unions ont d�j� eu lieu avec les services de la Ville, ainsi qu?avec l?APUR au mois de mars. Une nouvelle rencontre se tient d?ailleurs cette semaine pour apporter et effectuer des diagnostics tr�s pr�cis en appui des copropri�t�s et des syndics afin d?identifier les risques.

Le deuxi�me sujet sur lequel le pr�c�dent Pr�fet de police avait missionn� la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris et la Direction des Transports et de la Protection du public de la Pr�fecture de police concerne les comportements � adopter lors de ces incendies, car le terrible incendie de la rue Erlanger a montr� de nouveau une connaissance insuffisante parfois des comportements et des gestes qui sauvent dans ces situations. Certains comportements peuvent v�ritablement sauver la vie autant que d?autres peuvent acc�l�rer la propagation de l?incendie, notamment celle des fum�es.

C?est pourquoi, dans le prolongement des initiatives qui avaient �t� prises en janvier 2016, dites "gestes et comportements qui sauvent", le Pr�fet de police proposera dans les prochains temps que de nouvelles actions en direction de la population parisienne puissent �tre r�alis�es, le tout donnant lieu � une campagne de communication et de sensibilisation conjointe.

Mme�Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup pour toutes ces pr�cisions.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��154 du groupe UDI-MODEM avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 167).

Voeu d�pos� par Mme SIMONNET relatif � une instance de suivi et de contr�le des d�marches en cas de logement insalubre. Voeu d�pos� par l'Ex�cutif.

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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