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Vœu déposé par le groupe PCF-FG relatif à la laïcité.


M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u n��77 relatif � la la�cit�.

La parole est � Jean-No�l AQUA pour deux minutes.

M. Jean-No�l AQUA. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues. Que vient faire la la�cit� dans cette gal�re�? Quels sont les calculs politiciens derri�re le d�bat sur la la�cit� et le projet de loi en possible pr�paration�?

L'histoire nous le dira, mais "jouer" avec un principe aussi fondateur de notre R�publique, c'est jouer � l'apprenti-sorcier.

De quoi parlons-nous�? De la volont� affich�e du Gouvernement de r�former la loi sur la la�cit� et accessoirement d'imposer la la�cit� dans son grand d�bat national. Alors m�me que les "Gilets jaunes" parlent de pouvoir d'achat, cherchez l'erreur.

Quand on conna�t les tensions dans la soci�t� fran�aise autour des pratiques religieuses dogmatiques, quand on conna�t les tentations communautaristes, on ne peut que s'en inqui�ter.

On savait Jupiter mal � l'aise avec les cultes, sa volont� d'accepter le titre de chanoine de Latran a r�v�l� ses contradictions, mais nous savons la Ville de Paris, elle, particuli�rement attach�e � la la�cit�. Elle le d�montre r�guli�rement au travers de nombreuses initiatives dont le travail de l'Observatoire de la la�cit� ou celui du Patronage la�que Jules Vall�s.

Le territoire parisien a �t� particuli�rement touch� par les attentats venus d'un autre �ge, celui du dogmatisme religieux violent et born�. La loi de 1905 �tablit la la�cit� concr�tement, d'une fa�on rigoureuse et toujours op�ratoire, notamment sur les contours de la s�paration du pouvoir politique et du pouvoir religieux. Ses articles 1 et 2 sont tr�s pr�cis, je les cite.

Article 1�: "La R�publique assure la libert� de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions �dict�es ci-apr�s dans l'int�r�t de l'ordre public".

Article 2�: "La R�publique ne reconna�t, ne salarie ni ne subventionne aucun culte".

Par notre v?u donc, nous demandons que la Ville interpelle le Gouvernement afin que soient pr�serv�s l'esprit et la lettre de cette loi. La la�cit� m�rite toute notre attention. Quand on cherche � la d�former pour des petits calculs politiciens, il est de notre responsabilit� que de la d�fendre pour ce qu'elle est�: la garante d'un vivre ensemble respectueux de la libert� d'opinion.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur AQUA.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. GR�GOIRE.

M. Emmanuel GRGOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Jean-No�l AQUA, de votre intervention qui permet, par votre v?u, de rappeler l'attachement de la Ville de Paris aux principes fondamentaux de la loi de 1905 que sont la la�cit� et la neutralit� confessionnelle de l'Etat.

Nous sommes favorables � ce rappel, notamment dans le contexte o� le Pr�sident de la R�publique a rappel� d'une part, qu'il souhaitait faire de la la�cit� l'une des th�matiques du grand d�bat, et d'autre part, son souhait de faire �voluer la loi de 1905. Nous allons proposer des amendements qui portent sur la n�cessaire association des collectivit�s et de leurs �lus aux r�flexions en cours, parce que ce sont souvent les communes qui sont quotidiennement sollicit�es et en prise avec cette question de la gestion des cultes et du respect de la la�cit�. Donc, avis favorable avec un amendement.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GR�GOIRE.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��77 du groupe Communiste - Front de Gauche ainsi amend� avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 35).

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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