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M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration SG 1.

Je donne � nouveau la parole � Fatoumata KON�.

Mme Fatoumata KON�. - Merci.

Madame la Maire, chers coll�gues, 80 hectares de bitume, c?est ce que totalisent les cours d?�coles parisiennes, � un moment o� enfin tout le monde ou presque se rend compte que notre territoire est confront� � une urgence climatique et sanitaire. Tout concorde dans ce sens. Sur l?ann�e �coul�e, Paris a �t� confront�e � des pics de canicule et � une crue de la Seine. Il est urgent donc de r�pondre � ces �v�nements qui risquent malheureusement d?�tre de plus en plus r�currents.

Pour r�pondre � l?enjeu de r�silience de la Ville, les cours des �tablissements scolaires sont des leviers importants car leurs sols bitum�s participent massivement � l?effet d?�lots de chaleur urbains. Dans ce cadre, d�bitumer nos cours d?�cole, pour d�velopper les �lots de fra�cheur dans Paris, est un acte essentiel.

Voil�, Madame la Maire, le type de d�lib�ration qui fait plaisir � voir, qui propose une adaptation de la ville � ce changement climatique. Nous remercions donc notre adjointe C�lia BLAUEL pour le travail qu?elle m�ne en portant ce beau projet.

La prochaine �tape est d?aller plus loin encore dans la renaturation de notre ville si dense, si min�rale, si imperm�able. Chaque �l�ve scolaris� � Paris devrait au sein de son �cole, dans sa cour de r�cr�ation, avoir acc�s � un jardin p�dagogique, � des ombrages d?arbres, � des points d?eau, des fontaines pour boire et se rafra�chir, ou encore des mares p�dagogiques int�gr�es dans une trame bleue.

Nous devons maintenant ouvrir la voie � un nouveau paradigme dans lequel la d�bitumisation est la r�gle et non un beau projet. Permettons aux jeunes Parisiennes et Parisiens de cr�er un vrai lien avec la nature. Cr�ons des zones humides, des espaces de pleine terre, des herbes hautes. Saisissons ce projet pour sensibiliser et �duquer toute l?ann�e les �l�ves au jardinage, au travail � la terre, � la connaissance des diff�rents fruits et l�gumes.

Nous savons bien que nombre de petits citadins parisiens manquent cruellement de ce lien � la terre. C?est une occasion en or pour leur proposer des activit�s dans ce sens. Alors comment la Ville envisage-t-elle cela�? Est-il pr�vu de travailler avec des associations par exemple�?

Je vous renvoie au livre "Les cours d?�cole se mettent au vert" de Sharon GAMSON DANKS, qui est �difiant et tr�s inspirant sur l?utilit� des cours de r�cr�ation dans l?apprentissage des enjeux �cologiques. Ainsi, Pierre RAHBI demande souvent quelle plan�te laisserons-nous � nos enfants, mais aussi quels enfants laisserons-nous � la plan�te�? Les enfants sont l?avenir de l?humanit� et c?est � travers ce type de sensibilisation qu?ils seront mieux pr�par�s aux enjeux de demain.

L?enjeu est �galement �minemment social car on voit bien que ces nouvelles cours d?�cole font l?objet d?une demande et d?une appropriation forte de la part des Parisiennes et Parisiens, notamment dans les quartiers populaires, comme en t�moigne l?explosion des projets d�pos�s dans le cadre du budget participatif.

A ce sujet, l?un des objectifs de l?implantation de ces cours "Oasis" est de s?ouvrir aux Parisiens, afin d?offrir des �lots de fra�cheur aux habitants dans les quartiers en dehors des jours de classe. Pouvez-vous me dire comment la Ville envisage ce dispositif�?

Je terminerai mon intervention sur une alerte concernant le coll�ge Guillaume Bud� dans le 19e arrondissement, dans lequel nous sommes heureux d?accueillir la transformation de la cour qui en a tant besoin. Mais peut-on r�ellement parler d?"Oasis" lorsqu?un tiers des espaces ext�rieurs de l?�tablissement demeure � usage de parking�? Cela ne r�pond ni aux objectifs environnementaux ni aux demandes des �l�ves et des parents qui n?ont sans doute pas �t� suffisamment consult�s sur un projet qui aura des cons�quences durant des d�cennies pour l?�tablissement, et alors que justement les �l�ves et les parents d�plorent sans cesse l?exigu�t� de la cour.

A ce titre, mon groupe avait demand� au Conseil du 19e arrondissement que soit �tudi�s, avec les parents d?�l�ves et toutes les parties concern�es, la reconqu�te des surfaces actuellement utilis�es comme parking, ainsi que l?am�nagement de l?entr�e du coll�ge rue Henri-Ribi�re pour agrandir la cour et mieux l?adapter aux besoins des �l�ves.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Fatoumata KON�.

Je donne la parole � C�lia BLAUEL, pour vous r�pondre.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, ch�re coll�gue, pour cette intervention.

Vous avez prononc�, d�s les premiers mots de votre intervention, un mot que je vais reprendre et qui est celui de plaisir. Oui, c?est un plaisir de conduire ce projet des cours "Oasis". Nous le copilotons avec Patrick BLOCHE et c?est vraiment un projet de transformation urbaine.

Il a d�marr� avec l?id�e d?am�liorer la qualit� de vie pour les enfants au quotidien, en permettant un retour � plus de nature dans ces cours d?�coles. Il permet de r�pondre aussi � un enjeu de d�simperm�abilisation des sols n�cessaire dans notre ville, notamment pour permettre la mise en ?uvre de ce Plan "ParisPluie" qui me tient tant � c?ur.

Mais c?est aussi, et vous l?avez dit, un �cho � une probl�matique bien plus globale dans le cadre de notre strat�gie d?adaptation au d�r�glement climatique de cr�er de plus en plus des �lots de fra�cheur pour faire face aux �pisodes de canicule, auxquels notre ville fait face et va faire face encore plus � l?avenir.

Je suis persuad�e que ce que nous faisons avec les cours "Oasis" est une petite r�volution urbaine, discr�te mais certaine, pour faire, comme vous l?avez tr�s bien dit aussi, de ces projets une r�gle d?am�nagement dans nos villes.

Pour r�pondre � vos diff�rentes questions, peut-�tre en trois temps, sur la question des projets, de l?ouverture et de ce cas sp�cifique du 19e arrondissement, vous dire que, l?ann�e derni�re, nous avons trait� trois cours d?�cole. C?�tait pour nous une exp�rimentation qui a trouv� une issue extr�mement positive et qui nous am�ne cette ann�e � engager des travaux dans 40 cours d?�cole.

Cette exp�rimentation nous a permis d?affiner aussi le plan des travaux. Cette ann�e, l?id�e est d?aller vers encore plus de vert, d?�tre tent�es de travailler sur la pleine terre - deux sujets qui nous tiennent particuli�rement � c?ur avec P�n�lope KOMIT�S -, de d�multiplier aussi nos partenariats.

C?est notamment l?objet de ce projet de d�lib�ration�: il y a le C.A.U.E. et d?autres partenaires associatifs qui travaillent avec nous sur ces questions pour �tre encore meilleurs sur l?�laboration des plans de ces cours, toujours faite en concertation avec tous les acteurs locaux, des parents aux enfants, associ�s � l?�laboration des plans, mais aussi au personnel �ducatif.

Je d�couvre au passage l?ouvrage que vous citez et je serai ravie d?aller m?y plonger.

Cette exp�rimentation est aussi une r�ussite qui nous vaut beaucoup de curiosit� de la part de nombreuses collectivit�s qui viennent se pencher sur le cas parisien pour en faire de m�me dans leur collectivit�.

Voil� o� nous en sommes sur la partie projet.

Sur l?ouverture�: oui, � tr�s moyen terme, l?id�e est de faire de ces cours d?�cole des espaces de quartier en �t� et cela para�t d?autant plus ais� qu?en �t�, il n?y a pas d?enfants dans les �coles. Nous pouvons donc imaginer ouvrir ces espaces. Nous sommes en train d?affiner une m�thodologie pour voir comment ouvrir ces cours en fonction des retours locaux et des demandes qui pourraient �maner des mairies d?arrondissement, en fonction �galement des caract�ristiques techniques de ces cours pour que nous puissions tr�s rapidement rentrer dans un dispositif le plus souple possible d?ouverture de ces cours aux habitants du quartier en p�riode de canicule.

Enfin, sur le cas sp�cifique du 19e arrondissement, je ne l?avais pas particuli�rement en t�te aujourd?hui, mais cette question des parkings et des espaces � reconqu�rir dans les coll�ges et dans les �coles ne nous est pas �trang�re. Elle est d�j� remont�e dans d?autres cas. L� aussi, je vous propose que, pour le coup, je me rapproche de Patrick BLOCHE et que nous puissions regarder cette situation de mani�re plus pr�cise pour revenir vers vous afin de voir comment, dans la concertation, qui est tr�s importante dans ce sujet et ce dossier, on peut avancer sur cette question dans le cas du 19e en particulier.

Merci en tout cas pour votre soutien � ce projet.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, C�lia BLAUEL.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 1.

Qui est pour�?

Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, SG 1).

Vivent les cours "Oasis"�!

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