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2019 DVD 29 - DPE - Opération "Debergue Rendez-Vous" (12e). - Aménagement d’une voie nouvelle. Convention de transfert de maîtrise d’ouvrage unique exercée par "Logis-Transports".


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous examinons, � pr�sent, le projet de d�lib�ration DVD 29 - DPE. Il s?agit de l?op�ration "Debergue Rendez-Vous", dans le 12e arrondissement, et tr�s pr�cis�ment de l?am�nagement d?une voie nouvelle avec une convention de transfert de ma�trise d?ouvrage unique exerc�e par "Logis-Transports". La parole est, en premier lieu, � Mme Jo�lle MOREL.

Mme Jo�lle MOREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Cette intervention fera �cho � d?autres que nous avons pu tenir � d?autres Conseils.

Nous nous inscrivons en faux face � cette mani�re de penser, de construire la ville au coup par coup, dans un objectif de densification que nous jugeons trop importante et surtout sans limite. Paris est une ville d�j� dense, tr�s dense, 21.000 habitants au kilom�tre carr�. Oui, une ville durable est une ville dense car elle r�siste � l?�talement urbain�; et la durabilit� - et la r�silience - d?une ville est surtout tributaire de sa capacit� � conserver des espaces de pleine terre pour lutter contre l?effet de serre et la sauvegarde des espaces libres pour pouvoir respirer.

En ce qui concerne ce projet de d�lib�ration, nous sommes circonspects face � ce programme qui nous semble tr�s charg�. Sur ce projet Debergue, on va densifier un c?ur d?�lot vide et surtout, on va autoriser � abattre un c�dre du Liban. Nous savons combien cet arbre est rare, combien c?est un vieil arbre, qui a mis du temps � pousser, combien il est symbolique, combien les Parisiens sont attach�s aux arbres et � la v�g�talisation.

Nous ne cessons de r�p�ter, � chaque Conseil, l?�vidence�: l?urgence climatique, sanitaire, sociale et le vivre-ensemble � maintenir des espaces libres, � cr�er des espaces de pleine terre.

Nous pouvons voter des plans divers et vari�s, ce qui importe, ce qui reste, ce sont des actes. Ce c�dre du Liban ne doit pas �tre abattu. Nous devons profiter d?avoir encore de grandes parcelles libres dans Paris pour les d�-bitumer et en faire de vrais �lots de fra�cheur.

C?est pourquoi notre groupe votera contre ce projet de d�lib�ration.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame Jo�lle MOREL. La parole est, � pr�sent, � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Je vous remercie.

J?abonde dans le sens de ma coll�gue pr�c�dente.

Dans ce projet immobilier du 77, avenue du Docteur-Arnold-Netter dans le 12e arrondissement, la R.A.T.P. pr�voit de supprimer des arbres dont une vingtaine de centenaires et notamment le c�dre dont on a parl� pr�c�demment.

Une association locale, l?association "Netter-Debergue", se bat depuis plus de deux ans avec le soutien d?autres nombreuses associations de sauvegarde de l?environnement. Je pense � "France Nature Environnement", � l?association "A.R.B.R.E.S.", � "Moncato", "Sites & Monuments", "Lachaise en Action" et j?en passe.

Ce projet va entra�ner l?abattage d?arbres et va aggraver la surdensification du quartier. Il faut arr�ter de croire que la probl�matique du logement social � Paris doit se traduire forc�ment par l?hyper b�tonisation de la ville.

Oui, il faut des villes denses contre l?�talement urbain, mais les villes hyper denses sont anti-�cologiques. Comme cela a �t� dit pr�c�demment, Paris est une des villes les plus denses d?Europe. Avec � peine 100 m�tres carr�s d?espaces verts par habitant, ce n?est pas possible et vous savez que nous sommes confront�s au probl�me d?�lots de chaleur.

Hier, j?interpellais M. le Maire. Comme vous �tiez absent et en campagne, je vous interpellais mais c?est votre coll�gue Emmanuel GR�GOIRE qui me r�pondait?

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Je tenais � r�duire la densit� de la s�ance�!

Mme Danielle SIMONNET. - Bien s�r, je n?en doute pas.

Il y a plus de 110.000 logements vacants � Paris et au moins 290.000 m�tres carr�s de bureaux vacants. Or, je ne la vois pas la bataille de la Ville pour exiger de l?Etat l?application de la loi de r�quisition. Et je ne vois pas la bataille de la Ville, par le biais des d�clarations d?utilit� publique, pour exproprier les b�timents vides afin de pouvoir r�pondre � la question de l?urgence sociale sans surdensifier la ville.

Or, pour pouvoir mener l?urgence sociale et l?urgence �cologique ensemble, et ne pas opposer l?une � l?autre sous peine de rater les deux, il faut arr�ter l?hyper b�tonisation de la capitale.

Alors, non, je ne voterai pas ce projet de d�lib�ration parce qu?il faut sonner le cri d?alarme�: arr�tez de b�tonner, b�tonner et d?hyper b�tonner la ville�! Oui, prot�gez les arbres centenaires et �coutez les associations qui portent ce combat. Oui, il est possible de r�pondre � l?urgence sociale, � la question du logement social et de l?h�bergement d?urgence � Paris, sans pour autant se saisir de chaque dent creuse, sans pour autant b�tonner la capitale.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SIMONNET.

Pour ce qui est de la mobilisation contre la vacance des logements, je vous invite � regarder l?ensemble des projet de d�lib�ration que nous avons vot�s, quasiment � chaque s�ance depuis maintenant des ann�es, et qui portent t�moignage du fait qu?� coup d?expropriations, � coup de D.U.P., nous proc�dons tr�s r�guli�rement � ce type de proc�dures.

Je vous invite, par exemple, � regarder la parcelle de la rue Jasmin dans le 16e arrondissement, qui �tait vide depuis des ann�es, propri�t� de Bachar EL-ASSAD, et que nous avons expropri�e. Je vous invite � regarder l?ensemble de ces projets de d�lib�ration.

Le financement des logements sociaux, en l?occurrence, a �t� vot� dans le cadre de cette mandature, Madame SIMONNET.

Donc, pour ce qui est de suivre l?ensemble des dossiers, je vous invite vraiment � le faire et � le faire de mani�re minutieuse, mais je crois qu?en la mati�re nous n?avons aucune le�on � recevoir de vous.

Je vous invite maintenant � poursuivre ce d�bat, cette clarification ayant �t� faite, et la parole est � Mme Val�rie MONTANDON.

Mme Val�rie MONTANDON. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vous rappelle que notre opposition � ce projet vient de l?agencement des b�timents qui n?est pas respectueux des immeubles existants ni d?ailleurs de la v�g�tation existante, et du fameux c�dre du Liban pour lequel nous avons eu l?occasion, en effet dans cette instance, � plusieurs reprises, de nous mobiliser contre l?abattage, et aupr�s des habitants et associations qui se sont mobilis�s.

Il aurait �t� tellement plus consensuel de pr�voir une meilleure int�gration des b�timents, tout simplement un peu moins denses. Il aurait �t� aussi plus respectueux, et il serait plus respectueux en ce moment d?informer les habitants sur le calendrier, parce que le jeu de ping-pong qui se fait entre la R.A.T.P. et la Ville n?est pas du tout correct.

En effet, au dernier Conseil d?arrondissement, j?ai demand� o� en �tait le phasage des travaux parce que les diff�rents riverains n?ont aucune information. Notamment dans le projet de d�lib�ration, pour lequel nous nous appr�tons � voter, il est indiqu� que des �tudes sont pr�vues pour r�aliser une galerie d?assainissement et la voie naturelle, mais je n?ai pas eu de r�ponse claire au Conseil d?arrondissement. Peut-�tre en aurais-je aujourd?hui en Conseil de Paris.

D?ailleurs, il y a en ce moment des travaux r�alis�s sur les trottoirs du n��75, n��77 et n��79 de l?avenue du Docteur-Arnold-Netter et on se demande justement s?il s?agit d�j� de la cr�ation de la nouvelle voie ou de la d�pollution du site.

J?ai aussi une question par rapport au projet de d�lib�ration qui mentionne que le jardin sera visible de l?avenue du Docteur-Arnold-Netter. Or, lorsqu?on regarde les plans, que le jardin soit accessible est un fait mais qu?il soit visible, permettez-moi d?�mettre quelques doutes.

Enfin, quelles que soient vos r�ponses aujourd?hui, je vous demande de ne pas caricaturer les groupes qui ne prennent pas position sur ce projet. Bien s�r, nous ne sommes pas contre la programmation d?une cr�che, nous ne sommes pas contre plus d?�quipements publics ou m�me contre un jardin, mais c?est la fa�on dont vous avez imagin� et con�u l?int�gration des b�timents qui, comme je l?ai dit au d�part, n?est pas du tout respectueuse de ce qui existe d�j� et de la l�gislation.

C?est pour cela que, par rapport � cet ent�tement et par rapport � l?irrespect des riverains, cela a men� � une v�ritable situation de blocage et je le d�plore. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame MONTANDON.

Pour r�pondre � l?ensemble des orateurs et en cinq minutes, la parole est � M. Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je suis d�sol� de le dire comme cela, mais les interventions qui ont �t� faites sur ce projet de d�lib�ration n?ont que peu � voir avec l?objet m�me de ce projet de d�lib�ration, puisqu?il porte sur l?am�nagement d?une voie nouvelle et non sur l?am�nagement du secteur Debergue-Rendez-vous lui-m�me.

Je ne suis donc pas la personne la mieux plac�e pour r�pondre aux diff�rents intervenants qui ont centr� leur intervention sur le projet d?am�nagement, alors m�me que ce projet de d�lib�ration ne porte que sur la cr�ation d?une voie de desserte.

Je rappelle l?objet de ce projet de d�lib�ration�: il s?agit de permettre � cet �lot Debergue-Rendez-vous d?avoir une seconde voie de desserte avec une voie � statut d?aire pi�tonne qui permettra d?avoir une desserte suppl�mentaire depuis l?avenue Arnold-Netter, alors qu?aujourd?hui l?acc�s � la cit� et au parc Debergue-Rendez-vous se fait uniquement par la rue du Rendez-vous. C?est ce qu?il vous est demand� de voter dans ce projet de d�lib�ration et uniquement cela.

Malgr� tout, je rappellerai, puisque cela a �t� �voqu� par les diff�rentes oratrices, que le terrain en question, sur lequel il y a ce projet d?am�nagement, appartient � la R.A.T.P. et non � la Ville de Paris. La R.A.T.P. a souhait� y construire des logements pour y loger notamment ses machinistes qui conduisent les bus ou les m�tros dans Paris et le projet Debergue-Rendez-vous permet d?arriver � un compromis avec la R.A.T.P. qui, � l?origine, ne souhaitait y construire d?ailleurs que des logements. Or, sera adjoint � ce projet un �quipement public avec une cr�che, qui est indispensable dans ce quartier d�ficitaire en mati�re de lieux d?accueil de la petite enfance. Puis, ce qui est le c?ur du projet pour la Ville, il y aura une extension du jardin existant qui verra sa surface augmenter de 40�%.

Mais l�, en l?occurrence, il ne s?agit de voter que l?am�nagement d?une voie � statut d?aire pi�tonne de mani�re � assurer la desserte en mati�re de voirie du futur �lot.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 29 - DPE.

Qui est pour�?

Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DVD 29 - DPE).

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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