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Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif au projet de "Nouvelle AP-HP".


Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n��150 relatif au projet de nouvelle A.P.-H.P.

La parole est � Danielle SIMONNET, pour deux minutes maximum.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, je d�plore que nous n'ayons jamais eu un r�el d�bat sur la nouvelle A.P.-H.P.

On en a d�j� parl� dans cette Assembl�e, parce que plusieurs groupes ou non-inscrits comme moi ont d�pos� des v?ux, mais c'est toujours � l'occasion de v?u que l'on se met � d�battre de la nouvelle A.P.-H.P.

Pourtant, c'est fondamental.

Le projet de nouvelle Assistance publique - h�pitaux de Paris de cette nouvelle carte o� l'on est en train de regrouper, de faire des groupements hospitaliers de territoire G.H.T., en fusionnant 12 groupes hospitaliers qui eux-m�mes d'ailleurs avaient regroup� 39 �tablissements ant�rieurs, dont 4 supra groupes hospitaliers chapeaut�s par une seule gouvernance, ce n'est pas sans cons�quences, ce n'est pas sans cons�quences sur la carte de l'offre d'acc�s aux soins.

On sait derri�re qu'il y a une volont� d'hypersp�cialisation dans ces supra groupes hospitaliers et que du coup, il y a une d�gradation dans l'acc�s � la prise en charge de l'ensemble des soins dans la logique de proximit�.

On sait pertinemment que toute cette politique est issue d'une volont� gouvernementale d'imposer une baisse de 1,7 milliard d'euros � l'h�pital public. Or, l'h�pital public est en grande souffrance, nationalement mais �galement sur Paris.

Alors oui, il faut absolument que l'on organise enfin, et c'est ce que je demande � travers ce v?u, un grand d�bat citoyen sur le devenir de l'A.P.-H.P.

Que l'on se saisisse de ce d�bat�! Et que les organisations syndicales et l'A.P.-H.P., les associations d'usagers soient associ�s � la d�finition des modalit�s d'organisation de ce grand d�bat.

La situation est extr�mement pr�occupante, le Gouvernement et la direction de l'A.P.-H.P. veulent augmenter la bascule ambulatoire, 60�% d'interventions en ambulatoire, alors que l'on sait que cela augmente les risques sur la continuit� des soins.

Au niveau de l'A.P.-H.P., on sait que toutes ces modifications aussi de travail provoquent une souffrance au travail. On va devoir attendre combien de suicides encore parmi le personnel de l'A.P.-H.P. pour que le minist�re, la majorit� parlementaire et la majorit� municipale aussi se saisissent de cette situation�? Il faut cesser la course vers l'h�pital debout, on marche sur la t�te.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci, vous avez d�pass� votre temps de parole.

Je donne la parole � Anne SOUYRIS pour vous r�pondre, pour deux minutes.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Sur ce sujet aussi, je n'ai pas l'impression que c'est la premi�re fois que nous avons ce d�bat, mais ce n'est pas grave.

D'abord, je ne peux pas vous laisser dire qu'il n'y a pas eu de d�bat sur ce sujet. Je vous rappelle quand m�me que Martin HIRSCH, � notre demande et � ma demande �tait venu en 4e commission, en juin dernier, pour exposer le projet de nouvelle A.P.-H.P. On peut ne pas �tre d'accord, mais en tout cas cela a �t� pr�sent� en 4e Commission. Il est d'ailleurs pr�t � revenir si des choses doivent se rediscuter.

D'autre part, il y a un deuxi�me sujet, qui est l'organisation des d�bats que vous appelez de vos v?ux.

Sachez que cela a �t� une demande d'un certain nombre d'acteurs de l'A.P.-H.P., et que nous avons soutenu en tant que Conseil de surveillance cette demande. Il y aura des d�bats dans le cadre des grands d�bats nationaux, dans les divers �tablissements parisiens de l'A.P.-H.P. et d'Ile-de-France, � partir du 15 f�vrier.

C'est act� depuis aujourd'hui, vous voyez votre v?u arrive formidablement bien.

Enfin, dernier point, je ne peux pas vous laisser dire sur l'ambulatoire que c'est toujours de mal en pis. Ce n'est pas vrai. L'ambulatoire est quand m�me quelque chose qui permet aux gens d'une part, plus de confort, d'autre part, de limiter les risques de contracter des maladies nosocomiales, par exemple. L'ambulatoire est plus en ad�quation avec notre soci�t� contemporaine qui conna�t beaucoup plus de maladies chroniques. Il permet un vieillissement beaucoup plus important des personnes, heureusement, favorise les allers et retours � l'h�pital, et heureusement, permet que tout le monde ne passe pas des ann�es � l'h�pital. Je pense que l'ambulatoire, oui, est un progr�s. En revanche, il faut que cela se passe dans de bonnes conditions. Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je donne la parole � Herv� B�GU� pour le groupe Communiste Front - de Gauche, pour une explication de vote, d'une minute maximum.

M. Herv� B�GU�. - Le groupe Communiste votera ce v?u, car il est vrai que le projet de nouvelle A.P.-H.P. porte, lui, un risque d'un �clatement de l'�tablissement. D'une centralisation encore accrue de la gestion et de l'organisation des h�pitaux en quatre superstructures ou quatre gros mastodontes, ce qui ne pr�voit rien de bon pour l'am�lioration de la prise en charge des patients ni pour l'am�lioration des conditions de travail des soignants. Alors, j'ai entendu qu'un grand d�bat devait �tre organis�, ce que je salue, mais j'esp�re que l'on y associera bien les repr�sentants des usagers et des personnels et que l'on d�battra vraiment sur ce que doit �tre le service public hospitalier parisien. Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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