�

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Anne-Christine LANG pr�sente maintenant le v?u r�f�renc� n��187 relatif � la cr�che rue de Tolbiac (13e).

Mme Anne-Christine LANG. - Merci, Monsieur le Maire.

J'ai souhait� revenir sur le projet de d�lib�ration DLH 356, qui a �t� adopt� au Conseil de Paris de d�cembre, et auquel je m'�tais oppos�e au Conseil de Paris et au Conseil du 13e.

Il s'agit d'un programme de r�habilitation et de construction d'un nouveau b�timent de 7 �tages au-dessus d'une cr�che dans le 13e. Je m'�tais oppos�e � ce projet de d�lib�ration pour 2 raisons. D'abord, je pense que le temps n'est plus � la surdensification � tout crin. Le temps n'est plus � la b�tonisation � tout prix de la moindre dent creuse et de la moindre parcelle et au moindre m�tre carr� de verdure, surtout dans un arrondissement comme le 13e, qui est d�j� tr�s min�ral.

Les Parisiens, comme tous les habitants des grandes m�tropoles, ont besoin d'air, d'espace de respiration. Ils l'ont d'ailleurs exprim� r�cemment sur le TEP M�nilmontant. Il y a malheureusement une esp�ce de d�calage entre les calendriers incompressibles des op�rations d'urbanisme, et la sociologie parisienne.

De plus, et c'est la seconde raison, apr�s avoir soutenu pendant des ann�es la cr�ation de logements suppl�mentaires dans le 13e, je consid�re aujourd'hui que cet arrondissement n'est plus forc�ment prioritaire.

Donc, surdensification, logement social, nous avons aujourd'hui atteint, me semble-t-il, dans cet arrondissement, une limite.

Il y a �galement une troisi�me raison, que j'ai d�couverte r�cemment�: la pr�sence sur le site de la cr�che du 158, rue de Tolbiac, construite par l'architecte Philippe Dubois-Brunet qualifi�e de "patrimoine remarquable" dans une publication du Pavillon de l'Arsenal.

Or, vous avez, dans une tribune du 12 juin 2018, Monsieur l'Adjoint � la Maire, exprim� votre volont� de "conserver le patrimoine d�s que possible [?], de convaincre toutes les parties prenantes que la conservation et la transformation sont pr�f�rables � la d�molition pour des raisons patrimoniales et �cologiques". La destruction de la cr�che pr�vue dans ce programme serait donc, me semble-t-il, en contradiction totale avec les orientations que vous d�fendez par ailleurs. C'est le m�me sujet que celui de la rue de Constantinople dans le 8e.

Le jury d'architecture pr�vu le 30 janvier dernier a �t� annul�. Ma question est donc la suivante�: comment pr�voyez-vous de modifier le programme, �tant donn� les �l�ments que je viens de vous donner�?

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Jean-Louis MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci beaucoup, Madame LANG, pour cette intervention, et merci d'�tre une lectrice attentive de ce que je peux publier, notamment dans "Le Moniteur". Cela fait effectivement longtemps que j'insiste sur le devenir de ce patrimoine parisien. Il est primordial de modifier notre mani�re d'intervenir sur les b�timents existants et de creuser le sujet de la pr�servation plut�t que la d�molition, pour plusieurs raisons�: pour des questions patrimoniales ou de meilleur bilan carbone, avec moins d'impact et de nuisances pour l'environnement.

J'ai affirm� � plusieurs reprises que les pr�occupations patrimoniales rejoignaient l'urgence environnementale. Il faut donc pr�voir de restructurer plut�t que de d�molir, de r�employer plut�t que de jeter, et pr�voir l'�volutivit� des b�timents d�s leur conception, travailler sur les mat�riaux, utiliser les fili�res s�ches. C'est donc bien une approche patrimoniale durable et contemporaine du projet que nous prenons pour Paris. Bien s�r, cela a des limites. Il faut peser les avantages et les inconv�nients pour chaque op�ration et au cas par cas, comme pour l'op�ration sur la cr�che Tolbiac. Concernant le devenir de ce site et plus particuli�rement du b�timent de la cr�che Tolbiac, comme vous le demandez, nous pourrons venir pr�senter en 6e�Commission l?ensemble des �l�ments relatifs au patrimoine et au projet. Comme vous l'avez dit, le jury qui a �t� programm� le 30�janvier, a �t� ajourn� afin d'avoir ensemble cet �change aujourd'hui. J'�mets donc un avis favorable � votre v?u et vous propose un rendez-vous prochain devant la 6e Commission.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Jean-Louis MISSIKA.

Explication de vote de Jean-No�l AQUA.

M. Jean-No�l AQUA. - Merci, Monsieur le Maire.

Une rapide explication de vote contre ce v?u. Pr�cisons qu'Anne-Christine LANG avait vot� deux fois pour le projet. C'�tait dans un pass� probablement lointain, avant un �ni�me retournement de veste.

Excusez-moi d?�tre impertinent, mais on est en fin de Conseil.

Revenons sur le fond. La cr�che en question n'a, � ce jour, pas fait l'objet de travaux. Apr�s de nombreuses r�unions dans le 13e arrondissement, avec des gens qui travaillent les dossiers, c'est l'option de la d�molition qui est apparue la plus int�ressante, avec une reconstitution de 68 berceaux au sein du programme de "Paris Habitat" et la construction � la place de 32 logements interm�diaires, la cession de ce terrain � "Paris Habitat" permettant de payer la nouvelle cr�che.

Par ailleurs, le b�timent commence � montrer sa v�tust�. L'isolation pose des probl�mes, notamment l'�t�. Enfin, avec ce programme, on passerait de 58 � 68 berceaux. Bref, le programme constitue un r�el progr�s. Pour exister en politique, on peut jouer sur les fausses pol�miques, mais ce n'est pas toujours dans l'int�r�t des Parisiennes et des Parisiens.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Jean-No�l AQUA.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe D�mocrates et Progressistes, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2019, V. 89).

�