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2019 DDCT 8 - Subvention (7.800 euros) pour une association "Le Refuge".


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DDCT 8, ainsi qu?un amendement technique, relatif � une subvention pour une association "Le Refuge". La parole est � Marie-Laure HAREL pour le groupe PPCI.

Mme Marie-Laure HAREL. - Je vous remercie, Monsieur le Maire. Nous vous demandons aujourd'hui de? C?est un tout petit peu compliqu� de parler? Nous vous demandons aujourd?hui de rehausser � un niveau digne la subvention accord�e � l'association "Le Refuge".

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Pardon, Madame HAREL. Merci de continuer? S'il vous pla�t. S?il vous pla�t, merci d'�couter Mme�HAREL. Allez-y.

Mme Marie-Laure HAREL. - On va finir par y arriver. C?est parti. Nous vous demandons aujourd'hui de rehausser � un niveau digne la subvention accord�e � l'association "Le Refuge". Il aura donc fallu que l?opposition et en particulier la pr�sidente des R�publicains, Florence BERTHOUT, se roule par terre depuis plusieurs mois pour que vous finissiez par r�examiner la somme de plus en plus modique que nous versons � cette structure. Je suis d�sol�e, mais c'est insupportable de parler.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Je vous le confirme.

Mesdames et Messieurs, je vous propose de continuer le d�bat que vous jugez insuffisant � l?ext�rieur de cet h�micycle.

Merci.

Est-ce que l'on peut fermer la porte�? Merci beaucoup.

Allez-y. On peut remettre le chrono � z�ro. Je vous en prie.

Mme Marie-Laure HAREL. - Monsieur le Maire, nous vous demandons aujourd'hui de rehausser � un niveau digne la subvention accord�e � l'association "Le Refuge". Il aura fallu que l'opposition, en particulier la pr�sidente du groupe les R�publicains, Florence BERTHOUT, se roule par terre depuis plusieurs mois pour que vous acceptiez de r�examiner la somme de plus en plus modeste que la Ville de Paris verse � cette structure. Alors, que fait "Le Refuge"�?

"Le Refuge" est la seule organisation associative qui propose de donner un toit et un soutien psychologique et m�dical aux homosexuels qui n'ont plus rien, ont �t� rejet�s par leurs familles et n'ont plus de ressources. Pour 300 jeunes par an, "Le Refuge" repr�sente le tout dernier recours. Les jeunes sont de plus en plus nombreux � faire appel � cet organisme. Ils sont 20 et quelques�% de plus chaque ann�e � faire appel � lui. C'est un organisme qui est donc de plus en plus sollicit�, mais auquel nous versons une aide financi�re qui d�cro�t significativement. Alors, je me demande pourquoi.

J'avoue avoir beaucoup de mal � comprendre cette pingrerie soudaine de la Ville de Paris, elle qui a g�n�ralement la main tr�s leste envers le monde associatif, � qui elle accorde 270 millions d'euros par an. J'ai souvent eu l'occasion d'�voquer ici - ce n'est pas la peine d?entrer � nouveau dans le d�tail aujourd'hui - les sommes absolument d�lirantes que nous pouvons donner � des associations qui, le moins que l'on puisse dire, ne poursuivent pas toujours des missions d'int�r�t g�n�ral. Ce sont parfois plusieurs centaines de milliers d'euros que nous pouvons verser � une seule et m�me structure.

Je comprends d'autant moins cette attitude vis-�-vis du "Refuge", dans la mesure o� la Ville de Paris est elle-m�me extr�mement engag�e en faveur de la communaut� gay, ce que je salue tr�s sinc�rement � chaque fois que je le peux dans cet h�micycle.

Paris est devenue - en particulier, c?est vrai, sous l'impulsion de M.�DELANO� et de Mme�HIDALGO - une ville pionni�re et tr�s courageuse pour soutenir les droits des LGBT. Paris a pris de nombreuses initiatives pour lutter contre les discriminations, pour soutenir des �v�nements comme les "Gay Games" ou la "Marche des Fiert�s". La Ville a eu des id�es symboliques, par exemple en colorant les passages pi�tons du Marais aux teintes de l'arc-en-ciel. L?Ex�cutif parisien, je le reconnais, a toujours su, et je l?en f�licite vivement, d�fendre sans h�siter des positions tr�s progressistes dans ce domaine, qu'il s'agisse du mariage gay il y a quelques ann�es ou de la P.M.A. aujourd'hui, que je suis certaine vous soutenez tous dans la majorit� actuelle.

Que se passe-t-il avec "Le Refuge"�? Je voudrais le savoir. Pourquoi �tes-vous si r�fractaires�? C'est une association qui ne percevait d�j� pas grand-chose de notre part, malgr� tout ce qu?elle fait. Je crois qu?elle percevait 6.000 euros en 2015, seulement 3.000 euros en 2017 et plus que 1.000 euros l'ann�e derni�re. On parle tout de m�me d?une association qui accomplit une t�che essentielle pour les victimes de l'homophobie et semble �tre en parfaite ligne avec la politique sociale de la Ville de Paris. Alors, soit il y a un probl�me avec "Le Refuge", un probl�me que, visiblement, seule la majorit� conna�t et, dans ce cas, il faut nous l'expliquer, parce que cela veut peut-�tre dire qu'il faut remettre en cause les subventions que l?on verse au "Refuge". Soit on est tous d?accord, ici, dans cet h�micycle, que "Le Refuge" r�alise un travail d'int�r�t g�n�ral remarquable - c?est en tout cas la seule information que nous avons de ce c�t� de l'h�micycle - un travail qui permet de sauver certains homosexuels de la d�tresse et, dans ce cas, on repasse � un niveau de subvention correct, et donc, a minima, les 10.000 euros que vous demande l'opposition.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Florence BERTHOUT pour le groupe les R�publicains et Ind�pendants.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous avons vot�, en novembre dernier, un v?u consistant � renforcer le soutien de la Ville � l?association "Le Refuge" en lui attribuant une subvention de 10.000 euros.

En d�cembre dernier, en d�pit d'un amendement budg�taire visant � inscrire cette subvention au budget 2019, nous avons d� � nouveau vous convaincre pour que cette subvention soit prise en compte dans le budget 2019.

Je veux donc me r�jouir que ce projet de d�lib�ration prenne acte de ce que nous avons vot�, je dois le dire, avec l'appui d'une partie de la majorit�, bien au-del� de ma seule famille politique, pour cette association qui accompagne les jeunes LGBTQI+ rejet�s par leurs proches. Elle leur vient en aide � bien des �gards�: soutien psychologique et social, comme ma coll�gue l?a rappel�, accompagnement dans les d�marches juridiques, h�bergement temporaire.

Pour autant, si nous votons aujourd'hui la subvention de 10.000 euros pour aider l?association � assumer les charges li�es au local abritant l?accueil de jour situ� dans le 12e arrondissement, certaines questions restent encore sans r�ponses.

D'abord, s'agit-il d'une subvention exceptionnelle ou est-ce bien l?augmentation du soutien de la Ville au "Refuge", dont la subvention est pass�e de 6.000 euros en 2015 � 1.000 euros en 2018�? A cet �gard, nous ignorons toujours ce qui a motiv� cette baisse consid�rable de subvention.

Deuxi�me question�: quelle solution avez-vous trouv� � la suite de vos �changes avec le pr�sident de l'association pour �viter que la situation ne se reproduise�? Nos associations ont besoin de stabilit� dans leur financement. Il est certain que le fonctionnement au coup par coup par v?ux au Conseil de Paris pour telle ou telle, n'est pas satisfaisant.

Vous le rappelez�: la mobilisation au quotidien des associations qui luttent pour le respect des droits et la protection des LGBTQI+ est indispensable. Le soutien de la collectivit� pour ces associations l'est aussi.

Merci de r�pondre � mes questions.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire.

La parole est � M. Christian HONOR� pour le groupe les R�publicains et Ind�pendants.

M. Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, je ne vais pas revenir sur ce que viennent de dire mes coll�gues. Je dois dire que je ne comprends pas, moi non plus, ce qui se passe � l'�gard de l'association "Le Refuge".

Nous allons voter cette subvention, mais, plus largement, j'aimerais rappeler que les actes homophobes ne faiblissent pas dans notre pays, si j'en juge par ce que l'on rapporte des invectives entendues lors des r�centes manifestations, si l'on en juge par les attaques port�es contre le jeune homme choisi pour repr�senter la France au concours Eurovision de la chanson. C?est un pur scandale. Nous pourrions traiter cela par le m�pris. Nous aurions tort, car ces insultes et cette agressivit� disent quelque chose de l'�tat de notre soci�t�. Notre soci�t� est anxieuse, boulevers�e, nous le savons, et cette anxi�t� s'exprime parfois par des propos et des actes d'exclusion inacceptables. La banalisation des propos est, me semble-t-il, le plus dangereux.

La mobilisation du mouvement associatif est saine et salutaire. Elle re�oit, heureusement chez beaucoup de nos concitoyens, un �cho positif de solidarit�. Je pr�f�re parler de solidarit�. J'entends parfois des appels pour lutter contre l'intol�rance. Je l'ai d�j� dit ici, mais je le r�p�te�: le terme "intol�rance" ne me para�t pas convenir. Les homosexuels, les LGBT n'ont pas � �tre tol�r�s. Ils sont, ils existent, ils sont membres de notre soci�t� � l'�gal de tout autre membre, sans aucune distinction.

Mes chers coll�gues, je voulais faire ce rappel pour dire que Paris, ville ouverte et g�n�reuse, n'admettra jamais un quelconque acte homophobe sans r�agir. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour r�pondre � vos interventions et pr�senter l'amendement de l?Ex�cutif, je donne la parole � Emmanuel GR�GOIRE.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Il s'agit effectivement du vote d'une subvention pour l'association "Le Refuge".

Madame la Pr�sidente, comme je m'y �tais engag� lors du d�bat budg�taire, la subvention a �t� port�e � 10.000 euros. L'association va bien. Elle a une situation financi�re saine. D'ailleurs, je rappelle que la Ville l'aide largement et par d'autres biais, notamment celui de la mise � disposition de locaux subventionn�s pour l'h�bergement de l'accueil situ� dans le 12e arrondissement � la Maison des Ensembles.

Deuxi�mement, la R.I.V.P. est l'un des partenaires du "Refuge" pour servir de lieu d'h�bergement. Mais, comme vous le savez, il y avait une demande de subvention en fonctionnement.

Conform�ment � un v?u qui avait �t� vot� par notre Assembl�e et � nos �changes lors du d�bat budg�taire, je suis heureux de vous pr�senter ce projet de d�lib�ration.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets donc aux voix, tout d'abord, l'amendement de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Pardon. Rappel au r�glement, Madame BERTHOUT.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Monsieur l?adjoint, ayez la gentillesse de r�pondre aux deux questions que je pose, ou alors le d�bat ne sert rigoureusement � rien. Ce n?est pas pi�geux. Je vous pose une question - c?est le d�bat d�mocratique - vous y r�pondez. Monsieur l'adjoint, vous ne r�pondez pas � mes questions.

M. Emmanuel GRGOIRE, premier adjoint. - Je vous r�ponds sur des sujets en relation avec l'ordre du jour.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Donc, vous faites ce que vous voulez.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement technique n��71 de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

L'amendement n��71 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDCT 8 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2019, DDCT 8).

Février 2019
Débat
Conseil municipal
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