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2019 DJS 86 - Communication de la Maire de Paris sur le sport de proximité à Paris : "Paris + Sportive"(suite).


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je vous en prie, vous avez la parole.

M. Julien BARGETON. - Merci, Madame�la�Maire.

Voici donc la premi�re communication sur le sport de proximit� � Paris. Il y a eu deux communications sur les Jeux olympiques, en mai 2016 et en septembre 2017, ainsi que la pr�sentation du plan "Nager � Paris", mais rien encore sur le sport du quotidien dans la Capitale.

Nous le savons, la Ville de Paris est attendue au tournant avec les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Nous devons d�mocratiser le sport aupr�s de tous, sur tout le territoire avec l?Etat. Ces jeux doivent entra�ner tous les Fran�ais dans une m�me dynamique.

L?objectif de 3�millions de pratiquants d?ici 2024 annonc� par le pr�sident doit �tre atteint gr�ce � la mobilisation de tous, des familles, de l?�cole, pour redonner le go�t du sport. Les politiques du p�riscolaire sont donc primordiales et l?h�ritage principal des jeux doit �tre la cr�ation d?emplois p�rennes avec un objectif de 250.000 emplois.

D�s lors, nous devons d?ici l� continuer � tracer le sillon du sport pour tous avec ambition et responsabilit�, � l?heure des nouvelles pratiques sportives, du sport autonome, des applications, de la pollution de l?air, des contraintes familiales, financi�res et professionnelles.

Paris est riche de ses clubs et �quipements sportifs. Nous nous f�licitons du travail accompli par les acteurs sportifs pour l?�panouissement des jeunes, des familles, des actifs ou des seniors. Nous partageons la volont� dans cette communication d?optimiser l?occupation des �quipements existants ou encore de cr�er des partenariats dynamiques avec les �coles, les collectivit�s voisines et le priv�. L?�largissement des horaires � Paris et le travail engag� avec la petite couronne sont les bienvenus � l?heure o� pr�s de 55�% des Fran�ais ne pratiquent pas d?activit� physique et alors que le ratio des �quipements par habitant est encore insuffisant � Paris.

Outre le d�passement de soi ou le sport comme loisirs, le sport permet d?entretenir une bonne sant� physique. Nous sommes soucieux du niveau de pollution pr�occupant sur certains terrains de sport � Paris. Il existe des raisons historiques et des contraintes fonci�res quant � la construction de stades aux abords du p�riph�rique, mais il nous faut agir rapidement. Certains inhalent quatre � dix fois plus de polluants lors d?une activit� physique qu?au repos. Cela est anormal et n?incite en rien � pratiquer une activit� physique si primordiale.

Or, ce que vous proposez, notamment de rajouter des agr�s dans l?espace public, est extr�mement int�ressant parce que c?est une fa�on aussi de pouvoir d�velopper les activit�s sportives. On parle aussi de faire de l?espace public un terrain de jeu, ce qui est tr�s positif, comme je le dis, mais l� aussi l?air doit �tre respirable. Cela rejoint �galement la question des pelouses synth�tiques et de leurs cons�quences sur l?environnement. On le voit, la lutte contre la pollution est un corollaire � la bonne pratique du sport.

L?autre d�fi de taille concerne l?organisation des clubs. Nous saluons la volont� de simplifier la vie des clubs et de les accompagner. Cela s?inscrit d?ailleurs dans l?annonce du Minist�re des Sports en d�cembre dernier de la cr�ation de l?Agence du sport pour mars 2019, visant � la fois la gestion du sport � haut niveau et le d�veloppement des pratiques pour tous.

L?organisation du sport sera donc plus efficace. Son pilotage sera concert� et partag� avec tous les acteurs�: le mouvement sportif, les collectivit�s locales, le monde �conomique et social et l?Etat, dont les r�les ont �t� pr�cis�s en vue de permettre davantage d?autonomie en faveur des f�d�rations. Le rapport de Bernard AMSALEM d?ailleurs pr�conisait aussi des pistes int�ressantes prenant en compte la diversit� des pratiques et du tissu associatif.

L?�valuation de l?utilisation r�elle des cr�neaux et des subventions n?est pas un tabou, et l?articulation entre le sport de haut niveau et la proximit� doit �tre pr�cis�e. Enfin, la r�sidentialisation des clubs va dans le bon sens, mais cela doit se faire dans le cadre du partage des �quipements entre plusieurs activit�s.

Le sport ne doit pas passer au second plan des pr�occupations et c?est pourquoi nous avons pr�conis� trois propositions pour renforcer ce que fait la Ville dans une d�marche de croisement des politiques publiques.

Nous croyons beaucoup � la th�rapie par le sport et au sport-sant� en g�n�ral pour lequel une strat�gie gouvernementale sera annonc�e prochainement.

Des dispositifs locaux existent d�j� avec des cr�neaux attribu�s. Nous saluons CAMI Sport et Cancer, l?A.P.-H.P. ou l?Institut Curie, par exemple, qui travaillent beaucoup sur ce sujet. Dans le cadre de l?extension des horaires annonc�s, regardons s?il est possible d?attribuer davantage de temps pour le sport � destination des malades ou des personnes en r�mission.

Une deuxi�me proposition porte sur l?international. Nous avons vot� derni�rement la cr�ation de jeux sportifs scolaires. Je rappelle que l?Unesco, la FIFA et le PIM ont annonc� le mois dernier un partenariat in�dit pour l?�ducation au sport et par le sport. Nous souhaitons que Paris continue de s?impliquer dans ces projets d?�ducation au sport et qu?un point d?�tape nous soit fourni sur les projets et les partenariats en cours.

Enfin, de nouveaux sports apparaissent dans notre Capitale. Je pense aux parcours, � l?escalade en bloc, aux �chasses urbaines, au e-sport dans une tout autre mesure. Faisons un inventaire de ces pratiques qui s?auto-organisent et qui sont parfois r�cup�r�es par de grandes marques. Voyons si nous pouvons les accompagner dans leur communication et diversification des publics. Il ne s?agit pas de concurrencer les pratiques traditionnelles mais bien de favoriser un �cosyst�me divers, dynamique et innovant � Paris.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci.

Je donne la parole � L�a FILOCHE, pr�sidente du groupe EGCP.

Mme L�a FILOCHE. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, depuis 2002, l?Etat a amorc� son d�sengagement dans le domaine de la pratique sportive, notamment avec la mise en ?uvre de la R.G.P.P. qui contribua de mani�re d�terminante � l?affaiblissement du Minist�re des Sports. Les chiffres parlent d?eux-m�mes�: la d�pense sportive totale s?�l�ve � 38 milliards d?euros dans notre pays�; la part de l?Etat se monte � moins de 5 milliards d?euros, soit un peu plus de 12�% du total de ces d�penses�; le budget du Minist�re des Sports peine avec ses 2�%.

L?essentiel du financement public du sport est assur� par les collectivit�s locales et territoriales qui, avec ces 13,3 milliards d?euros, participent � 35�% du total des d�penses sportives en France.

Cet effacement de l?Etat est une erreur. Pire, c?est une faute grave au regard de l?enjeu que repr�sente la pratique sportive pour la coh�sion r�publicaine de notre pays. Avec plus de 16 millions de licenci�s et plus de 25 millions de pratiquants, la pratique sportive constitue le ph�nom�ne principal d?affiliation dans notre pays�; il y a plus de pratiquants sportifs dans notre pays que le nombre cumul� des adh�rents dans tous nos partis politiques confondus, dans un syndicat ou m�me de tous les pratiquants d'un culte.

L'adh�sion � un club sportif repr�sente souvent le premier acte d'engagement collectif dans notre soci�t�, quels que soient l'�ge et la classe sociale de l'adh�rent. Ce seul fait devrait justifier un engagement substantiel des pouvoirs publics nationaux.

L'�tat s'est repli� principalement sur l'accompagnement de la tenue des grandes comp�titions sportives dans notre pays, n'affichant plus qu'une ambition restreinte.

C'est donc dans cet environnement que la Ville de Paris met en ?uvre sa politique sportive. Paris, parce qu'elle est le c?ur d'une grande m�tropole mondiale et parce qu'elle est la capitale de la France, accompagne aussi la pr�sence et le d�veloppement des grandes comp�titions sportives internationales sur son territoire. Ce lien est utile et n�cessaire. Cependant, nous devons �tre attentifs � l'augmentation du prix des places des spectacles sportifs, notamment les matchs de football.

Si Paris entretient un lien solide avec le sport professionnel, notre Capitale veille cependant � ce que cela ne d�s�quilibre pas l'effort en faveur du sport de masse et amateur. Depuis l'arriv�e de la gauche aux responsabilit�s, la Ville de Paris s'est remise � investir consid�rablement dans la pratique sportive pour toutes et tous. Ce r�investissement se fait dans un environnement extr�mement contraint, cela a d�j� �t� dit, en raison d'un nombre insuffisant d'�quipements sportifs pr�sents sur le territoire parisien et d'un foncier tr�s rare et tr�s convoit�.

Il a fallu donc, tout d'abord, construire partout o� c'est possible de nouveaux �quipements pour essayer de rattraper le retard. Et puis, nous poursuivons aujourd'hui l'effort avec 380 millions d'euros d�di�s � la cr�ation de quinze nouveaux gymnases et de cinq nouvelles piscines, en couvrant certains T.E.P. et en d�veloppant la pose de terrains de football et de rugby. Rien que pour cette mandature, dix-sept seront r�nov�s et cinq seront cr��s.

Ensuite, nous optimisons l'utilisation des �quipements existants par l'ouverture de ceux-ci en r�gie, de 7 heures � 22 heures 30, et par la possibilit� pour les clubs, sous certaines conditions, de pouvoir les utiliser directement jusqu'� minuit.

De plus, nous avons un investissement qui contribue, dans un projet plus large, � la promotion et au d�veloppement des pratiques sportives f�minines auxquelles je suis particuli�rement attach�e. La Ville de Paris a r�affirm� sa volont� de mettre en place une politique publique ambitieuse vers l'acc�s � l'�galit� femmes-hommes, et notamment par le travail de sensibilisation et de pr�paration des clubs et des b�n�voles � la lutte contre le sexisme, et en incitant les Parisiennes � plus de pratiques sportives.

Vous avez enfin d�cid� d'amplifier le mouvement par une politique de syst�matisation de la pratique hors les murs de nos �quipements traditionnels, en nous d�ployant sur les �quipements scolaires aux heures inutilis�es, qu'il faut encore renforcer, Madame la Maire, par l'installation de mat�riels sportifs dans les parcs et jardins, dans l'espace public, par la cr�ation progressive de salles d�di�es dans des pieds d'immeuble ou dans des parkings de bailleurs sociaux actuellement inoccup�s.

Cette politique est conduite en lien avec les clubs qui sont le pivot de la pratique sportive et gr�ce � l'implication de nombreux maires d'arrondissement qui sont �videmment des interlocuteurs essentiels au quotidien sur ce sujet.

L'effort en direction des clubs se manifeste tout d'abord par l'attribution de subventions, certaines donnant lieu � des conventions pr�cises d'objectifs s�curisant le financement sur trois ann�es cons�cutives, ce qui est pr�cieux dans la p�riode.

Cet effort financier est indispensable, et il est m�me la condition pour permettre l'accessibilit� et l'adh�sion pour les nombreux Parisiennes et Parisiens qui y tiennent.

Enfin, vous avez d�cid�, Monsieur le Maire, de syst�matiser le d�veloppement des "clubs-houses" et des lieux de convivialit� afin de permettre aux clubs et � leurs b�n�voles de pouvoir s'ancrer dans des �quipements. Cela accro�tra la pr�sence des adultes reconnus sur les �tablissements et contribuera � rassurer les familles qui envoient leurs enfants sur ces �quipements. Elle permettra aux clubs de disposer d'outils de convivialit� et de recettes suppl�mentaires qui permettront d'affermir la pr�sence de leurs b�n�voles.

Il faut aussi faire attention � ce qu'une politique tarifaire de mise � disposition des �quipements sportifs ne vienne pas � l'avenir reprendre d'une main ce qu'elle a conc�d� de l'autre.

Beaucoup pourrait �tre rajout� sur la coh�rence de notre politique en mati�re de pr�vention par le sport, d'encouragement au d�veloppement de la pratique sportive f�minine, la pratique des seniors, l'attention port�e � l'inclusion du handicap par le sport ou du sport dans l'espace public.

Je souhaiterais rajouter deux petits mots concernant les rapprochements indispensables qu'il faut creuser avec l'Education nationale, de fa�on � pouvoir confirmer et renforcer nos rapprochements, et ainsi mieux utiliser...

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il va falloir conclure, Madame FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Je conclus en parlant des parcs interd�partementaux et des grands enjeux qui...

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Non, l�, c'est tr�s largement d�pass�!

Mme L�a FILOCHE. - Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je donne la parole � Mme Ann-Katrin J�GO, pour le groupe UDI-MODEM.

Mme Ann-Katrin J�GO. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur l'adjoint, mes chers coll�gues, nous d�battons ce matin de la politique de la Ville de Paris en faveur du sport. Vous nous pr�sentez une communication � laquelle sont rattach�es quatre projets de d�lib�ration sp�cifiques.

Sinc�rement, � la lecture des 35 pages de votre long plaidoyer, on a plus le sentiment d'un bilan de mandat que d'un vrai projet ambitieux pour l'avenir.

Certes, vous annoncez certaines mesures nouvelles, dont certaines sont d'ailleurs int�ressantes, comme par exemple la mise en place de l'outil "O� faire du sport � Paris", destin� � renforcer la pratique sportive des Parisiens.

En effet, la pratique du sport dans la Capitale ne concerne que 16�% de la population, si l'on regarde le chiffre des licenci�s dans les diff�rentes f�d�rations, alors qu?au plan national, comme l'a soulign� mon coll�gue Pierre AURIACOMBE, 24�% des Fran�ais s'adonnent r�guli�rement � une activit� sportive dans un club auquel ils sont affili�s.

C'est dire si notre retard est grand et qu'il ne peut se justifier uniquement par la densit� urbaine ou le rythme de vie sp�cifique des familles parisiennes. Ce retard dans la pratique du sport � Paris doit nous interpeller et m�riterait sans doute une �tude sp�cifique pour en comprendre les ressorts et porter, sur cette base, un v�ritable plan ambitieux destin� � faire que Paris soit une ville au moins aussi sportive que toutes les autres m�tropoles fran�aises.

Pour autant, tout n'est pas n�gatif dans l'action de l'actuelle majorit�, mais vous me permettrez de m'attacher � ce qui peut �tre am�lior�. Je vous laisse en effet le soin de communiquer avec tambours et trompettes sur votre bilan qui, naturellement, est formidable dans ce domaine comme dans tous les autres.

Le groupe UDI-MODEM a eu l'occasion, depuis le d�but de ce mandat, de faire plusieurs propositions � travers des v?ux qui ont m�me pu recueillir l'unanimit�. Je pense, par exemple, au v?u de notre coll�gue Fran�ois HAAB concernant la n�cessit� d'installer des dispositifs d'information signalant le niveau de pollution de l'air ambiant dans les stades et les grands �quipements sportifs, ainsi que sur les espaces publics de forte pratique sportive.

Ce v?u a �t� adopt� � l'unanimit� en mars 2016. Force est de constater qu'� ce jour, rien n'a �t� mis en ?uvre pour informer les Parisiens du niveau de pollution l� o� ils font du sport. Voil� une preuve de plus que les v?ux d�pos�s par les conseillers de Paris, qui font pourtant l'objet de si longs d�bats, ne servent la plupart du temps � rien, puisqu'ils ne sont suivis d'aucun effet.

Cette remarque m'am�ne d'ailleurs � vous solliciter pour qu?� l'occasion de la prochaine r�union du Conseil de Paris, une communication soit faite, assortie d'un tableau exhaustif, de tous les v?ux adopt�s par le Conseil de Paris et des suites donn�es par l'Ex�cutif.

Il y a l� un devoir de v�rit� qui correspond � une forte exigence de l'actualit�, afin de d�montrer � nos concitoyens que les d�cisions prises par les assembl�es d�lib�rantes sont suivies d'effet. Je suis s�re que l'ensemble des groupes, ainsi que tous ceux qui ont fait l'effort de d�poser des v?ux et qui ont eu la satisfaction de les voir approuv�s, soutiendront ma demande de bon sens et de transparence.

Pour en revenir au sujet du sport, je m'interroge aussi sur les suites donn�es au travail entrepris en 2016 par l'Inspection g�n�rale de la Ville au sujet des Offices du mouvement sportif, autrement dit O.M.S.

L'Inspection g�n�rale, � votre demande, partant du constat d'une certaine apathie de quelques O.M.S. et de pratiques irr�guli�res, avait formul� 26 pr�conisations pour am�liorer la gestion de ces organismes. Un rapport devait ensuite �tre r�dig� par le pr�sident de la 7e Commission pour faire des propositions pr�cises sur le r�le des O.M.S. Attendu initialement en septembre 2017, ce rapport n'a toujours pas �t� publi�.

Je m'interroge face � ce silence. Trois ans apr�s, les pr�conisations de l'Inspection g�n�rale ont-elles �t� mises en ?uvre�? Si oui, quel en est le bilan�? Ou bien, si ce n'est pas le cas, doit-on conclure que rien n'a �t� fait depuis trois ans pour r�gler les difficult�s relev�es dans la gestion des O.M.S.

Je ferai la m�me remarque qu'il y a quelques instants sur les v?ux approuv�s par notre Assembl�e en constatant que, tr�s souvent, l'Ex�cutif se r�fugie derri�re des rapports attendus pour �luder les sujets. C'est encore le cas dans votre communication � propos des O.M.S.

Alors, telle s?ur Anne, devrons-nous attendre encore longtemps le rapport de notre excellent coll�gue Sergio TINTI�?

Vous me permettrez aussi de relever un certain nombre de sujets qui m�ritent une attention plus forte que celle �voqu�e dans votre document. Je pense, par exemple, � l'�galit� femmes-hommes dans la pratique du sport, qui m�riterait beaucoup plus que les quelques mesurettes annonc�es. Par exemple, vous n'abordez pas la question cruciale de la s�curit� des pratiques, en n�gligeant le fait que beaucoup renoncent � courir l'hiver en soir�e, car elles ne se sentent pas suffisamment en s�curit� � Paris. Je ne peux que souhaiter que votre d�cision tardive de cr�er une police municipale permette d'apporter aussi � la question sportive une r�ponse indispensable pour le bien-�tre de tous.

Votre communication n'aborde pas non plus une question sur laquelle notre coll�gue Eric H�LARD a eu l'occasion de vous interpeller, � savoir l'ouverture matinale des parcs et jardins pour permettre aux nombreux joggeurs de profiter de ces espaces exceptionnels t�t le matin. Certes, un travail a �t� engag� avec P�n�lope KOMIT�S pour r�fl�chir � cette perspective. Souhaitons que la r�flexion soit rapide et que les d�cisions attendues par de tr�s nombreux Parisiens soient prises le plus vite possible. Vous feriez ainsi une ?uvre efficace pour favoriser la pratique sportive dans les espaces publics.

Enfin, vous me permettrez d'aborder une question totalement absente de votre communication, je veux parler de la pratique du v�lo � Paris. Ce sujet, sans doute douloureux pour vous, au regard du fiasco de V�lib', n'est quasiment jamais mentionn� dans le pourtant tr�s long texte de votre communication, alors qu?il s'agit d'une discipline �minemment populaire, peu on�reuse, ouverte � toutes les classes d'�ge et permettant de pratiquer une activit� physique r�guli�re, soit uniquement par loisir, soit en y int�grant une dimension utilitaire pour les trajets domicile/travail par exemple.

Vous avouerez qu?il est pour le moins surprenant que la question de la pratique du v�lo dans l'espace public ne soit aucunement abord�e dans le chapitre de votre communication consacr�e justement � l'utilisation de l'espace public pour la pratique du sport.

Vous me r�pondrez sans doute que ce sujet est abord� � d'autres occasions dans le cadre de la politique de transport, et je ne doute pas que l'adjoint aux transports nous dirait une fois encore que tout va bien pour le v�lo � Paris, m�me si de nombreux Parisiens peuvent t�moigner, h�las, du contraire.

Vous me direz aussi que vous avez lanc� au cours de votre mandat un ambitieux Plan V�lo 2020. Ne pensez-vous pas qu'il aurait �t� particuli�rement int�ressant dans cette communication que nous ayons quelques informations sur la r�alisation effective de ce fameux Plan V�lo, dont la r�alisation compl�te devrait �tre achev�e dans moins d?un an�? L'important document que vous nous soumettez prouve, s?il en �tait besoin, votre capacit� � faire r�aliser des bilans des actions. Il est pour le moins �trange et peut-�tre m�me inqui�tant que sur certains sujets nous n'arrivions pas, malgr� nos demandes r�p�t�es, � obtenir la moindre �valuation du travail accompli.

Le d�ploiement de la pratique du sport est un imp�ratif pour la sant� et le bien-�tre de tous. Les chiffres montrent que Paris est en retard par rapport au reste de notre pays et nous ne pouvons donc qu?approuver toutes les mesures qui iront dans le bon sens pour accro�tre les pratiques et ouvrir l?activit� sportive � toutes les g�n�rations, les enfants bien s�r mais aussi les plus �g�s qui font souvent l'objet d'actions beaucoup trop timides au regard de l'int�r�t des pratiques physiques en mati�re de pr�vention.

Le groupe UDI-MODEM sera � vos c�t�s sur ces sujets, mais vous ne nous en voudrez pas de souhaiter que nos propositions soient retenues. C'est ce que l'on appelle en sport le fair-play. Force est de constater que trop souvent la majorit� en manque vis-�-vis de son opposition.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame J�GO.

Mme SIMONNET pour deux minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Merci, Madame�la�Maire.

"Paris plus sportive", eh bien, �coutez, avec un tel titre, on ne prend pas trop de risque, car, en m�me temps, quand on voit le retard accumul� en termes d'�quipements sportifs accessibles aux Parisiennes et aux Parisiens, forc�ment, concernant la d�marche de progression, les jeunes scolaris�s qui souhaitent avoir une activit� sportive en dehors du temps scolaire sont confront�s � une p�nurie d�s d�but septembre. Les associations sportives se battent toutes pour avoir des cr�neaux.

Alors, Mme la Maire comme le Pr�sident MACRON nous ont promis que la candidature aux Jeux olympiques allait "booster" les pratiques sportives � tous les niveaux et �tre un acc�l�rateur de politiques publiques en faveur du sport. L'inverse, en fait, se produit d�j� nationalement�: le Minist�re ne conna�t pas simplement sa plus forte baisse budg�taire, c'est le c?ur m�me du Minist�re et son existence qui sont attaqu�s, les petites associations et f�d�rations subissent la suppression des contrats aid�s et la baisse des subventions. Sur le Grand Paris, la priorit� est donn�e aux grandes infrastructures pour les Jeux olympiques aux d�pens des �quipements sportifs de proximit�. Si le budget pour les J.O. ne cesse d'exploser, il n'en est pas de m�me pour les moyens allou�s aux politiques sportives sur l'ensemble des territoires.

Sur Paris, pour pallier les d�ficits d?�quipements, vous envisagez � juste titre de mobiliser les bailleurs sociaux pour reconvertir des espaces de parkings non utilis�s en salles de sport. Dans la ville dense, nous devons en effet repenser nos espaces. Mais cessez en m�me temps de vouloir b�tonner chaque "dent creuse", chaque terrain d?�ducation physique en libre acc�s pour les transformer en espaces � construire, � b�tonner. Il faut au contraire augmenter les zones urbaines vertes dans le P.L.U. afin de promouvoir �galement nombre d'espaces r�appropri�s de pratiques sportives urbaines en acc�s libre. La question du sport est un enjeu de sant� publique mais cette question de sant� publique est �galement �troitement li�e � la lutte contre la pollution et � la lutte contre l'hyper densification.

Vous envisagez de poursuivre les extensions d'horaires. Sans vous rappeler les longues luttes des fonctionnaires de la DJS, dont je salue la d�termination, entendez �galement la n�cessit� d'augmenter les effectifs et chaque fois, avec eux, d'engager des dialogues constructifs.

La d�l�gation priv�e de nombreux �quipements sportifs donne maintenant lieu, apr�s le "naming", � un matraquage publicitaire qui va jusqu'au fond des piscines�; il faudrait enfin un jour l'�valuer. Vous d�fendez dans votre communication la n�cessit� de pr�server le mod�le associatif et d'impliquer les Parisiens et les Parisiennes dans une activit� physique et sportive, mais pourquoi ne pas leur permettre une r�elle implication dans la cogestion des �quipements et des politiques sportives�? Engagez une d�marche de budget participatif dans chaque arrondissement afin que les investissements et travaux d'entretien ainsi que les �v�nements sportifs soient r�ellement co-construits avec les premiers int�ress�s.

Bon, je dois conclure.

(M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, remplace Mme la Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Les offices du mouvement sportif sont au contraire vid�s de leur capacit� d?action, finalement sans pour autant que des comit�s d'usagers avec des agents de la Ville, �lus, ne soient constitu�s.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup?

Mme Danielle SIMONNET. - Il faut au contraire faire le "Paris en commun" de l?implication citoyenne pour le sport.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci.

M. Philippe DUCLOUX a la parole.

M. Philippe DUCLOUX. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je ne peux pas commencer mon intervention sans �galement �voquer le maire du 11e, Georges Sarre. Lorsque j'�tais premier adjoint, je m'�tais occup� des sports pendant 13 ans et je peux dire que Georges Sarre a fait �norm�ment pour la pratique et le d�veloppement de la pratique du sport de masse, du sport de proximit�. Il �tait toujours � c�t� des sportifs, des clubs, et je souhaitais �videmment d�buter mon intervention par cet hommage tr�s bref mais qui r�sume aussi l'engagement de Georges Sarre en direction des sportifs et des sportifs de notre arrondissement.

Les vertus de la pratique sportive ne sont plus � d�montrer. Le fait que cela soit devenu une �vidence montre combien la bataille culturelle a �t� rude et comment ce combat a �t� port� par des acteurs de la sant�, de la vie politique et de la vie syndicale. R�mi F�RAUD vient de le rappeler, le sport � Paris ne serait pas aussi pr�sent, accessible et inclusif sans une volont� forte et d�termin�e.

C'est pourquoi je pense qu'il est pr�cieux que soit r�unies dans un m�me document l'ensemble des mesures qui ont ou qui vont �tre prises en mati�re sportive, et surtout qu'elles soient pr�sent�es de mani�re coh�rente dans une vision d'ensemble qui rappelle et explicite les choix politiques qui ont �t� faits et qui portent leurs fruits.

"Paris plus sportive", ce n'est pas un slogan, ce n'est pas qu'un slogan. Il suffit de discuter avec les Parisiennes et les Parisiens, quels que soient leurs profils, pour r�aliser combien le sport du quotidien est pr�sent et possible sur l'ensemble du territoire de la Capitale. C'est le r�sultat, Monsieur le Maire, Madame la Maire, de votre action et de celle de votre adjoint au sport, Jean-Fran�ois MARTINS, que je tiens � saluer tout sp�cialement.

En effet, depuis 2001 et l'arriv�e de la gauche aux affaires avec Bertrand DELANO�, et depuis 2014 avec Mme Anne HIDALGO, et avec vous �galement, Monsieur GR�GOIRE, Paris a �volu�. En mati�re de sport comme dans tant d'autres domaines, il a �t� d�cid� que la Ville devait se pencher sur toutes et tous et ne plus b�n�ficier exclusivement � celles et ceux qui r�ussissent.

La meilleure solution, et c'est pr�cis�ment ce que d�montre cette communication, c'est que l'action publique r�ponde et cordonne afin de proposer l'offre qui s'adresse au plus grand nombre, c'est-�-dire aux classes populaires, aux classes moyennes, et au plus pr�s de leur lieu d'habitation ou de travail, c?est-�-dire dans les arrondissements. Ainsi, le sport � Paris, c'est une possibilit� de loisirs, d'activit�s physiques, bonnes pour la sant� et pour l'esprit, mais c'est aussi un puissant levier de mixit� sociale et un moyen d'encourager une vie de quartier, une vie de clubs � Paris.

Le document que vous nous proposez est bien organis� et on comprend comment, malgr� un contexte a priori compliqu�, Paris offre des possibilit�s toujours plus nombreuses, toujours plus accessibles et toujours plus inclusives. J'en veux pour preuve toute la politique - et je le disais au d�but de mon propos - qui est men�e dans un arrondissement que je connais bien, le 11e, notamment � travers la cr�ation de nouveaux �quipements, en particulier depuis 2014. R�mi F�RAUD nous a pr�sent� les grands axes du travail qui est men�: la production de plus d'offres sportives dans une capitale tr�s dense pour un sport r�ellement pour toutes et pour tous.

C'est pourquoi je concentrerai d�sormais mon intervention sur deux aspects qui me sont chers�: le r�le des clubs dans la politique sportive parisienne et le d�veloppement de pratiques toujours plus inclusives.

L� encore, ces aspects sont le fruit de choix politiques forts et je trouve salutaire qu'ils soient explicit�s et expliqu�s, car je suis convaincu qu'ils participent � une belle vitalit� du sport dans notre Capitale. S'appuyer sur les clubs, tout d'abord, est une ligne que je soutiens absolument. Ce sont des acteurs forts de la vie associative de la Capitale qu?ils contribuent absolument � faire vivre. Ce sont �galement des rep�res, ils accueillent celles et ceux qui veulent s'initier, ils forment les athl�tes et ils organisent la r�gularit� et la r�currence des activit�s sportives. Enfin, ils structurent dans la m�me convivialit� la vie � c�t� de la pratique sportive, et le projet de d�lib�ration sur les "clubs-houses" qui nous est pr�sent� va �galement, pour cette raison, dans la bonne direction. Faire des clubs la pierre angulaire de notre politique sportive, nos interlocuteurs et ceux des Parisiennes et des Parisiens, c'est un choix fort qui est celui de nos valeurs et de notre exp�rience.

Le travail qui est fait pour simplifier leur d�marche est une r�ponse et une demande forte. L'allongement des cr�neaux sur deux ans, la r�sidentialisation et la signature de conventions contribuent � l'inscription dans la dur�e de l'action de ces acteurs indispensables � notre vie sportive.

Notre soutien au mod�le du b�n�volat, avec des formations, et l'accueil prochain de certains services civiques contribuent et vont contribuer � l'activit� et � la vitalit� des clubs qui en ont besoin.

Enfin, fid�le � ses traditions, � ses convictions et forte des retours de terrain, la Ville de Paris investit et soutient les clubs car ce sont des piliers de l'�ducation populaire. Dans la Capitale, une place importable est maintenue pour les clubs dans les dispositifs scolaires et p�riscolaires et un appel d'offres va �tre lanc� cette ann�e, �ducation par le sport, afin de soutenir les initiatives liant r�ussite scolaire et pratique sportive. Tout est donc fait pour soutenir et encourager ces associations et les b�n�voles pour leur engagement et les inciter � poursuivre leur action au c?ur de nos arrondissements, et je tiens, � ce stade de mon propos, � leur rendre un hommage tr�s important et vibrant.

Pour �tre certain que la pratique sportive parisienne soit accueillante pour tous les publics, un immense travail a �t� fait afin que le sport � Paris soit fid�le � nos valeurs d?�galit� et d'ouverture. J?en veux pour preuve les Gay Games, que j?ai eu la fiert� de ramener de Cleveland en octobre 2013, qui ont eu lieu l'an dernier � Paris et qui ont �t� la vitrine d'une politique forte en direction des LGBTQI+ qui s?est d�clin�e dans la proximit� au travers de la pratique sportive dite amateur. Un acc�s �gal au sport est soutenu et encourag� pour tous ces publics afin d'en faire le tremplin de l'int�gration et l?instrument de la lutte contre les discriminations.

La Ville agit avec audace et raison pour attirer vers les sports tous les publics et en faire un moyen de construire le Paris que nous aimons, que nous voulons, celui de l'�galit� femmes/hommes, de l?accueil inconditionnel, de l?inclusion et de l'attention envers les habitants.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Un peu de calme, s?il vous pla�t.

M. Philippe DUCLOUX. - Je me f�licite que l'accent ait �t� mis sur la pratique du handisport avec plus de mises en accessibilit�, de disponibilit�s et de dispositifs tr�s forts. Je me f�licite �galement que le sport serve au quotidien � l?int�gration et � l?accueil des r�fugi�s.

Je ne peux pas terminer mon propos sans �voquer �videmment les Jeux olympiques de 2024, cet �v�nement sportif plan�taire qui va permettre l� aussi, je le sais, de d�velopper la pratique sportive de proximit�.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, j?arrive au terme de mon intervention et je ne suis pas parvenu � rappeler l?ensemble des mesures qui nous sont pr�sent�es. Je ne doute pas qu?elles recueilleront les encouragements les plus larges possibles qu?elles m�ritent. Dans tous les cas, je suis fier et heureux de pouvoir m?exprimer sur la politique audacieuse qui est men�e. Je tenais � remercier Mme la Maire pour son action, son excellent travail et � remercier son adjoint, mon ami Jean-Fran�ois MARTINS, qui fait un excellent travail � la fois pour le sport de masse, pour le sport de comp�tition, c?est-�-dire pour le sport � Paris.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci. Paris a tout de m�me perdu hier soir.

M. le Pr�sident du groupe Ecologiste de Paris, David BELLIARD.

M. David BELLIARD. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Comme l?a indiqu� ma coll�gue Jo�lle MOREL dans son intervention, cette communication sur le sport de proximit� pr�sente de tr�s nombreux �l�ments positifs. Nous soutenons en grande partie et nous partageons la vision volontariste sur le sport de proximit� et le sport du quotidien pour permettre la pratique du sport partout dans l?espace public - � condition bien entendu qu?elle ne soit pas un support de publicit� pour les grandes �quipementiers, comme c?est d?ailleurs trop souvent d�j� le cas - ou ouvrir de mani�re plus �galitaire les �v�nements sportifs de la Ville. Tout cela constitue nos priorit�s.

Permettez-moi d?insister, dans le temps qu?il me reste sur ces sujets, sur deux points?

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Excusez-moi, Monsieur le Pr�sident.

S?il vous pla�t�!

Merci. Dehors, les discussions privatives. On �coute le pr�sident du groupe Ecologiste de Paris.

M. David BELLIARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Pratiquer une activit� physique, c?est avant tout prendre du temps pour soi, pour s?assumer, pour s?amuser�; ce n?est pas qu?une finalit� de performance. Le gymnase, le bassin, le dojo peuvent tr�s vite constituer un refuge ou, comme le disent les Anglo-saxons, un "safe space". Il existe � Paris une multitude d?associations qui permettent aux Parisiennes et Parisiens de faire du sport avec des gens qui m�nent les m�mes combats, s?aident mutuellement � prendre confiance en soi, sans pour autant remettre en question les valeurs de respect, de diversit�, de tol�rance et de rencontre de l?autre qui font partie int�grante de la pratique sportive.

Il existe d�j� dans notre ville des associations dites affinitaires comme "Les D�gommeuses", club de footeuses lesbiennes et "trans", ou "Les Na�ades" qui offre des cours adapt�s aux personnes en surpoids. Elles profitent tant�t d?un stade, tant�t d?une piscine, pour que leurs participantes ou participants reprennent confiance ensemble ou pour lutter contre les discriminations dans le sport et par le sport.

Ces associations et initiatives sont essentielles et constituent pour beaucoup une porte d?entr�e majeure vers la pratique sportive. Nous demandons donc dans un v?u � ce que la Ville de Paris rende plus visible et favorise l?attribution de cr�neaux allou�s au sport f�minin et/ou affinitaire.

Mais nous souhaitons aussi que la Ville sensibilise davantage les agents � l?�galit� femmes/hommes ou encore mettent en place des solutions innovantes pour favoriser la pratique du sport f�minin comme, par exemple, une garderie aquatique ou des sessions collectives de "running" f�minin pour f�miniser la pratique sportive des femmes dans la rue.

Notre objectif est simple�: permettre r�ellement � toutes et tous de trouver, dans la pratique sportive, un vecteur de r�alisation de soi, de r�v�lation de son identit� et une s�curit�.

Enfin, un des objectifs annonc�s dans cette communication est la volont� de doubler les cr�neaux consacr�s au handisport et au sport adapt�, ce d?ailleurs dans la continuit� des projets que nous portons ensemble. Depuis 2013, nous sommes pass�s de 48�% des sites sportifs totalement accessibles � 53�%. Votre objectif est de d�passer les 55�% en 2020. Ce n?est pas rentrer dans une course aux chiffres que d?�tre plus ambitieux, je crois, sur cet objectif, m�me si nous savons les contraintes et les difficult�s. Pour permettre � toutes les personnes en situation de handicap de pratiquer leur activit� favorite au plus pr�s de chez eux, nous pensons qu?atteindre presque trois quarts d?�quipements accessibles est n�cessaire. Aujourd?hui, 20 piscines sur les 40 que g�re la Ville de Paris sont accessibles. Il faut �tre, je crois, plus exigeant et faire en sorte que 30 le soient. Il faut surtout am�liorer la visibilit� des sites accessibles, notamment sur nos supports de communication num�rique.

De plus, pour que valides et non valides puissent faire du sport ensemble, il faut s?inspirer de ce qui se fait dans d?autres villes, comme � Canteleu qui a mis en place un parcours sportif 100�% adapt�. C?est le sens d?ailleurs de notre v?u de faire une ville accueillante pour tous les sportifs. Je sais que nous partageons ensemble cet horizon de faire de Paris une ville exemplaire en la mati�re.

Un dernier point sur le projet de d�lib�ration sur la tarification des "club-house". Notre amendement demande des tarifs adapt�s aux ressources des clubs et associations pour plus d?�quit�. Je regrette d?ailleurs sur ce point que nos discussions n?aient pas abouti et que vous refusiez notre proposition.

Permettez-moi enfin de terminer sur un sujet majeur sur lequel je suis intervenu � plusieurs reprises�: celui des terrains synth�tiques dont l?usage se multiplie. Aujourd?hui, nous n?avons aucune preuve suffisante pour �tre certains que les terrains synth�tiques, reposant sur des granul�s de caoutchouc recycl� issu de pneus usag�s, soient sans danger pour la sant� et pour l?environnement. Vous vous appuyez sur la note de l?A.N.S.E.S. d?ao�t 2018 pour justifier la lev�e du moratoire sur la construction de nouveaux terrains, mais cette m�me note pointe le manque total d?informations sur certaines substances pr�sentes dans ce caoutchouc et, notamment, les perturbateurs endocriniens et les microplastiques. Ces suspicions sur la sant� sont d?ailleurs partag�es, puisque nous testons - vous testez - d?ailleurs des m�thodes alternatives comme l?encapsulage de ces granulats ou des pelouses synth�tiques garnies de mati�re v�g�tale.

Je suis d�j� intervenu � plusieurs reprises sur cette question et je r�it�re ma demande. Il nous faut plus d?informations sur tous ces proc�d�s pour �tre certains qu?ils ne sont nocifs ni pour l?homme, ni pour l?environnement. Je le redis ici�: je souhaite que nous ayons une r�union de travail sur ce sujet pour que nous puissions �changer sur un probl�me qui concerne la sant� de plusieurs dizaines de milliers de nos concitoyennes et concitoyens.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est au pr�sident du groupe Communiste - Front de Gauche, M.�Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Avec cette communication, nous soulevons un enjeu essentiel pour Paris qui est la pratique du sport. L?enjeu aujourd?hui est de faire face � la marchandisation du sport � Paris.

Vous savez qu?une grande partie du priv� souhaite d�velopper des salles priv�es - la Maire l?a �voqu� -, des objets connect�s, des logiciels pour pratiquer du sport, dont le seul but est la rentabilit�.

Nous voulons faire du sport un droit essentiel car, d?une part, c?est l?acc�s de toutes et tous, quels que soient ses moyens et son revenu, quelle que soit son origine, quel que soit son sexe, quel que soit son �ge. Le droit d?acc�s au sport pour toutes et tous est possible � condition qu?il y ait un service public fort. Malheureusement, beaucoup de mes coll�gues l?ont �voqu�, nous constatons, comme dans beaucoup de domaines, le d�sengagement de l?Etat et peut-�tre la fin du Minist�re de la Jeunesse et des Sports. Plusieurs milliers d?emplois risquent d?�tre supprim�s�; des contrats aid�s ont d�j� �t� supprim�s. Le budget des sports est r�duit � peau de chagrin�: 0,13�% du budget de la Nation. Alors, les collectivit�s doivent faire face et c?est ce que nous propose cette communication avec trois piliers.

Le premier pilier, c?est la vie associative, ce sont les clubs, et remettre les clubs au centre du d�veloppement des pratiques sportives pour toutes et tous.

Le deuxi�me pilier, c?est �videmment la question de notre fili�re sportive, laquelle va se concentrer sur celles et ceux qui sont le plus �loign�s de la pratique sportive, sur celles et ceux qui sont aussi li�s � des probl�mes de sant� et qui veulent remettre un pied dans le club. Je pense qu?il est bon que la Ville se concentre et consacre � la fili�re sportive pour celles et ceux qui en sont les plus �loign�s, pour les amener vers le club.

Enfin, le dernier pilier est essentiel�: c?est la question de l?�quipement de notre territoire et les infrastructures sportives. Quand on discute avec les b�n�voles et les clubs, ils nous disent plusieurs choses.

La premi�re chose, c?est qu?ils ont besoin de temps pour se consacrer � la pratique et pas du temps pour se consacrer � la paperasse et � la bureaucratie. Mais ils ont surtout besoin de cr�neaux. C?est une guerre permanente dans les arrondissements d?avoir des cr�neaux pour d�velopper la pratique.

Nous avons d�pos� � plusieurs reprises des v?ux et des amendements. Nous sommes intervenus plusieurs fois sur l?investissement n�cessaire pour faire ce rattrapage en termes d?�quipements sportifs. Cela doit �tre un objectif. Certains l?ont �voqu�, nous allons avoir les Jeux olympiques en 2024. Quels seront les premiers effets des Jeux olympiques en 2024�? Ce sera un boom de la demande, notamment dans les clubs o� il y aura certainement des m�daill�s. Comment faire face � ce boom de la demande si nous ne construisons pas cet h�ritage tant attendu�?

L?h�ritage des Jeux se construit. Il ne se fera pas simplement apr�s les Jeux�; nous devons d�j� engager ces constructions.

Je d�pose un nouveau v?u, un v?u qui dit que nous avons un Plan local d'urbanisme qui est un cadre.

Ce que nous proposons avec le groupe Communiste, c'est qu'il y ait une r�gle�: qu'en fonction du bassin de vie, on inscrive les �quipements obligatoires pour d�velopper la pratique. Nous avions �voqu� par exemple le cas du nouveau quartier Bercy-Charenton, o� nous avons demand� une piscine, un gymnase, je pense que le r�glement qui permet de faire du sport un droit, c'est le P.L.U. et c'est d'inscrire dans notre P.L.U. un taux minimum d'�quipement.

Par exemple, le lancement de deux piscines dans le Sud dans le 12e et le 20e, la construction d'�quipements sportifs dans les sites Georges Carpentier, Python-Duvernois, Docteur Potain�: nous souhaitons que d'ici 2020 soient lanc�es les �tudes permettant la cr�ation de ces �quipements.

Enfin, je terminerai sur le club.

Oui, le club est l'�chelon essentiel pour le d�veloppement de la pratique sportive, mais le club est quelque chose de mieux que le secteur priv� et la marchandisation. Pourquoi�? Parce qu'il y a du lien social, mais surtout parce que le club permet d'�duquer et de mettre la question de l'�ducation sportive au c?ur de la pratique.

Et pour cela, nous avons besoin d'�ducateurs. Nous avons besoin de crit�res tr�s pr�cis en mati�re d'�ducation par le sport et cela passe par la formation. Si l'on veut que le sport soit un �l�ment essentiel de l'�mancipation et de l'�panouissement, il faut miser sur la formation, formation des b�n�voles, formation des �ducateurs. C'est pourquoi je propose � travers un v?u, l'id�e d'un label de club formateur o� l'on sera en capacit� de contr�ler et de voir l'effort de formation au sein des �ducateurs dans les clubs.

Voil� le sens que nous donnons � cette communication.

Evidemment, pour nous, il y a un autre sujet�: la pratique libre, et c'est pourquoi je d�pose un autre v?u sur l'anneau cyclable dans le bois de Vincennes, que l'on appelle le polygone, qui est aujourd'hui en tr�s mauvais �tat, et je demande par ce v?u que l'on y rem�die rapidement par la r�habilitation de cet anneau cyclable.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GRGOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Marie-Laure HAREL.

Mme Marie-Laure HAREL. - Je vous remercie.

Les �lections approchent, et donc la Mairie se r�veille.

Apr�s n'avoir quasiment rien fait pour le sport pendant toute une mandature, pas grand-chose, quelques cr�neaux suppl�mentaires, trois places de parkings transform�es en dojo mais aucun projet structurant, c'est un fait, vous avez donc subitement des plans tr�s ambitieux et non financ�s, un parcours sportif g�ant le long du p�riph�rique autour de Paris, un nouveau gymnase autour du p�riph�rique.

C'est dommage que les grandes id�es ne sortent que quand vous �tes en campagne.

Je me permets de soulever quelques points.

D'abord, une remarque quant � la zone que vous avez choisie pour ces nouveaux �quipements�: le long du p�riph�rique, c'est-�-dire l� o� l'air est irrespirable.

Airparif nous a d�j� d�montr� que le taux de pollution �tait trois fois plus �lev� aux abords du p�riph�rique que dans le reste de la ville, o� l'air n'est d�j� pas tr�s pur.

Vous vous souvenez que l'�t� dernier, "Greenpeace" a install� des capteurs dans quelques grandes villes de France dans des stades situ�s � proximit� d'axes routiers. A Paris, ces capteurs ont �t� install�s au stade Jules Ladoum�gue, coll� au p�riph�rique � la porte de Pantin, et les r�sultats sur la qualit� de l'air se sont av�r�s catastrophiques.

Ce serait infiniment regrettable de finir, au nom du sport, avec des poumons malades.

Ensuite, j'ai une question, puisque la plus grande difficult� est de trouver de l'espace pour le sport � Paris, pourquoi voulez-vous syst�matiquement d�truire les stades et les terrains que l'on a d�j�?

Le stade Championnet dans le 18e et le stade L�o Lagrange dans le 12e auraient �t� effac�s de la carte parisienne si les riverains ne s'�taient pas fortement mobilis�s contre la mairie.

Aujourd'hui, ce sont les 11.000 m�tres carr�s du stade M�nilmontant que vous avez d�cid� de ratiboiser contre l'avis de toutes les associations environnementales et sportives locales. C'est quand m�me tr�s paradoxal, quand on est en qu�te d�sesp�r�e de lieux suppl�mentaires, de vouloir d�truire ceux que l'on a d�j�.

Enfin, j'ai une incompr�hension�: votre choix de vouloir d�velopper l'acc�s des migrants sp�cifiquement aux sports de combat, Taekwondo et lutte plus pr�cis�ment, pourquoi ces sports�? C'est un choix quand m�me tr�s particulier, j'ai h�te que vous nous l'expliquiez.

Pour terminer, je voudrais faire une suggestion�: celle de ne pas oublier d'entretenir correctement les �quipements dont nous disposons. On ne compte plus le nombre de piscines r�guli�rement ferm�es au public tant leur �tat se d�grade, la piscine Emile Anthoine dans le 15e qui a �t� ferm�e pendant 6 ans, la piscine Pontoise dans le 5e ferm�e � r�p�tition l'an dernier d�sormais d�finitivement close pendant un an.

On peut parler aussi du mobilier sportif en plein air, je pense par exemple aux tables de ping-pong dans les squares, souvent inutilisables parce qu'elles sont tout simplement d�go�tantes, souill�es par les pigeons. Les nettoyer permettrait tout bonnement de pouvoir les utiliser, cela ne devrait pas �tre si compliqu�. Innover et investir pour le sport, il faut l'encourager, mais conserver et entretenir nos �quipements existants, cela pourra �tre utile aussi en compl�ment.

M. Emmanuel GRGOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Atanase P�RIFAN.

M. Atanase P�RIFAN. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, le sport pour tous a depuis longtemps �t� affich� comme un objet central des politiques publiques men�es en mati�re de sport�: le sport comme outil d'inclusion sociale, de promotion individuelle, d'int�gration, ou encore comme outil de lutte contre les discriminations.

Dans les quartiers populaires, et je pense en particulier au 20e, dans certains quartiers qui concentrent souvent de nombreuses difficult�s, ch�mage, incivilit�, d�linquance, trafic, les familles s'appuient beaucoup et elles ont vraiment raison de le faire, sur les acteurs associatifs et sportifs qui font un travail formidable, souvent au-del� m�me de l'ambition premi�re. Je pense � l'"AJA Paris 20", l'institut "El Marhomy", et beaucoup d'autres que je ne citerai pas. Je veux dire ici combien avec ma coll�gue Nathalie FANFANT et l'ensemble de nos coll�gues du 20e, nous leur sommes reconnaissants pour leur engagement et leur d�vouement au service de la jeunesse.

Les clubs de proximit� sont en effet la pierre angulaire de la pratique sportive et je suis heureux que la Ville de Paris entende d�sormais d�fendre plus clairement le mod�le f�d�ral. Ils sont le vecteur de la coh�sion sociale indispensable.

Un �ducateur sportif me parlait il y a quelques jours avec �motion du club dans lequel il a grandi et s'est construit, ce qui lui a �vit�, je le cite�: "de faire des conneries".

Au-del� de l'�ducation sportive, les clubs ont aussi un r�le central dans l'�ducation populaire, dans la mesure o� ils participent � la mise en place de dispositifs p�riscolaires de r�ussite �ducative et de loisirs ou encore parce qu'ils sont partie prenante des projets de classes horaires am�nag�s.

Nous proposons n�anmoins d'amplifier ces efforts de la Ville en mati�re p�riscolaire. Les chiffres montrent, en effet, que l'inactivit� physique et la s�dentarit� concernent un quart des enfants de 3 � 10 ans, la moiti� des adolescents de 11 � 14 ans, et les deux tiers des adolescents de 15 � 17 ans. On le sait bien, l'�ducation physique et sportive est malheureusement le parent pauvre de l'Education nationale, il suffit de voir la pratique sportive chez nos voisins, je pense � l'Allemagne et � l'Angleterre, pour voir que nous avons encore beaucoup de chemin � parcourir et que cela peut nous inviter � un peu de modestie.

Madame la Maire, chers coll�gues, vous avancez dans votre communication votre intention de capter de nouveaux publics �loign�s de la pratique sportive, gr�ce � la mise en place d'un service public sportif plus lisible fond� sur la fili�re sportive de la Ville.

Dans ce cadre, plusieurs dispositions sont annonc�es comme le renforcement de "Paris Sport Vacances" ou encore la cr�ation d'une offre d'activit�s ludiques et gratuites pour faire du sport en famille. Nous ne pouvons que nous r�jouir dans l'int�r�t g�n�ral que plus de Parisiens se r�approprient le sport.

Je prendrai n�anmoins un exemple�: l'�volution du service Paris Tennis, qui est une bonne �volution puisqu'elle permet de s'inscrire plus facilement sur Internet, exclut de fait nombre de publics qui venaient quelques minutes avant le cr�neau horaire et pouvaient s'inscrire.

Aujourd'hui, ce n'est plus possible. Il faudrait permettre a minima que des jeunes puissent s'inscrire par Internet quelques minutes avant l'heure � laquelle ils souhaitent venir.

Enfin, sur le volet du sport sant�, nous vous proposons l� aussi d'aller plus loin en �largissant l'exp�rimentation propos�e � tout Paris et pas seulement dans un quartier, et en g�n�ralisant par ailleurs le programme "Paris Sant� Nutrition", qui ne concerne aujourd'hui que 11 arrondissements.

Votre adjoint en charge des sports s'est par ailleurs exprim� il y a quelques semaines sur les enjeux li�s � la pollution aux abords du p�riph�rique.

De nombreux �quipements sportifs sont concern�s et vous en conviendrez, il s'agit l� d'un probl�me de sant� publique. Nous ne pouvons nous satisfaire d'envoyer des milliers d'enfants toutes les semaines pratiquer le sport dans des �quipements sportifs au milieu d'un air particuli�rement pollu�.

Nous attendons des mesures fortes de la Ville pour r�duire l'exposition � ces polluants, la sant� des Parisiennes et Parisiens et en particulier de nos adolescents et de nos enfants n'attend pas.

Enfin, Madame la Maire, je voudrais terminer mon intervention sur une note de scepticisme. Si je crois vos objectifs louables en mati�re de politique sportive, j'observe surtout les actes�: vouloir favoriser l'acc�s � un large public et d�truire les stades, n'y voyez-vous pas l� une contradiction�?

A la fronti�re du 11e et du 20e, le stade M�nilmontant, vous le savez, nous en avons longuement parl�, vous vous appr�tez � le d�truire. D�truire un terrain d'�ducation physique pour y construire un immeuble int�grant, certes, un espace sportif ferm�. Ce terrain, appr�ci� des riverains et des jeunes qui venaient y pratiquer du sport ou s'y d�tendre dans un environnement vert va leur �tre retir�.

Vous ne pouvez faire fi des attentes de vos administr�s.

Dans le 18e arrondissement, mes coll�gues Pierre-Yves BOURNAZEL et Christian HONOR� avaient relay� avec d�termination les pr�occupations des riverains qui s'inqui�taient de la destruction du stade Championnet. Vous aviez finalement recul� en le classant zone urbaine verte.

Nous avons port� ensemble, ainsi qu?avec mes coll�gues �lus du 11e, je salue Christian SAINT-ETIENNE, je salue le travail �minemment efficace de Jacques LEFORT. La m�me demande avait �t� faite pour le stade M�nilmontant il y a quelques semaines. Aujourd'hui, et malgr� l?adoption d?un v?u du groupe Ecologiste que nous avions soutenu au dernier Conseil de Paris, vous persistez. Nous regrettons votre obstination qui va � l'encontre des int�r�ts des habitants.

Madame la Maire, vous souhaitez promouvoir le sport � Paris. Votre communication est un signe et un signal positifs, mais il vous faut mettre en accord les paroles et les actes.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � la maire du 12e arrondissement, Mme Catherine BARATTI-ELBAZ.

Mme Catherine BARATTI-ELBAZ, maire du 12e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je voudrais d'abord saluer le texte de cette communication qui traduit l'ampleur de notre action et sa diversit�. C?est la synth�se d'actions engag�es depuis longtemps. C'est la moindre des choses quand nous arrivons dans la cinqui�me ann�e de notre mandat.

L'objectif g�n�ral est de rendre la vie de tous et de toutes plus agr�able, et notamment faciliter ces pratiques sportives, les rendre accessibles au plus grand nombre. Je voudrais saluer l'investissement de notre coll�gue Jean-Fran�ois MARTINS, personnellement sur ces sujets, mais aussi de tous ses coll�gues, qui, par exemple, pour les sujets concernant le bois de Vincennes, ont beaucoup mobilis� - P�n�lope KOMIT�S ou encore Jean-Louis MISSIKA - quand il s'agit de pr�voir des �quipements sportifs dans nos projets urbains. Mais �galement notre adjoint aux finances, parce qu?aujourd'hui, si tout le monde veut des �quipements sportifs nouveaux, quand il s'agit de taire les arbitrages, on nous reproche souvent l'ampleur de nos investissements. Cela fait partie du jeu traditionnel entre la majorit� et l'opposition au sein de cette instance.

Je veux saluer ici, d'abord, le premier point de cette communication qui concerne tous nos lieux de pratique et r�p�ter � quel point je suis heureuse d'avoir, dans mon arrondissement, accueilli un nouveau gymnase, Althea-Gibson, qui ne vient pas de sortir, Madame HAREL, mais est un projet �labor� de longue date, bien �videmment, avec l?objectif de mieux int�grer nos �quipements sportifs au milieu urbain. A ce titre, ce gymnase se trouve semi-enterr�, avec des immeubles de bureaux au-dessus. C'est, je crois, un exemple qu'il faut suivre d�sormais et mieux travailler � l'int�gration de ces �quipements sportifs dans notre tissu urbain.

J'assume que, porte de Saint-Mand�, nous allons construire un gymnase au-dessus du p�riph�rique, parce que nous avons besoin, dans ces lieux aussi, de nouveaux �quipements que nous pourrons par ailleurs partager avec nos voisins de l'autre c�t� du p�riph�rique.

J'avoue que je suis un peu surprise d'entendre mes coll�gues regretter que nous construisions autour du p�riph�rique. Mais enfin, chers coll�gues, que devons-nous dire � nos habitants qui vivent tous les jours au-dessus du p�riph�rique�? Est-ce que nous devons leur demander de d�m�nager parce que l'air est trop pollu�? Je pense que notre combat est ailleurs. Il est effectivement dans la diminution des nuisances sonores et la pollution de l'air, et de prot�ger tous les publics qui sont accueillis dans tous les �tablissements en bordure du p�riph�rique, ce que nous faisons, bien �videmment, et nous ferons dans ce nouveau gymnase qui s'appellera "Victor-Perez". Ce sera le cas aussi, Nicolas BONNET-OULALDJ l'a rappel�, gr�ce � une mobilisation forte dans la Z.A.C. "Bercy-Charenton", avec deux nouveaux gymnases.

Mais ce que je trouve tr�s int�ressant, c?est le travail que nous avons commenc�, et qui est bien repris dans cette communication, sur la question d'optimisation des lieux d�j� existants. D'abord, dans Paris, bien s�r, avec ces cr�neaux qui sont un vrai levier pour nous, �lus, dans la politique sportive � Paris en termes de facilitation de l'acc�s aux �quipements sportifs de nos publics prioritaires. La question des horaires est aussi d�terminante. On ne peut pas, dans cette ville, avoir des �quipements publics sportifs, mais �galement culturels, qui s'arr�tent trop t�t le soir, soient ferm�s le samedi et m�me le dimanche.

Oui, cela me rend malade de savoir que dans certains �quipements scolaires, nous avons des gymnases, des �quipements sportifs qui sont ferm�s � 18 heures et pendant toutes les vacances scolaires. Nous devons trouver des solutions pour les rendre accessibles � tous les publics. Cela se fait dans toutes les grandes villes du monde. Nous pouvons y arriver aussi � Paris.

Je suis heureuse aussi que nous ayons r�ussi � couvrir nos terrains d'�ducation physique. C'est le cas dans l'arrondissement � Louis-Braille ou au T.E.P. rue de Cotte. C'est effectivement un usage nouveau toute l'ann�e qui est possible sur ces terrains. Je me satisfais de ces �quipements. D'ailleurs, j'ai d'autres id�es pour en couvrir de nouveaux dans le 12e arrondissement.

Je suis heureuse aussi que cet �t�, nous installions un bassin estival sur L�o-Lagrange pour permettre aux Parisiennes et aux Parisiens qui ne partent pas en vacances, de trouver un lieu de baignade gratuit et accessible � tous dans un lieu qui existe d�j� et verra une nouvelle pratique sportive ouverte au public pour la premi�re fois � l'�t� 2019. Je m'en r�jouis.

Comme maire du 12e, je me f�licite aussi que dans le bois de Vincennes, nous ayons r�ussi � concilier la pr�servation des espaces verts, voire m�me leur amplification, la pr�servation du patrimoine aussi � la Cipale, en r�ussissant � construire un terrain de rugby adapt� aux usages et � la pratique de ce sport, et en ouvrant un peu plus des espaces, en corrigeant des dysfonctionnements pour valoriser ce site historique h�rit� des Jeux olympiques pr�c�dents.

Je voudrais aussi dire et apporter tout mon soutien � l'�quipe municipale dans la n�gociation avec mes coll�gues �lus des communes riveraines quand il s'agit de r�cup�rer des cr�neaux qui sont dus aux Parisiens dans ces �quipements. Je ne me satisfais pas que des petits Parisiens aillent adh�rer � des clubs de Vincennes ou d'ailleurs pour faire du sport en face du Parc floral, alors que cet �quipement appartient aux Parisiens et doit nous �tre rendu. Je pense que c'est important aussi de d�fendre le patrimoine des Parisiens.

Par ailleurs, comme pr�sidente du parc interd�partemental de Choisy et du Tremblay, des parcs que nous partageons avec nos coll�gues du Val-de-Marne, je salue, l� aussi, l'investissement in�dit de Paris pour r�nover ces parcs. Je m'attache, comme pr�sidente, � augmenter l?utilisation de ces espaces par les Parisiennes et les Parisiens.

Permettez-moi de regretter l'absence syst�matique des �lus de l'opposition dans ces instances. Parce que la m�tropolisation de nos politiques publiques ne se fera pas en restant � Paris. Il va falloir accepter, de temps en temps, de franchir le p�riph�rique pour aller voir nos concitoyens.

Je finis donc en rappelant l?importance de la centralisation de cette politique sportive et la place accord�e aux maires d'arrondissement. Je salue le fait qu'effectivement il y ait de plus en plus de V�lib' dans nos rues pour permettre � toutes et � tous de faire du v�lo au quotidien dans Paris. Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E, dernier orateur de cette communication.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Je vous remercie.

Mon v?u n��22, que je vais pr�senter, vient compl�ter le projet de d�lib�ration DJS 95 portant sur la tarification et l'utilisation des "clubs-houses".

Sans adoption de ce v?u, en effet, l'adoption du projet de d�lib�ration DJS 95 porterait un grave pr�judice � plusieurs associations sportives du 14e. C'est d'ailleurs pour cette raison que le projet de d�lib�ration DJS 95 a �t� repouss� par notre Conseil d'arrondissement, la majorit� municipale s?abstenant et nous-m�mes votant contre, comme mon coll�gue Eric AZI�RE.

En effet, le 14e paie en quelque sorte le fait d'avoir �t� pr�curseur en instituant des "clubs-houses" qui n'�taient pas factur�s � certaines associations sportives. Si rien n'est fait, plusieurs clubs sportifs, dont un club de gymnastique, un club de foot et deux associations de boulistes, devront faire face � des d�penses non anticip�es et d'un montant tr�s �lev�.

Devant notre Conseil du 14e, le pr�sident de l'O.M.S. du 14e a indiqu� qu'un club qui ne payait rien jusqu?ici s'est vu pr�senter une facture de 5.600 euros et qu'un autre, qui payait 1.000 euros par an, a re�u une facture lui demandant de payer 11.000 euros cette ann�e. Une multiplication par 11, mes chers coll�gues, c'est absolument hors de port�e pour un petit club de 180 membres dont les droits d'adh�sion annuels d?�l�vent � 30 euros. Autant dire que l'on ferme ce club.

Beaucoup d'associations sportives dans le 14e et ailleurs ont d�j� �t� fortement secou�es par l'augmentation des tarifs d?utilisation des �quipements sportifs � Paris, que l'augmentation des subventions n'est venu couvrir qu?imparfaitement et/ou tardivement.

D'autres souffrent toujours des cons�quences de la suppression des emplois aid�s.

En compl�ment de ce projet de d�lib�ration aux effets mal anticip�s, il conviendrait donc que la Ville s'engage � compenser dans les subventions vers�es aux clubs sportifs les �ventuelles cons�quences n�gatives de la tarification de l'allocation des "clubs-houses". Si rien n'est fait, c'est la survie de ces clubs qui est en jeu. Au Conseil du 14e arrondissement, il y a eu consensus des �lus de tous bords politiques.

Je forme le v?u qu'il en soit de m�me ici et que nous soyons entendus par la Maire de Paris et son adjoint. Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Merci � toutes les oratrices, tous les orateurs.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Merci � tous les groupes du Conseil de Paris, en grand consensus malgr� tout, m�me si quelques-unes des interventions �taient plus pol�miques. Dans l'ensemble, notre souhait commun est de voir progresser la pratique sportive sous toutes ses formes � Paris.

Je veux saluer ici notamment les interventions de MM. DUCLOUX et F�RAUD qui ont rappel� que les pratiques sportives n?�taient pas simplement qu?un d�sir hygi�niste pour la Ville ou qu?un enjeu de sant�. Le sport contribue tr�s largement � l?ensemble de nos politiques publiques, � la fois celles qui font de Paris une ville mixte, celles qui offrent aux familles des loisirs, celles qui permettent de garantir l?inclusion de tous, celles qui am�nagent aussi l?espace public pour le rendre plus doux. Tout cela, c'est �galement la politique sportive qui peut y r�pondre.

Mais puisqu?il s?agit d?une politique sportive qui concourt � toutes les autres, il y a des choix derri�re cette politique sportive�; ce sont des choix politiques que la Maire de Paris a rappel�s et qu?un certain nombre d?entre vous ont soulign�.

C?est d?abord le choix politique du maintien d?un niveau fort d?investissement public�: 380 millions d?euros. Il n?y a pas de miracles, il n?y a pas de pierre philosophale, le seul moyen d?offrir des �quipements sportifs nouveaux et gratuits aux Parisiens, c?est l?investissement public et celui que nous assumons sur cette mandature de 380 millions d?euros.

Vous critiquiez nos comparaisons d?investissements entre avant et maintenant et je vais vous les donner, Monsieur AURIACOMBE�:

- Sur la mandature de 1995 � 2001, c?�tait 123�millions d?euros d?investissements sur le sport et c?est aujourd?hui 380 millions d?euros.

- Entre 1985 et 2000, Monsieur AURIACOMBE, il y avait eu 2 nouvelles piscines et, entre 2000 et 2020, ce seront 9 nouvelles piscines.

- Entre 1980 et 2000, Monsieur AURIACOMBE, c?�tait 29�nouveaux gymnases et seulement 6 dans les quartiers populaires les plus habit�s de Paris, 18e, 19e et 20e arrondissements, alors que sur la m�me p�riode en vingt ans, nous en faisons 40 dans tout Paris, dont la grande majorit� dans les quartiers populaires.

Oui, il y a une diff�rence politique. Oui, il y a une diff�rence d?investissements publics et c?est la seule qui garantit la construction d?�quipements publics de proximit�.

Pour le deuxi�me choix politique, qu?un certain nombre ont soulign� sur tous les bancs, il y a le soutien aux clubs sportifs et la volont� de d�velopper un mod�le de pratique sportive autour des clubs. Il ne s?agit pas de le faire par tradition, par conservatisme ou par facilit� pour faire plaisir � nos pr�sidents de clubs. Dans un moment o� des pans entiers de la soci�t� sont victimes de ce qu?on peut appeler l?"uberisation", d?une forme de r�invention des pratiques, le mouvement sportif n?est pas � l?abri de ces menaces, alors qu?il est le seul dans sa forme f�d�rale, associative, celle du club, � garantir l?int�grit� du sport et son universalit�.

C?est aussi le seul qui forme l?ensemble des b�n�voles, des cadres et des arbitres dont le sport a besoin. C?est le seul qui garantit que le sport, au-del� d?�tre une activit� physique, est un moyen d?�ducation populaire - merci, M.�Pascal CHERKI, mon cher pr�d�cesseur, de votre soutien sur le sujet. C?est le seul qui garantit que le sport n?est pas simplement un entretien physique mais celui qui fait que non seulement les habitants mais la Ville dans son enti�ret� est en meilleure sant�.

Enfin, et je retiens M. AURIACOMBE qui a dit qu?il y avait de tout dans cette politique. C?est vrai, Monsieur AURIACOMBE, il y a de tout, et en particulier parce que nous avons souhait� que tous les Parisiens puissent faire du sport et ainsi apporter une r�ponse � chacun�: celles et ceux qui vont faire une pratique collective et notre soutien aux clubs, celles et ceux plus �loign�s du sport pour lesquels le service public municipal, celui de notre fili�re sportive, de nos animateurs, doit �tre capable d?apporter une r�ponse.

La politique municipale ne doit pas �tre simplement de permettre � ceux qui veulent faire du sport de le faire, car ce serait trop facile. C?est bien d?aller chercher celles et ceux, plus �loign�s de la pratique sportive par habitudes sociales ou culturelles, par difficult� financi�re ou de temps, pour leur permettre de trouver des opportunit�s.

Nous l?avons fait, maille apr�s maille, en permettant � des familles monoparentales de courir pour la premi�re fois La Parisienne, alors qu?elles n?avaient pas fait de sport depuis vingt ans, de courir ce grand d�fi, de faire 6,7 kilom�tres entre amis, gratuitement et en �tant pr�par�s par la fili�re sportive de la Ville de Paris.

C?est ce que nous faisons avec la participation des centres sociaux � la course de l?Ekiden, ce marathon en �quipe. C?est comme cela que le service public sera � la hauteur en allant chercher aussi celles et ceux plus �loign�s de l?emploi.

Je veux �galement saluer la singularit� du propos de Catherine BARATTI-ELBAZ et je me surprends de ne pas l?avoir entendu d?ailleurs dans d?autres propos. Evidemment, face � nos difficult�s d?espace et � la contrainte fonci�re, l?une des solutions est r�solument m�tropolitaine.

Je suis surpris par les propos d'un certain nombre de groupes du Conseil de Paris, toujours enclins � envoyer les logements sociaux en dehors de Paris, que l?approche m�tropolitaine en revanche soit beaucoup moins pr�sente quand il s?agit d?�quipements sportifs.

Pourtant ce que nous faisons avec la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, en bonne intelligence, � Choisy-le-Roi ou � Tremblay, � Bobigny ou � la Courneuve, offre de nouveaux terrains aux Parisiens qui seront dans quelques ann�es sur le trac� du Grand Paris Express.

Ce que nous avons fait avec fermet� et d�termination, sur les terrains qui appartiennent � la Ville de Paris � Joinville, � Puteaux ou demain � Vincennes, montre que nous pouvons aller chercher les m�tres carr�s qui appartiennent aux Parisiens y compris extra-muros.

Madame HAREL, vous avez raison, les �lections arrivent, d?o� le plaisir de vous revoir en s�ance intervenir sur ces politiques sportives�! Je veux dire ici, sans reprendre les mots de Talleyrand, Madame HAREL, que nous avons, sur l?ensemble des engagements qui sont pris, des engagements qui premi�rement sont r�alis�s pour une partie, d?autres qui sont financ�s et les derniers qui sont planifi�s.

Nous avons les preuves concr�tes de notre engagement en faveur des clubs par exemple, puisque rien que cette ann�e c?est 70 cr�neaux de gym su�doise, association du secteur priv�, que nous avons d�log�s de nos gymnases afin de permettre aux clubs de le faire.

Mais d�s 2019, cette politique sportive prendra des allures nouvelles avec ses quatre places et quatre parcs parisiens qui tous les week-ends connaitront des cours collectifs gratuits pour permettre � chacune et � chacun de faire du sport dans l?espace public. C?est 30 �quipements ouverts tous les midis, entre midi et 14 heures, pour permettre aux salari�s de faire une pause d�jeuner sportive.

Je sais que les Conseillers de Paris sont habitu�s � la buvette. Eh bien donnons ce plaisir �galement aux clubs avec ses 17 club-houses que nous offrirons aux clubs�!

Je veux d?ailleurs sur ce sujet rassurer � la fois Mme CARR�RE-G�E et le groupe Ecologiste de Paris sur la question de la tarification. Ce projet de d�lib�ration permet de r�duire la tarification des clubs � quelque chose de quasi symbolique. Un club qui utiliserait tous les soirs et tous les week-ends son "club-house" aura une facture aux alentours de 1.000�euros, c?est-�-dire extr�mement symbolique pour un petit comme pour un grand club. Les seuls qui auront peut-�tre un sujet, Madame CARR�RE-G�E?

Ce qui est s�r, c?est que ces clubs ne payaient pas pour une occupation du domaine public et cela veut dire qu?ils �taient dans l?ill�galit�. Excusez notre Municipalit� de devoir �tre l�galiste�!

Pr�cis�ment, pour ne pas que cette facture soit d�raisonnable, ce projet de d�lib�ration permet de r�duire le tarif. Mais comme je m?y suis d�j� engag� aupr�s de la maire du 14e, nous allons regarder la situation de ces associations de boulistes.

Mais tr�s g�n�ralement les factures des clubs pour ces lieux de convivialit� vont baisser et m�me �tre devis�es par trois pour qu?il y ait au bord des terrains et des gymnases un lieu pour les parents pour rester et pour se rencontrer. Y a-t-il d?autres lieux dans Paris o� vous pouvez avoir le samedi apr�s-midi toutes les couches de Paris, toutes les classes sociales qui, autour d?un caf�, regardent leurs enfants jouer au football, au basket, o� que ce soit le sport permet de prendre en tout cas du plaisir en mixit�? C?est pourquoi ce projet de d�lib�ration sur les "club-houses" est fondamental.

En 2019, je tiens notamment � le souligner, deux �quipements anciennement conc�d�s, y compris au secteur priv�, seront repris en r�gie pour offrir des salles d�di�es, un dojo, deux salles de boxe, une salle de danse dans le 19e et dans le 12e arrondissement.

Pour faire face aux nouvelles pratiques, l?exp�rimentation que nous avons men�e sur les cr�neaux tardifs - je veux le dire � ceux qui souhaitent qu?ils soient ouverts plus tard -, nous ouvrons d�sormais nos �quipements jusqu?� minuit, dans un partenariat avec les clubs qui, cher Monsieur le Pr�sident de la 1�re Commission, ne p�sent pas sur les finances publiques de la Ville.

Nous avons r�ussi � ouvrir jusqu?� minuit sans que cela co�te un euro d?heure suppl�mentaire. Nous allons ouvrir apr�s 18�heures le dimanche sans que cela ne co�te un euro d?heure suppl�mentaire � la Ville. C?est pourquoi j?�mettrai un avis d�favorable au v?u de votre groupe, Monsieur GABORIAU, parce qu?il nous propose de prendre en r�gie avec un co�t pour les finances publiques ce que nous arrivons � faire avec les clubs.

Enfin, je suis pleinement d?accord avec le groupe Communiste, et en particulier avec l?intervention de M. TINTI, tout cela devra avoir une traduction r�elle et concr�te dans les arrondissements. Et sans difficult�s au groupe LRI en r�affirmant le r�le important des maires d?arrondissement dans l?attribution des cr�neaux. C?est surtout dans la d�clinaison de cette politique en projets sportifs d?arrondissement pour que les sp�cificit�s sportives, sociales et d?am�nagement soient int�gr�es, tout comme la d�mocratie sportive se verra renforc�e par la cr�ation d?une conf�rence parisienne du sport.

Pour en venir, Monsieur le Maire, � l?examen des v?ux rattach�s � cette communication, j?�mettrai un avis favorable sur le v?u n��1 sur le sport affinitaire d�pos� par le groupe GEP, tout comme le v?u n��2 sur la continuit� de la course � pied, le v?u n��3 sur l?�galit� des femmes et des hommes, et le v?u n��5 sur les agr�s dans l?espace public toujours du groupe GEP.

C?est un avis favorable sur la gouvernance et la d�mocratie sportive par le groupe PC.

Pour le v?u n��14 du groupe LRI, j'�mets �galement un avis favorable, tout comme l?amendement n��20 sur le r�glement des �quipements sportifs.

Je vais demander maintenant des amendements sur les v?ux n��6, n��9 et n��11. Sur le v?u n��6 sur l?accessibilit�, je demande au groupe des Verts de bien mesurer que les �quipements sportifs font partie du plan g�n�ral d?am�nagement pour l?accessibilit� annonc� par la Maire de Paris, que l?objectif tr�s ambitieux coll�gial de la Ville est de 50�% des ERP en 2020 et nous sommes d�j� � 53�%.

Mais je vous propose d'amender votre v?u pour que nous remplacions le premier attendu par�: vous soit pr�sent� en 4e et 7e Commissions un calendrier des op�rations et des sites parisiens accessibles d'ici � 2020.

Je vous propose d'amender �galement le v?u n��9 sur le P.L.U. du groupe Communiste, en rempla�ant une liste, qui est peut-�tre trop pr�cise � ce stade et puis qui n'est pas contraignante sur le P.L.U. puisque seule la r�vision en tant que telle du P.L.U. permettrait de l'int�grer, mais en tout cas d'avoir tous les �l�ments d'ici � 2020 pour permettre d'engager les projets dans la prochaine mandature, avec la cr�ation du coup d'une �tude technique sur les deux piscines, celle du sud 12e et celle du 20e, et l'audit technique et sportif des �quipements terrestres, avec notamment les sites que vous mentionnez�: Carpentier, Poissonniers, Python-Duvernois et Porte de Montreuil.

Egalement, un l�ger amendement sur le v?u n��11 auquel je suis tr�s favorable, juste pour pr�ciser qu'il faut int�grer le budget participatif 2018, mais que l'anneau cyclable n'a pas �t� retenu, il a �t� uniquement propos� - cela n'emp�che pas la qualit� du projet, et que nous n'inscrivions pas simplement l'anneau cyclable tout seul mais que nous le mettions en priorit� du sch�ma de d�veloppement sportif du bois de Vincennes sur lequel nous travaillons avec P�n�lope KOMIT�S et Catherine BARATTI-ELBAZ.

Il y a quatre v?ux qui font l'objet d'un v?u bis de l'Ex�cutif. Sur le v?u n��4 du groupe GEP sur les synth�tiques, sur lequel je veux dire un mot. Je partageais l'�motion de la plupart des groupes de ce Conseil � l'issue de la publication, notamment du papier de "So Foot" sur les pelouses synth�tiques et leur dangerosit�, dans un moment o�, on le voit bien; dans la nature du d�bat public, depuis quelques mois mais pr�cis�ment depuis quelques semaines, nous devons r�sister parfois � l'emballement m�diatique en y opposant syst�matiquement la rationalit� scientifique et l'objectivit� de la recherche.

Donc, je suis entr� sur ce sujet synth�tique avec la m�me �motion et la m�me crainte que celles que tous ceux qui ont lu le papier avaient. Nous avons demand� � l'A.N.S.E.S., l'organe de l'�tat qui �value les risques sanitaires et environnementaux - pas de complotisme, Monsieur CONTASSOT - premi�rement, de nous faire un rapport qui nous dit "le risque est n�gligeable". Mais loin d'�tre satisfaits de l'avis de l'�tat, en bon Girondins que nous sommes, nous avons saisi le S.P.S.E., le service parisien d'expertise scientifique, pour avoir un avis suppl�mentaire.

Celui-ci nous confirme �galement qu'il n'y a aucun risque av�r�. Le seul qui n'est pas encore pr�cis�, c'est en cas de coupure ou d'�raflure. On va donc demander au S.P.S.E. de poursuivre cette question.

Il n'emp�che qu'�videmment, ind�pendamment m�me de tout enjeu de sant� et d'environnement, je partage avec le groupe des Verts la volont�, quel que soit le motif, de r�duire toute utilisation de mati�re issue du p�trole et du plastique, et que de toute fa�on notre horizon environnemental pour la plan�te est de le r�duire.

Mais � ce stade, d�sormais avec une revue de la litt�rature scientifique s�rieuse, je n'ai pas de nature � avoir de doutes s�rieux sur la dangerosit� de ces synth�tiques. C'est pourquoi je vous invite, dans un v?u bis, � continuer � rester vigilant, � maintenir l'�tude suppl�mentaire sur les quelques points sur lesquels le S.P.S.E. et l'A.N.S.E.S. ne sont pas encore convaincus qu'il y a un risque absolument z�ro, et de continuer toutes les exp�rimentations que vous avez mentionn�es sur les alternatives au P.P.R., et notamment � la fois l'encapsulage mais aussi les fibres naturelles, parce que, dans l'absolu, se priver de p�trole et de plastique sera toujours mieux, mais tant que nous ne le pouvons pas, aujourd'hui je n'ai pas de mati�re � avoir un probl�me ou une inqui�tude sur la sant�.

Le v?u bis concernant les clubs formateurs, Monsieur BONNET, je ne veux pas que l'on mette les clubs dans une cat�gorie, certains y seraient, d'autres n'y seraient pas. Utilisons les conventions d'objectifs pour pr�cis�ment reconna�tre les clubs qui font un peu plus que simplement de la pratique sportive, sans cr�er de distinguo entre les bons et les mauvais clubs.

Enfin, un v?u bis pour le groupe DP et le groupe LRI sur le sport sant� en r�ponse aux v?ux nos 12 et 13, en �largissant le quartier � un arrondissement complet en rapport avec l'A.R.S.

Je ferai une demande de retrait sur les v?ux nos 8, 15 et 19 et enfin un avis d�favorable sur les v?ux nos�16, 17, 18 et l'amendement n��21. Merci, Monsieur le Maire.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire, j'ai tout not�, je devrais m'y retrouver.

Nous allons commencer par l'examen des v?ux rattach�s

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��1 d�pos� par le groupe Ecologiste de Paris avec un avis favorable, si j'ai tout bien compris.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 1).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��2 du groupe Ecologiste de Paris avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 2).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��3 du groupe Ecologiste de Paris avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 3).

En r�ponse au v?u n��4, il y a un v?u de l'Ex�cutif n��4 bis. Le v?u n��4 est-il retir�? Il est maintenu�? Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��4 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 4 bis de l'Ex�cutif avec un avis favorable.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 4).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��5 du groupe Ecologiste de Paris avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 5).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��6 du groupe Ecologiste de Paris amend� avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 6).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��7 du groupe Communiste - Front de Gauche avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 7).

V?u n��8 du groupe Communiste - Front de Gauche, demande de retrait. Est-il retir�? Il est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��9 d�pos� par le groupe Communiste - Front de Gauche amend� avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 8).

Il y a le v?u n��10 du groupe Communiste - Front de Gauche avec une demande de retrait. Est-il retir�? Il est retir�.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Au profit du v?u n��10 bis.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��10 bis de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 9).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��11 du groupe Communiste - Front de Gauche amend� avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u amend� est adopt�. (2019, V. 10).

Le v?u n��12 du groupe les R�publicains et Ind�pendants et le v?u n��13 du groupe D�mocrates et Progressistes font l'objet d'un v?u de l'Ex�cutif n��13 bis. Le v?u n��12 est-il maintenu�? Il est retir�, je vous remercie.

Le v?u n��13 du groupe D�mocrates et Progressistes�? Il est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��13 bis de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 11).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��14 d�pos� par le groupe les R�publicains et Ind�pendants avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est adopt�. (2019, V. 12).

V?u n��15 du groupe LRI avec une demande de retrait. Est-il retir�? Il est maintenu.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��15 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Le v?u n��16 du groupe LRI est-il maintenu�? Il est maintenu.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n� 16 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Le v?u n��17 du groupe LRI avec un avis d�favorable. Est-il maintenu�? Il est maintenu.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��17 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Le v?u n��18 du groupe D�mocrates et Progressistes est-il maintenu�? Il est maintenu avec un avis d�favorable.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 18 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Le v?u n��19 du groupe D�mocrates et Progressistes. Est-il maintenu�? Il est maintenu avec un avis d�favorable.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n� 19 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement n��20 d�pos� par le groupe les R�publicains et Ind�pendants avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

L'amendement n� 20 est adopt�.

Amendement n��21 d�pos� par le groupe UDI-MODEM. Est-il maintenu�? Il est maintenu avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement n� 21 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

L'amendement n� 21 est rejet�.

Le v?u n��22 d�pos� par le groupe les R�publicains et Ind�pendants.

Est-il maintenu�? Il est maintenu.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n� 22 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u est rejet�.

L'amendement n��189 d�pos� par le groupe Ecologiste de Paris avec une proposition de retrait. Il est maintenu avec un avis d�favorable.

Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement n� 189 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

L'amendement n� 189 est rejet�.

Je vais mettre aux voix les projets de d�lib�ration inscrits.

Tout d'abord, je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 71.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 71).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 79.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 79).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 94 amend�.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2019, DJS 94).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 95.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DJS 95).

Je vous remercie.

Nous en avons fini avec l'examen de cette communication et des projets de d�lib�ration rattach�s. On peut applaudir le sport de proximit�.

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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