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Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Nous allons examiner le dernier v?u inscrit � l?ordre du jour de notre Conseil, les v?ux nos�212 et 212 bis relatifs � la convention entre l?universit� P.S.L. et la B.N.P. Paribas.

La parole est � Danielle SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, ce v?u montre un exemple de "greenwashing" le plus total. Nous sommes sur une licence sur les th�mes de d�veloppement durable, qui risquerait de b�n�ficier d?un accord de financement par la B.N.P. Paribas. C?est la licence dite "School of positive impact" � l?universit� de recherche Paris Sciences et Lettres. C?est juste un grand scandale.

Il faut savoir que B.N.P. Paribas est la banque fran�aise qui finance le plus les �nergies fossiles. C?est par ailleurs la B.N.P. qui a �t� mise en cause plusieurs fois dans des questions de pr�ts toxiques, de fraudes fiscales et d?activit�s dans les paradis fiscaux.

Ce n?est pas pensable, imaginable une seule seconde qu?une licence en d�veloppement durable d�pende d?une telle banque, pas simplement parce qu?on est attach� � l?universit� publique, � la la�cit� et � l?ind�pendance de l?enseignement et de la recherche � l'�gard des int�r�ts priv�s, mais on est dans une hypocrisie la plus totale. Le probl�me est que l?hypocrisie, je la trouve aussi dans le v?u de l?Ex�cutif.

Dans le v?u de l?Ex�cutif que vous proposez, il n?y a pas une seule fois le probl�me de la nature anti�cologique de la B.N.P. Dans le v?u de l?Ex�cutif, on a un peu l?impression que cela reprend un d�bat quand nous �tions plusieurs �lus dans cette Assembl�e � d�noncer que Total soit le m�c�ne du th��tre du Ch�telet pour les travaux. On nous avait r�pondu�: "il ne faut pas stigmatiser une entreprise". "Touche pas � mon lobby", on pourrait dire.

Le v?u de l?Ex�cutif, ce n?est pas que je sois en d�saccord avec ce qui est propos�, mais il n?y a pas la remise en cause de fond�: est-ce qu?on trouve normal qu?une universit� soit en m�c�nat avec la B.N.P. au vu des activit�s de la B.N.P.�? Je maintiendrai mon v?u, autant le dire tout de suite.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme�Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Merci, Danielle SIMONNET, pour votre v?u qui me permet de revenir sur ce projet de licence. Je voudrais d?abord souligner l?importance de voir de telles formations se d�ployer dans l?enseignement sup�rieur, notamment en premier cycle. C?est une formation g�n�raliste de haut niveau sur les sciences de d�veloppement durable qui est propos�e. Des formations �quivalentes en niveau Master existent d�j� au sein de P.S.L., mais aucune en premier cycle, donc cette licence devrait combler un manque. Evidemment, il y a le probl�me, que je n?�vite pas, dans le v?u de l?Ex�cutif, parce que j?ai moi-m�me �chang� avec des enseignants de P.S.L. Beaucoup de points de cette convention me semblent probl�matiques, qui touchent � la p�rennit� de cette licence. La notion de comit� de suivi, m�me s?il est explicitement pr�cis� que celui-ci ne jouera pas de r�le scientifique ou p�dagogique, interroge et inqui�te, ainsi que la pr�sence d?une clause de confidentialit�. Le v?u de l?Ex�cutif vise � rappeler ces points, mais �galement, s?il le fallait, � r�affirmer notre complet engagement en faveur de la libert� p�dagogique et de l?ind�pendance des enseignants-chercheurs. Je vous annonce qu?apr�s avoir �chang� avec la pr�sidence de P.S.L. sur ces points de mani�re tr�s pr�cise, apr�s avoir manifest� l?inqui�tude de la Ville soulev�e par ce partenariat de m�c�nat, et relay�e par les enseignants, �tudiants et personnels universitaires, j?ai obtenu l?assurance que ces points seraient r�vis�s dans une future convention et, surtout, que la mise en place de cette licence �tait report�e d?un an. Nous avons eu �galement la confirmation que ce projet de licence, qui est important dans le paysage universitaire parisien, serait bien maintenu, qu?il mobilise d?autres moyens de l?universit� P.S.L., et que d?autres partenariats seraient recherch�s. Je vous propose quand m�me de retirer votre v?u, m�me si vous avez dit que vous ne le feriez pas, mais je suis pleine d?espoir, en sachant que je suivrai personnellement l?�volution de ce dossier en affirmant les principes et les valeurs d?ind�pendance universitaire que nous partageons.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup. J?ai �t� saisie de deux explications de vote, M. GLEIZES et Mme�FILOCHE.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire.

Le groupe Ecologiste va voter � la fois le v?u de Mme�SIMONNET et le v?u de l?Ex�cutif, et bien insister sur le c�t� perfide de la proposition de la B.N.P., puisqu?en soi, cela ne va pas modifier le programme p�dagogique, mais c?est uniquement pour faire du "greenwashing". Cela veut dire que, par la suite, la B.N.P. pourra dire�: "j?ai particip� au financement d?une chaire concernant les questions �cologiques". Or, dans les pratiques, et c?est l� aujourd?hui qu?il faut regarder, c?est ce que font ces grands acteurs. La B.N.P. est sans doute un des pires acteurs dans le double jeu. En France, il fait des choses comme le financement de cette chaire, et en Australie, il va financer une des mines les plus polluantes du monde, en toute tranquillit�, sans que cela ne les g�ne au plus haut sommet de la direction de la B.N.P. Nous voterons les deux v?ux.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur GLEIZES. Madame FILOCHE.

Mme�L�a FILOCHE. - Ce sera la m�me position pour les �lus "G�n�ration.s", pour les m�mes raisons.

Mme�Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci pour la concision.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��212 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��212 bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 195).

Avril 2019
Débat
Conseil municipal
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